Climathon, semaine 44 : France Télévisions, des paroles et des actes

par le jury du Climathon.

À présent que la COP21 est dans moins d’un mois, vaincre au Climathon devient de plus en plus difficile, tant les innovations de propagande climatique ont été nombreuses depuis le début de l’année. France Télévisions l’a bien compris, en mettant en œuvre ce qui est sans doute le moyen de propagande le plus abouti : faire un exemple en virant un journaliste ayant exprimé ses doutes sur la politique climatique.

Philippe Verdier, responsable du service météo de France Télévisions et auteur du livre Climat investigation (Ring, 2015), vient donc d’être licencié pour opinion climatique non conforme. Il était grand temps. Comment accepter en effet qu’un journaliste fasse une enquête dont les conclusions ne vont pas dans le sens voulu par le pouvoir ? En lourdant un mal-pensant, France Télévisions fait ainsi coup double : elles se débarrassent d’un élément susceptible de lui valoir à terme un blâme, tout en signifiant très clairement à tout autre rebelle potentiel ce qu’il en coûte de s’attaquer au Camp du Bien. Une excellente chose de faite, donc, qui aura mécaniquement l’avantage collatéral de renforcer le consensus pré-COP21 au sein de la rédaction de France Télévisions. La Pravda télévisée d’État télévision publique neutre et indépendante remporte donc haut la main le titre de vainqueur de la semaine 44 du Climathon, tout en prenant date pour le titre de Champion d’Automne qui se jouera à la fin du mois.

Les accessits

Visiblement un rien jaloux du coup de maître de France Télévisions, Daniel Schneidermann s’est fendu d’un article presque équivoque dans Libération, dans lequel il déplore l’éviction de Philippe Verdier. Le jury a un instant craint de voir le journaliste défendre la liberté d’expression de son confrère : heureusement il n’en est rien. Daniel Schneidermann ne redoute en effet que l' »effet Streisand » à craindre de ce coup d’éclat. Une fois son ressentiment vidé, le chroniqueur de Libération en revient ensuite aux fondamentaux de la propagande de la grande époque. Comme la France n’est pas la Russie soviétique, Daniel Schneidermann ne peut certes pas proposer la Sibérie comme lieu du goulag, mais l’idée de base d’un séjour de redressement par le travail dans un camp situé aux confins du monde et du froid n’en demeure pas moins explicite :

Mais alors, que faire [contre Philippe Verdier] ? Des solutions existent. La chaîne pourrait lui trouver une nouvelle affectation, par exemple, en vertu de ses compétences, le nommer envoyé spécial permanent dans l’Arctique ou l’Antarctique.

On reconnaît là la patte drôle et impertinente d’un journaliste qui, par ailleurs, évite soigneusement tout mot de compassion pour un confrère qui vient de perdre son emploi pour délit d’opinion. Que Stéphane Foucart en prenne de la graine.

Le Centre National de la Recherche Scientifique publie cette semaine dans son journal un long pensum article intitulé « Climat : l’heure de vérité ». Faisant fi des vingt COP passées, le sous-titre annonce : « Le point sur les enjeux de cet événement sans précédent ». Il est vrai qu’aucune des vingt premières éditions ne s’est tenue dans le Pays des Lumières, ce qui explique sans doute leur échec.

Conformément à son rôle de caution de très haute rigueur scientifique, le journal du CNRS enchaîne dans un style d’une grande retenue : « De fait, l’urgence est simplement totale » puis « si rien n’est fait, le climat de notre planète pourrait totalement déraper d’ici à la fin du siècle ». C’est ensuite aux Cataclysmes Infernaux de faire leur entrée en lice avec la terrifiante montée des flots de « 3,3 mm par an contre 1 à 2 durant les derniers millénaires » (le jury du Climathon fait comme si aucun lecteur ne pouvait déduire que la conséquence minimale de cette dernière phrase était une montée des océans de vingt centimètres par siècle sans aucune contribution anthropique depuis l’Antiquité). Vient ensuite du classique qui fait toujours plaisir :

Enfin, les océans s’acidifient à un rythme sans équivalent depuis 300 millions d’années du fait de la dissolution du CO2 excédentaire dans les eaux de surface des océans. Avec des conséquences mal connues, mais inquiétantes sur les êtres vivants.

En clair : on ne sait pas, mais ce sera sans doute terrible et il est même probable que cela se révèle encore pire que ça.

Ce texte interminable très fouillé évoque ensuite les modèles climatiques, sans oublier de mettre en exergue les deux « auxquels contribue le CNRS », et donc que le monde entier nous envie. Nous avons encore droit aux projets pharaoniques ambitieux de réduction de « 80 à 95 % » de réduction des émissions de gaz à effet de serre des pays de l’Union européenne d’ici à 2050. Enfin, l’article élargit la perspective en nous rappelant à nos devoirs de bonne moralité climatique. C’est le Très Grand Savonarole Hervé Le Treut lui-même qui élève le débat à ce niveau :

Cela ne peut pas se résumer à des gestes verts, même importants, comme fermer le robinet pendant que l’on se lave les dents.

La France Éternelle peut décidément s’enorgueillir de disposer d’un organisme scientifique dont le journal a de quoi faire pâlir d’envie le reste du monde.

Alors que les négociations pré-COP21 préfigurent un bide intégral se poursuivent et que l’affaire Philippe Verdier fait plutôt moche dans le tableau, la charge contre les climatosceptiques continue. Un nettoyage au Karcher pour effacer ces importuns revenus par le soupirail infâme du monde réel s’imposait. Emmanuelle Cosse avait bien entendu toutes les compétences pour mener à bien cette charge, toute en retenue et en nuance. Avec sa délicatesse coutumière, la doucereuse patronne d’EELV a ainsi comparé les climato-sceptiques aux

négationnistes du sida qui disaient dans les années 90 que le sida n’existait pas.

Jugeant sûrement que les plus timorés risquaient de ne pas bien saisir le message, elle en a aussitôt remis une petite couche lyrique, franchissant joyeusement le point Godwin :

Aujourd’hui, il y a des gens qui meurent à cause du dérèglement climatique. (…) Ces discours climatosceptiques sont en réalité des négationnistes du climat.

L’ancienne activiste d’Act Up doit regretter les temps heureux où elle pouvait allégrement tartiner tout un chacun de faux sang en le traitant d’assassin, mais évidemment, avec du faux CO2, ce serait moins drôle. Il ne reste donc que les insultes, mais en bonne démocrate, elle reconnait à Philippe Verdier le droit d’écrire un livre. Elle est trop bonne. Enfin, « extrêmement inquiète » pour la COP21, la pauvre choute craint qu’on soit « à deux doigts d’un échec ». Il faut dire que

Ce n’est pas simplement un petit accord entre politiques qui se joue. C’est de savoir si oui ou non on se donne les moyens de sauver notre planète d’ici 100 ans.

Au vu de sa réussite dans les « petits accords entre politiques » au sein de son propre parti, on peut comprendre sa crainte sur la réussite d’un accord à l’échelle mondiale.

Ouest-France nous alerte sur le climat insoutenable du Golfe à l’horizon 2100. Rassurons tout de suite les lecteurs de l’Ouest : bien que ce ne soit pas précisé dans l’article, il s’agit bien du Golfe Persique et non du Golfe Normand-Breton a priori plus préservé, au moins sur ce siècle. Il faut dire que l’heure est grave. Une étude Américaine pointe que

si les émissions de gaz à effet de serre continuent à augmenter, des pics de chaleur humides pourraient dépasser la limite supportable à l’homme d’ici la fin du siècle.

Et attention : c’est la limite pour « un homme en bonne forme dans un milieu extérieur bien ventilé » qui risque d’être franchie.

Au-delà de ce seuil, le corps ne peut pas se rafraîchir et la survie en extérieur d’individus mêmes jeunes et en bonne santé est sérieusement menacée.

Voilà qui ne devrait pas rassurer les joueurs de l’équipe de France de football qui seront chargés d’aller défendre nos couleurs lors de la coupe du monde 2022 qui se déroulera au Qatar. Certains y trouveront une bonne raison d’imiter leurs prédécesseurs de celle de 2010 en Afrique du Sud : en restant dans le bus climatisé.

Les chercheurs précisent également que ces pics pourraient « avoir un impact important sur les rituels du Hajj » à la Mecque et que ces rituels « vont probablement devenir dangereux ». Sachant que des bousculades ont provoqué la mort de plus de 750 personnes au pèlerinage de 2015, on ne peut être qu’inquiet à l’idée de ce que les auteurs de cette étude entendent par « devenir dangereux »…

Toujours dans l’ouest de la France, France3 Bretagne nous interpelle avec un titre sous forme d’oxymore : « Le réchauffement climatique s’annonce frais ». Après une lecture attentive, il ressort que, d’après des spécialistes des océans réunis à Brest (ce n’est pas précisé mais c’est a priori « une conférence de l’Académie des Sciences Européenne, l’Eurasc, qui rassemblait des spécialistes renommés, auteurs des rapports du GIEC »), le Gulf Stream, courant océanique qui nous protège de l’air froid de l’Arctique, va ralentir sous l’effet du réchauffement climatique, ce qui va conduire à l’arrivée d’air plus frais et donc à un refroidissement. C’est ce que confirme un des intervenants qui nous rassure en précisant qu’il ne faut tout de même pas « s’attendre à voir des ours blancs au large de Brest ». Dommage.

On peut tout de même reprocher à France 3 de ne pas avoir joué collectif en prévenant ses confrères qu’il va falloir ranger les tongs et sortir les moumoutes en France pour les prochaines années. En effet, la télé publique régionale met ainsi Libération quelque peu en porte-à-faux : faisant fi du ralentissement du Gulf Stream, le quotidien persiste en effet à vouloir affoler sensibiliser les populations sur le réchauffement en cours avec un article intitulé « Climat : ça se réchauffe près de chez vous ». Dans cette version locavore de la peur, innovation par rapport à son registre catastrophiste habituel, Libération tente de convaincre ses lecteurs que ça n’arrive pas qu’aux autres. Après avoir annoncé qu’« au cours du 20e siècle, la température moyenne annuelle en France a augmenté d’environ 1°C », le journal se lance dans un descriptif long et rébarbatif détaillé de l’apocalypse en cours dans les régions françaises. Flore, faune, humains, planète : tout le monde en bave. Les scientifiques ont même constaté l’augmentation des cas de diarrhée en Vendée, en Charente-Maritime et en Gironde : c’est dire l’ampleur du drame. Au passage, les agriculteurs seront peut-être surpris d’apprendre que « le changement climatique a d’ores et déjà des effets dévastateurs sur l’agriculture », alors que la France vient de battre une nouvelle fois son record de production de blé en 2015 avec 40,4 millions de tonnes récoltées. Sûrement un coup du Gulf Stream.

81 Comments     Poster votre commentaire »

1.  François | 2/11/2015 @ 8:39 Répondre à ce commentaire

« Aujourd’hui, il y a des gens qui meurent à cause du dérèglement climatique ».

Il y a surtout des gens qui meurent parce que tout l’argent que l’on met dans cette chimère ne va pas ailleurs où il serait bien plus utile pour la survie des nécessiteux: vaccins, nourriture, accès à l’eau, abris,…
Si nous sommes des « négationnistes du climat » (ce qui ne veut strictement rien dire), d’autres sont des assassins et semblent en être fiers…

2.  Zendog | 2/11/2015 @ 8:42 Répondre à ce commentaire

Magnifique résumé de ce qui se passe au royaume des foldingues. Votre humour évite aux connards que nous sommes d’être complètement accablés. Merci pour cette oeuvre salutaire ! Sous l’intense brouillard du Val de Saône, je me prends à sourire, la journée sera moins pénible.

3.  Bernnard | 2/11/2015 @ 9:48 Répondre à ce commentaire

L’attitude de FT est plus que stupide ! S’il fallait une preuve de collusion avec le pouvoir c’est une chose faite.
Excellent vainqueur du climathon !

4.  miniTAX | 2/11/2015 @ 10:03 Répondre à ce commentaire

« 3,3 mm par an contre 1 à 2 durant les derniers millénaires » (le jury du Climathon fait comme si aucun lecteur ne pouvait déduire que la conséquence minimale de cette dernière phrase était une montée des océans de deux mètres par siècle sans aucune contribution anthropique depuis l’Antiquité).

Il s’agit de 20 cm/siècle et non 2m/siècle.
Au passage, on sait pourquoi la hausse des océans a « dérapé » en passant à 3,3mm/an au lieu du normal 1 à 2 mm/an(sic, notez la précision des mesures de la « science » climagique) : la cause est bien anthropique et elle se trouve dans les ajustements des AlGoreithmes des climastrologues. Les vraies mesures des séries continues issues des marégraphes (cf par exemple Brest) elles, montrent une hausse de … 1 à 2mm/an, comme dab.

5.  pastilleverte | 2/11/2015 @ 10:07 Répondre à ce commentaire

Et moi qui croyait que les « crimes climatiques » ne pourraient pas être dépassés en… je ne trouve pas de mot « adéquat ».
j’avoue que France Télévision aka l’ORTF du Nouvel Ordre Climatique Intergouvernemental Français a fait très fort (malgré mes réserves sur la vidéo de Ph Verdier, voir fil suivant)
Heureusement ND de la Cosse sauve la mise.
Me voilà « négationniste », et donc criminel, après avoir été co**ard (au passage, merci NKM; mais il y a longtemps que je le savais).

6.  Ben | 2/11/2015 @ 10:26 Répondre à ce commentaire

miniTAX (#3), corrigé, merci.
Oui, le coup de l’accélération en passant subtilement des marégraphes aux satellites est un grand classique, encore plus énervant que le coup des « les n dernières années comptent les n’ années les plus chaudes depuis le début du monde, c’est la preuve que ça chauffe. »

7.  JG2433 | 2/11/2015 @ 12:35 Répondre à ce commentaire

Daniel Schneidermann ?

Un vrai « commissaire aux idées propres » (Pierre-André Taguieff)

8.  Bernnard | 2/11/2015 @ 12:51 Répondre à ce commentaire

Couper l’image et le son ! .
Voilà ce qu’il faudra faire pendant 1 mois et demi.
Ça devient insupportable, j’ai beau zapper sur les stations radio, j’entends parler du climat qui est déréglé (par notre faute) au moins une fois toute les 2 heures. Pendant la COP21 ce sera le summum !
TROP, c’est TROP ! Un matraquage en règle.

9.  douar | 2/11/2015 @ 14:51 Répondre à ce commentaire

Bernnard (#8),
Ce matin sur France Inter, une pub sur COP21 particulièrement anxiogène et franchement débile à 7 h40.
Je crois que nous allons en souper pendant au moins un mois.
Ma chère et tendre, pourtant très pondérée trouve que là, ça dépasse l’entendement.
Mon ainé me dit que dans son bureau d’études, bourrés d’ingénieurs, l’enjeu climatique devient un sujet de plaisanteries, surtout quand les plus anciens rappellent les prévisions sur l’absence de neige prévue au milieu des années 90 pour aujourd’hui. Jusqu’à présent, il s’en foutait un peu, mais là, il trouve ça lourd, ses collègues également.

10.  Christial | 2/11/2015 @ 15:54 Répondre à ce commentaire

Les consoeurs et confrères journalistes peuvent se réjouir in petto que la brebis galeuse de la profession passe à l’abattoir. Saluons leur silence assourdissant, marque de pudeur et de retenue tout à leur honneur, alors que se confirme cette « bonne nouvelle », comme dirait Audrey Garric.

11.  Bob | 2/11/2015 @ 16:07 Répondre à ce commentaire

Christial (#10),
Il y en a quand même un sur RTL qui essaye de sauver l’honneur…

12.  Christial | 2/11/2015 @ 17:58 Répondre à ce commentaire

Bob (#11),

C’est un footeux, il manque de savoir-vivre et réfléchit (à sa carrière) avec ses pieds.

13.  Bob | 2/11/2015 @ 18:15 Répondre à ce commentaire

Christial (#12),
A cheval donné, on ne regarde pas les dents.

14.  Esteld | 2/11/2015 @ 18:17 Répondre à ce commentaire

Un article que j’ai trouvé assez équilibré paru sur le Point.fr , concernant l’éviction de Philippe Verdier :

http://www.lepoint.fr/environn.....0_1927.php

15.  yvesdemars | 2/11/2015 @ 18:55 Répondre à ce commentaire

douar (#9), *

oui et demain matin une matinée spéciale consacrée au sujet beuurk

16.  yvesdemars | 2/11/2015 @ 18:56 Répondre à ce commentaire

sur Europe1

17.  Bernnard | 2/11/2015 @ 18:57 Répondre à ce commentaire

Esteld (#14),
Un tel article est bien le signe que la pensée unique est bousculée. Les consciences se réveillent peu à peu.
Allez, soyons optimistes !

18.  ardeche07 | 2/11/2015 @ 19:32 Répondre à ce commentaire

Esteld (#14),
Extrait:
Si l’on remonte encore plus loin dans l’histoire de la Terre, notons que les variations climatiques ont sans doute permis la disparition des dinosaures, …….

Soit il fait un raccourci variation climatique entraine chute de météorite, soit il ignore la chute de cette météorite oh combien célèbre !

19.  Marco40 | 2/11/2015 @ 19:49 Répondre à ce commentaire

Christial (#10), Seuls les gens du camp du Bien ont le droit d’être Charlie….
C’était quoi déjà ce sondage sur l’opinion politique ultra majoritaire chez les journalistes?

BIENVENU EN REPUBLIQUE DEMOCRATIQUE POPULAIRE DE FRANCE !!!

Un p’tit coup de rouge dans un vert?

20.  Bob | 2/11/2015 @ 20:23 Répondre à ce commentaire

ardeche07 (#18),

la chute de cette météorite

Hum ! En réalité deux théories s’affrontent encore. Courtillot et d’autres pensent que les dinosaures ont disparu à cause des nombreuses éruptions volcaniques qui ont eu lieu à l’époque.
Tout récemment, l’équipe adverse (US) a postulé que la chute de la météorite avait pu effectivement amorcer une période volcanique intense qui a contribué.
Une sorte de semi-réconciliation…
Pourquoi pas? c’est quand même plus crédible que d’affirmer comme NKM et FH que le réchauffement climatique de 08°C déclenche des tsunamis et des tremblements de terre….

21.  yvesdemars | 2/11/2015 @ 20:38 Répondre à ce commentaire

Bob (#20), 0,8 °C plutôt

8°c c’est la différence entre une période glaciaire et une période interglaciaire

22.  Bernnard | 2/11/2015 @ 22:06 Répondre à ce commentaire

Bob (#20),
Il y a 1 an (je crois), Arte avait diffusé un documentaire qui relate cet épisode de la disparition des dinosaures liée à une longue série d’éruptions volcaniques initiée par la naissance d’un point chaud généré par la chute d’une énorme météorite à l’antipode du lieu de sa formation.
Le nom de ce documentaire est « mémoires de volcans ».
C’est un documentaire assez bien fait. On le trouvait sur internet, mais il n’est plus accessible.

23.  Bob | 2/11/2015 @ 22:25 Répondre à ce commentaire

yvesdemars (#21),
Oui, évidemment, la virgule est restée piégée dans le clavier…

Sinon, j'aurais pas mis le zéro.

24.  Gilles des Landes | 2/11/2015 @ 22:39 Répondre à ce commentaire

miniTAX (#4), La question de la hausse du niveau de l’océan tient à l’utilisation des outils. Depuis les années 1990 on a les satellites qui nous donnent 3 mm/an (effectivement, un coup de calculateur savant affirme la correspondance à 30 cm/siècle). Les marégraphes tablent quant à eux sur 1,05 à 1,3 mm/an, celui de Brest mesurant depuis le début du 19 e siècle.
Tout cela a fait dire à une universitaire de Bordeaux (qui a tout de même reconnu qu’il ne fallait pas tout lier au RCA) que la hausse du niveau de l’océan s’accélérait depuis les années 1990.
Scientifiquement elle a raison dans le mesure où les outils de mesure présentent les garanties de précision requises par certains (…). Néanmoins, le changement de calibrage entre la mesure directe et satellitaire peut poser question !

25.  amike | 2/11/2015 @ 23:34 Répondre à ce commentaire

Bob (#20), Certains relient l’absence de gros tremblements de terre en Nouvelle Zélande aux pluies en continue et importantes que reçoit l’île. Cette eau ruissellerait dans les fractures et ramollirait les points de frictions, en provoquant de ruptures plus fréquentes et moins fortes.

26.  Murps | 3/11/2015 @ 0:02 Répondre à ce commentaire

Bob (#20), je crois qu’il y a une centaine (?) de théorie sur la disparition des dinosaures. J’ai toujours trouvé que celle sur la météorite tueuse était franchement tordue, Courtillot défendait la théorie des éruptions, ça ne m’a jamais réellement convaincu non plus.
Pour la théorie encore plus rock’nroll de la météorite qui perce la croûte terrestre et provoque des éruptions, n’en parlons pas.

Je ne me souviens plus du nom du naturaliste qui proposait une extinction progressive et « naturelle », je parierai sur celle là.
Le vrai problème non résolu c’est le mécanisme de spéciation et de disparition. Ca vaut pour toutes les grandes extinctions, la plus terrible étant celle du permien, mais personne ne se demande comment les gros reptiles mammaliens ont disparu.

Pourquoi cet acharnement à expliquer la disparition des dinos sans chercher à expliquer les extinctions majeurs précédentes ???

27.  Yagloo | 3/11/2015 @ 0:13 Répondre à ce commentaire

Murps (#26),
Ce serait pas Stephen Jay Gould ?

28.  jeanl | 3/11/2015 @ 6:42 Répondre à ce commentaire

Murps (#26),
« Je ne me souviens plus du nom du naturaliste qui proposait une extinction progressive et “naturelle”, je parierai sur celle là. »
Naturelle, sans doute : tout dépend de ce que vous mettez là-dedans. Progressive, au sens géologique du terme, c’est très improbable : on a suffisamment d’éléments que la disparition des dinos a été brutale, à l’échelle géologique, de même qu’on a assez de preuves que l’explosion du vivant a été au moins aussi spectaculaire au cambrien. En revanche, je trouve comme vous curieux qu’on ne s’intéresse pas plus de la première et plus grande extinction massive de la fin de l’ère primaire (pour être juste, c’est surtout le grand public et les médias qui s’y intéressent moins). J’y verrais personnellement un degré de concernement moindre : la belle histoire, vraie ou fausse, veut en effet que la disparition des dinos ait permis l’apparition des mammifères, ce qui n’est pas rigoureusement exact, et donc, à terme de son représentant le plus fameux : l’Homme. Un heureux accident, diraient certains.
D’une manière plus générale, malgré l’idée assez répandue que l’évolution de l’histoire de la Terre et du vivant se fait par petits pas, de manière douce et progressive, on a plutôt l’impression en considérant les pièces dont on dispose aujourd’hui qu’elle se fait au contraire de manière très irrégulière, c’est-à-dire par de longues périodes de quasi stagnation suivies par de rapides soubresauts ou grandes crises comme celles qui séparent les ères.

29.  scaletrans | 3/11/2015 @ 6:49 Répondre à ce commentaire

Si l’IP du routeur de ma guest house à Louang Prabang est enfin reconnue comme non malveillante par la sécurité de Skyfall, ce message vous arrivera peut-être.
Comme d’habitude, ce climathon nous laisse entre le rire et la consternation. De mon côté, la consternation l’emporte chez moi notamment à propos du CNRS. Comment une telle déliquescence intellectuelle peut se manifester au sein de cet organisme où la rigueur scientifique, apanage français reconnu depuis longtemps, aurait du prévaloir ?

30.  philippe | 3/11/2015 @ 7:47 Répondre à ce commentaire

amike (#25),
Il faudrait aller raconter ça à Christchurch.

31.  Araucan | 3/11/2015 @ 9:05 Répondre à ce commentaire

Murps (#26),
La théorie de la météorite et celle des traps du Dekkan ne se contredisent pas. Il n’y a pas eu que les dinosaures qui ont disparu à l’époque mais l’extinction du permien a été plus importante … Parmi les dinosaures, ont survécu les oiseaux dont la lignée remonte aux mêmes ancêtres que les dinosaures stricto sensu …
Pour le permien Trias, ce sont les traps de Sibérie qui sont en cause …
Enfin, les mammifères sont présents quasiment depuis le Jurassique inférieur.

32.  Araucan | 3/11/2015 @ 9:11 Répondre à ce commentaire

Yagloo (#27),
Non, les petits pas, c’est Darwin. Les équilibres ponctués et la saltation pour les espèces , c’est Gould. Ces deux théories ne s’opposent pas. Comme elles ne s’opposent pas aux grandes extinctions (causes externes à la génétique). Ensuite il y a la question des radiations évolutives (cambrien, etc).

33.  H. | 3/11/2015 @ 9:58 Répondre à ce commentaire

Bonjour,

http://brunobertez.com/2015/11.....limatisme/

et un livre: THE OYSTER CLUB, La faillite du climatisme. Les Belles-Lettres. Collection les Insoumis. 96 pa

Bonne journée

34.  Bob | 3/11/2015 @ 10:30 Répondre à ce commentaire

scaletrans (#29),

Comment une telle déliquescence intellectuelle peut se manifester au sein de cet organisme

IL ne faut pas exagérer. Le CNRS c’est une multitude de disciplines;
Ce qu’il s’est passé, c’est qu’un secteur entier a été hijacké par un groupe bien établi. ça a commencé à l’époque de (feu) Gerard Mégie, (le trou de l’ozone) ex Dir Général du CNRS et qui a eu l’occasion de distribuer les bons postes (et médailles) à se copains de l’IPSL, dont Jouzel.
Mais, plus récemment, c’était la Grande Catherine (Bréchignac) qui était directrice géné (puis PDG) du CNRS et elle est une climatosceptique de longue date. Elle continue d’ailleurs en tant que secrétaire perpétuelle de l’Académie des sciences auprès de Courtillot et quelques autres.
Il est d’ailleurs curieux qu’elle ne soit pas aussi dans la ligne de mire des médias (aux ordres) qui préfèrent sans doute n’avoir qu’un seul bouc émissaire.

En réalité, c’est le CEA qui a joué un rôle pilote dans cette affaire, beaucoup moins le CNRS. Entre autres VMD et Jouzel sont tous deux issus du CEA.
On peut épiloguer sur les raisons profondes de la participation du CEA à cette triste affaire. Le bras armé de cette organisation est « sauvons le climat » dans le conseil scientifique duquel on retrouve tous les nucléaristes influents.

35.  lionel vauxguibert | 3/11/2015 @ 10:53 Répondre à ce commentaire

JG2433 (#7),

On se souvient des cris de D.Schneidermann lorsqu’on avait supprimé son émission
d’analyse de la télé sur la télé publique. Censure ! et toutes ces sortes de choses…

http://www.lemonde.fr/actualit....._3236.html

http://www.acrimed.org/L-emiss.....r-France-5

36.  Christial | 3/11/2015 @ 11:12 Répondre à ce commentaire

Bob (#34),

On peut épiloguer sur les raisons profondes de la participation du CEA à cette triste affaire.

On peut aussi faire court.
Le nucléaire c’est zéro émission de CO2, l’éolien et le PV ne joueront que des rôles marginaux, même si l’État entretient un peu de rêve pour faire plaisir aux écolos-gogos.
L’État va devoir se décider sur un programme de renouvellement du parc nucléaire en plus de la prolongation des réacteurs existants, rien de mieux qu’un bon réchauffement climatique anthropique, avec cataclysmes à la clé, pour l’aider à prendre le bonnes décisions.

37.  shayabe | 3/11/2015 @ 11:21 Répondre à ce commentaire

Bob (#34), Peut-être déjà signalé. Un forum du CNRS dans deux semaines intitulé « Que reste-t-il à découvrir ? ». Les sujets des interventions mélangent joyeusement la politique à la science. Les intervenants ne sont pas tous des scientifiques contrairement au communiqué de présentation. Et il organisé en collaboration avec le Journaldereference….

38.  Bob | 3/11/2015 @ 13:56 Répondre à ce commentaire

shayabe (#37),
Autrefois, les labos du CNRS avaient été invités à rédiger des « rapports de prospective », chaque année. En gros il fallait deviner ce qu’on allait découvrir et comment les recherches allaient s’orienter…

Quelques années plus tard, un bilan fut tiré :
-La « prospective » consistait essentiellement pour chacun à dire « je continue » ce que je fais.
-Les découvertes importantes (par exemple les supracons à haut Tc) n’ont jamais figuré dans aucun rapport prospectif.

On en conclut que cet exercice était aussi idiot que chronophage et on le supprima. Puis on s’aperçut (enfin) que ce qui est réellement novateur et intéressant, c’est justement ce qui est inattendu et n’a pas été prévu…

Mais tout ça, les crânes d’oeuf ne pouvaient le soupçonner.

39.  AntonioSan | 3/11/2015 @ 18:21 Répondre à ce commentaire

http://www.climat-en-questions.....is-fellous

Jean Louis Fellous explique:

De vastes cellules de circulation générale ceinturent la Terre : elles contribuent à redistribuer la vapeur d’eau excédentaire des régions de basses latitudes vers les zones extratropicales, et elles assèchent les régions désertiques aux latitudes subtropicales.

Modele tri-cellulaire 1856…

40.  AntonioSan | 3/11/2015 @ 18:27 Répondre à ce commentaire

http://www.climat-en-questions.....erine-ritz

Enfin, durant l’Holocène (l’interglaciaire actuel qui a débuté il y a environ 10 000 ans), le niveau des mers ne semble pas avoir dépassé le niveau actuel.

Mensonge! Il faut donc croire que les bases coralliennes datees de l’Optimum Climatique Holocene 5 000 BP situees a 1,5 m au dessus du niveau actuel et presentes dans l’ensemble du pacifique n’existent pas!

Ces vignettes de l’IPSL ne sont en fait que des justifications de leur parti pris. Ce n’est pas de l’information, c’est de la propagande.

41.  chercheur | 3/11/2015 @ 18:47 Répondre à ce commentaire

AntonioSan (#40),

Je vois surtout la conclusion:

« Dans un contexte de réchauffement, il est donc particulièrement important de poursuivre, d’une part, l’étude de la dynamique des calottes de glace, pour comprendre quels phénomènes expliquent une fonte aussi rapide, et, d’autre part, l’acquisition de données paléoclimatiques qui nous renseignent sur l’amplitude et la rapidité des changements climatiques passés. »

Il faut donc continuer à leur donner des budgets pour qu’ils puissent se balader dans le monde entier. C’est vital pour l’humanité.

42.  Christial | 3/11/2015 @ 18:52 Répondre à ce commentaire

Vu ce soir un « C DANS L’AIR » sur la COP21 avec 4 réchauffistes dont 2 écolos purs jus, pour maintenir un … climat chaleureux entre les intervenants.
Confusion totale entre la pollution de l’air et le CO2, présumé coupable du présumé réchauffement climatique et de tous les maux de la planète diront les climatosceptiques.

Je n’en suis plus, j’ai eu une vision lumineuse grâce à la France Télévisions maltraité sur ce site impie, j’ai trouvé mon chemin de Damas.
Tiens justement, puisque je suis sur place, j’ai compris que le conflit en Syrie c’est le CO2  mais aussi que les incendies en Californie et en Russie, c’est le CO2 ; le poisson qui disparaît, c’est le CO2 ; demain c’est canicule chaque été, c’est le CO2 ; si les enfants « toussent dans la rue » (nous dit Yves Calvi) c’est le CO2 ; si les glaciers islandais disparaissent, c’est le CO2 ; les inondations en Islande, c’est le CO2 ; les primes d’assurance qui augmentent, c’est le CO2.
Et les lobbys pétroliers qui freinent les renouvelables.

Nombreux reportages pour que tout rentre bien dans ma petite tête mais attention, « les reportages ne cherchent absolument pas à dramatiser les faits » nous dit le présentateur Hips Calva.

Bonne question d’un des participants : « pourquoi les téléspectateurs s’inquiètent ? » C’est vrai, je me le demande.

Climatosceptiques, je vous envie car maintenant moi j’ai peur, très peur.
La COP21 et la France éternelle pourront-t-elles nous sauver ??

43.  jdrien | 3/11/2015 @ 18:55 Répondre à ce commentaire

il aurait pu inviter Verdier smile

44.  Bob | 3/11/2015 @ 18:57 Répondre à ce commentaire

Christial (#42),
Cette confusion, soigneusement entretenue, entre pollution et CO2 est un vrai scandale. Une honte de plus pour la télé et les aboyeurs de service.
On peut espérer, si on est optimiste que le public connaît la différence entre les particules de polluants, même petites, et les molécules de gaz.

45.  AntonioSan | 3/11/2015 @ 19:02 Répondre à ce commentaire

chercheur (#41), chercheur (#41),
“Dans un contexte de réchauffement, de refroidissement ou de stabilite, il est donc particulièrement important de poursuivre… 😉

Du flouze, du flouze, du flouze,
Du flouze toujours du flouze…

46.  AntonioSan | 3/11/2015 @ 19:22 Répondre à ce commentaire

Bob (#34),
cela explique l’omnipresence des IPSL en comm…

47.  JG2433 | 3/11/2015 @ 19:24 Répondre à ce commentaire

Christial (#42),
À votre recension, j’ajoute ce que j’ai lu sur le site Sud-Ouest.fr se référant à une étude de Ouest-France (sauf erreur…). À savoir une conséquence de plus à mettre au passif du « réchauffage » : il y aurait (sic) augmentation des cas de diarrhées en Vendée, Charente-Maritime et Gironde. 😯
C’est pas glop… Ce serait même plutôt ch*ant !

48.  testut | 3/11/2015 @ 20:47 Répondre à ce commentaire

Bob (#44),
«  » »Cette confusion est un vrai scandale. » » »
http://www.dailymotion.com/vid.....re-el_news
Non , il ne s’adressait pas à Huet et je n’ai pas trouvé la vidéo à propos du scandale

49.  Christial | 3/11/2015 @ 21:49 Répondre à ce commentaire

chercheur (#41),

Comme le hasard fait bien les choses, l’une des auteure est glaciologue, l’autre est paléocéanographe.
Boulot assuré jusqu’en 2100.

50.  pastilleverte | 3/11/2015 @ 21:50 Répondre à ce commentaire

Bob (#44),
Confusion largement reprise sur Europe 1 ce matin, chaîne pourtant non gouvernementale, pour un « spécial Climat » (de plus) en direct depuis la Chine (ils ne sont pas arrivés à pied par la Chine… bonjour les émissions de CO2, sal*** d’avion).
Le plus triste c’est que la personne interrogée travaillait « dans les forêts » et n’arrêtait pas de mélanger CO2 et pollution de l’air à Pékin.
Que Thomas Sotto soit une quiche en matière scientifique, pourquoi pas, il ne se revendique pas journaliste « scientifique » (lui…), passe encore, mais que mon mot de réaction « en direct »(via le site Europe1.fr) signalant cette confusion, déjà faite la veille (…) n’ ait eu aucun effet…
Moi qui ne suis ni scientifique, ni journaliste, incroyable, non ?