Les deux voies de la politique

David Zaruck a choisi le camp de Monsanto et c’est un ancien lobbyiste de l’industrie chimique. Le vilain ! Il défend la science, des politiques raisonnables. On est loin du climat avec ces histoires de glyphosate, mais pas tant que cela. J’ai moi même pensé à publier une tribune de l’association européenne du charbon. C’est pas que je sois tant que ça favorable au charbon, c’est juste que les fanatiques en face, qui tiennent le haut du pavé, ce qu’ils proposent est insupportable.

Par Risk-monger

Traduction Wackes Seppi

[Cette introduction est de M. Zaruk] Voici le texte de base d’un discours prononcé devant l’Association Polonaise des Cosmétiques le 15 septembre 2017, lors de leur conférence du 15e anniversaire. Comme le discours a été prononcé sans notes ni supports visuels, il y a peut-être eu des écarts par rapport à ce texte. Certaines parties, avec des excuses à mon interprète, devaient être chantées.

Lorsque nous entreprenons un voyage, nous avons souvent plusieurs choix pour l’itinéraire, en fonction de notre destination, de nos besoins, du type de véhicule, de notre situation et du temps que nous avons. Le déplacement lui-même constitue généralement une bonne partie du voyage. C’est également le cas pour ceux qui définissent les itinéraires politiques, notamment sur les problèmes de santé et d’environnement – la politique est un processus qui comporte de nombreux obstacles et changements de direction potentiels. S’il est souhaitable d’avoir un itinéraire précis, cela n’est pas toujours possible.

Les situations changent et, au fur et à mesure que les débats sur les politiques se durcissent, le nombre de parcours possibles semble se réduire à essentiellement deux. D’autres voies et destinations semblent avoir été fermées, dégradées ou classées comme incapables de supporter le trafic des « poids lourds ».

Une route emmène les usagers faire un voyage impliquant l’innovation, des décisions fondées sur les risques et une confiance dans la technologie et l’ingéniosité humaine. L’autre route a mis en place des obstacles à de nombreuses innovations, en donnant la priorité à la sécurité à tout prix et à la précaution. Les responsables de la décision sur l’itinéraire définissent notre voyage, la destination que nous atteindrons et les opportunités qui nous attendent lorsque nous y arriverons.

Route N° 1 : la Route des Réalistes

Les réalistes savent que le monde n’est pas parfait mais ils ont confiance dans la science et la capacité de l’homme à résoudre les problèmes et à améliorer la condition humaine. Cette route a été tracée par Francis Bacon, a régulièrement été développée et prolongée, et offre aujourd’hui à ses usagers des opportunités, destinations et conforts en grand nombre que les générations précédentes n’auraient jamais pu imaginer.

Chaque fois qu’il y a un nid-de-poule, les scientifiques cherchent le meilleur moyen de le réparer, de gérer le trafic et d’amener les gens à destination avec un minimum d’inconvénients. L’entretien des voies de la Route des Réalistes se fait grâce à un financement privé, en créant des incitations pour ceux qui peuvent offrir les meilleurs services.

La Route des Réalistes adopte une approche axée sur les risques pour la gestion des politiques. Nous savons que le déplacement implique des incertitudes et des dangers, mais la destination (les avantages) est considérée comme essentielle, de sorte que réduire notre exposition aux dangers est une priorité (rappel : risque = danger x exposition). Afin d’avoir une route efficace, qui offre un confort et un service continus, les gestionnaires des routes doivent garder l’exposition aux dangers aussi limitée que raisonnablement réalisable (ALARAAs Low As Reasonably Achievable, notre principal outil de gestion des risques). S’il y a trop de nids-de poule, les voitures seront endommagées ; s’il n’y a pas de route (parce que, supposons, il n’y a pas moyen d’avoir la route parfaite), aucun voyageur ne pourra arriver à destination. Les décideurs politiques doivent déterminer ce qui est raisonnablement réalisable et s’efforcer de l’améliorer continuellement.

L’usager de la Route des Réalistes est curieux de nature et ouvert ; il profite des innovations et des conforts développés par l’homme. Il reconnaît les défis auxquels nous continuons de faire face, et, dans une situation de lutte ou de fuite, s’efforce, avec optimisme, d’utiliser la technologie et l’ingéniosité pour résoudre les problèmes (plutôt que de s’échapper).

L’approche politique fondée sur les risques nous a bien servis et les siècles de réussite scientifique ont permis de créer un monde d’améliorations continues, de bien-être et de confort. Aujourd’hui, nous vivons plus longtemps, nous sommes mieux protégés contre les ravages de la nature et nous trouvons des solutions à une foule de problèmes, de maladies et de menaces qui affaiblissaient l’humanité.

Est-ce encore le cas ? D’autres ont adopté une route différente.

Route N° 2 : la Promenade des Précautionneux+

+ [Ma note : « Possibilist », décrit sur Twitter comme une personne qui demande la précaution et des modifications de politiques sur la base de la plus petite possibilité d’effet négatif, et non sa probabilité.]

Tout le monde n’est pas d’accord sur le fait que construire de meilleures routes, plus larges, est une bonnes chose. La vitesse du progrès humain a créé des incertitudes et des dangers que d’aucuns considèrent comme indésirables et devant être traités par un processus d’exclusion ou d’élimination. Si un risque est possible, même s’il est minime, il doit être évité.

La Promenade des Précautionneux applique une limitation de vitesse stricte et est à sens unique (vers la « nature » qui est la destination de choix présupposée de tous les voyageurs). De nombreuses avenues et jonctions sont jugées dangereuses, et plutôt que de gérer l’exposition à ces dangers, des barrières et des déviations sont mises en place.

S’il y a un nid-de-poule sur la Promenade des Précautionneux, la route est fermée. C’est le principe de précaution (la version de David Gee/EEA – Agence Européenne de l’Environnement) qui exige que tant que les autorités ne sont pas en mesure de prouver que la voie est sûre (avec une preuve définie de manière normative), il sera interdit d’emprunter la voie. La définition de la sécurité est elle-même relative et émotionnelle. La précaution qui est de règle sur les routes des précautionneux est appliquée avec diligence et rigueur, sans souplesse.

Le principe de précaution n’est pas un concept logique (ne pas être dans le vrai n’est pas la même chose que d’être dans l’erreur) ; c’est au contraire une approche émotionnelle de la gestion de l’incertitude dont l’objectif est de supprimer l’incertitude à tout prix. Les problèmes faisant l’objet de controverses – les perturbateurs endocriniens, les microplastiques, les nanomatériaux, les résidus chimiques – exigent une preuve absolue de sécurité (un concept émotionnel) ou font l’objet d’interdictions de précaution. Bien que cela crée quelques inconvénients (comme c’est souvent le cas de la fermeture des routes à grand trafic), les gestionnaires des routes des précautionneux hiérarchisent la certitude et la sécurité au-dessus des avantages et du confort.

Un « précautionneux » est un autre type de voyageur ; il a envie de certitudes et pense que la plupart des innovations et des réalisations de l’homme ne sont pas parfaites. S’il y a une possibilité que quelque chose puisse avoir des conséquences négatives pour la santé humaine ou l’environnement (si improbable ou faible que soit l’exposition), alors le précautionneux entrera en mode de protection et évitera le danger. Parfois, les expositions possibles sont ridiculement basses (comme pour les produits chimiques potentiellement perturbateurs endocriniens), mais si l’exposition est possible, il y a incertitude et l’élimination de l’incertitude devient la préoccupation principale des gestionnaires de la Promenade des Précautionneux. Incidemment, je suis en train de terminer un article faisant le portrait des Précautionneux… à publier sous peu.

Il s’agit d’une approche de la politique fondée sur le danger (où le danger équivaut au risque et où il n’est pas question de gérer l’exposition – toute exposition est inacceptable). Les précautionneux ne font pas de distinction entre un danger et un risque – si une exposition à un danger est possible, alors il faut éliminer le danger (tant pis pour les avantages). Les avantages qui importent sur la Promenade des Précautionneux sont la certitude, la sécurité et le retour à la nature. Ses utilisateurs s’émerveillent de la beauté des paysages et sont prêts à faire des compromis pour s’assurer cela. Si vous avez le luxe de voyager sur cette route, vous n’êtes vraiment pas intéressé par la recherche de solutions à des problèmes ou au développement des produits qui facilitent la vie. En fait, cette route devrait être appelée la Promenade des Privilégiés !

Barrières routières

Les choses changent dans la manière dont le trafic est géré. La capacité à répandre rapidement la peur et l’incertitude par les réseaux sociaux et l’augmentation de l’influence des ONG, des gourous et des activistes signifie que plus de politiques – suscitées par plus de sympathie publique – sont orientées vers la Promenade des Précautionneux. L’affluence dans les sociétés occidentales fait que la perte de bénéfices découlant des barrières préventives n’est pas fortement ressentie. Mais avec le déclin de la confiance du public dans la science, la technologie, l’industrie et la réglementation, les conditions de trafic continueront à se dégrader, les mauvaises herbes non traitées perceront et dégraderont le revêtement, et des accidents se produiront.

Avec tant de routes fermées, de culs-de-sac politiques et de restrictions de précaution, nous nous trouvons aujourd’hui devant de nombreuses impasses politiques : de la politique commerciale à la législation sur les produits chimiques, en passant par les réglementations agricoles et alimentaires. Les Précautionneux ont créé une structure utile pour leurs campagnes : soit cette petite population réussit à interdire un produit le long de la voie de la précaution, soit elle crée une impasse politique ou une incertitude réglementaire (cela revient au même).

La montée de l’influence des activistes sur la feuille de route des politiques a compliqué l’élaboration des politiques et a modifié la capacité de la recherche et de la technologie à développer et améliorer la condition humaine.

Une bifurcation au bout de la route ?

Les précautionneux sont des pessimistes devant l’ingéniosité humaine et pensent que les utilisateurs de la Route des Réalistes ont fait un gâchis de leur beau monde. Les réalistes voient les défis de la science et s’engagent de manière optimiste à construire un monde meilleur tout en rejetant l’idéalisme des rêveurs. Mais ces deux routes représentent également deux aspects de la nature humaine. Parfois, nous envisageons de prendre une autre route. L’homme est programmé pour choisir entre la lutte et la fuite en fonction de la situation, et ce n’est pas différent dans le monde de la politique.

Qu’est-ce qui nous permet de choisir une certaine voie politique une fois et de prendre une route complètement différente une autre fois ? Il y a, me semble-t-il, trois influences principales.

1.  Les avantages

Si la société considère qu’un avantage est essentiel, la voie politique sera la Route des Réalistes. Certains exemples incluent des risques pour la santé et l’environnement liés, par exemple, aux téléphones portables, aux voitures et à la production d’énergie. Tout nid-de-poule de la route, toute exposition à un danger, sera traité afin que nous puissions continuer notre voyage. Nous ne prendrons pas de précaution absolue, mais gérerons plutôt les risques et améliorerons les processus de la manière la plus raisonnable possible. Cependant, si les bénéfices ne sont pas largement perçus (ou ne sont pas considérés comme essentiels), alors la plus petite exposition possible au danger sera suffisante pour condamner les gestionnaires des risques au purgatoire de la précaution au bout de la Promenade des Précautionneux. La plupart des gens ne comprennent pas les avantages des produits chimiques, des technologies de semences, des produits phytopharmaceutiques et des additifs alimentaires.

Le rôle du décideur est de déterminer le chemin à suivre pour s’assurer que les avantages sont assurés en toute sécurité. Le rôle du gestionnaire du dossier est de présenter une feuille de route claire sur les avantages et la manière dont les risques peuvent être gérés. Mais le nouveau directeur de la circulation – l’activiste – a un programme différent et minimise avec un succès certain les bénéfices, suscite des incertitudes et dirige le trafic politique vers la Promenade des Précautionneux.

2.  La nécessité

Souvent, la nécessité dicte la décision sur la route à prendre. Les pauvres ne peuvent pas se permettre des produits bio ; un patient cardiaque peut avoir besoin de prendre des médicaments lourds ; un pays en développement n’est pas forcément en mesure de passer à l’énergie verte… À ce stade, toute innovation et toute réalisation faite sur la Route des Réalistes est essentielle. Fournir des solutions et des options permet à l’Homme de se développer et de vivre mieux.

C’est le visage humain de la science que les élitistes égocentrés sur la Promenade des Précautionneux se refusent à reconnaître. Ils rejetteront le blâme pour les problèmes sur les mauvaises décisions antérieures de l’Homme, la surpopulation et la face sombre de l’industrie et de la cupidité humaine. Si nous avions tous écouté Malthus, la vie serait bien meilleure aujourd’hui, il n’y aurait pas de changement climatique et la nature serait vierge… il est facile de proférer des affirmations aussi simplistes lorsque vous n’avez aucun besoin.

Le rôle du décideur dans le choix du bon itinéraire implique ici une responsabilité en partie morale, et en partie de gestion des ressources. Le rôle du gestionnaire du dossier est d’ouvrir le potentiel des technologies. Le nouvel acteur dans le processus de décision – l’activiste – a endossé le rôle de critique social sceptique (« nous n’avons pas besoin de ces nouvelles technologies ! »), offrant un autre idéal qui est à la fois impraticable et potentiellement dangereux.

3.  La narration historique

Beaucoup de routes autour de Bruxelles ont été construites par les Romains. Elles sont là depuis leur temps et peuvent parfois ne pas avoir de sens pour les besoins d’aujourd’hui… mais nous les empruntons. Souvent, la prise de risque a une histoire culturelle. Les Scandinaves peuvent avoir une peur irrationnelle devant la plus petite exposition chimique, mais exigent le droit de consommer des fruits de mer passablement toxiques que leurs grands-parents les ont déjà appréciés. Beaucoup d’activistes précautionneux que je connais à Bruxelles font campagne contre les agents potentiellement cancérogènes et fument autour d’un paquet par jour. Chaque culture a sa propre définition de la beauté et du bien-être et des degrés divers de tolérance pour les outils, les technologies et les produits qui les fournissent.

Le défi pour les décideurs est de choisir l’itinéraire avec le plus de sorties, de passages et de directions pour tenir compte des différents récits historiques qui définissent nos tolérances au risque et nos inclinations à la peur. Le rôle du gestionnaire du dossier est de communiquer à ces populations de manière responsable et respectueuse. L’activiste cherche les sensibilités à la peur dans chaque culture et les exploite à outrance pour inciter à la précaution absolue.

Une feuille de route pour le chemin moins fréquenté

L’industrie est dans une situation difficile aujourd’hui. Pendant des générations, elle a livré des produits et innovations essentiels le long de la Route des Réalistes fondée sur la science et créé d’énormes biens sociaux et du bien-être humain. Les précautionneux, cependant, exploitent les avantages de certains outils de communication et des réseaux sociaux pour susciter la peur et l’incertitude, canalisant ainsi davantage de trafic vers la voie de la précaution, des technologies perdues et de l’ignorance scientifique.

Les gens seront incités à s’engager sur la Promenade des Précautionneux s’ils ne voient pas les avantages, ne ressentent pas la nécessité ou n’ont aucun lien historique avec les technologies bénéfiques. Il y a de brillantes opportunités de tisser des histoires fondées sur des peurs et des demi-vérités, d’augmenter les incertitudes et de produire des scénarios apocalyptiques personnalisés grâce aux outils des réseaux sociaux. Comment l’industrie devrait-elle réagir ?

Voici quelques points pour les feuilles de route de l’industrie :

  • Les routes doivent être bien balisées et être claires (transparentes) ;
  • Bien que certains constructeurs de routes puissent repérer d’autres opportunités, il convient de veiller à ce que des écarts pour des gains à court terme ne versent pas l’ensemble du réseau dans le système de la Promenade des Précautionneux (parler d’une seule voix) ;
  • Les avantages doivent faire l’objet d’une communication claire ;
  • Les risques doivent être mis en perspective – cela vaut-il vraiment la peine de s’inquiéter pour une partie par milliard ?
  • Les messages doivent faire l’objet d’une narration – nous nous souvenons des histoires qui nous ont émus ;
  • Les Précautionneux sont une petite minorité (bien que vocale) de la population – essayez de ne pas les valoriser et concentrez-vous sur la base des consommateurs.

Avec cela, je vous souhaite bon voyage !

Je vous remercie pour votre attention !

_______________

* David pense que la faim, le SIDA et des maladies comme le paludisme sont les vraies menaces pour l’humanité – et non les matières plastiques, les OGM et les pesticides. Vous pouvez le suivre à plus petites doses (moins de poison) sur la page Facebook de Risk-Monger.

Source (en) : https://risk-monger.com/2017/09/15/the-two-paths-to-policy/

Source (fr) : http://seppi.over-blog.com/2017/09/les-deux-voies-de-la-politique.html

 

163 Comments     Poster votre commentaire »

51.  Nanuq | 29/11/2017 @ 15:54 Répondre à ce commentaire

Edit: Je n’ai pas encore eut le temps de lire vos liens avant mon post..

Amitié, Nanuq

52.  Nanuq | 29/11/2017 @ 15:58 Répondre à ce commentaire

Nicias (#50),

Le sarrasin est du blé…
Pour le reste lisez Nicias 47

Non et non. Tous producteurs vous diront que non! Désolé.
Le blé est plus gourmant, plus productif. Mais si vous voulez vous nourrir de sarrazin plutôt que de blé, à votre guise!

53.  Nanuq | 29/11/2017 @ 16:04 Répondre à ce commentaire

Nicias (#47),

Le cas du haricot et de la datura, et du reste, non bio!
https://agriculture-environnement.fr/a-la-une/du-datura-dans-des-haricots-verts

Votre article ne parle pas de l’agriculture bio.

54.  Nanuq | 29/11/2017 @ 16:26 Répondre à ce commentaire

De plus, vous ne répondez aucunement à la réalité économique par le rachat des droits de propriété,de la privatisation et du contrôle des semences par le néolibéralisme, ainsi que la« propriété intellectuelle » en agriculture..
voir mon post no 38.

Nanuq

55.  Nanuq | 29/11/2017 @ 16:59 Répondre à ce commentaire

Nanuq (#52),

Le sarrasin est du blé…
Pour le reste lisez Nicias 47

Non et non. Tous producteurs vous diront que non! Désolé.
Le blé est plus gourmant, plus productif. Mais si vous voulez vous nourrir de sarrazin plutôt que de blé, à votre guise!

Si vous voulez vous amusez à décortiqué du sarrasin, j’ai du job pour vous!
Les crêpes, le pain caillou, non merci!
Mais à chacun de faire son choix, non?

J’ai un bon jambon, élevé en plein air ( un vrai cycliste) , du foie gras de la région, un pain paysan au feu de bois avec un petit blanc sec de chez nous, une salade de racine avec du millet , quinoa (c’est pour faire chier!), bref, que des produits locaux..

C’est vrai que l’agriculture bio, c’est drôlement bling-bling non?

57.  Nanuq | 29/11/2017 @ 17:50 Répondre à ce commentaire

J’ai même du boulgour, sans oeufs! Non parce que là, on va gazé nos 3000 poules pondeuses d’un peu plus d’une année pour renouveler le stock! ben ouaip, vous faudra bien des oeufs tout bien calibrés pour Pâque non? Vous faut des oeufs tout bien tout rond non? Et qui plus est, bio et bien jaune oranger…!!!
He ben dis donc, et les poules, on en fait quoi???
Bennnn… du compost et de l’engrais bio (protéine)!! Ah, vous n’aviez pas compris!! Crotte, désolé!
Joyeuse Pâque de merde alors!!

Nanuq

58.  Nicias | 29/11/2017 @ 17:51 Répondre à ce commentaire

Nanuq (#52), Herté07 (#56),

Le problème souvent est qu’il y a des mots qui n’ont pas toujours le même sens pour les spécialistes et le grand public. Je ne suis pas un spécialiste aussi le blé noir est un blé pour moi comme pour une bonne partie de la population. Les moulins peuvent voir la chose sous un autre angle, ok. Le blé d’Inde aussi pourrait être un blé, mais il ne l’est plus.

Nanuq (#53),

Tout à fait. Vous aviez soulevé le problème de la datura pour le non-bio, vous êtes servi smile

Nanuq (#54),

J’ai lu et je ne suis pas d’accord avec l’essentiel. J’essayerai d’y revenir plus tard mais ça nécessite une réponse longue.

Amitiés

59.  Bernnard | 29/11/2017 @ 17:55 Répondre à ce commentaire

C’est joli un champ de Sarrasin en fleurs en sortie d’été. Ce n’est pas comme le blé ! 😉

60.  Nanuq | 29/11/2017 @ 18:21 Répondre à ce commentaire

Nicias (#58),
J’ai peut être pris un ton un peut trop imposant,veuillez sincèrement m’en excusez. Je n’ai pas la science infuse,vous l’aurez probablement comprit. J’ai une vision bien à moi du monde et de ses chantages.
Ma vision du réel peut être opposée à celle du bio, par expérience, et de part l’irréalisme des objectifs nationaux.
Laissez moi le temps d’apprendre et de partager avec vous sur ce forum.

Sincèrement, toute mon amitié,

Nanuq

61.  Nicias | 29/11/2017 @ 21:06 Répondre à ce commentaire

Nanuq (#60),

Vous êtes tout excusé. De toutes façons c’est pas vous qui avais pris le premier un ton un peu désagréable. Vous vous êtes juste trompé de cible en répondant à un moment. C’est oublié. Je ne savais pas qu’on pouvait avoir une discussion sur Skyfall avec un agriculteur bio sans qu’on soit les mains à la gorge l’un de l’autre. C’est une divine surprise !

62.  Araucan | 30/11/2017 @ 0:32 Répondre à ce commentaire

Nanuq (#43),
Sauf que les trichogrammes ont aussi des effets pas toujours prévus notamment sur les espèces non ciblées…
Problème assez général en lutte biologique d’ailleurs…
Et Douar n’a pas tort : il n’y a pas que des OGM de résistance aux pesticides : ceux-ci relèvent des stratégies des firmes Agro-chimiques. Tous les semenciers ne sont pas des agro-chimistes … et tous ne font pas des ogm…Des instituts d’agriculture publics auraient pu aussi faire des ogm justement plus intelligents que la résistance aux herbicides (voir plus loin ce que j’en pense) cf les essais INRA sur la flavescente dorée ou justement les OGM BT (encore que d’autres Sources de résistance seraient utiles). Seulement ils se sont retrouvés dans l’impossibilité même de faire de la recherche et de proposer d’autres approches pour éviter les apparitions de résistance…
La stratégie anti-ogm de certains a bien fonctionné puisque l’Europe en importe massivement au seul profit des firmes qui peuvent se payer les études demandées …
Concernant la résistance aux herbicides,( il n’y a pas que la résistance au glyphosate en jeu), cette stratégie des firmes Agro -chimiques est à mon sens en train de trouver ses limites, pas tant pour les caractéristiques du produits, mais parce qu’il est trop utilisé et sinon le retrouve partout (comme l’atrazine en son temps). L’effet quasi inévitable d’une sur utilisation d’un produit phytosanitaire est l’apparition de résistances. ( il existe des plantes résistantes naturellement au glyphosate ). C’est comme pour les antibiotiques… Mais aussi parce que cela favorise des systèmes de culture très simplifiés (type mais/soja dans le sud du Brésil et la fatigue des sols qui s’ensuit après plusieurs rotations de ce type) et donc une agriculture qui ne gère la fertilité des sols … Il faut reconnaître que les techniques culturales simplifiées qui visent notamment à restaurer la fertilité des sols via leur teneur en matière organique s’appuient au moins au début sur l’utilisation du glyphosate : dommage !

Quant à la question de la propriété intellectuelle en matière de vivant,
la discussion est complexe et s’y mélangent beaucoup de choses: brevets, COV, accès aux resources génétiques, conservation des variétés et des ressources genetiques … Ajoutez la question sanitaire sur les semences pour leur commercialisation et la conformité du produit, il s’ensuit que c’est le discours le plus simpliste qui l’emporte dans les médias… et auprès des consommateurs urbains.
Dans beaucoup de discours sur le bio, il y a un emballage idéologique qui, à mon sens, sert plus à conforter la mentalité d’assiégés et la lutte alter de certains qu’à véritablement fonder les pratiques agricoles sur une observation et une connaissance plus fine et maîtrisée de la biologie et du fonctionnement des écosystèmes, ce qui ne se résume pas au seul retour aux savoirs traditionnels ( même s’ils peuvent aider).

63.  Araucan | 30/11/2017 @ 0:51 Répondre à ce commentaire

Juste une remarque complémentaire sur les OGM : au regard du nombre de gènes utilisés en transgenese, la technique a été survendue au regard de ses capacités ou alors les firmes font une exploitation maximum de leurs brevets (ou les deux d’ailleurs).
On verra la suite, …
NB: la diversité cultivée d’une espèce est bien inférieure à la diversité sauvage de la même espèce…

64.  Nanuq | 30/11/2017 @ 7:09 Répondre à ce commentaire

Araucan (#62),

Sauf que les trichogrammes ont aussi des effets pas toujours prévus notamment sur les espèces non ciblées…
Problème assez général en lutte biologique d’ailleurs…

La pyrale, tout comme le charbon, sont des problèmes en monoculture intensive (blé-maïs-blé-maïs-blé etc)
Un maïs grain, attaqué par le charbon, en récoltant uniquement les épis et en laissant les tiges au sol, restera dans le sol et se propagera l’année d’après.
Le maïs BT ne résout rien, le problème reste la rotation culturale pour éviter la prolifération de parasites.
Les trichogrammes existent depuis longtemps. Ils ne vivent que quelque jours et s’attaquent principalement aux oeufs de pyrales. Ils sont aussi utilisés en horticulture, en maraichage, en arboriculture… Quant à savoir si c’est un mal ou un bien face aux insecticides, à chacun de se faire son propre avis..
En agriculture biologique, le maïs est une culture complexe et coûteuse. Il faudra passer la herse étrille (ou houe rotative), sarcler puis butter les pieds pour éviter le salissement. Le maïs est gourmand en fumure (fumier ou compost, lisier ou jus de presse, plume de volaille etc) De plus, le canal de vente pour production de viande en bio reste peut développé.

Et Douar n’a pas tort : il n’y a pas que des OGM de résistance aux pesticides : ceux-ci relèvent des stratégies des firmes Agro-chimiques. Tous les semenciers ne sont pas des agro-chimistes … et tous ne font pas des ogm…Des instituts d’agriculture publics auraient pu aussi faire des ogm justement plus intelligents que la résistance aux herbicides

Ce sont des problèmes en agriculture intensive. Soigner un mal par un mal..
Le problème des OGM est que vous ne pouvez pas contrôler la pollinisation par rapport à une pulvérisation (toujours l’exemple du maïs).

Dans beaucoup de discours sur le bio, il y a un emballage idéologique qui, à mon sens, sert plus à conforter la mentalité d’assiégés et la lutte alter de certains qu’à véritablement fonder les pratiques agricoles sur une observation et une connaissance plus fine et maîtrisée de la biologie et du fonctionnement des écosystèmes, ce qui ne se résume pas au seul retour aux savoirs traditionnels ( même s’ils peuvent aider).

L’agriculture biologique manque cruellement de recherche agronomique. Je vais donné un exemple. Pour un sol argileux, compact, un engrais vert à base de radis fourrager va décompacté le sol, absorber les nitrates et favoriser l’infiltration de l’eau par les racines lors de grosses pluie. Il y a de nombreux exemples qui permettent, au cas par cas, de trouver des solutions par les plantes. Correction du PH avec une moutarde ou l’apport de calcium par un compost (méthanisation), augmentation de la rhizosphère avec le tournesol, une caméline associée à des pois servira de tuteur (beaucoup plus facile à battre), certaine variété de colza ne luttera pas contre le méligèthe, le puceron, mais fleurira plus longtemps (une rotation tous les six ans en crucifère diminue fortement la pression des parasites) etc..
Le problème aujourd’hui et que le catalogue et les choix des espèces devient de plus en plus restreint!
Il existe un potentiel important en agriculture biologique dans la recherche pour permettre de trouver des solutions par les plantes. C’est une agriculture de pointe qui valorise le savoir faire de l’agriculteur et non de l’agrochimie.

Nanuq

65.  lemiere jacques | 30/11/2017 @ 9:51 Répondre à ce commentaire

Nanuq (#64),
Une question…
Pourquoi le bio?
Pourquoi se fixer un certain nombre de contraintes dogmatiques pour cultiver?
Pourquoi diaboliser de fait certaines substances sans fondement rationnel?
Je n’ai rien contre le bio, hormis les attaques honteuses de ses défenseurs contre l’agriculture et les agriculteurs dits conventionnels.
Un débat technique sur les avantages économiques du bio n’a pas de raison d’etre chez les consommateurs.
Ce qui est vraiment lassant c’est le mélange des genres.

On a donc:
les consommateurs soucieux de certains aspects comme le prix , les qualités gustatives et la sécurité sanitaire des produits.
« des » citoyens qui peuvent être inquiets des impacts sanitaires indirects de l’agriculture, pollution de l’eau.
« des » citoyens qui peuvent se soucier de l’impact sur l’environnement en général.
Et les producteurs contraints par le respect des réglementations sanitaires et environnementales et le souhait de produire pour satisfaire les clients.

Mais il ne faut pas raconter de contre vérité jamais l’ agriculture n’a eu pour but de préserver la biodiversité tant sauvage que variétale…

La promotion de l’agriculture biologique telle qu’elle se fait est odieuse idéologique dogmatique et injuste. Je ne supporte pas d’entendre agriculteur empoisonneur.
Ce qui ne m’empêche pas de penser que l’agriculture française déconne ferme…mais essentiellement par connivence politique.
Et il me semble en lisant vos interventions en diagonale que vous défendez plutôt un truc comme une polyculture de petite surface… qui est bien évidemment favorable à une biodiversité locale .. et ça personne ou presque ne vous en empêche…et c’est très respectable.

Mais quand vous voulez vous placer dans un position de promotion de l’agriculture via le respect de la biodiversité,( ce qui me semble inapproprié au passage car hors objet de l’agriculture), vous ne pouvez le faire que au kilo de produit final au même prix pour le consommateur. Et vous avez un problème ou bien avec la productivité ou bien avec le coût….
La polyculture peut être productive mais exige du boulot et de la technicité donc en général des coûts plus élevés de production ( quand ce n’est pas de consommation de fossile plus importante ramené au kilo produit) . Ce qui revient à dire que vous vous comportez au final comme des gens qui vendent une « image de respect de l’environnement » à ceux qui peuvent se l’offrir..c’est le summum de la société de consommation!!!
Mais il y a un paradoxe, ceux qui achètent vos produits ont en général un niveau de vie élevé…et leur niveau de vie élevé est associé à tout sauf au respect de l’environnement, leur argent vient bien de quelque part.
Vous vendez de la vertu verte…
Quiconque connait les acheteurs de produits bio rigole…ces gens ne cherchent pas à respecter l’environnement. Mais ils cherchent à l’affirmer haut et fort.. c’est parfois dérisoire mais ça m’a valu de belle engueulades ou tranche de rigolade.
Et pour les acheteurs modestes qui croient acheter des produits plus sains…et ce que ça ne relève pas de l’escroquerie intellectuelle en l’état de la science?
Ce sont les mêmes qui partent en voyage en jet mais vont au boulot en vélo.
EN ce qui me concerne exploiter l’hypocrisie des gens, ça ne me choque pas…vendez donc l’image des pommiers en fleurs avec le beurre…
SI on se place sur le respect de l’environnement et peut on dire de façon systémique…on doit raisonner alors sur l’emprise globale agricole et ses effets sur la biodiversité. On verra a lors quand le bio sera devenu le conventionnel ce qui se passera.

Alors je répète pourquoi se dire je ne vais plus utiliser tel insecticide ou tel engrais de synthèse??? Pourquoi?????
Pour comme dit ce maire qui a décidé de faire passer la cantine de sa commune 100% bio pour éviter les cancers?
pourquoi???

Ce qui me choque je le répète c’est le coté volontairement élitiste du bio et sa posture morale qui conduit sans cesse à diffamer de fait les agriculteurs non bio.
Un agriculteur qui respect la réglementation environnementale et produit des denrées conformes au point de vue sanitaire…je n’ai le droit de l’accuser de rien.
Ne laissez pas des gens parler à votre place…ne vous contentez pas de profiter de la diffamation à leur endroit..défendez les!!!!

Nous sommes désormais dans une situation d’enfumage permanent , recyclage , production d’énergie , agriculture…où les gens se contentent d’une analyse par le petit bout de la lorgnette.

SI les pesticides sont prouvés néfaste…on fait un loi, pas un campagne de pub.

66.  lemiere jacques | 30/11/2017 @ 10:17 Répondre à ce commentaire

lemiere jacques (#65), les affreux du bio…ce sont les consommateurs militants..les producteurs sont souvent fort modestes.

67.  Claude C | 30/11/2017 @ 10:31 Répondre à ce commentaire

Je tiens à féliciter tous les participants sur ce sujet du bio en agriculture pour leurs échanges cordiaux…
ça fait le plus grand bien..!

68.  lemiere jacques | 30/11/2017 @ 10:51 Répondre à ce commentaire

Claude C (#67), les producteurs sont en général intelligents et éduqués , c’est un métier! … mais vous savez si vous vous discutiez avec des modélisateurs climatiques il y a fort à parier que vous les trouveriez « humbles »..ceux qui hurlent ne sont pas toujours les plus informés.

69.  Nanuq | 30/11/2017 @ 13:09 Répondre à ce commentaire

lemiere jacques (#65),

Pourquoi le bio?

Parce que c’est un moyen de production qui me plaît.

les affreux du bio…ce sont les consommateurs militants..les producteurs sont souvent fort modestes.

Qui sont les voleurs? Je prends deux graphiques, celui du prix du blé et celui de la progression du rendement en prenant comme référence 1980 et 2015.

Le prix du blé, en 1980 était fixé à 1000.- la tonne pour un rendement moyen de 5t ha.
En 2015, le prix du blé et de 200.- la tonne pour un rendement moyen de 8t ha.

Faites le calcul… Qui vole qui?

Je suis la 6ème génération sur le domaine. J’ai trouvé une solution viable que je partage avec d’autres producteurs bio ou non bio afin de leur permettre de sauver les meubles! Désolé si cela vous chatouille!

Nanuq

70.  volauvent | 30/11/2017 @ 13:15 Répondre à ce commentaire

Nanuq (#69),

Le prix du blé, en 1980 était fixé à 1000.- la tonne pour un rendement moyen de 5t ha.
En 2015, le prix du blé et de 200.- la tonne pour un rendement moyen de 8t ha.
Faites le calcul… Qui vole qui?

Que voulez vous dire?

71.  Araucan | 30/11/2017 @ 14:27 Répondre à ce commentaire

volauvent (#70),
Sur les prix des céréales et du blé en particulier, ce qui importe , c’est la marge !
Comparer le prix du blé en 1980 et 2017 a-t-il un sens alors que les conditions de culture et de pratiques ont changé ?
Et attention sur les prix des céréales où les marchés à l’export se font sur les surplus ….

72.  patilleverte | 30/11/2017 @ 15:04 Répondre à ce commentaire

Nicias (#50),
Le sarrasin est du blé ???
Wikipédia :
Malgré son appellation courante de blé noir, le sarrasin n’est pas une espèce du genre Triticum (genre regroupant les variétés de blé), ni même une graminée. Il est dépourvu de gluten, ce qui le rend difficile à utiliser en panification ou pour la confection des pâtes. Il est cependant rattaché aux céréales – bien que n’en faisant pas partie du point de vue botanique – ou qualifié de pseudo-céréale

Du « blé noir », mais c’est une appellation erronée…

73.  Nanuq | 30/11/2017 @ 20:03 Répondre à ce commentaire

volauvent (#70),

Que voulez vous dire?

Araucan (#71),

Sur les prix des céréales et du blé en particulier, ce qui importe , c’est la marge !

Un agriculteur ce suicide tous les deux jours en France…Sans parler des cessations d’activité, des mises en faillite.. 2016 a été l’année de tout les records.
Je vais m’arrêter ici, fatigué!
Cordialement!

Nanuq

74.  Nicias | 30/11/2017 @ 20:14 Répondre à ce commentaire

Araucan (#71),

Oui tout a fait. Quand je vois la baisse du cours du blé ou autre sur le graphique de Naruq, je me dis « formidable ». C’est ça le progrès technique et la croissance : des gains de productivité. Si il n’y a pas de progrès technique derrière cette courbe, évidement, là c’est problématique.

75.  Nicias | 30/11/2017 @ 20:17 Répondre à ce commentaire

Nanuq (#73),

C’est pas l’interdiction du glyphosate qui va améliorer les choses…
Notez que dès le départ c’était une de mes préoccupations.
2016, année du déficit commercial français dans l’agro-alimentaire. A force de tout interdire, cela vas devenir la norme.

76.  Nicias | 30/11/2017 @ 20:21 Répondre à ce commentaire

Araucan (#62),

Oui il faut protéger le glyphosate de son succès ! C’est un produit trop « parfait », ce serait un désastre que sa sur-utilisation engendre des effets pervers comme l’absence de rotations et l’apparition de résistances (ce qui a été le cas aux USA avec les OGM).

77.  Araucan | 30/11/2017 @ 21:57 Répondre à ce commentaire

Nicias (#76),
Le problème principal est l’apparition de résistances ou son son pendant le contournement de résistance (chez les parasites) : c’est vrai dans la nature et dans les champs cultivés…
Donc tout excès d’utilisation tue le produit ou la variété… qu’elle soit OGM ou non. C’est une course permanente : et c’est pourquoi, il y a besoin de ne pas abuser des trucs trop efficaces sinon on les perd.
Même la musique dans les serres sera contournée 😉 !

78.  papijo | 30/11/2017 @ 22:43 Répondre à ce commentaire

Un exemple américain (californien), mais certainement transposable à la France du principe de précaution.
La pollution carcinogène (poussières de métaux de transition et HAPs) est 10 fois plus importante dans le métro que les valeurs limites fixées par l’OMS.
Que fait le Précautionneux ? Il interdit la voiture (y compris pour les autres) et saute dans le métro !
Source: Phys.org

79.  amike | 1/12/2017 @ 0:19 Répondre à ce commentaire

amike (#1),

et qui aurait dû être nommé « Principe d’anticipation » !

Déjà suggéré, par Nietzsche : Précaution ou anticipation ?

Le lien rappelle l’historique du principe de précaution en France, et de ce qu’il est advenu…

80.  Hug | 1/12/2017 @ 9:13 Répondre à ce commentaire

Toujours sur le glyphosate, il y a ce bon article du site Causeur:
https://www.causeur.fr/glyphosate-europe-macron-principe-precaution-148020
Ne pas passer à coté non plus de l’article de Marcel Kuntz paru le 8 novembre dernier dans le journal l’Opinion mentionné dans cet article de Causeur:
http://www.lopinion.fr/edition.....che-137417

81.  Bernnard | 1/12/2017 @ 10:17 Répondre à ce commentaire

Hug (#80),
Un peu de détente :
Une parodie du prince de précaution où toute avancée sera interdite.
https://youtu.be/Mthqxk_ZjE4
Un rond point image de notre future société.

82.  lemiere jacques | 1/12/2017 @ 10:21 Répondre à ce commentaire

Nanuq (#69), huh???? je le dis et je le répète, je n’ai rien contre le bio…sauf la critique de nature diffamatoire du non bio qui assure sa promotion…

quant au qui vole qui…personne…l’agriculture française s’entrave elle même et perd en compétitivité…
Mon voisin me dit que le revenu qu’il dégage sur son exploitation laitière c’est le montant des subventions qu’il reçoit.

ET quand tout le monde fera du bio et que le bio sera devenu le conventionnel..compte tenu que le bio est plus exigeant en main d’oeuvre et en terre en général…Les agriculteurs français encore moins compétitifs exigeront davantage de protectionnisme qu’ils enroberons d’argument socio ecologique bancales eux aussi…consommer local…

En l’etat de la science actuelle…
le bio n’est pas plus sain que le conventionnel
les impacts sur l’environnement ne sont pas comparables car différents ( vaut il mieux un résidu de pesticide que davantage de terre labourée)

et le local qui viendra ensuite, n’est ni plus sain moins émetteur de fossile ou je ne sais quoi..
Alors pourquoi le bio???????

Répondre à la question pourquoi le bio..parce que ça vous plait…c’est votre droit..mais ça pose un problème économique. Vous m’auriez répondu parce que le consommateur le veut…j’aurais dit vous avez raison… c’est de la bonne économie…
mais vous voyez ce qui ce produit…ensuite le consommateur voudra du bio, local…puis du bio local éthique puis du bio local éthique et solidaire…sympatoche mais périlleux…car quand la science commence à remettre en cause tout ce qui a déterminé ces désirs des consommateurs…le système s’effondre…EN un instant le supermarché s’approvisionne ailleurs…
C’est heureux de pouvoir gagner sa vie en faisant quelque chose qui vous plait..MAIS faire quelque chose qui vous plait n’implique pas que vous allez gagner votre vie comme ça.

SI j’étais agriculteur je ferais peut être du bio…quoique l’obtention d’un label aux conditions arbitraire m’ennuie un peu…

83.  lemiere jacques | 1/12/2017 @ 10:48 Répondre à ce commentaire

Nicias (#76), les agriculteurs aux pratiques stupides disparaissent ou changent…
c’est quoi ce pays où des citadins expliquent à des arboriculteurs qu’il ne pas faut pas tuer les insectes pollinisateurs?
Nanuq connait son affaire…mais les autres aussi.

Nous sommes dans l’arbitraire..il est parfaitement possible que le zéro pesticide et zéro engrais de synthèse et zéro je ne sais quoi s’impose parce que le consommateur le désire. Ce qui est proprement inacceptable c’est d’estimer que ce choix est ABSOLUMENT rationnel.
SI on interdit le conventionnel car il pollue et il tue, il faut interdire le bio…parce qu’il pollue et il tue.

Appelez ça comme vous voulez double standard de jugement, examen des choses par le petit bout de la lorgnette, enfumage…
Protéger l’environnement = ne rien faire pas même exister …

IL n’ y a d’ailleurs rien de trivial à affirmer que utiliser des ressources fossiles soit pire pour environnement que de faire autrement pour produire l’énergie et les materiaux plastiques. C’est d’ailleurs la premiere conclusion qu’on devrait tirer des calculs effarants de consommation planétaire….

Donc si l’écologie politique n’est pas la défense de l’environnement c’est quoi?

Terrible impression de radoter..dans le vide par dessus le marché.
C’est parfois déprimant..il faut en général quelques minutes et quelques questions pour démolir toute prétention d’une personne à faire un choix particulier au nom de la défense de l’environnement…mais pourtant..cette même personne continuera à vénérer son totem..en acceptant de mettre sa réflexion de coté…

C’est quoi etre écolo..juste posez la question!!!

84.  Christial | 1/12/2017 @ 10:50 Répondre à ce commentaire

La mondialisation c’est le choix de la compétitivité et la compétitivité, qui repose sur le progrès scientifique et technologique, c’est le niveau de vie.
Le ( dévoiement du ) principe de précaution et toutes les règles qui prétendent, sans fondements scientifiques sérieux et ce n’est sûrement pas chez les écolos qu’il faut les chercher, ne font que mettre des boulets supplémentaires aux pieds déjà bien chargés de nos agriculteurs.
Au final ce sera pour les agriculteurs pertes de revenus et d’emplois et, pour le consommateur, importation ou inflation si protectionnisme pour les produits alimentaires.

Pour ne pas se retrouver seul et piégé, Macron veut entrainer l’Europe entière dans les délires paranos des écolos, ça coince.

85.  zorglub | 1/12/2017 @ 10:59 Répondre à ce commentaire

lemiere jacques (#82),

C’est heureux de pouvoir gagner sa vie en faisant quelque chose qui vous plait..MAIS faire quelque chose qui vous plait n’implique pas que vous allez gagner votre vie comme ça.

Un peu comme ces étudiants qui exigent de suivre la filière qui leur plait et ensuite se plaignent de ne pas trouver d’emploi correspondant à leur formation. (STAPS, psycho …)

86.  lemiere jacques | 1/12/2017 @ 11:01 Répondre à ce commentaire

lemiere jacques (#83), pardon j’ai déjà posé la question ..la réponse première devient alors de dégrader l’environnement le moins possible… et alors…on répond mais tout le monde fait ça donc tout le monde est écolo..
vient ensuite non il y en a qui « surconsomment. ».. suit alors une question que veut dire surconsommer…? et si jamais la personne en face de vous a un niveau de vie supérieur ou comparable au vôtre…il est en face d’un problème …dont il ne peut se tirer qu’en plaçant les choses sur le plan moral…

lui surconsomme, il le sait , il en est désolé, il fait des choses inutiles pour pallier cela…il est écolo… il est curieusement totalement lucide de l’etat de la planete mais complémentent obtus dès qu’il s’agit de passer aux actes…
vous non…et ça n’a aucun effet sur l’environnement!!!!

La confession de foi écologiste est une posture hypocrite et élitiste.

87.  lemiere jacques | 1/12/2017 @ 11:19 Répondre à ce commentaire

Christial (#84),

Les écolos sont dans la posture..je suis bien en peine de dire pourquoi tel action voulue par les défenseurs de l’environnement autoproclamés est bel est bien favorable à l’environnement!!!! mais je doute fort au eux aussi puisse la faire..sauf à se choisir des diables.
J’ai déjà parfois du mal à pouvoir émettre une opinion tranchées en terme de santé publique…
J’ai parfois du mal à faire des choix de vie personnel!
Je veux vivre heureux mais aussi assez longtemps…et si ce qui me rend heureux abrège notablement mon espérance de vie…je suis devant un choix à faire totalement arbitraire…

On fait des choix, on fait des trucs on fait des erreurs…on tâtonne..et on est le cobaye de sa propre vie!!!!

L’approche qu’on a des choses depuis un bon bout de temps qui est de changer des trucs quand on commence à voir et non imaginer des problèmes a plutôt réussi globalement à l’humanité depuis un bon bout de temps..

Sauf à imaginer que le monde est parfait…un stratégie essentiellement conservatrice comme la précaution tout azimut semble absurde…

On peut tourner ça comme on veut..mais personne n’a jamais su quelle précaution il aurait fallu prendre!!!!!!

dans le principe de précaution l’arbitraire se loge dans les adjectifs qualificatifs…
tout le monde prend des précautions…mais personne ne prend les mêmes!!!

88.  Hug | 1/12/2017 @ 11:44 Répondre à ce commentaire

Bernnard (#81),
Ah Raymond Devos c’était quelqu’un smile

89.  Christial | 1/12/2017 @ 11:44 Répondre à ce commentaire

lemiere jacques (#87),
J’évoquais le cas de l’agriculture puisque c’est le sujet traité du moment mais on pourrait en dire autant de l’industrie pharmaceutique, du secteur des biotechnologies, de l’automobile, de l’énergie et finalement de tous les autres puisque aucun ne pourra survivre sans l’innovation qui peut difficilement s’exonérer d’une prise de risque.
Nos politiciens, si prompts à se soucier en parole de l’avenir des jeunes, et qui ont déjà bien abimé notre pays avec des réglementations kafkaïennes et des taxes qui s’ajoutent aux taxes, sont en train de lui porter le coup de grâce avec leur clientélisme écolo.

90.  Nanuq | 1/12/2017 @ 13:41 Répondre à ce commentaire

lemiere jacques (#82),

ET quand tout le monde fera du bio et que le bio sera devenu le conventionnel..compte tenu que le bio est plus exigeant en main d’oeuvre et en terre en général…Les agriculteurs français encore moins compétitifs exigeront davantage de protectionnisme qu’ils enroberons d’argument socio ecologique bancales eux aussi…consommer local…

Forcément, la science est au service de l’humanité n’est-ce pas? Si la science le dit, c’est que cela doit être vrai ! Vous n’avez donc aucune raison de vous opposer à la science puisque vous n’y connaissez, en fin de compte, pas grand chose en agriculture, je me trompe? C’est une façon de se protéger, de ne pas prendre de risques sur le sujet..Vous vous déchargez de toutes responsabilités, les blouses blanches, votre voisin vous l’on dit! Mais où se trouve votre libre arbitre? Mon coté bio, rebelle serte, m’incite à ne pas obéir aveuglément à ce que l’on me dit. Si tu n’obéis pas, ce sera la fessée disait maman! Si tu ne fais pas ce que dit le patron, c’est le renvoi.. Intéressant de voir que pour certains points comme le RCA, l’autorité n’a pas d’emprise alors que pour d’autres…!! En fin de compte, si vous vous êtes engagé dans une direction, qu’est ce qui pourrait vous détournez de votre engagement? Certainement pas mon idéal bio.
En agriculture, il faut faire avec la génération passée, Papa et parfois même, grand papa. Mais si vous enlevé la pression des générations passées, alors, l’agriculteur change..Reste le problème des dettes des générations passées qui modifie le libre arbitre.
Si les agriculteurs avaient le choix de travailler moins pour un salaire plus équitable, croyez moi, ils changeraient leurs méthodes de productions..

mais pourtant..cette même personne continuera à vénérer son totem..en acceptant de mettre sa réflexion de coté…

Sincèrement, vous êtes psy?? Votre post fait référence à plusieurs points qui me font penser à certaines expériences comme celle de Milgram, Kurt Lewin (Les effets d’une procédure d’engagement) etc..

Mon amitié, Nanuq

91.  volauvent | 1/12/2017 @ 19:39 Répondre à ce commentaire

Nanuq (#90),

Vous paraissez sympathique, ouvert et compétent, et surtout convaincu. C’est très positif mais ne pensez vous pas que les avancées de la technologie, de la formation des acteurs, vont faire converger l’agriculture dite « bio » et « non bio »? Il me semble qu’il n’y a déjà pas une si grande différence que cela entre une agriculture de pointe non bio et une agriculture bio appuyée scientifiquement.
D’autant que les labels bio sont très hétérogènes, et contrairement à ce que pense le bon peuple, autorisent la chimie…J’ai regardé la liste des produits autorisés par le label français, elle pourrait paraître effrayante à un non initié…
La majorité des commentateurs confondent en fait bio/non bio et intensive/extensive…Cela n’est pas la meme chose. L’un n’a aucun rapport avec le goût, l’autre…des tomates poussées lentement en pleine terre…des haricots fins qui viennent d’être cueillis…Malheureusement, l’arithmétique est sévère, on ne nourrira pas la planète avec de l’extensif. Comme on n’approvisionnera pas les gens en électricité avec de l’auto-production. Mais il y aura toujours un marché de niche, de gens aisés, ou habitant la campagne, pour l’extensif….

Je suis toujours gêné quand on remet en cause tout ce qu’ont fait nos prédécesseurs: ils n’étaient pas tous des salauds, ils étaient aussi intelligents que nous, ils ont répondu à des besoins. Parfois avec beaucoup d’intelligence et d’efforts. Les dernières famines ne sont pas si anciennes en Europe, 150 ans, peut être moins en Irlande…En tant que béotien, je me pose une question par exemple: pourquoi l’histoire de l’humanité est jalonnée d’innovation pour labourer la terre, si c’est idiot?

Votre positionnement n’est pas toujours facile à percevoir, mais on aime bien vous lire.

92.  the fritz | 1/12/2017 @ 20:32 Répondre à ce commentaire

volauvent (#91),

D’autant que les labels bio sont très hétérogènes, et contrairement à ce que pense le bon peuple, autorisent la chimie

J’ai un copain de trente ans qui vient de racheter un vignoble dans le FRONSAC ; une aventure ; il vend du vin bio , n’a pas un fût de chêne dans sa ave et son vin est boisé , ce que je déteste ; il m’a dit qu’il suffit de faire venir des œnologues , de discuter avec eux , de mettre quelques bouteilles d’ingrédients dans la cuve et vous avez ce que vous voulez et vous pouvez lire sur leur site

Nous sommes des producteurs de vin depuis 2015, en conversion vers l’Agriculture Biologique.

CQFD

93.  Bernnard | 1/12/2017 @ 21:17 Répondre à ce commentaire

the fritz (#92),
Dans le même registre:
Fumer sa viande, son poisson… C’est une méthode ancienne de conservation et avec une réputation de bio.
Et pourtant, on se méfie des barbecues qui émettent des produits suspectés d’être cancérigènes.
Les ingrédients à goût ou odeur de fumées sont très utilisés et ils peuvent être « bio ».
Cherchez l’erreur !

94.  lemiere jacques | 2/12/2017 @ 10:19 Répondre à ce commentaire

Nanuq (#90),
quoi?

Forcément, la science est au service de l’humanité n’est-ce pas? Si la science le dit, c’est que cela doit être vrai ! Vous n’avez donc aucune raison de vous opposer à la science puisque vous n’y connaissez, en fin de compte, pas grand chose en agriculture, je me trompe? C’est une façon de se protéger, de ne pas prendre de risques sur le sujet..Vous vous déchargez de toutes responsabilités, les blouses blanches, votre voisin vous l’on dit! Mais où se trouve votre libre arbitre? Mon coté bio, rebelle serte, m’incite à ne pas obéir aveuglément à ce que l’on me dit. Si tu n’obéis pas, ce sera la fessée disait maman! Si tu ne fais pas ce que dit le patron, c’est le renvoi.. Intéressant de voir que pour certains points comme le RCA, l’autorité n’a pas d’emprise alors que pour d’autres…!! En fin de compte, si vous vous êtes engagé dans une direction, qu’est ce qui pourrait vous détournez de votre engagement? Certainement pas mon idéal bio.
En agriculture, il faut faire avec la génération passée, Papa et parfois même, grand papa. Mais si vous enlevé la pression des générations passées, alors, l’agriculteur change..Reste le problème des dettes des générations passées qui modifie le libre arbitre.
Si les agriculteurs avaient le choix de travailler moins pour un salaire plus équitable, croyez moi, ils changeraient leurs méthodes de productions..

je suis désolé mais vous ne répondez pas à mes questions, mais à des questions que vous imaginez…

et idéal bio pourquoi pas.. c’est votre droit, engagement, je le respecte…
salaire plus équitable c’est une belle foutaise ça ne veut RIEN dire ..la majeure partie des agriculteurs ne vivent plus de leur production …mais d’un système absurde de subventionnement .
Ma vision est certes « production laitière  » orientée…secteur que je connais un peu mieux.

En attendant je le dis et je le répété tout sympathique que vous êtes, vous bénéficiez d’une campagne ignominieuse qui accuse les paysans non bio d’etre des criminels et des assassins. Alors certes je prends acte que vous ne vous vous risquez pas à les accuser vous même…mais ce n’est pas moral.

et sauf votre respect la rébellion n’est pas une valeur positive le débat porte toujours ce sur quoi on se rebelle…

quant à s’y connaitre en agriculture: ce n’est pas le sujet…
ce qui se met en place est une interdiction possible des pesticides , fongicides et herbicides de synthèse ( et encore !!!) par exemple…or en tant que citoyen je me pose la question de savoir au nom de quoi on peut interdire une chose quand on a pas prouvé qu’elle est véritablement plus nuisible que bénéfique.

Il y a une ÉNORME différence entre agir selon ses convictions…et accuser les autres d’être des criminels et assassins. Je répète ce que vous ne faites pas mais ce dont bous bénéficiez…

ET je vous en prie arrêtez par pitié d' »invoquer des choses comme la biodiversité, l’objet de l’agriculture est l’exact contraire au respect de la biodiversité…mais ce n’est plus le privilège du bio…et c’est une connerie monumentale, c’est à la loi de décider si telle pratique doit être interdite ou non sur des faits et des considérations d’ailleurs parfois circonstancielle. Mais je rappelle que TOUTE action de l’homme porte atteinte à la biodiversité, sa sacralisation ouvre la voie du totalitarisme que ça vous plaise ou non… Les faucheurs volontaires vous sont peut être sympathiques, ils me sont odieux Et quand vous verrez des gens convaincus qu’élever du bétail est un crime contre la nature et viendront brûler votre ferme on en reparlera. Il y a des façons plus civilisées de changer les choses qui n’impliquent pas d’humilier et de faire violence à des innocents.
Et respecter la biodiversité n’a rien à voir avec le fait que vous « respectiez vos sol » ou adoptiez telle ou telle technique.

L’agriculture bio .respecte juste un cahier des charges qui repose sur des convictions davantage que des faits objectifs sinon objectivables!. Je peux comprendre qu’on y adhère pour des raisons de marché , je ne peux pas comprendre qu’on puisse même penser que le dogmatisme soit une manière raisonnable de cultiver la terre.
En pratique, les conditions d’attribution du label bio changeront ce qui d’une certain façon prouve que le label bio a un moment ou un autre ne peut être ce qui différencie ce qui est bien de ce qui est mal. Et que ça vous plaise ou non, c’est ce qu’on entend massivement dans les médias. bio = bien, conventionnel = mal.
Le bio dans l’esprit des gens se substitue à la loi dans le domaine de l’environnement: il suffit de passer au bio pour que l’environnement soit moins dégrader est qu’on soit en bonne santé …c’est une escroquerie intellectuelle.
bio égal bio
bio non égal à sain
bio non égal à respectueux de l’environnement
local ne veut rien dire plus loin ou moins loin
un prix n’est pas équitable ou non
il n’y pas pas de produits de qualité il y a des produits avec des qualités.

95.  M_a_n_u | 7/12/2017 @ 9:43 Répondre à ce commentaire

Ce site devient de plus en plus surprenant.
Je rappelle à toutes fin utile que je suis climato-sceptique. Ce qui ne veut pas dire que je me fiche de l’environnement ou que je sois pro-radioactif, ce qu’on semble oublier bien souvent ici.
J’imagine qu’il faut lire entre les lignes que les défenseurs de l’environnement sont des frileux incapables d’innovations recroquevillés sur de vieux schémas qui nous ramènent à l’âge de pierre…
Or, quand on y réfléchit bien, dans quel camp situe-t-on les lobbys anti-réchauffements : du côté des conservateurs !

Quel camp est prêt à transformer les modes de production, de consommation, la société en fait, bref à prendre des risques et à changer de voie ?

Je pense que ça n’est pas celui qui est sous-entendu par l’auteur de l’article…

96.  M_a_n_u | 7/12/2017 @ 11:16 Répondre à ce commentaire

lemiere jacques (#94),
On souhaite interdire les pesticides comme l’est jusqu’ici l’élevage aux hormones. Parce qu’on considère non pas qu’on mourra tous dans 15 jours si on continue comme ça, mais parce qu’on considère que le danger est réel et qu’il est possible de s’en passer.
La technocratie nous a habitué à produire de manière ubuesque, au seul bénéfice de la rentabilité financière. Il n’y a rien d’anormal à se poser des questions sur pourquoi on fait aujourd’hui certaines choses d’une certaine façon et se voir s’il n’est pas possible de faire autrement.

97.  papijo | 7/12/2017 @ 15:05 Répondre à ce commentaire

M_a_n_u (#96),
Cherchez « Espérance de vie » sur internet, et revenez nous voir quand vous aurez bien assimilé !

98.  Nicias | 7/12/2017 @ 16:57 Répondre à ce commentaire

M_a_n_u (#96),

Personnellement je paye ma nourriture. Je suis très content quand la technocratie se préoccupe de ma « rentabilité financière ».

99.  Christial | 7/12/2017 @ 19:08 Répondre à ce commentaire

Je lis parfois, quand j’ai du courage et du temps à perdre, les commentaires de lecteurs genre article foucardien du Monde.
Nombre d’entre eux ont peur des risques alimentaires liés au glyphosate.
A ma connaissance, les risques mis en évidence dans quelques études, une minorité et rappelons que risque n’est pas danger, ne concernent pas le consommateur mais l’agriculteur.
Mais bon, je suppose que le cerveau de ces commentateurs est dans tel état de décomposition qu’ils sont incapables de faire la différence entre applicateur et consommateur.

100.  Murps | 8/12/2017 @ 8:45 Répondre à ce commentaire

M_a_n_u (#96),

mais parce qu’on considère que le danger est réel et qu’il est possible de s’en passer.

Non. Il n’y a pas de danger.
Personne n’est jamais mort avec le glyphosate, personne n’est jamais tombé malade avec non plus.
Le glyphosate est utilisé depuis des dizaines d’années et la seule chose qu’on a trouvé après avoir cherché longuement ce sont de vagues corrélations statistiques entre son absorption supposée et des maladies avec des causes multifactorielles. Autrement dit rien.
Pas de danger, pas de risque non plus donc.