Agissons maintenant sur les médias !


par Benoît Rittaud, membre du Collectif des Climato-réalistes.

Les médias racontent parfois un petit peu n’importe quoi sur le climat ?

Réagissons !

D’accord, il serait dommage de tarir la source à laquelle puise de façon hebdomadaire le Climathon. Mais tout de même : il faudra bien s’y mettre…

Et si le bon moment pour cela, c’était maintenant ?

Le  Collectif des climato-réalistes encourage donc tous ses soutiens à écrire aux journaux, radios, télévisions, et sites internet mainstream à chaque fois que ceux-ci dérapent un peu trop sur la question climatique.

Avant de vous lancer dans un courrier vengeur, voici quelques réflexions sans prétention pour tâcher d’être efficace dans le domaine.

Outre une certaine expérience de la chose, ces quelques réflexions qui suivent m’ont été inspirées par ce long et intéressant témoignage d’Anecdote sur Skyfall (voir commentaire n°48), qui évoque un échange avec un journaliste au sujet de l’encyclique Laudato Si. Cet échange est intéressant à lire car assez représentatif de ce qui peut se passer (même si, en vrai, peu de journalistes se donnent autant de peine à discuter avec un vilain sceptique).

Réflexion n°1 : argumenter calmement

Vous écrivez à un journaliste pour lui signaler une erreur ? C’est assez désagréable pour lui au départ, alors pas la peine d’en rajouter. Ne pinaillez pas sur chaque détail. Ne le taxez pas d’incompétence ou de malhonnêteté. Ne doutez jamais de sa bonne foi. Déjà qu’il vous prend pour un clone de George Bush… montrez-lui donc au moins que vous êtes poli et que vous savez discuter tranquillement, sans vous énerver. Écrivez des phrases complètes, pas à rallonge, et sans faute. (Ça a l’air bête, mais ça compte.) Évitez d’insister sur ce qui fâche, montrez-lui au contraire que la discussion est vraiment ouverte, sans essayer à tout prix d’imposer votre avis (ce qui risque de créer une réaction négative). Le journaliste n’est pas payé pour vous répondre : s’il le fait, il mérite vos remerciements sincères.

Souvent (pas toujours, il est vrai), le premier qui s’énerve a perdu la partie. Et en l’occurrence, la partie en question n’est pas faite pour être « gagnée ». Même quelqu’un de très ouvert a peu de chance de renverser son jugement initial à partir d’une simple discussion par mail avec un inconnu. Si, déjà, vous parvenez à semer une toute petite graine chez quelqu’un, ce sera beaucoup. Vous ne pourrez espérer y parvenir qu’avec tact. À ce propos, attention : par mail, l’humour et l’ironie passent très mal, un simple mot mal choisi peut provoquer le ressentiment de votre interlocuteur.

Bon, évidemment, on peut aussi écrire juste pour se défouler. J’avoue l’avoir fait moi-même par le passé. Si c’était à refaire, je ne le referais pas. On se fait plaisir, mais en vrai, on fait plus de mal que de bien, parce qu’on conforte les journalistes dans leur stéréotype (climatosceptiques = bande de dingos hystériques).

Réflexion n°2 : argumenter doucement

À quelques glorieuses exceptions près, la plupart des journalistes connaissent finalement très peu la question du climat, et encore moins les arguments climatosceptiques. (Nombre d’entre eux en sont encore à : climatosceptiques = Claude Allègre.) Beaucoup d’articles publiés ne sont guère plus que de serviles recopies de communiqués de presse ou de « conférences de formation des médias » — d’où le bottage en touche commode qui vous sera souvent vite servi : « si vous me croyez pas, demandez au GIEC ». L’argument est d’autorité, certes, mais il est souvent aussi l’aveu d’une infériorité devant quelqu’un qui a l’air de s’y connaître. Tenez-en compte, non pas pour écraser votre interlocuteur sous le poids de votre science, mais pour approfondir votre pédagogie.

Attention aussi à ne pas asséner, même les évidences. Si vous lancez sans autre forme de procès que la température globale est à peu près stable depuis quinze ou vingt ans, sachez qu’il y a peu de chances pour que votre interlocuteur vous croie sur parole. Les éléments de langage tels que « les n années les plus chaudes ont été parmi les n+n’ dernières années » (avec n grand et n’ petit) et « 2014 a été année la plus chaude depuis le Big Bang » sont sans doute pour lui des preuves conclusives que ça se réchauffe. C’est dire d’où il faut partir pour se faire comprendre…

Réflexion n°3 : cibler le sujet

C’est un problème qui dépasse de loin la seule question climatique : quand on discute, on s’égare vite. Or on ne peut pas l’emporter sur plusieurs fronts à la fois. Il est peut-être possible de convaincre quelqu’un que l’un de ses préjugés est faux (et encore…). En revanche, je regarde comme impossible de le convaincre en même temps que deux de ses préjugés sont faux. Pire : si vous essayez de le convaincre de deux choses qui vont à l’encontre de ses idées, il y a gros à parier que vous renforcerez sa défiance à votre égard. Le mieux est donc de choisir un sujet précis et de s’y tenir. (Voilà une chose bien souvent incomprise sur les forums…)

Cibler le sujet conduit à surveiller deux points. Le premier : que vous-même ne dériviez pas (votre angle, c’est plutôt le climat ou la politique climatique, par exemple ?). Le second : que votre interlocuteur ne dérive pas non plus. Face à « voyez les vendeurs de tabac qui ont manipulé ceci et cela », il est parfaitement légitime de recentrer le sujet (« Nous parlons climat, pas tabac. »).

Réflexion n°4 : du bon usage de l’argument de non-autorité

Question classique : « Qui êtes-vous pour contester les millions de scientifiques du GIEC ? » Réponse classique du climatosceptique : « peu importe, la science ne marche pas avec des arguments d’autorité. »

En béton sur le plan épistémologique, cette réponse est en papier sur le plan journalistique. Un journaliste n’est pas un scientifique ou un expert, car il doit faire le choix entre des opinions divergentes sans toujours avoir le temps de se faire son propre avis vraiment éclairé. (Ceux qui répondront que ça prouve que les journalistes ne sont rien que des ignares n’ont jamais bossé dans le domaine – j’ai personnellement travaillé pour plusieurs magazines, je sais de quoi je cause.) En conséquence, l’argument d’autorité fait sens pour un journaliste, et c’est légitime. Pédale douce sur ce point, donc : vous marchez sur des œufs.

Réflexion n°5 : accepter l’ignorance

Ce n’est pas parce qu’on est climatosceptique qu’on doit avoir une théorie du climat à mettre en face de celle du GIEC. Il est bien de signaler que des théories concurrentes existent, mais asséner carrément « tout ça c’est la faute du soleil, c’est Svensmark qui l’a démontré » est très hasardeux. Svensmark n’a pas (encore ?) le prix Nobel…

Réflexion n°6 : éviter les vieilles scies

Le Climategate, la crosse de hockey… voilà de quoi nourrir de beaux arguments de fond pour les climatosceptiques, sauf que pour un journaliste qui vit plutôt au rythme des études alarmistes « parues la semaine dernière dans la très sérieuse revue Nature« , c’est un peu daté. Les récents papiers sur la sensibilité climatique auront sans doute plus d’effet (à condition de ne pas oublier la réflexion n°2).

NB : Le Collectif publiera bientôt un billet d’actualités hebdomadaire, qui pourra peut-être vous être utile.

Réflexion n°7 : ne pas signaler *que* nos liens préférés

Pensee-unique, Watts Up With That?… (et bien sûr la page du Collectif des climato-réalistes)… voilà d’excellents liens à donner en espérant que le journaliste ira jeter un œil (on peut toujours rêver). Mais ça ne peut suffire en aucun cas, car un journaliste digne de ce nom ne se fiera jamais à un blog ou un site tenu par quelqu’un qu’il ne connaît pas (au moins de réputation). Et il a raison (cf. réflexion n°4). Or soyons réalistes : en-dehors de Claude Allègre et, pour les mieux informés, de Vincent Courtillot, les journalistes ne connaissent aucun climatosceptique. Il faut donc aussi fournir d’autres types de liens : liens vers les études elles-mêmes ou leurs auteurs, liens vers les données climatiques…

Réflexion n°8 : les choses à ne pas laisser passer

Aucune de ces accusations ne doit rester sans réaction — sinon, vous les validez implicitement (mais quand on en arrive là, c’est mal engagé, et il faut une patience d’ange et une prudence redoublée pour ne pas casser le fil de la discussion) :

1) « Négationniste ». Un terme honteux, qui doit vous scandaliser autant que si l’on traitait votre mère. Associated Press vient d’ailleurs de bannir enfin ce terme de son vocabulaire. Ce n’est pas trop tôt, mais mieux vaut tard que jamais.

2) « Théorie du complot ». Regarder une courbe et émettre un avis dessus n’a rien d’une théorie du complot. Les erreurs scientifiques commises par toute une communauté de chercheurs, il y en a déjà eu, sans que ce soit « complotiste » de le rappeler. Au fait : les climatosceptiques, eux, sont paraît-il les faux nez des méchants pétroliers qui, à l’insu de tous, conspirent pour gagner de l’argent en asphyxiant la planète de nos enfants (et des leurs, les fous !)… ce s’rait-y pas un peu aussi de la théorie du complot, ça ?

3) « Payés par les lobbys ». Hélas non, pour la plupart d’entre nous…

NB : n’y passez pas la journée non plus, la discussion dégénèrerait vite (tout en s’éloignant du sujet). Soyez ferme, mais bref.

Réflexion n°9 : savoir conclure

Les discussions, c’est comme les grèves : il faut savoir les finir. Au bout d’un moment, votre interlocuteur en aura sans doute assez lu. Si vous insistez trop longtemps, vous lui laisserez le souvenir du sparadrap du capitaine Haddock. Donc, avant de relancer, demandez-vous si c’est vraiment nécessaire, sachant que de toute façon vous ne passerez pas en revue toute la controverse climatique avec votre correspondant.

S’il vous semble que vous êtes parvenu à le convaincre qu’il existe des climatosceptiques de bonne foi et pas complètement idiots, alors la mission est déjà largement accomplie. Le mieux que vous puissiez faire est alors de conclure la discussion avec élégance.

Un dernier point : les compte-rendus de vos expériences sont les bienvenus dans le fil de discussion, prenez toutefois garde à respecter l’anonymat des journalistes avec qui vous avez conversé. Il n’est pas nécessaire non plus de citer le média concerné, ni de publier votre correspondance in extenso : un journaliste, comme n’importe qui, n’apprécie pas forcément beaucoup voir sa prose étalée en place publique sans son contentement. Et il n’est pas non plus nécessaire de dire du mal de ceux avec qui l’on a eu une mauvaise expérience.


127 réponses à “Agissons maintenant sur les médias !”

  1. floyd (#31),
    Murps (#33),

    Pas vraiment d’accord avec vous…et plutôt d’accord avec Bob.
    Quand j’aborde le sujet avec mes proches, amis ou famille, parfois décideurs, d’opinions politique diverses, droite, gauche et même écolo, je me rends compte que la propagande officielle ne « rentre » pas. Elle reste en surface.
    C’est exactement ce que fait la publicité des produits de grande consommation. On a tellement vu la pub pour la lessive x qu’on cite le nom sans réfléchir lors d’un sondage…C’est de la notoriété spontanée, efficace en libre-service, mais qui ne résiste pas aux arguments d’un vendeur dans une vente assistée.

    Je trouve les gens au contraire très perméables à quelques arguments frappants et bien choisis (dans les commentaires on voit que chacun a les siens, mais comme le dit Ben, ne pas étouffer ses interlocuteurs avec une masse d’information, c’est là qu’on risque de passer pour un hurluberlu ! 1 minute maxi pour intéresser son interlocuteur et ne continuer sur le sujet qu’à sa demande…c’est le principe du « elevator pitch » https://fr.wikipedia.org/wiki/Elevator_pitch )

    Certes les sondages montrent que le « danger climatique » est un sujet de préoccupation, mais personne n’est prêt à changer un poil de ses habitudes pour « protéger la planète ». Les isolations de maison, poêles à bois, véhicules à faible consommation… ne sont faits que pour avoir un confort supplémentaire, économiser ou simplement toucher une prime fiscale. Au mieux on trouve des choix écologiques raisonnés, mais jamais uniquement liés au RCA.

    Connaissez-vous quelqu’un qui soit devenu végétarien pour économiser du CO2 ? Ou qui ait annulé ses vacances à l’autre bout du monde pour lutter contre le RCA ? Moi pas.

    Jojobargeot (#37),
    Personnellement, j’ai un argument qui m’amuse beaucoup, je demande autour de moi qui pense que la cause réchauffiste soit sincère dans le gouvernement, alors que « le premier ministre du pays qui organise la COP 21 prend un avion tri réacteurs pour aller voir un match de foot…Oserait-il faire ça s’il pensait que le RCA était bien réel ? ». Un autre argument : vouloir les jeux olympiques à Paris, ville dirigée en bonne partie par les écolos… Est-ce compatible avec la destruction de la planète annoncée par ces mêmes écolos ?
    D’une manière générale contenir le sujet du le RCA sur le terrain purement politique est très efficace.

    Comme le disait Jacques Duran, il faut avancer pas à pas en discutant autour de soi. on peut chercher à toucher des gens puissants ou des leaders d’opinion éloignés, mais il ne faut pas sous estimer le puissance de son réseau personnel, on a beaucoup plus de gens importants autour de soi qu’on ne l’imagine (principe des ventes tupperware…et aussi du succès de beaucoup de start-up aujourd’hui devenues gigantesques)

  2. Bonjour à tous, voila contre quoi il faudrait se battre?

    http://television.telerama.fr/…..132191.php

    Il y en a marre des bûchers médiatiques et de « l’imbécilité bobo » qui a pris le pouvoir dans les débats sur l’environnement.

    Je suis chercheur en environnement et j’ai la nausée: l’enjeu de ce siècle sera l’éducation…et on est très mal partis!

  3. paleofredo (#52), quel montage ignoble entre le bouquin de Verdier et ce « reportage » honteux de France 2 : ils ne reculent devant rien ! Goebbels a réussi, les nazis ont été écrasés militairement et politiquement, mais leurs méthodes ont été adoptées par tous les médias, qui se concurrencent dans l’abjection.

  4. Bravo a la chaine meteo qui en quelques minutes présente clairement le probléme du climat.
    Je pensais que ce type de journaliste n’existait plus

    A regarder absolument

    http://actualite.lachainemeteo…..-28908.php

  5. de Rouvex (#53),
    En lisant les commentaires on se rend compte que tout le monde n’est pas dupe, loin de là.
    Le réchauffiste est une bête acculée, il mord…

  6. Le début de l’itw de Philippe Verdier est en libre lecture. On y découvre ce qui l’a décidé à écrire son livre:

    Mais ce qui m’a vraiment décidé à écrire, c’est, en juin 2014, la convocation adressée par Laurent Fabius à tous les présentateurs météo. En substance, il nous a dit : « Je ne veux pas m’immiscer dans votre travail mais le climat, c’est important. » Cette rencontre devait être suivie par des réunions de travail. Elles n’ont jamais eu lieu, mais les éléments de langage ont été mis en place et Laurent Fabius, renommé “monsieur météo”, a fait la couverture du Parisien Magazine, sous la mention « 500 jours pour sauver le monde ». J’en suis resté perplexe, vraiment interloqué et j’ai décidé de m’exprimer simplement, sans autocensure.

    http://www.valeursactuelles.co…..ens-56005#

    Je cite d’autres extraits :

    Dans votre livre, vous affirmez que les auteurs des rapports du Giec écartent les résultats qui ne leur conviennent pas…
    Cela peut paraitre incroyable pour une institution scientifique, mais c’est pourtant bien le cas et c’est même leur raison d’être ! Le Giec a été crée par deux organismes onusiens (OMM et PNUE) sur le constat suivant: la parole scientifique, trop complexe, est inaudible. Il faut créer un groupe qui fasse autorité. Ce groupe, c’est le Giec, et ce qui n’est pas lui n’a plus voix au chapitre.

    Pensez-vous que certains groupes ou partis politiques essaient d’instrumentaliser cette question du climat ?
    C’est évident ! Le mot climatosceptique vient de faire son entrée dans le dictionnaire. Mais un climatosceptique, c’est quoi ? Un ami du climat, c’est quoi ? Ce clivage n’a aucun sens. Dès que l’on s’intéresse à ces questions, on est classé, jugé.

    Monsieur Verdier, venez rejoindre le collectif, même si vous ne voulez pas être classé, désormais vous l’êtes quand même.

  7. joaquim (#51),

    Si on ne parle pas seulement du réchauffement climatique, mais de la propagande écolo-catastrophique en général, très peu de gens remettent en cause la litanie qu’on entend dans les médias. Par exemple une immense majorité pense que nous vivons dans un monde pollué par les produits chimiques, et que cela cause en autre une explosion des cancers. Autre example : les ogm. Vous connaissez beaucoup de gens autour de vous qui pensent que les ogm pourraient être positifs ? On entend que des horreurs sur Monsanto, qui est aujourd’hui le mal absolu. Après on peut être critique envers cette société pour différentes raisons, mais maintenant parler de Mansanto, c’est comme parler du diable à un religieux.
    Cela fait environ une dizaine d’années que ces thèses sont répandus majoritairement dans la population. Avant c’était surtout une petite minorité écolo-hippie qui était sensible à ces thèses. Ce changement est principalement du au matraquage des médias sur ces sujets depuis une dizaine d’années.
    Peut-être que je ne suis pas représentatif, mais j’ai vraiment rencontré très très peu de gens qui remettent en cause cette vision apocalyptique. Après évidemment la plupart des gens acceptent cette propagande sans être obligatoirement des militants actifs dans la vie de tous les jours. Cela signifie qu’ils ne vont pas obligatoirement changer de façon radicale leur mode de vie. Ils sont juste des conformistes qui suivent au niveau des idées la tendance majoritaire. Et puis je considère que même les militants sont souvent des hypocrites de la pire espèce. Ils vomissent sur la technologie et le progrès, mais ils ne voient aucune contradiction à utiliser internet et des ordinateurs et à profiter du confort de la société moderne !

  8. williams (#62),
    J’ai le sentiment que le CO2 reste pour lui toujours un polluant qui chauffe la planète.
    J’aurais aimé l’entendre dire qu’en visant le CO2, et uniquement lui pour infléchir un réchauffement, il y a un risque certain qu’on se trompe d’ennemi et que c’est un combat de coups d’épée dans l’eau.
    Mais c’est vrai qu’il n’est pas scientifique.

  9. Bernnard (#64),
    J’ai écouté Verdier sur les GG.
    Visiblement, il ne connaît pas grand chose à la science et aux stats officielles sur le sujet. Il semble avoir avalé sans broncher un certain nombre de fables médiatiques à ce propos, mais il évoque, à juste titre, les graves incertitudes sur les projections.
    Il s’insurge contre l’entrisme politico-scientifique franchouillard actuel sur le sujet et ça c’est déjà un bon point.
    Il déclare qu’il s’est décidé à écrire son bouquin après la convocation des présentateurs météo par Fafa au ministère. Il dit que Fafa a essayé de leur inculquer quelques éléments de langage tels que « le chaos climatique » en lieu et place du RC ou du CC. Il y a de quoi rigoler…
    Ceci dit, à l’époque, beaucoup s’étaient interrogés sur le fait que nos présentateurs/trices avaient avalé ça sans broncher. En voilà au moins un qui a regimbé.
    Sur plan politique et sur la politisation de cette affaire et des « scientifiques du GIEC » (comme il dit), il a tout bon. Pour ce qui est de la science, il a encore quelques progrès à faire.

    Mais bravo à ce journaliste qui risque gros mais qui, sentant l’odeur nauséabonde qui se dégage de cette affaire, a le courage de dire ce qu’il en pense. C’est plutôt rare.

    Sur Amazon.fr son bouquin est actuellement classé 1er (sciences et techniques) et 44e toutes catégories confondues. Il y a visiblement pas mal de gens que ça intéresse. Tant mieux !

  10. « bravo à ce journaliste qui risque gros » et « Sur Amazon.fr son bouquin est actuellement classé 1er »

    En fait il risque quoi Verdier? de voir les ventes de son bouquin augmenter et gagner davantage d’argent?

    Quant à « Il dit que Fafa a essayé de leur inculquer quelques éléments de langage » c’est lui qui le dit, vous avez l’enregistrement prouvant qu’il l’a dit?

    Si je résume votre commentaire Verdier est nul en sciences mais bravo à lui!

  11. Géd (#66), Bien sûr. Vous avez sans doute raison. Le ministre des Affaires étrangères et numéro deux du gouvernement convoque les présentateurs météo (quel rapport entre eux?), mais seulement pour prendre le thé, des petits fours et tailler une bavette, pas pour leur donner des « éléments de langage » en vue de la COP21… Il se sentait seul, le pauvre homme, et avait du temps à perdre entre deux crises internationales… Ou bien il voulait draguer une miss météo mais, comme un collégien, n’osait pas l’inviter seule. Ou encore, en mal de reconnaissance médiatique, il cherchait à compléter sa collection d’autographes de sous-célébrités people…
    Je vous engage, cher Géd, a faire attention: si vous voulez nous faire prendre des vessies pour des lanternes, vous risquez de vous brûler (copyright Pierre Dac)..

  12. Géd (#66), en effet c’est lui qui le dit….
    et il y était … et comme dit milton….

    quant à la « science » qui dans un monde normal devrait signifier connaissance, on se demande si c’est un terme qu’on peut jamais associer à des modèles informatiques.

  13. Géd (#66), En cherchant autre chose je suis tombé sur ce vieil article qui confirme bien le « chaos climatique » de ce triste fafa.
    Sinon ce que j’ai entendu de cette émission m’effraie toujours autant. A peine çà avait commencé que Verdier a quasiment du jurer sur la Bible qu’il n’était pas climato-sceptique comme si c’était criminel de penser par soi-même !

  14. L’objectif unique du Collectif est de contribuer à une information francophone sur le climat qui tranche avec la litanie catastrophiste actuelle.

    Le livre de Philippe Verdier rentre parfaitement dans ce cadre, point barre.
    Et les opinions exprimées sur les OGM et Monsanto illustrent bien à contrario la réflexion N°3, cibler le sujet.

  15. Bernnard (#64),
    En visant le CO2, vous visez les compagnies pétrolières et l’industrie automobile ( moteurs thermiques)…

  16. Bass17 (#69), jurez vous que vous n’êtes pas climato-sceptique.?
    ..euh c’est quoi un climatosceptique au juste?

    Quant à moi je jure que je n’ai pas foi dans la validité des prévisions du giec.

  17. On vous l’avait bien dit : les méchants pétrolier savaient tout depuis les années 80s ! Mais qu’est-ce que l’on savait, et qu’est-ce que l’on croyait dans les années 1980 sur la thèse du réchauffement anthropique causé par des émissions de gaz carbonique ?
    Depuis cet été, des articles de presse prétendent que l’on savait déjà « tout » du changement climatique. Bref, il y aurait eu un « complot » des méchants capitalistes. En fait, on ne savait pas grand chose, et on commençait à croire à des prédictions chiffrées qui, quarante ans plus tard, se sont révélées fausses. Et on cherche toujours à « prouver » les mêmes conclusions…
    Par Robert Walrus, le 2 octobre 2015.

    Cet été, la presse française ( http://www.slate.fr/story/1041…..climatique entre autres ) s’est fait l’écho d’enquêtes du Guardian ( voir http://insideclimatenews.org/n…..ate-models ou http://www.theguardian.com/env…..er-funding et http://www.theguardian.com/env…..cketeering) prouvant que 1) Exxon « savait tout » et cherchait à occulter la « Vérité », 2) que si Exxon disait que la thèse du réchauffement climatique causé par le CO2 était fondée, alors c’est vrai puisque c’était le concensus ! Et en plus, ce sont des documents « secrets » ( http://insideclimatenews.org/s…..Effect.pdf ) qui ont été découverts.
    Alors c’est forcément vrai ?

    Mais c’était trop beau : Greenpeace n’est pas Snowden et Exxon n’est pas la NSA.

    La note de EXXON s’appuie sur des travaux des milieux des années 70, et en particulier ceux du IIASA (International Institute for Applied Systems Analysis, voir https://en.wikipedia.org/wiki/International_Institute_for_Applied_Systems_Analysis ), alors que la mode était aux modèles globaux (les premiers SimCity ou Civilization, mais avec des cartes perforées). Ce sont les travaux du Club de Rome et le modèle « World Dynamic » parmis d’autres.

    Et ces travaux sont en accès public. Voir un exemple :

    Nordhaus, William D. “CAN WE CONTROL CARBON DIOXIDE?” Working Paper.
    Laxenburg, Austria: IIASA, June 1975.
    http://www.iiasa.ac.at/publica…..75-063.php.

    Tout le discours catastrophique était écrit, rendant nécessaires des mesures radicales. Sauf que les prédictions chiffrées de l’époque font maintenant rire. Et que l’on reste songeur devant la simplicité des modèles et la naïveté des raisonnements.

    Heureusement que personne n’a suivi les recommandations pratiques de ces études, car aujourd’hui, nous ne vivons pas dans le monde décrit quarante ans plus tôt. Ce n’est pas parce que cela avait été écrit il y a quarante ans, que vraiment c’est vrai maintenant !

    Ce ne sont pas des anges…
    Que l’industrie (pétrolière ou autres) ait cherché à lutter contre la mise en place de contraintes règlementaires contre la vraie pollution (autre que le CO2), c’est évident. Qu’elle ait cherché à fuir ses responsabilité lors d’accidents (Bophal, Amoco Cadiz, etc.), on peut le constater. Et l’industrie participe au grand jeu du lobbying américain, comme les fondations privées et autres organisations civiles. Un dollars peut être plus puissant qu’une voix.

    Pas de complot
    Alors, des travaux secrets et anciens, d’un complot des pétroliers, connaissant la date de la fin du monde ? Pour 2012, c’est grillé ! Alors pour 2020, c’est bon ?

    Des modèles vraiment fiables (« Science is settled ») ?

    Cces travaux des années 780s sont passionnant. Ils présentent les idées de cette époque. Par exemple, l’article cité plus [Nordhaus, 1975] se termine par :

    The chief argument against growth in developed countries is probably the »demonstration effect »–that growth in developed countries· stimulates the wasteful diversion of surplus of developing countries to luxury consumption. In addition, there is the simple but powerful value judgment that great discrepancies in the distribution of consumption are ugly. But these costs of growth in the developed countries must be weighed against the presumptive economic evidence that growth in the developed countries would be helpful for economic development of less developed countries. »

    Tout un programme !

    Et l’auteur de l’article de 1975 était déjà sceptique sur la fiabilité des modèles.

    Deux ans plus tôt, il publia un articles qui a été depuis cités de nombreuses fois :

    Nordhaus, William D. December 1973. « World dynamics: measurement without data ». The Economic Journal, 1156‑83.
    http://aida.wss.yale.edu/~nord…..namics.pdf.

    Dans la conclusion, on peut lire :

    « The predictions are impressive to laymen and scientists alike because they appear to be derived from sophisticated models and extensive sensitivity analysis. […] there is some lack of humility toward predicting the future. Can we treat seriously Forrester’s (or anybody’s) predictions in economics and social science for the next 130 years? Long-run economic forecasts have generally fared quite poorly. Marx predicted the immiseration of the working class under capitalism; Keynes guessedl that capital could have no net productivity by the present year (1973); Galbraith assured us that scarcity is obsolete. »

    et en français :

    « Les prédictions sont impressionnantes pour l’homme de la rue comme pour les scientifiques car elle semblent déduites de modèles sophistiqués et d’analyse mathémtiques profondes. […] Il y a un manque d’humilité à vouloir prévoir le futur. Pouvons prendre au sérieux les prédictions des modèles de Forrester (ou de n’importe qui d’autres), pour les domaines économiques et sociaux des 130 prochaines années ? Les prévisions économiques à long terme ont souvent pauvrement échouées. Marx prédisait la misère de la classe ouvrière sous le capitalisme ; Keynespensait que le capital n’aurait plus de rentabilité nette en 1973 ; Galbraith disait que la rareté était obsolète. »

    WILLIAMD. NORDHAUS
    Yale University.
    May 1973.

    Quarante ans plus tard, nous avons les mêmes prétentions prométhenne à prévoir le futur des 130 prochaines années ?

    PS: Ca serait bien si plus de journalistes « climatiques » faisaient leur travail qui ne consiste pas à répéter mais à informer ?

  18. Roby W (#74), Dites Roby W, si vous voulez on peut faire un article de votre petit post.
    On en profitera pour corriger les fautes.

    Qu’en pense le reste de la modération ?

  19. williams (#62),

    Merci pour l’interview de Verdier. Les questions des journalistes sont quand même souvent consternantes : ‘Est-ce que la planète n’est pas en fin de vie ?’. Je souhaite bon courage à tous ceux qui veulent contacter les journalistes pour les informer du point de vue des climato-sceptiques ! 😉

  20. Murps (#75), le reste de la modo je sais pas, mais moi je trouve en effet que l’ami Roby aurait p’têt pu cliquer sur « contacter Skyfall » et envoyer un papier, quoi, non mais.
    NB : ça vaut pour les autres. On ne manque pas de commentaires ans les articles, en revanche, si on veut élever notre niveau de jeu, il faut qu’on publie davantage. À bon entendeur…

  21. Murps (#75),

    Ok pour en faire un article. Et merci d’avance pour la relecture. Il y a un lien qui est cassé, une citation qui n’est pas traduite. Et ma traduction à préciser « d’analyse mathématiques profondes (études de sensibilité) » au lieu « d’analyse mathémtiques profondes ».

    Il faut aussi trouver une illustration. Je propose des travaux anciens mais connus, et libre de droit :
    https://commons.wikimedia.org/wiki/File:Liber_floridus_BNF_Arche_de_Noe_fo_45_p_115.png

    La modération sait comment me contacter (ce n’est pas blabla@truc.com).
    😉

    Roby W

  22. floyd (#76),
    Ici, il n’y a pas de climato-sceptiques. Personne ne doute de l’existence du climat. Par contre, il n’y a des climato-réalistes.
    Alors, le temps qu’ils cherchent dans le dico…et hop, ça passe.

  23. A propos de media,
    Déjà signalé mais la couv vaut le coup d'oeil et les textes aussi…(pub gratuite).

  24. Mathurine (#77), ils sont réchauffistes chez ASI, D. Schneidermann avait même répondu, courtoisement, à un de mes mails après une émission qui passait à l’époque sur Grance Télévision.
    Schneidermann a tout de même été poliment poussé vers la sortie sans doute à cause de son petit côté vrai journaliste qui pose les questions qui fâchent. Sinon, pour le RCA il reste dans la ligne de la science officielle.

  25. Je viens de recevoir le livre de Philippe verdier et je suis abonne à valeur actuelle
    Quelle bonne semaine;ça fait quand même plaisir de pouvoir lire ce genre de lecture au milieu de l’intoxication carbonée ambiante

  26. Bob (#80), Rouffi42 (#82),
    Le dossier « guignols de l’écologie » est très bon. Il y a un entretien avec Philippe Verdier dont j’ai donné quelques extraits en Hug (#61), (ce sont un peu les mêmes propos que ceux de son itw avec rmc).
    J’ai feuilleté son livre, il dénonce surtout les méthodes du Giec, l’alarmisme et la politisation de toute cette affaire. Il ne semble pas réellement carbosceptique, il prône l’adaptation au cc qui selon lui n’aura pas de conséquences dramatiques plutôt qu’une vaine lutte contre lui.

  27. En tout cas bel aveu de Benoit Rittaud : 3) “Payés par les lobbys”. Hélas non, pour la plupart d’entre nous…

    Pourrait-on savoir par hasard, si ce n’est pas trop demander, qui d’entre vous est payé par les lobbys?

  28. Géd (#90),
    Personnellement j’ai travaillé dans le lobby du pétrole et n’ai pas honte de le faire savoir, puisque c’est lui qui a permis au monde actuel de vivre son aventure technologique ; actuellement je suis retraité et compte sur votre cotisation dans les organismes de retraite ; j’espère que je peux compter sur votre travail pour assurer ma retraite bien méritée

  29. Géd (#90), marrant, effectivement j’avais pas relevé.
    Perso, je fais tout gratos ici. Mais j’accepte les dons. Sans honte aucune.

    the fritz (#91), dites the Fritz, on ne peut pas dire que vous soyez payé par le lobby du pétrole pour officier ici, même si vous avez bossé pour.
    Perso, j’aurais bien voulu me faire embaucher par Schlumberger. Raté de peu lors des derniers tests il y a 20 ans ; j’avais été mauvais.

  30. Murps (#92),
    j’aurais bien voulu me faire embaucher par Schlumberger
    —————————–
    Les pauvres , ils bossaient encore bien plus que nous ; rien à voir avec l’éduc

  31. Bonjour, ce site web est une grande réussite dans le domaine du complotisme et de l’insulte (Jouzel baptisé « Jouzpoubelle »…).

    Comme les meilleurs complotistes, vous exploitez habilement les failles et incertitudes inévitables que recèle tout grand événement, en les utilisant pour occulter des données majeures.

    J’ai lu quelque part dans votre site un intervenant qui brandit les cycles de Milutin Milankovitch à l’appui du « climato-réalisme ». Permettez-moi de lui suggérer d’apprendre les bases élémentaires de l’astronomie.

  32. Pierre ULYSSE (#94), avez vous une idée de la façon dont sont traités les gens qui doutent des prévisions du Giec?
    négationnistes…
    on peut comprendre l’énervement de certains.. A titre personnel je dis fréquemment que les écologistes radicaux ne sont pas loin des fascistes.

    que voulez vous dire par incertitudes qui entoure tout grand événement?
    Occulter des données majeures?
    tout repose sur les modèles.. donc..quoi au juste?
    j’ai l’impression au contraire qu’on n’a un besoin crucial de données fiables ..contenu thermique des océans, niveau de la mer, cohérence des données de temperature..

    Je vous rejoins sur un point , il n’y pas besoin de théories alternatives vous douter des dire du giec…

  33. lemiere jacques (#96),
    avec quelques perles dedans comme cette citations du le giec qui assure que les prédictions à long termes sur le climat sont impossibles…

  34. Géd (#90),

    Ah les lobbies….
    Il y a moins d’une heure, je discute au téléphone avec un ami, un as de la communication, on parle climat et il m’annonce qu’il bosse sur la COP 21 avec des grosses entreprises telles que Bouygues…
    Une petite recherche sur le net et je trouve cette page :
    En effet Bouygues s’engage…De manière totalement désintéressés comme toujours chez Bouygues, c’est presque une ONG.

    http://www.bouygues-immobilier…..er-sengage.

  35. joaquim (#98),
    Sur les lobbies…
    Le lien ne fonctionne pas mais on le trouve en premier sur une simple recherche « bouygues COP 21 »
    Voici l’introduction de la page…

    « Du 30 novembre au 11 décembre 2015, la France accueillera et présidera la 21e Conférence des parties de la Convention cadre des Nations Unies sur les changements climatiques, plus brièvement appelée la « COP21 ». Entreprise citoyenne et impliquée de longue date dans la lutte contre le réchauffement climatique, Bouygues Immobilier poursuit son engagement en prenant part à cet événement mondial. »

  36. joaquim (#98), je tombe là-dessus : « La page que vous avez demandée
    n’existe pas, ou n’est plus accessible à cette adresse.
    Veuillez nous excuser pour la gêne occasionnée. »
    ??? Ont-ils eu peur de vous ?

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