Pourquoi l’Europe se refroidira bientôt ?


Traduction par Scaletrans

Que sera le climat pour la Russie et l’Europe dans les 15-20 ans à venir ? Il y aura-t-il des anomalies climatiques dans les décennies à venir ? Certaines régions connaîtront-elles des hivers plus sévères, alors que d’autres auront des étés chauds ? Tout dépend de la mesure dans laquelle le climat sera affecté par l’arrivée possible d’un minimum de l’activité magnétique solaire. Le comportement du soleil dans les cycles futurs est le sujet principal d’une publication sur la prévision et l’explication d’un minimum d’activité solaire. L’article a été préparé avec des contributions de Elena Popova de L’Institut Skobeltsyn de Physique Nucléaire (Université Nationale Lomonosov de Moscou) et a été publié dans Scientific Reports.

Les scientifiques ont étudié l’évolution du champ magnétique solaire et le nombre de taches sur la surface du soleil. L’amplitude et la configuration dans l’espace du champ magnétique de notre étoile changent à travers les années. Tous les 11 ans, le nombre de taches solaires décroit rapidement de moitié environ. Un minimum tous les 300-400 ans réduit leur nombre à presque zéro. Le minimum le plus connu est le minimum de Maunder, qui dura de 1645 à 1715 à peu près. Durant cette période, il n’y eut que 50 taches au lieu de 40-50 000 habituellement.

L’analyse du rayonnement solaire a montré que ses points haut et bas coïncident à peu près avec les maxima et les minimas du nombre de taches. En étudiant les changements du nombre de taches, en analysant le contenu d’isotopes comme le carbone- 14, le bérylium- 10 et d’autres dans les glaciers et les arbres, les chercheurs ont conclu que l’activité magnétique solaire présente une structure cyclique.

For more data go to http://sdo.gsfc.nasa.gov/data/

Un groupe de scientifiques – Valentina Tarasova (Northumbria University, RU, Institut de Recherche Spatiale, Ukraine), Elena Popova (SINP, MSU), Simon John Sheperd (Université de Bradford, RU) et Sergei Kharkov (Université de Hull, RU) – ont analysé trois cycles d’activité solaire de 1976 à 2009, utilisant ce qu’on appelle « l’analyse du composant principal », qui permet de révéler les fluctuations du champ magnétique solaire principalement à partir des observations. Grâce à une nouvelle méthode analytique, on a trouvé que les fluctuations magnétiques du soleil sont générées par paires, et la paire principale est responsable des changements dans le champ du dipole, ce que l’on observe lors des changements d’activité solaire. Aussi, les scientifiques ont fait en sorte d’obtenir des formules d’analyse décrivant l’évolution des deux ondes.

En utilisant deux ondes du champ magnétique trouvées empiriquement, Elena Popova a émis l’hypothèse que les minimum d’activité magnétique solaire seraient causés par le processus de battement de ces deux ondes. Chaque onde est générée à des profondeurs différentes dans le soleil et ont des fréquences similaires. Il résulte de l’ascension du champ magnétique vers la surface que les ondes commencent par interagir ce qui se traduit par un battement d’amplitude du champ magnétique résultant. Ceci amène un déclin significatif de l’amplitude du champ magnétique pour plusieurs décennies. La comparaison des résultats du modèle fut menée à la fois avec une série de données du champ magnétique observé pour les cycles 21-23, et les données d’observation de l’activité solaire sur 1 000 ans. A cette échelle les calculs de modélisation de Popova suivent de très près les caractéristiques de l’activité magnétique solaire.

En effectuant un balayage de la période symptomatique des battements (soit quelques siècles), les scientifiques ont reconstruit l’activité solaire sur plusieurs siècles (en partant de l’an 1200) et l’ont prédite jusqu’en 3200. Le schéma résultant montre que l’activité solaire décroît spectaculairement tous les 350 ans environ. Et la décroissance à venir de l’activité solaire commence maintenant.

« Les études montrent que dans les 400 000 dernières années il y a eu 5 réchauffement globaux et 4 âges glaciaires. Par quoi ont-ils été causés ? Dans quelle mesure l’activité solaire affecte le temps et le changement climatique. Cette question n’est toujours pas résolue et constitue un défi extrêmement pertinent et intéressant pour divers chercheurs à travers le monde. Il y a un certain nombre de théories qui proposent des niveaux d’influence très différents de l’activité solaire sur la météo et le climat. Outre l’activité solaire, les climatologues présentent d’autres facteurs qui peuvent affecter la dynamique du système climatique terrestre. Un tel système est non linéaire et très complexe, et une utilisation plus approfondie des simulations numériques et des paléo-données peut aider la recherche », dit Elena Popova. « Si dans un avenir proche il y avait un minimum d’activité solaire, cela donnerait l’opportunité de voir ce qui se passe avec la dynamique du climat et de tester les théories existantes sur l’influence de l’activité solaire. En fait, même du point de vue de la simple connaissance de la cyclicité solaire, on peut dire que nous sommes sur un minima de cent ans – le précédent ayant eu lieu au début du XX° siècle (Ndt plutôt du XIX°, minimum de Dalton ?). Naturellement, il faut prendre en compte les autres facteurs et processus de l’atmosphère ; cependant, les défis on toujours suscité la curiosité des scientifiques « .

Source

,

103 réponses à “Pourquoi l’Europe se refroidira bientôt ?”

  1. guiheux (#41),
    donc si j’ai bien compris il y a des petits cycles dans le grand cycle ? a t on une explication a cette regularite de 1000 ans ?

    Oui l’activité solaire est composée de divers cycles sur des périodes différentes :

    – cycles de 11 ans, le plus connus ;
    – cycles de 90 et 200 ans influençant l’importance de l’activité du cycle solaire de 11 ans car celui de 200 ans (cycle de Suess) est celui qui est la cause du minimum de Oort, Wolf, Sporer, Maunder, Dalton, et celui qui arrive pour 2020.
    – cycle de 1000 ans qui influence celui de Suess (200 ans) comme le montre les infos ci-dessus ;

    Le mouvement des planètes gazeuses pourraient en être la cause, car déjà pour le cycle de Suess (200 ans) puis la violation de la loi de G.O. (Gnevyshev-Ohl) il y a bp de preuves montrant le lien entre eux si non cela ferrait trop de coïncidences. Voir des infos sur le lien entre les planètes et Soleil, mais je n’ai pas lu le site : http://semi.gurroa.cz/Astro/Or…..Cycles.pdf

    Pour plus d’infos sur tout ceci, dans mon site tu as une partie sur plusieurs pages avec bp d’infos sur tout ceci : http://la.climatologie.free.fr/soleil/soleil.htm

    scaletrans (#43),
    Et il faut répéter que chaque grand maximum solaire, ceux qui ont généré probablement les optima que vous avez marqués, sont à chaque fois en décroissance par rapport aux précédents. Nous allons vers la fin de cet interglaciaire.

    Oui, mais je suppose que ceci pourrait venir de la loi de Milankovitch comme l’évolution que tu parles est tout de même sur 3000 ans soit environs 1/4 du cycle astronomique du mouvement de la Terre la précession des équinoxes ou 1/6et 1/13 d’autres cycles comme celui de l’obliquité,…

    AntonioSan (#50),
    Si le cycle 25 est plus faible alors la NOAA va devoir refroidir meme 2014 et 2015… 😉

    Le cycle solaire N°25 va être plus faible que le précédent suite à la violation de la loi G.O. qui va être violée comme c’est à chaque fois le cas lorsque les planètes gazeuses sont alignée comme je le montre ici http://la.climatologie.free.fr/soleil/soleil2.htm depuis l’an 1625.

    Williams

  2. Une petite recherche m’apprend que Valentina Z présentera ses travaux à une école d’été (mais au printemps) sur la physique du soleil en Finlande.

    Si je suis curieux de connaître la suite (confirmation de sa théorie), c’est plus en raison de ma formation initiale (scientifique et technique), qu’en raison de ces histoires de chaudière à charbon.

    D’un autre côté, cela démontrerait que l’on en savait moins que ce beaucoup tentaient de faire croire. Et que la science progresse (et n’esLe t donc pas établie).

    Et puis ce papier est un résultat « élégant » après trente ans d’un travail de fourmi tenace (Valentina Z).

  3. Un an plus tôt… Astrophysical Journal, Volume 795, Number 1, Published 2014 October 13.

    Le papier de Zhakova [2015] dans Nature Scientific Reports avait été précédé d’un papier similaire, publié en 2014 :

    PREDICTION OF SOLAR ACTIVITY FROM SOLAR BACKGROUND MAGNETIC FIELD VARIATIONS IN CYCLES 21-23
    Simon J. Shepherd, Sergei I. Zharkov, and Valentina V. Zharkova
    The Astrophysical Journal, Volume 795, Number 1
    http://dx.doi.org/10.1088/0004-637X/795/1/46

    Pendant l’été de l’été 2015, ceux qui disaient que l’annonce de Zharkova ne s’appuyaient pas sur une publication « revue par les pairs » avaient torts. Il suffisait d’aller voir sur Scholars Google. The Astrophysical Journal est publié par The American Astronomical Society. Ce n’est pas vraiment une feuille de choux (chinois) !

    Pour mémoire donc et toujours à suivre car une « pré-publication » récente semble invalider l’approche de Zharkova [2015].

  4. Roby Walrus (#5),

    A-t-on une idée de la raison pour laquelle la session a été annulée ? Est-ce fortuit, ou bien est-ce du à ce que je crois ?

  5. Zharkova et al. (suite)

    V. Zharkova présentera ses travaux (« Heartbeat of the Sun derived with Principal Component and Symbolic Regression analysis and prediction of solar activity on a millennium timescale« ) à une « école d’été » sur le climat de l’espace qui aura lieu début avril en Finlande ( Space Climate 6) dans la session 2A (Long-term solar activity).

    Un des co-auteurs du papier de arXiv, I. Usoskin, sera également présent. Un journaliste pourrait rapporter les échanges qui auront certainement lieu à la fin de sa présentation.

    Est-ce que le papier de Zharkova survivra à son communiqué de presse de l’été 2015 et à sa publication dans Scientific Reports ?

    A suivre !

  6. Valentina Zharkova (mea culpa)

    Résumé des dernier épisodes
    N’ayant pas vu de commentaires sur le site de arXiv suite au papier de Ilya Usoskin [Us15] qui critiquait le papier de V. Zharkova [Zh15], et comme la session de l’EGU avait été annulée, j’en avais déduit prématurément que l’affaire était presque terminée, même si une session d’une école d’été est prévue début avril en Finlande.

    Nouveaux éléments
    Mais, je n’avais pas vu que les échanges entre Zharkova et Usoskin avaient commencé sur le site de Nature, dans l’onglet « Comments » de l’article de [Zh15].

    En bref

    L’affaire n’est pas terminée. Des réponses dans quinze jours en Finlande ?

    Les détails

    Il y a deux mois, après la publication de son papier sur arXiv, I. Usoskin tire dans la page commentaire du papier [Zh15].
    Tout d’abord, il critique l’emplacement des périodes de minimum solaire de la figure 3 de [Zh15]. Ensuite, il affirme que la prévision a posteriori («  hindcast » ) de l’activité du soleil de [Zh15] ne correspond pas aux jeux de données disponibles. Et pour finir, il indique que V. Zharkova a refusé de lui communiquer les données de la figure 3 du papier [Zh15], qu’il a reconstruit à partir de la figure.

    Un mois plus tard, V. Zharkova lui répond, toujours sur la page de Nature. Tout d’abord, elle apporte une précision. Dans la figure 3, les barres horizontales indiquant le position des minima historiques n’ont qu’une valeur indicative (sic) cela ne changerait pas grand chose à la validité de cette figure. Sur le fond, la figure 3 ne représente que les valeurs de l’activité solaires calculées à partir des premières valeurs propres du premier dipôle. Elle ajoute que la prise en compte des autres valeurs propres devrait modifier cette courbe de la figure 3, mais elle estime (sic) que cela ne serait pas un changement majeur.
    Elle annonce que dans une prochaine conférence (l’école d’été en Finlande ?), et dans un prochain article, elle présentera une courbe sur 5000 ans à partir d’un outil d’analyse spectrale qu’elle a développé et qui reproduit bien certains minima solaires. En fait, elle serait capable d’identifier séparément les différents mécanisme de génération des ondes des dynamos, les uns après les autres, et pas globalement comme cela a été fait auparavant dans la littérature.
    Elle critique vertement le jeu de données de données de I. Usoskin. Selon elle, il mélange des mesures directes pour la période récente (jusqu’au XVIIème siècle), et ensuite mesures indirectes (proxies) pour les périodes précédentes. Elle pense que ces mesures indirectes sont susceptibles d’être affectées par des événements catastrophiques terrestres. Elle affirme que ce mélange de jeux de données n’a pas été validé par son auteur (I. Usoskin).
    Enfin, elle indique qu’elle annoncera des avancées sur cette page de Nature (« Shall I say ‘Watch this space’… »).

    [je prends une aspirine].

    Avis de non responsabilité.

    Je ne suis ni journaliste ni physicien. Mes études de mathématiques sont bien lointaines. J’aurais préféré que des journalistes scientifiques traitent ce sujet [Zh15] qui m’intéresse.
    Comme Sylvestre ne pratique plus le journalisme, et que Stéphane se spécialise dans la grammaire (glycolaste « quantifiable » ou chocolat « détectable »), je me risque à faire le boulot !
    😉

  7. Roby Walrus (#59),

    A ma connaissance, Stephane prépare un article sur le classement du CO2 comme perturbateur endocrinien*. Il a pas le temps de tout faire.

    C’est sympas de votre part de nous tenir au courant.

    * Pour info la Commission européenne a commandé des travaux sur le sujet (les perturbateurs endocriniens, pas le CO2). Des gens comme ségolène veulent qu’on légifère. Pour légiférer, il faut une définition de ce qu’est un perturbateur endocrinien. Il n’y en a pas, d’où la perplexité de la Commission.

  8. Polaris (#11),

    Si on parle climat je n’ai rien à dire mais si on parle jardinage j’ai une petite expérience.
    Sans convection par -5°C à l’extérieur on obtient 70°C à l’intérieur d’une mini serre étanche. Pour les légumes… pas top.
    Ce que je fais, parce que j’ai vu mon père le faire c’est poser une vitre sur 4 pieds, c’est ouvert sur les 4 cotés, la température de l’air est la même qu’à l’extérieur mais la température du sol n’est pas du tout la même.
    Je suis proche des climato sceptiques mais si certains continuent à nier sans discernement que l’effet de serre existe je risque de m’éloigner de ce forum.
    Bruno

  9. Bruno Chaumontet (#62),

    Tout dépend de ce que vous appelez effet de serre. Pour éviter la confusion je ne cesse de préconiser d’utiliser le terme effet d’atmosphère pour expliquer l’élévation de température dans ladite atmosphère sous l’action du soleil. Mais je prêche dans le désert… 😥

  10. Bruno Chaumontet (#62),

    C’est un cas intéressant. Je ne sais plus ou avait été évoqué le cas des voitures garées sous un toit ouvert faute de murs sur les côtés. En cas de gel, c’est très efficace si on ne veut pas gratter sa voiture au petit matin.

    A priori cela doit être du à la différence entre l’émissivité de l’air et celle du sol (voir pire, du métal pour une voiture). Dans le premier cas le refroidissement par radiation est négligeable, dans l’autre non.

    Je suis proche des climato sceptiques mais si certains continuent à nier sans discernement que l’effet de serre existe je risque de m’éloigner de ce forum.

    Ils ne sont pas si nombreux et franchement cela me préoccupe moins que la virulence de certains propos.

    Quoiqu’il en soit, ce n’est toujours pas comme cela que fonctionne l’effet de serre additionnel du à l’homme.
    Votre effet de serre à vous est quasi-saturé dans notre atmosphère actuelle.
    Je vous renvoie à la page « Discussions sur l’effet de serre » dans le menu « Ressources ». Particulièrement à l’article de Dufresne cité dans la page, ou à la version proposée par Hug (commentaire 3).
    http://www.skyfall.fr/discussi…..-de-serre/

  11. Bruno Chaumontet (#62),

    si certains continuent à nier sans discernement que l’effet de serre existe

    Je peux partir du forum si mes analyses vous paraissent absurdes ou dangereuse…
    😉
    En même temps je veux bien réviser mon point de vue si vous me trouvez une expérience de labo qui mette en évidence l’effet de serre du CO2.
    Attention, pas une interprétation ou un modèle numérique, une expérience

  12. Ce que je fais, parce que j’ai vu mon père le faire c’est poser une vitre sur 4 pieds, c’est ouvert sur les 4 cotés, la température de l’air est la même qu’à l’extérieur mais la température du sol n’est pas du tout la même.

    Bruno Chaumontet (#62), c’est quoi ce délire, vous pouvez préciser svp ?
    Ce serait ça qui prouverait l’existence de l’effet de serre atmosphérique ?? (qui, pour rappeler à vos bons souvenirs, n’a rien à voir avec le vrai effet de serre dans une serre, de l’aveu même des réchauffistes les moins ignares).

  13. miniTAX (#66),

    Ce serait ça qui prouverait l’existence de l’effet de serre atmosphérique ?

    Cela prouve que si on interpose une « résistance thermique (GES ou autre) » sur le trajet entre un corps chaud et un corps froid, le cors chaud se refroidit moins vite ! Quand j’étais plus jeune, pour protéger les arbres fruitiers du gel en cette saison, les agriculteurs faisaient brûler des vieux pneus, de l’huile de vidange, etc… de manière à produire un nuage bien noir au-dessus du verger, et … ça marchait ! A l’époque, personne n’appelait ça « effet de serre », ni ne parlait d’analogie avec une serre. Vous pouvez parler d’ »effet d’écran » si vous voulez (et idem pour les CO2 / H2O / O3 … atmosphériques)

  14. papijo (#67),

    les agriculteurs faisaient brûler des vieux pneus, de l’huile de vidange,

    Malheureux !!!
    Bon, je ne dirais rien.

  15. Cela prouve que si on interpose une « résistance thermique (GES ou autre) » sur le trajet entre un corps chaud et un corps froid, le cors chaud se refroidit moins vite !

    papijo (#67), peut-être (en l’occurrence, le corps chaud se réchauffe moins vite aussi, bon bref). Mais c’est hors sujet. Le sujet c’est cette affirmation : « Ce que je fais, parce que j’ai vu mon père le faire, c’est poser une vitre sur 4 pieds, c’est ouvert sur les 4 cotés, la température de l’air est la même qu’à l’extérieur mais la température du sol n’est pas du tout la même » qui n’est pas non seulement extraordinaire mais qui en plus est sensé prouver l’effet de serre atmosphérique (Wood qui a monté son expérience pour réfuter Arrhenius n’y aurait-il pas pensé ? Arrhenius, qui a fini lui-même par reconnaître publiquement en 1906 que son effet de serre est faux, non plus ? j’ai du mal à y croire). Qui dit affirmation extraordinaire dit preuve extraordinaire. On n’a eu que la première moitié pour l’instant.

  16. papijo (#67),
    ben ..dans un formalisme de transfert energetique si la resistance thermique croît..alors.. la chaleur circule moins bien…forcement…c’est le formalisme
    sauf que en général dans les cas qui nous intéresse on ajoute pas de »la resistance thermique » on ajoute..un bidule qui a une conductivité thermique en plus d’autres propriétés physiques … qui va participer et sans doute modifier un peu le refroidissement du sol…en dessous… je jardine un peu…et une vitre posée comme ça effectivement change des trucs…mais rien de simple… en premier par exemple ça modifie la convection, l’humidité sous la vitre et bien sur les transferts radiatifs….

    le refroidissement est aussi différent sous un arbre…

    mais si il y avait une experience simple qui puisse isoler l’effet radiatif du CO2 en en plus à l’échelle globe sur le globe; ça se saurait…
    bon une molécule de CO2 peut absorber et émettre dans l’ir on est d’accord,…après…il faut faire des hypothèses …

  17. papijo (#67),

    Je pense qu’il s’agissait surtout de forcer une convection si pas de vent: l’air est plus froid au raz du sol.
    Je crois d’ailleurs que c’est toujours pratiqué (mais plus avec des pneus)

  18. Zharkova (Mea maxima culpa)

    En fait, Valentina Zharkova ira à l’EGU, pour la climatologie de l’espace, sur la base du papier [Zh15], pour une session de posters (donc pas de questions en session public ?).
    X4.305 EGU2016-17362, Solar grand and super-grand cycles derived with PCA from the solar background magnetic field, Valentina Zharkova, Simon Shepherd, Sergei Zharkov, and Elena Popova.

    Et aussi pour les événements météorologiques extrêmes (de l’espace).
    ST4.2 Media Extreme space weather scenarios

    Son contradicteur (Usoskin) sera aussi présent, mais dans d’autres sessions.

    L’EGU, c’est à Vienne (Autriche) du 17 au 22 avril 2016. Et je rappelle que les travaux ZH15 peuvent avoir un impact sur la climatologie de la Terre… Le suspens est maintenu. Est-ce que les prédictions de [Zh15] vont se réaliser…
    😉

    Du coup, j’ai un peu regardé ce qui se publie sur le Soleil et la Terre. J’ai noté un papier sur la correspondance entre le débit de l’Amazonie et l’activité solaire, et aussi un autre papier sur la fréquence des ouragans en Floride et le minimum de Maunder. Je suis incapable d’évaluer ces papiers. Mais le dernier me semble plus intéressant car les auteurs ne s’attendaient pas à leur résultat : « We didn’t go looking for the Maunder Minimum. It just popped out of the data.« .
    En cherchant bien, je pourrais trouver un papier sur la fonte permanente de la banquise d’ici 4 ans, plus ou moins 3 ans, comme cela avait été publié il y a quelques années, et rapporté par Stéphane.
    smile

    « Science is settled ».

  19. Théorie du complot ? What if ?

    Si la Russie est persuadée que le soleil […],
    Alors :

    It is also interesting that the Russians are advancing in the Arctic, possibly exploring for oil? They have also taken part of the Ukraine, for a warm water deep port? This would be necessary if routes north became unusable or choked with ice. Now they help the Syrians? Is it just me or does the Mediterranean Sea sound warmer and just a bit strategic? And Turkey is a good sandwich, between Crimea and Syria.

    (trouvé sur un article récent d’un blog)

    Effectivement le raisonnement n’est pas stupide. Restons prudent, il faudrait accepter deux hypothèses : le rôle du soleil, et la position de la Russie par rapport à cette hypothèse. Il y a quelques mois, j’avais formalisé le même raisonnement avec prudence.

    Nous verrons dans vingt ans !

  20. Les rayons cosmiques interstellaires pénètrent le système solaire.

    And galactic cosmic rays penetrate the inner solar system with relative ease. Indeed, a cosmic ray surge is already underway. (Goodbye sunspots, hello deep-space radiation.)

    Le soleil a une activité réduite et fait du « sur place ».


    http://www.spaceweather.com/

  21. Bernnard (#75), merci. Je ne suis pas le seul à m’intéresser aux suites de l’annonce de l’été dernier. Pour information, le papier Zh15 est discuté sur WUWT (« Collapse of the CAGW Delusion: Untenable Past 2020« ), avec des échanges techniques sur la validité des données « proxy » de l’activité solaire (cf. Be).

    Ce papier (Zh15) est symptomatique de quelque chose qui ne va pas dans la recherche scientifique en général, et dans la climatologie (de la Terre) en particulier, quelle que soit la validité de la théorie de V. Zharkova (elle reconnait elle-même qu’il manque quelques confirmations).

    D’un autre côté, ces travaux sont stratégiques pour le dimensionnement des futurs satellites, civils et militaires, et d’autres infrastructures. Alors, on la laissera travailler jusqu’à que l’on sache ce qu’il en est. Accessoirement, cela peut avoir un impact sur notre connaissance du climat de la Terre. Accessoirement !

    Nous en saurons peut-être plus après l’école d’été en Finlande (dans une semaine) et après la conférence de l’EGU à Vienne dans trois semaines.

    A suivre…

  22. Roby Walrus (#76),

    28/03/2016 @ 10:16

    l’école d’été en Finlande (dans une semaine)

    Accessoirement, cela peut avoir un impact sur notre connaissance du climat de la Terre

    Remettre les saisons à leur place par exemple ?

  23. testut (#77),
    École d’été, oui je sais. C’est l’expression consacrée. Mais depuis le changement d’heure…
    sad

    « School & Symposium » !

  24. Bernnard (#75),
    Ce petit article se Spaceweather mériterait une traduction même si l’augmentation des rayons cosmiques n’est pas exponentielle, juste linéaire !
    NB : je ne suis pas subventionné par les fabricants de sous-marins qui désirent se développer dans les transports publics…

    D’ailleurs un fil permanent sur les nouvelles du Soleil le serait aussi intéressant…

  25. Araucan (#80), J’ai fait rapidement une traduction. Comme la page de Spaceweather change chaque jour on retrouvera l’original dans les archives à la date du 28 mars.
    Le cycle solaire s’effondre : A ceux qui se demandent pourquoi le soleil a été si calme ces derniers temps? La raison peut en être trouvée dans le graphique. (voir le post #75).

    Durant les deux dernières années, le nombre de taches solaires a diminué suivant la transition de l’activité solaire de maxi à mini.

    Moins de taches solaires signifie qu’il y a moins d’éruptions solaires et moins d’éjections de masse coronale (CME). Comme ces explosions disparaissent, on estime que le soleil est « calme ». »
    Mais est-il vraiment calme ?
    Une idée fausse très répandue est que la météorologie spatiale se fige et devient sans intérêt pendant les périodes de faible nombre de taches solaires.
    En fait, en examinant le cycle solaire autrement, (NdT: A mon avis ce texte mériterait une traduction) nous voyons que le minimum solaire apporte de nombreux changements intéressants. Par exemple, la haute atmosphère de la terre s’effondre, ce qui permet d’accumuler des débris spatiaux autour de notre planète. L’héliosphère se rétrécit, ce qui fait avoisiner près de la Terre l’espace interstellaire. Et les rayons cosmiques galactiques pénètrent dans le système solaire interne avec une relative facilité. En effet, une forte augmentation des rayons cosmiques est déjà en cours. (Au revoir les taches solaires et bonjour au rayonnement profond de l’espace.)

  26. Scaletrans (#84),
    Merci, non que j’aie besoin de la traduction mais il me semble que maintenir une attention sur le soleil et son activité est utile et intéressant.
    Bernnard (#81),
    Peut qu’un article court serait utile sans préjudice du pdf….

  27. Bernnard (#83), merci pour cette référence, un article de Atlantico (L’activité solaire au plus bas depuis plus d’un siècle : serions-nous à la veille d’une mini ère glaciaire ?) dans lesquels sont interrogés un responsable de Météo France (CNRM GAME), et un météorologue de MeteoNews.

    C’est un événement notable dans la météorologie médiatique française. C’est la première fois que je lis dans un magazine/blog grand public que tout n’est pas la faute du CO2, et donc de l’homme, et que peut-être il y a d’autres facteurs àç prendre en compte !

    Pour ceux qui sont pressés, voici le chapeau et la dernière réponse du responsable de Météo France.

    De nombreux scientifiques constatent une baisse de l’activité solaire plus forte et plus longue que d’habitude, ce qui pourrait provoquer une baisse des températures terrestres, voire même, selon certains, provoquer une mini-ère glaciaire d’ici trente ans. Des études à prendre toutefois avec des pincettes, car l’activité solaire est loin d’être le seul facteur capable de provoquer des changements climatiques de grande ampleur.

    [CNRM GAME] : Le dernier changement climatique important remonte à la période du petit âge glaçaire, située entre 1450 et 1850. A ces échelles de temps-là, l’activité solaire a bien sûr pu jouer un rôle important dans la chute des températures, mais le volcanisme a aussi été avancé pour expliquer le phénomène, tout comme ce qu’on appelle « la variabilité interne » de la planète, c’est-à-dire les échanges d’énergie indépendants de l’activité humaine qui se produisent entre l’atmosphère, les glaciers et les océans.

    Fascinant !

  28. Roby Walrus (#73), Sciences et Avenir (SA) l’a écrit : La baisse d’activité solaire a protégé les navires espagnols, par Pierre K ! Grandeur et misère du journalisme scientifique. Sylvestre nous manque et Stéphane n’écrit plus sur le RCA, mais la relève est assurée avec des titres toujours aussi racoleurs (BFM-like) ?

    Le papier cité est disponible ici (PNAS). N’étant pas « expert » ni « journaliste », contrairement au journaliste de SA, je cite les deux dernière phrases du résumé qui sont nettement moins racoleuses que le titre de SA :

    We find a 75% reduction in decadal-scale Caribbean TC activity during the MM, which suggests modulation of the influence of reduced solar irradiance by the cumulative effect of cool North Atlantic sea surface temperatures, El Niño–like conditions, and a negative phase of the North Atlantic Oscillation. Our results emphasize the need to enhance our understanding of the response of these oceanic and atmospheric circulation patterns to radiative forcing and climate change to improve the skill of future TC projections.

    Nous constatons une réduction de 75% de l’activité des cyclones tropicaux dans les Caraïbes à l’échelle décennale au cours du MM [Minimum de Maunder], ce qui suggère une modulation de l’influence de la réduction de l’irradiance solaire par l’effet cumulatif de la baisse des températures de surface de la mer (SST) de l’Atlantique Nord, des conditions similaires à El Niño, et une phase négative de l’oscillation Atlantique Nord.
    Nos résultats soulignent le besoin d’améliorer notre connaissance de la réponse des circulations océaniques et atmosphériques au forçage radiatif et au changement climatique pour améliorer nos projections des cyclones tropicaux.

    Des résultats qui suggèrent, le besoin d’améliorer notre compréhension… Effectivement, ça ne fait pas vendre du papier ou des clics.

    PS : Le dernier numéro de la revue de l’AFIS est arrivé. C’est plus beaucoup plus sérieux et mesuré que SA, quel que soit le sujet.

  29. Hug (#90), cette étude vient contredire celle-ci, émise pourtant par une équipe qui fait allégeance à la cause dès la première ligne « Observations show that the Arctic sea ice retreat is tied to global warming (e.g.,Overland and Wang 2010; Cohen et al. 2014). », mais qui démontre par la suite que la fonte de l’Arctique est dû à la NAO et au blocage scandinave.
    Pour finir, ils disent : « Les tendances NAO et SB, souvent initiées par la fonte des glaces entrainent un accroissement des températures de surface hémisphériques, et ils peuvent aussi fortement augmenter la perception sociétale négative du réchauffement global en entraînant des évènements froids sur des zones densément peuplées de l’Europe et d’Amérique du Nord« .
    Les réchauffistes ne sont plus à une contradiction prêt : que vient faire le RCA dans cette histoire si c’est la NAO et le SB qui dirigent l’extend de l’Arctique ?
    A moins que l’explication ne soit dans les remerciements. Les auteurs remercient 3 relecteurs anonymes qui les ont « aidés à améliorer la présentation de leur travail ». On peut imaginer quelles aides ils ont dû recevoir pour que leur travail puisse être publié…

  30. Araucan (#92),
    Surtout quand un article récent de la NASA nous assurait que l’antarctique gagnait de la masse au contraire des affirmations de ce giga-navet.
    On se demandait jusqu’où ils pourraient aller.
    On le voit.

  31. Bob (#93),
    On pourrait endéduire que le renversement du dipôle terrestre serait lié aux changements climatiques, 😇
    Sachant que sauf erreur, le champ magnétique de la Terre est en train de s’affaiblir, peut-être peut-on s’autoriser à penser que c’est à cause du CO2 anthropique ? 🐳

  32. Araucan (#94), Bob (#93), l’article parle du déplacement du pôle géographique et non magnétique. La pôle géographique se déplace aussi , oscillation périodique de Chandler plus un déplacement un peu aléatoire. C’est de ce déplacement que parle l’article qui comporte beaucoup de modélisations et d’ajustements (un peu curieux parfois : » la direction calculée est en accord avec la mesure à 5,9° près +/- 7,6°  » (?) ). Les résultats et les déplacements en cause sont de l’ordre de 15 cm par an ; c’est peu. Et on vient aussi de montrer que le Groenland est chauffé par en dessous….Le RCA a bon dos.

  33. Bob (#93), Araucan (#94), shayabe (#95),
    Déjà en 2013 le pôle nord géographique était sensé se diriger vers le Groenland à cause du changement climatique !
    http://www.futura-sciences.com…..que-46494/
    Comme on le voit quelque soit la direction ce sera à cause du RCA!
    Ceci dit, la terre n’est pas une toupie dont l’axe ne bouge pas. Les masses, peut-être les continents avec leurs dérives, doivent un peu perturber un axe de rotation. Quant à l’influence du RCA c’est là encore attribuer une influence prépondérante à un évènement très faible dans une montagne d’événements importants !

  34. La Finlande, et son école d’été au printemps

    Les transparents du séminaire de Finlande sont disponibles y compris ceux de Dr. Valentina V. Zharkova : http://www.spaceclimate.fi/SC6…..session2a/

    Le gratin de la physique du soleil était en Finlande, y compris le responsable des prévisions de la NASA (W. Dean Pesnell). Ses « prévisions » (« les prévisions de la NASA ») sont des méta-prévisions (comme on fait des méta-analyses). C’est plus du « consensus » ou de la « moyenne » raisonnée (sic) de diverses méthodes, qu’une vraie prévision « scientifique » (cf. la présentation de Dr. W. D. Pesnell). Dans certains cas où les phénomènes sont mal compris (par exemple, l’économie), c’est tout ce que l’on peut faire. Et il le montre honnêtement dans sa présentation. Mais, il est obligé d’essayer pour des raisons opérationnelles (la gestion opérationnelle des satellites).

    Ce que j’ai compris de la présentation de V. V. Zharkova :

    * Effectivement, comme je l’avais appris avec Google Scholar (pendant l’été 2015), son travail ne sort pas de la cuisse de Jupiter mais est le fruit d’un travail de plusieurs années et de plusieurs publications (diapositive 1).
    * Il y a un désaccord avec le jeu de données de Usoskin, comme elle l’avait écrit dans son commentaire sur son article dans Nature Sci Rep [Zh15], (diapositive 25). Elle estime que le proxy de Usoskin (C14) est bruité par des phénomènes qui ne sont pas causés par le soleil.
    * Ensuite, je découvre qu’elle (et ses collègues) ont d’abord fait l’analyse numérique (PCA) avant d’envisager le modèle explicatif de la double dynamo (diapositive 26).
    * Et la conclusion « Prediction for 3000 years backwards fits the main warming and cooling periods – Sun gave us the clues! » (diapositive 35).

    Donc, si j’ai bien compris, le cœur de la controverse vient des jeux de données utilisés (Zharkova vs Usoskin). Dr. I Usoskin était là pour défendre son jeu de données et je n’ai pas trouvé la défense de son jeu de données avec le C14 (il présente son nouveau jeu de données sur les taches solaires, mais c’est une autre histoire).

    Cette affaire est assez importante, car s’il y a un forçage solaire significatif et démontré à cette échelle de temps, pour le climat de la Terre, alors il y aura des remous scientifiques et politiques, les deux étant imbriqués. Accessoirement, si elle a raison pour le Soleil, c’est une découverte scientifique majeure (Nobel ?) ? La victoire de la « smart science » sur la « big science » ?

    Et la suite ?

    Une possibilité de vérifier la théorie de Zhrakova indirectement (comme l’orbite de Mercure pour la relativité) sans attendre 15 ans ? Attendre 15 ans ? Tout cela m’intrigue… et me passionne ! Qu’en pensent les scientifiques présents en Finlande ? La suite à l’EGU dans quinze jours ?
    Dans tous les cas, elle ne parle pas du climat de la Terre, mais de l’activité du Soleil.

    Méfiance ?

    Je me méfie du logiciel Euriqa qui trouve toujours des « corrélations ». Les curieux peuvent télécharger une version d’essai chez son éditeur. Ceci étant dit, cet été, le travail de Dr. V. V. Zharkova a été mal traité par les journalistes qui auraient mieux fait d’interroger les bases de données bibliographiques avant de donner leurs avis.

  35. Roby Walrus (#99), le génie ou plutôt l’innovation de V. Zarkova par rapport aux autres publi solaristes, est d’avoir su utiliser l’analyse en composantes principales pour retrouver les composantes principales des cycles solaires. C’est une technique largement utilisée en pharmocologie ou dans l’industrie des procédés, mais relativement peu utilisée en physique où l’on préfère partir des équations de base. La robustesse de sa publi tient dans le fait qu’à partir de cette analyse elle est arrivée à remonter à des équations et à des explications physiques. Si ces résultats sont confirmés, c’est certainement une avancée majeure dont les médias auraient dû faire écho.

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *