Le réchauffement climatique actuel : une évolution thermique naturelle au forçage oublié

Article initialement publié par Benoit Rittaud sur MM&M.

Par Brigitte Lanoë.

Le forçage climatique principal est l’énergie apportée par le soleil sous la forme primaire de rayonnement visible et UV, l’insolation. Son lieu de stockage principal est l’océan, le thermostat de notre planète. Le gaz le plus abondant à côté de l’azote et de l’oxygène est la vapeur d’eau dont la teneur est éminemment variable dans l’atmosphère (de 0,2 % à 7,6 %). John Tyndall conclut dès 1861 que l’effet de serre est dû essentiellement à cette dernière. Il faut rappeler que le potentiel diffusif thermique induit par la vapeur d’eau est 8 fois supérieur à celui du CO2 à concentration égale (0,04 %). L’immense majorité des articles traitant du changement climatique ne prennent en compte que l’hémisphère nord et l’Antarctique. Or, dans l’hémisphère sud, la surface océanique est maximale, plus particulièrement dans la zone intertropicale, celle qui capte et emmagasine le plus la chaleur apportée par le rayonnement solaire et permet en conséquence une vaporisation intense à la surface de l’océan.

Figure01Figure 1 : Evolution de l’insolation totale comparée de l’hémisphère sud et de l’hémisphère nord à l’Holocène et à l’Eémien (à 65 ° nord et sud ; 20). Evolution thermique de l’hémisphère nord .

Le maximum de l’insolation reçue dans l’hémisphère nord à l’Holocène a été atteint vers 8000 BP (8 ka BP) en raison du forçage orbital, c’est-à-dire des paramètres qui régissent la rotation de la terre autours du soleil. Cet épisode chaud a permis le développement de l’agriculture en raison de températures environ 2°C plus chaudes qu’aujourd’hui et par conséquent de précipitations plus élevées. Or, actuellement, toujours en raison de ce même forçage orbital, en décalage de 3 ka (Fig.1), l’hémisphère sud vient seulement de recevoir son maximum d’insolation interglaciaire. Ce décalage important a aussi été responsable du démarrage de la dernière déglaciation dans l’hémisphère sud, il y a 21,5 ka, enregistré mondialement par les accélérations du relèvement du niveau marin ou « Meltwaterpulses » (Fig.2 MWP 1A0), puis suivi, en décalage de 2 ka, par la remontée de la concentration du CO2 dans l’atmosphère (Fig.2).

Même si l’hémisphère nord, pour des raisons orbitales, est en période de refroidissement depuis 6000 ans, nous sommes donc en droit de nous demander si ce décalage inter-hemisphérique n’est pas le déclencheur de l’Optimum actuel des Gratte-ciels.

Figure02

Figure 2 : évolution du niveau marin au Tardiglaciaire et à l’Holocène.(6) comparée b) l’évolution des températures (d’après (11) et du CO2 (gris clair) sur la période 22-8 ka (15)

Pour prendre un peu de recul, il est intéressant d’analyser l’interglaciaire précédent et son enregistrement dans une zone au centre de l’océan Atlantique, l’Islande. Cette zone reçoit de plein fouet l’apport énergétique de l’hémisphère sud via la circulation océanique mondiale, la circulation thermohaline et surtout, un bras du Gulf Stream, le courant d’Irminger (Fig 3). Tout épisode de refroidissement modifie le parcours de ce courant : il passe au Nord-Ouest de l’Islande en période chaude, favorisant une fonte glaciaire le long de la côte Sud-Est du Groenland. Par contre en conditions froides, il rebrousse son chemin vers le Sud-Ouest face à la puissance de la dérive froide est-groenlandaise : c’est un très bon traceur de la chaleur véhiculée par la circulation thermique mondiale. L’Islande est donc aussi un excellent enregistreur de l’évolution thermique de l’hémisphère nord. Les précipitations y sont clairement forcées par l’oscillation atmosphérique nord-atlantique ou NAO (cycles de 10-11 ans) et surtout l’Oscillation multi-décennale Atlantique (cycles d’environ 60 ans ; 8), et confortées par l’importance du courant d’Irminger.

 Figure03A 1883Figure03B
1943Figure03C

 Figure 3 : carte des courants marins de l’Atlantique Nord et du bassin arctiques. NAD : dérive nord atlantique ; LC : courant du Labrador, IR : courant d’Irminger. EEC : courant est-groenlandais ; D.Fram : détroit de Fram. Etoiles : zones de plongement des eaux profondes. A droite : circulation nord atlantique en 1883 (d’après Mohn, 1887) et en, 1943 (carte marine US Army).

Pendant le Dernier Interglaciaire (l’Eémien), le réchauffement de l’océan et du climat ont été très rapides. La déglaciation de l’hémisphère nord est quasiment terminée 129 ka BP (7) : les glaciers ont disparus en Islande (23), tout comme pendant l’Optimum Holocène (4). Le niveau marin mondial atteint son altitude actuelle vers 128 ka, puis monte progressivement ensuite, avec une pente similaire avec la pente de la transgression marine holocène après la fin de la déglaciation (Fig.4), en compensation de la déformation isostatique résiduelle imposée par les des grandes calottes disparues de l’hémisphère nord (le bouchon remonte avec la décharge glaciaire !). En Islande, englacée sur toute sa surface, le signal est directement amplifié par la déglaciation et son rebond (fig.5).

Figure04.png

Figure 4 : Evolution comparative du niveau marin lors des deux dernières déglaciations Eemien en rouge, Holocène en bleu) en comparaison avec les évènements froids de l’HN et l’évolution de l’insolation. Noter l’évolution des tempêtes.

Figure05

Figure 5 :Evolution du niveau marin relatif éémien en Islande méridionale en relation deux épisodes de déglaciations ,les phases froides marines et de North GRIP comparé à l’évolution des glaciers enregistrée par l’estuaire éémien (23).

Ensuite le climat se refroidit en relation avec un forçage orbital nettement plus puissant que celui de l’Holocène (+ 30%). Il se marque comme une dégradation continue enregistré au Groenland (évènement GS 26 des carottes de glace du Groenland à NGRIP) ou un refroidissement pulsé par des évènements chauds Dansgaerd-Oeschger (DO) de 124 à 116 ka (carottes marines régionales 13,19) en zone centre Atlantique, tout comme pendant l’Holocène, de 6000 a BP au Petit Age glaciaire inclus (Fig.1). En Islande, cette période amène aussi bien à l’Holocène qu’à l’Eémien, une reconstruction des édifices glaciaires et une augmentation de la force des tempêtes avec des dépôts de poussières, le loess (23). Cette péjoration climatique se ressent également dans le SE du Groenland et en Europe, avec une aridification notoire, observée dans l’enregistrement du paléolac des Echets (Lyon).

Ensuite, vers 116 ka, le climat se réchauffe en moins de 500 ans en Islande (23), au Groenland (GI 25 ; Fig. 1) et en Scandinavie, mais, le phénomène passe inaperçu sur le Nord-Est du continent nord-américain déjà en glaciation (13,19): il s’agit d’un réchauffement lié à une reprise de la circulation thermohaline induite par le décalage inter-hémisphérique de 3 ka des maxima d’insolation orbitaux. Les glaciers régressent très fortement et, l’Est du Vatnajökull a complètement disparu. Ce phénomène est également enregistré en Europe. En Islande, cet évènement chaud (GI 25) est enregistré par une seconde transgression forcée vers 116 ka, 9 ka après la première (Fig.5). Ensuite le climat se refroidit fortement vers 113 ka : c’est le démarrage de la dernière glaciation. Le niveau marin global éémien est au plus haut (+ 7 m), souvent surélevé par des dépôts de tempêtes (Fig.5). Cela correspond parfaitement à un contexte d’englaciation (5).

Figure06

Figure 6 :“Normaal Amsterdams Peil” (NAP) ou évolution du niveau marin à Amsterdam d’après l’enregistrement du marégraphe ( corrigé de la subsidence et du rebond glacio-isostatique).

 

Il faut constater que cette succession d’évènements ressemble étonnamment à ce qui se passe actuellement. Pour l’Holocène, cette « seconde » transgression « forcée » par la « déglaciation » du Changement Climatique démarre vers 1850 avec la fin du Petit Age Glaciaire (Fig ;6). Jamais le stockage thermique dans l’océan n’a été aussi élevé. Il faut compter environ 1000 à 1500 ans pour que la chaleur de la masse océanique de l’Hémisphère Sud soit transférée vers le Nord via la circulation océanique. Le retrait actuel des glaciers n’a pas encore atteint celui d’un évènement Dansgaerd-Oeschger (DO) comme l’Optimum thermique du Moyen Age ou celui de l’époque romaine. Par contre, l’océan Pacifique sud et l’océan Indien sont très chauds, ce qui amène évidement une déglaciation dans les Andes ou en Himalaya. Ce schéma ne prend pas en compte les évènements DO forcés par une activité solaire anormale mais cyclique (3), évènements qui en plus peuvent se superposer sur cette tendance au réchauffement.

Pendant la période glaciaire, les évènements DO sont très marqués, le plus souvent associés à une reprise de la circulation thermohaline (18). Pendant l’Eémien, les évènements froids qui les séparent (évènements froids des carottes marines C27-C26-C25, Fig.4 & 5) sont assez marqués dans un contexte d’insolation nettement plus variable en amplitude (+ 30%) qu’à l’Holocène. A côté de ces évènements, les optima holocènes sont très modestes. Il faut noter que le réchauffement du GI25, il y a 116 ka, est accompagné d’un évènement chaud DO et d’une reprise de la circulation thermohaline alimentée par le maximum thermique de l’océan austral (voir flèche verte, Fig.1) (18,19). La remontée modeste du niveau marin digère actuellement la déglaciation encore modeste en cours, dans un contexte hémisphère nord censé se refroidir sous forçage orbital (Fig.1). Nous sommes également depuis le milieu du XIXieme siècle devant un évènement DO (21), similaire à celui du second réchauffement éémien. Les zones continentales comme la Mongolie attestent de ce refroidissement orbital marqué. Par contre, l’Himalaya reçoit de l’Océan Indien une mousson plus chaude et plus abondante : la mousson d’été regagne en latitude, de même que le verdissement partiel du Sud Sahara, encore incapable de remplir le lac Tchad.

Il est curieux de constater le quasi-parallélisme entre le niveau marin éémien (courbe brute sur datations effectives des récifs coralliens, altitudes réelles) et la courbe eustatique holocène actuellement reconnue (Fig.4). Apparemment les évènements DO ne génèrent pas de perturbations importantes du niveau marin. Il existe beaucoup d’autres courbes pour l’Eémien, nettement moins objectives, issues de modélisations basées sur les courbes isotopiques de l’oxygène 18. Les excursions anormales du δ18O des autres courbes du niveau marin sont surtout le résultat d’extensions de la banquise en relation avec l’activité solaire (9,10). La banquise a même disparu en Atlantique nord ente 14.8 et 14.6 cal ka BP, pendant le Bölling, l’évènement le plus chaud du Tardiglaciaire (16,22).

Le relèvement actuel du niveau marin reste dans la norme des DO holocènes vu l’amplitude du forçage orbital moins ample que celui de l’Eémien et n’excèdera probablement pas les 50 cm, comme le montre la jauge marégraphique d’Amsterdam (Fig.6). Le second réchauffement de l’Holocène va donc rester dans la moyenne des DO holocènes : au vu de l’évolution de l’insolation globale pour le prochain millénaire, nous avons droit apparemment à un répit proche du millénaire avant le prochain vrai refroidissement. L’hémisphère nord est plus chaud que le sud et réagit plus rapidement à un réchauffement issu de l’insolation directe en raison de sa plus forte continentalité par rapport à l’hémisphère Sud. Nous intervenons plus sur l’albédo terrestre de l’hémisphère nord via les défrichements, la perte de matière organique des sols, l’érosion des sols et le déficit d’infiltration des précipitations que ne le peut le 0,04% de CO2 face à un effet de serre contrôlé pour l’essentiel par la vapeur d’eau. Par contre, dans un contexte en refroidissement issu d’un forçage orbital naturel, le réchauffement de la dérive nord Atlantique via l’apport thermique de l’océan austral global a très certainement augmenté l’intensité des tempêtes depuis 6000 ans (Fig.4). Ceci s’est bien vu lors des tempêtes monstrueuses du Petit Age Glaciaire (surtout XVIIe et XVIIIe siècles). De plus ce réchauffement océanique les a fait remonter jusqu’en Arctique…pour disloquer la banquise comme pendant l’été 2004. C’est d’ailleurs ce qui détruit la flèche littorale récente (1000 AD) sur laquelle est construit le village de Shismareff (Nord de l’Alaska), destruction imputé à tort à la fonte du permafrost (12).

Ce réchauffement naturel en couplage avec un évènement Dansgaerd-Oeschger temporaire ne nous met pas non plus à l’abri d’un refroidissement géré directement par l’activité solaire. Le réchauffement actuel est bien une réalité, mais nous nous sommes trompé sur son mécanisme de forçage, finalement relativement simple. Nous ne sommes ni la veille d’un cataclysme thermique exacerbé par le CO2 ni à celle d’un refroidissement de rang glaciaire. L’humanité a de la chance : un petit réchauffement, tout comme le relèvement artificiel du taux de CO2 atmosphérique ne font pas de tort à l’agriculture pour nourrir des milliards d’êtres humains, surtout en période de mutation sociétale globale et robotisée. Les Islandais profitent de ses bienfaits, après le coup de froid réel de l’après-guerre et une famine passée sous silence dans les années soixantes.

Réferences

  1. Andersen, K.K., and NorthGRIP Members 2004. High Resolution Climate Record of the Northern Hemisphere reaching into the last Interglacial Period. Nature:doi:10.103/nature02805
  2. Berger A., 1997. Long-term variations in insolation and their effects on climate, the LLN experiments. Surveys Geophys. 18: 147-161.
  3. Bond, G. et al.. ,2001. Persistent solar influence on North Atlantic climate during the Holocene. Science 294, 2130–2136
  4. Björnsson, H. 2017. The Glacier of Iceland, Atlantis Press, Advances in Quaternary Sciences, 611 p.
  5. Broecker, W.S. & Denton, G.H., 1990 . The role of ocean-atmosphere reorganisation in glacial cycles. Sci. Rev. 9:305–341.
  6. Deschamps P., et al., 2012. Ice-sheet collapse and sea-level rise at the Bølling warming 14,600 years ago. Nature, 483, 559-564
  7. Govin, A. et al. 2012.Persistent influence of ice sheet melting on high northern latitude climate during the early Last Interglacial, Past, 8, 483-507, 10.5194/cp-8-483-2012
  8. Hanna, E., Jonsson, T., Box, J.E. 2006. Recent changes in Icelandic Climate. Weather 61:3–9.
  9. Hillaire-Marcel, C.A., de Vernal, A., 2008. Stable isotope clue to episodic sea ice formation in the glacial North Atlantica. Earth Planet.Sci. Lett.268, 43-150.
  10. Lee J.-E., Shen A., Fox-Kemper B., Ming Y.. 2017 Hemispheric sea ice distribution sets the glacial tempo. Res. Let. DOI: 10.1002/2016GL071307
  11. Lemieux-Dudon, B. et al., 2010. Consistent dating for Antarctic and Greenland ice cores. Quatern. Sci. Rev. 29, 8–20.
  12. Mason O.K., Jordan J;W., Lestak L., Manley W F, 2012 . Chapter 5/ Narratives of Shoreline Erosion and Protection at Shishmaref, Alaska: The Anecdotal and the Analytical In J. Andrew, G. Cooper, O.H. Pilkey (eds) Pitfalls of Shoreline Stabilization COASTALRL, volume 3, 73-92
  13. McManus, J.F., et al. 2002. Thermohaline circulation and prolonged interglacial warmth in the North Atlantic. Res. 58:17–21.
  14. Medina-Elizalde, M., 2013. A global compilation of coral sea-level benchmarks: Implications and new challenges. Earth Planet.Sc. Lett. 362, 310-318.
  15. Monnin, E. et al., 2001. Atmospheric CO2 concentrations over the last glacial termination. Science 291, 112–114
  16. Müller, J., Massé G., Stein R., Belt S.T. 2009 Variability of sea-ice conditions in the Fram Strait over the past 30,000 years Nat Geo Lett.. | DOI: 10.1038/NGEO665
  17. NGRIP members. 2004. Nature, 431, 147-151.
  18. Rasmussen, T.L., Thomsen, E., Moros, M. 2016. North Atlantic warming during Dansgaard-Oeschger events synchronous with Antarctic warming and out-of-phase with Greenland climate. Nature Sci. Rep., 6:20535, doi: 10.1038/srep20535.
  19. Rasmussen, T.L., Thomsen, E., Kuijpers, A., Wastegård, S. 2003. Late warming and early cooling of the sea surface in the Nordic seas during MIS 5e (Eemian Interglacial). Quatern. Sci. Rev. 22:809–821.
  20. Schulz, K.G.& Zeebe, R.E.2006. Pleistocene glacial terminations triggered by synchronous changes in Southern and Northern Hemisphere insolation: The insolation canon hypothesis. Earth Planet. Sci.Lett. 249 – 3 326-336 – https://doi.org/10.1016/j.epsl.2006.07.004
  21. Solanki, S. K; Usoskin, I.G.; Kromer, Bernd; Schüssler, Manfred; Beer, Jürg (2004), « Unusual activity of the Sun during recent decades compared to the previous 11,000 years », Nature 431: 1084–1087.
  22. Strannea C Jakobsson.M Björk G. 2014 Arctic Ocean perennial sea ice breakdown during the Early Holocene Insolation Maximum. . Sci. Rev. 92, 15, 123-132
  23. Van Vliet-Lanoë, B, et al, 2017. Eemian estuarine record forced by glacio-isostasy (S Iceland) – link with Greenland and deep sea records. J. Earth Sc. On line, 10.1139/cjes-2017-0126.

42 Comments     Poster votre commentaire »

1.  Nicias | 6/03/2018 @ 9:01 Répondre à ce commentaire

Enfin !

2.  scaletrans | 6/03/2018 @ 10:42 Répondre à ce commentaire

Passionnant !

3.  Bernnard | 6/03/2018 @ 11:39 Répondre à ce commentaire

Qui a dit que nous savions tout sur les paramètres climatiques ? Cet article montre que la climatologie a encore du travail à faire pour progresser.

4.  Nicias | 6/03/2018 @ 12:57 Répondre à ce commentaire

Après l’épisode catathermique de l’éémien, il a fait froid, très froid…
C’est ce qui nous attend un jour, même si heureusement ce n’est pas pour demain.

5.  acpp | 6/03/2018 @ 17:51 Répondre à ce commentaire

Est-ce que quelqu’un peut me dire ce qu’est
l’Optimum actuel des Gratte-ciels ?

6.  joaquim | 6/03/2018 @ 18:15 Répondre à ce commentaire

Nicias (#1),
Serait-il possible de présenter Brigitte Lanoë, ses recherches et ses travaux ? L’article est passionnant, mais je ne connaissais pas l’auteure.
Je suppose que beaucoup de personnes sur le site la connaissent bien; bien sûr on trouve des choses sur le Net, mais une présentation un peu formelle serait AMHA une bonne chose.

7.  the fritz | 6/03/2018 @ 18:26 Répondre à ce commentaire

J’ai écrit ce mail à plein de climatologues français il y a deux semaines , mais n’ai reçu qu’une réponse ; pourtant j’ai eu des échanges de mails avec tous , ce qui est révélateur, de quelque bord qu’ils soient ; si je le mets en ligne ici , c’est que j’ai oublié Brigitte Van Vliet-Lanoë que j’ai rencontrée au Procope à Paris avec Fred Singer en 2008 pour lequel j’ai traduit les conclusions en Français de son rapport
Nature, Not Human Activity,
Rules the Climate
Summary for Policymakers of the Report of the
Nongovernmental International Panel on Climate Change
Edited by S. Fred Singer
Vous pourrez trouver ce rapport et ses conclusions sur votre site préféré
http://www.pensee-unique.fr/NIPCC_VF_04.pdf

Ci-dessous ma lettre aux spécialistes

Bonjour à tous ,

Je me replonge un peu dans la climatologie et surtout dans la paléo climatologie qui m’est plus familière que celle des modélisations des 100 prochaines années
Une question qui m’a toujours posé quelques problèmes c’est la dissymétrie entre la durée de l’entrée et de la sortie d’une glaciation telle que indiquée par les données isotopiques des glaces de l’Antarctique et du Groenland
Tout le monde aura remarqué que la durée pour atteindre un maximum glaciaire est souvent longue, alors que la sortie est en général très rapide ; l’entrée et la sortie d’une période glaciaire reste quand même une question d’ensoleillement et sa répartition sur le globe avec la région Arctique plus sensible que l’Antarctique ; gel ou fusion de la glace mettent en jeu les mêmes quantités d’énergie ; certes quand on regarde les variations annuelles il y a des décalages temporels entre maximum et minimum de banquises et maximum et minimum d’ensoleillement , mais les courbes sont des courbes de GAUSS

Alors je me pose la question , qui est responsable de cette asymétrie

• les paramètres orbitaux ?
• les circulations océaniques ?
• les poussières qui sont très importantes au maximum glaciaire quand les précipitations sont au minimum
• l’albédo donc
• J’ai même pu lire que ce serait l’isostasie , mais j’ai l’impression que c’est inverser le rôle des causalités
• Je pense que certains invoqueront les gaz à effet de serre , mais je pense que le problème est le même : inversion de la causalité à moins qu’on m’explique pourquoi la biosphère répondrait différemment à un refroidissement qu’à un réchauffement

Je pense que beaucoup d’entre vous ont travaillé ce sujet et pourront éclairer ma lanterne , ne serait-ce que par un lien bibliographique ou un lien vers une personne étudiant le sujet avec de nouvelles données
Merci pour votre attention
Frédéric Sommer
Cordialement

Si Nicias ou Benoît peuvent inciter Brigitte à venir discuter ici , merci à eux ; Brigitte entre autre aborde une question qui me tracasse aussi depuis des années : pourquoi les températures baissent depuis le maximum holocène alors que la mer continue de monter ( ce qui est un argument primordial des réchauffistes ) ; mais je suis en total accord avec elle lorsqu’elle écrit

Le niveau marin mondial atteint son altitude actuelle vers 128 ka, puis monte progressivement ensuite, avec une pente similaire avec la pente de la transgression marine holocène après la fin de la déglaciation (Fig.4), en compensation de la déformation isostatique résiduelle imposée par les des grandes calottes disparues de l’hémisphère nord (le bouchon remonte avec la décharge glaciaire !).
Si Brigitte nous lit , bonjour à elle

8.  Bernnard | 6/03/2018 @ 19:00 Répondre à ce commentaire

the fritz (#7),
Ce rapport est à envoyer à Macron lui qui veut mettre la lutte contre le réchauffement climatique dans la constitution !

9.  Nicias | 6/03/2018 @ 19:06 Répondre à ce commentaire

acpp (#5),

C’est une figure de style. C’est l’optimum actuel.

joaquim (#6),

Je n’avais jamais entendu parler de l’auteure avant cette publication. Ce qu’elle dit n’est pas totalement nouveau. Elle est assise sur les épaules de nains. C’est pourquoi j’ai publié cela sans hésiter.

10.  Bernnard | 6/03/2018 @ 19:20 Répondre à ce commentaire

the fritz (#7),
La quantité d’énergie en fusion ou en solidification de la glace est la même oui, mais ce n’est pas suffisant. Il y a une dissymétrie de « facilité ».
Je fais très court et ça vaut ce que ça vaut, mais le refroidissement est plus difficile à obtenir pour descendre la température d’un degré qu’un réchauffement pour un degré, et cela, d’autant plus que l’on se situe à basse température.
C’est pour cela qu’on a énormément de difficulté à approcher le zéro absolu
Il y a une limite au refroidissement (- 273°C) mais il n’y a pas de limite au réchauffement. C’est une question d’efficacité. On peut objecter qu’on est bien au-dessus du zéro absolu. Je me pose tout de même la question et c’est qualitatif. C’est la seule dissymétrie que je vois.

11.  the fritz | 6/03/2018 @ 19:25 Répondre à ce commentaire

Bernnard (#10),
Cela ne transgresse pas un peu les lois de la thermo ?

12.  jdrien | 6/03/2018 @ 19:54 Répondre à ce commentaire

Bernnard (#10), n’est-ce pas dû au fait que la glace est de l’eau pure, alors que la mer est salée et gèle plus difficilement ?

13.  Bernnard | 6/03/2018 @ 19:57 Répondre à ce commentaire

the fritz (#11),
Je ne crois pas. Il y a un facteur entropique qui prend de l’importance.
Je l’ai écris dans un autre fil:
delta G = delta H- Tdelta S
Si T augmente, delta G devient de plus en plus négatif donc c’est une transformation de plus en plus facile et c’est dans notre cas le réchauffement (si on considère qu’un réchauffement est une transformation ce qui est je vous l’accorde discutable et je reste ouvert à la discussion ).

14.  Bernnard | 6/03/2018 @ 20:00 Répondre à ce commentaire

jdrien (#12),
Je ne crois pas les enthapies de fusion et de solidification de l’eau salée doivent être voisines sinon égales.

15.  lemiere jacques | 7/03/2018 @ 8:09 Répondre à ce commentaire

Nous intervenons plus sur l’albédo terrestre de l’hémisphère nord via les défrichements, la perte de matière organique des sols, l’érosion des sols et le déficit d’infiltration des précipitations que ne le peut le 0,04% de CO2 face à un effet de serre contrôlé pour l’essentiel par la vapeur d’eau.
je ne retiens que cela dans cet article et j’en conclus que pour éviter de nuire à l' »évolution naturelle sacrée du climat ,on doit aussi cesser cela.

16.  acpp | 7/03/2018 @ 8:25 Répondre à ce commentaire

Nicias (#9),
Je vous remercie de m’avoir répondu.

17.  acpp | 7/03/2018 @ 9:06 Répondre à ce commentaire

Bernnard (#14),
Je ne comprends pas, pour solidifier l’eau salée, il faut bien éliminer le sel ?

18.  jdrien | 7/03/2018 @ 9:29 Répondre à ce commentaire

Bernnard (#14), à la réflexion, le gel de la mer ne concerne que la banquise, la formation de la calotte continentale est due aux chutes de neige, et doit donc prendre plus de temps que la phase de dégel.

19.  WonderWoman | 7/03/2018 @ 10:19 Répondre à ce commentaire

Hoe zou dat nou toch komen, Heyden, wijnbouw in Schotland en landbouw en veeteelt zo »n 300 jaar op Groenland? En dat in een periode dat er géén CO2-uitstoot anders dan boompjes verbranden (wat we nu weer doen in kolencentrales om het klimaat « te redden) door mensen die hun dagelijkse potje moesten koken en hun smidse moesten opstoken. En dan zou dat géén proxie kunnen zijn voor klimaat inschatting? Ik ken een overbekende dubieuze klimaat proxie van slechts 6 Siberische zilverberken die klimaatfantast Michael Mann gebruikte voor de constructie zijn alarmistische hockeystickcurve. Dus een lachwekkend statement van je, Heyden!

20.  amike | 7/03/2018 @ 10:34 Répondre à ce commentaire

the fritz (#7), Il faudrait faire une comparaison avec la variation de quantité de chaleur stockée dans tout l’océan. Ainsi, lors d’un refroidissement ou d’un réchauffement, la vitesse d’acquisition ou de perte de chaleur est-elle identique ?

Il est possible que la perte (donc l’émission de chaleur par l’océan) soit plus rapide que le gain (transfert de la chaleur de la surface dans les profondeurs).

21.  Hug | 7/03/2018 @ 10:56 Répondre à ce commentaire

the fritz (#7),
Si on regarde le cycle d’enneigement/déneigement en montagne de l’automne au printemps, on constate que l’enneigement devient maximum après plusieurs mois, mais que la fonte totale du manteau neigeux est beaucoup plus rapide. Il suffit de regarder les nivôses MeteoFrance, par exemple celle du col de Porte près de Grenoble. A cette altitude moyenne, on entame tout juste la période de fonte. J’ai tracé au pifomètre la courbe de fonte sur les semaines à venir. Par expérience, je sais que je ne suis pas trop loin de la vérité.
Sur une nivôse située à altitude plus élevée, ça sera similaire avec simplement un début de fonte décalé d’un mois voire deux.

La comparaison vaut ce qu’elle vaut, mais il me semble qu’à plus grande échelle (tant géographique que temporelle), c’est un peu la même chose ?

22.  Bernnard | 7/03/2018 @ 10:58 Répondre à ce commentaire

jdrien (#18),
Il y a une dissymétrie en effet dans ce cas.

23.  Bernnard | 7/03/2018 @ 11:37 Répondre à ce commentaire

acpp (#17),
Le gel de l’eau salée commence bien par l’eau pure ce qui nécessite de retirer le sel c’est vrai.
Cependant il y a des enthalpies (chaleur de transformation) qui sont des enthalpies de mélange (Δ H)
L’exemple le plus parlant car il est facile à voir à cause des enthalpies de mélange importantes:
Eau pure + chlorure d’ammonium donne de l’eau salée avec un Δ H>0, il faut donner de l’énergie en chauffant pour dissoudre le sel (chlorure d’ammonium). Dans la pratique, en vase Dewar la chaleur est prise à l’eau qui refroidi.
Inversement et ce n’est pas facile à réaliser pratiquement:
Eau salée – sel donne de l’eau pure avec un ΔH <0 .
Il y a une symétrie des Δ H suivant la transformation

Voir une liste des enthalpies de dissolution: https://fr.wikipedia.org/wiki/Liste_d%27enthalpies_de_dissolution

Par contre l’enthalpie libre Δ G indique la possibilité d’une transformation. Dans l’enthalpie libre le facteur entropique ( Δ S ,issu du deuxième principe de la thermo qui concerne l’évolution d’un système) apparait et la température de l’évolution est importante.
Toute évolution spontanée se fait avec création d’entropie donc diminution d’enthalpie libre .
Pour les équilibres:
Si l’évolution est directe 1 vers 2  ( ΔG<0)  
Si l’évolution est inverse de 2 vers 1 (  ΔG>0)
A l’équilibre ΔG=0 et c’est relié à la constante d’équilibre = -RTlnK
Je concède que la thermo et en particulier la thermochimie n’est pas simple.

Juste pour encore plus compliquer 😊, les équilibres métastables que je mentionnais dans un autre fil, équilibres physiques pour la plupart, ceux-ci se rencontrent aussi dans la chimie. Il existe des composés dont le ΔG de décomposition ou de réaction avec l’air est très négatif donc qui devraient exploser ou se décomposer spontanément mais cela ne se fait pas car la réaction est trop lente ou bien qu’on a pris des précautions pour diluer le composé. C’est ainsi que l’acétylène C2H2 ne devrait pas exister à température ambiante sous pression (https://fr.wikipedia.org/wiki/Ac%C3%A9tyl%C3%A8ne) mais sa dissolution dans un solvant (dans les bouteilles) empêche sa décomposition spontanée. il y a bien d’autres exemples…

24.  Cdt Michel e.r. | 7/03/2018 @ 17:05 Répondre à ce commentaire

WonderWoman (#19),

Comme je peux encore lire le néerlandais après 25 ans de pratique (même si je ne le parle plus couramment depuis 1996), j’ai traduit, avec l’aide de DeepL (et corrigé la traduction), le message de WonderWoman, qui s’est sans doute trompée de destinataire.

Comment cela pourrait-il se produire, Heyden, la viticulture en Écosse et l’agriculture et l’élevage au Groenland pendant environ 300 ans? Et ce, à une époque où il n’ y a pas d’émissions de CO2 autres que les petits arbres qui brûlent (ce que nous faisons aujourd’hui encore dans les centrales électriques au charbon pour sauver le climat « ) par des gens qui ont dû cuire leur marmite quotidienne et allumer leurs forges. Et ça ne pourrait pas être une proxy pour l’évaluation climatique? Je connais un indicateur climatique bien connu et douteux de seulement 6 bouleaux argentés de Sibérie que le fanatique du climat Michael Mann a utilisé pour construire sa courbe de crosse de hockey alarmiste. Alors une déclaration ridicule de ta part, Heyden!

Traduit avec http://www.DeepL.com/Translator

Nous ne saurons sans doute jamais qui est Heyden 😉

26.  Cdt Michel e.r. | 7/03/2018 @ 20:55 Répondre à ce commentaire

the fritz (#25),
Faut pas exagérer. J’ai d’abord pensé que le message de WonderWoman était un spam. Ayant été officiellement bilingue français-néerlandais pour l’Etat belge, j’ai commencé à le lire et comme j’ai beaucoup de temps à perdre, j’ai lancé DeepL

27.  Bernnard | 8/03/2018 @ 10:05 Répondre à ce commentaire

Pour en revenir sur la difficulté d’atteindre le « zéro absolu », j’ai regardé sur Wikipedia la page qui y est consacrée. Je vous en indique le lien car il n’y a pas de formules trop complexes et on se fait une idée du monde étrange des objets à cette température. Ça reste tout de même une vision approchée de « la réalité ». Ce qui est important c’est que la thermodynamique seule n’est pas en mesure d’éclairer notre connaissance de la matière au voisinage de 0K.
https://fr.m.wikipedia.org/wiki/Z%C3%A9ro_absolu

28.  MichelLN35 | 8/03/2018 @ 18:36 Répondre à ce commentaire

Bernnard (#27),

Dans votre référence, je vois un petit graphique avec cette légende : « Graphique de la pression en fonction de la température pour 3 gaz différents et leur extrapolation vers le zéro absolu » Je ne comprends pas très bien parce que cela me semble être l’illustration de l’hypothèse d’Avogadro Ampère prouvée vers 1900 par Jean Perrin. Il s’agit bien, pour chaque température, de la relation entre pression, volume (c’est toujours le même volume qui est considéré chez Amontons) et nombre de molécules. Par exemple, pour 0°C, pression 1 atmosphère, 6,022*10^23 molécules dans Vol=22,4 litres, pour n’importe quel gaz parfait, ou atome gramme pour la colonne 18 du tableau de Mendéleev. Donc une seule droite vers le zéro absolu et pas 3.

Il n’y a pas de notion de masse atomique dans cette relation, si j’ai bien compris. C’est d’ailleurs là qu’est la difficulté de compréhension entre les propriétés géométriques (sphères de choc) et donc physiques des molécules et celles essentiellement chimiques des atomes dans les molécules complexes. Dans l’expérience de Almendinger, les conditions de fuites lors de la mise en place des gaz dans le « tube » (trous des thermomètres) semblent conduire à l’influence des masses atomiques, et peut-être à l’énergie cinétique liée surtout aux variations des carrés des vitesses moléculaires, sous l’effet de l’énergie radiative, indépendamment d’un éventuel effet de serre radiatif.

Enfin, cela ne me parait pas clair, ni simple. Pourriez vous tenter de nous éclairer ?

29.  Bernnard | 8/03/2018 @ 20:00 Répondre à ce commentaire

MichelLN35 (#28),
Vous voulez parler de ce graphique:

Je pense qu’il s’agit de gaz parfaits et non parfaits . Par exemple azote, propane et ammoniac. De ces trois gaz seul l’azote est un gaz parfait! Ce qui compte est qui est remarquable et que l’extrapolation à pression nulle donne la même abscisse pour les 3 gaz. Le volume initial importe peu. On fait varier la température et on regarde la pression en enceinte fermée.
Dans la pratique de nombreux gaz non parfaits se liquéfient très vite ( l’ammoniac -33°C , le propane -42°C) ce qui limite l’échelle des abscisses.
Il ne faut pas considérer que pour les gaz non parfaits le volume molaire à pression et température normale soit de 22,4 litres. Loin s’en faut !.
En chimie et aussi en physique si on veut travailler en moles c’est le poids qui compte que le gaz soit parfait ou non. Un poids de gaz, correspondant au poids moléculaire contiendra pour tout gaz le même nombre de molécules élémentaires soit 6,02 10^23 .

30.  Bernnard | 8/03/2018 @ 20:17 Répondre à ce commentaire

Bernnard (#29),
Une autre explication, si les trois gaz sont parfaits est que la pression d’origine soit différente pour chacun de ces gaz dans l’enceinte fermée. Peut importe la quantité de matière contenue dans cette enceinte, on a la même figure.

31.  jdrien | 8/03/2018 @ 20:40 Répondre à ce commentaire

MichelLN35 (#28),

Dans votre référence, je vois un petit graphique avec cette légende : « Graphique de la pression en fonction de la température pour 3 gaz différents et leur extrapolation vers le zéro absolu » Je ne comprends pas très bien parce que cela me semble être l’illustration de l’hypothèse d’Avogadro Ampère prouvée vers 1900 par Jean Perrin. Il s’agit bien, pour chaque température, de la relation entre pression, volume (c’est toujours le même volume qui est considéré chez Amontons) et nombre de molécules. Par exemple, pour 0°C, pression 1 atmosphère, 6,022*10^23 molécules dans Vol=22,4 litres, pour n’importe quel gaz parfait, ou atome gramme pour la colonne 18 du tableau de Mendéleev. Donc une seule droite vers le zéro absolu et pas 3.

en fait les courbes correspondent à des n et V différents, quelque soient n et V, les courbes convergent vers -273, si vous figez n et V, évidemment, il n’y a qu’une courbe.
si vous écrivez PV=nRT sous la forme P= nR/V*(273+t), toutes les droites passent par le point t= -273, P=0 pour tout n/V.

32.  Hug | 13/03/2018 @ 20:55 Répondre à ce commentaire

Je suis tombé par hasard sur cet article intéressant écrit il y a bientôt 20 ans par un certain Sylvestre H :
http://www.liberation.fr/scien.....-oc_266431
Bien lire les noms des scientifiques cités en fin d’article.

33.  Araucan | 13/03/2018 @ 23:37 Répondre à ce commentaire

Hug (#32),
😄

34.  Nicias | 14/03/2018 @ 9:04 Répondre à ce commentaire

Hug (#32),

Merci.

Près de 20 ans après c’est les ordinateurs qui ont gagné. Je ne suis pas un optimiste butté. Le réchauffement actuel, s’il se poursuit et si sa cause principale sont les GES, ne vas pas ressembler à l’optimum de l’holocène en tous points. Par contre ce que je trouve horrible, c’est de penser que ce sont les ordinateurs qui ont raison. C’est écrit dans l’AR4 et l’AR5 : les modèles de M. Letreut ne sont pas capable de reproduire l’optimum de l’holocène. L’AR4 a poussé le vice si loin que citant une publication de VMD (sur les modèles) il explique qu’il n’a pas existé.

C’est de la démence que de croire que des modèles qui ne sont pas capable de reproduire le passé soient capables de prédire le futur. Bravo Letreut en tous cas, faut du talent.

PS : Je ne suis jamais tombé sur un article concernant les résultats des modèles du climat et spécifiquement le Sahara vert. Cela existe ?

35.  amike | 14/03/2018 @ 10:05 Répondre à ce commentaire

Hug (#32), Il est probable que Huet le signerait à nouveau sans le changer.

Et il y a 20ans , comme je l’avais dit, on retrouve les 2 prémisses des réchauffistes dans ces 2 citations suivantes :

« Le réchauffement futur suivrait un tout autre mécanisme » càd trop de CO2, trop vite !
« «La carte fait la moyenne des climats sur mille ans, nous pouvons provoquer une élévation de 2 °C (voire plus) en un siècle.» » càd réchauffement exceptionnel dans sa vitesse !

Et aujourd’hui, je serai moins optimiste que Fritz sur leurs dénonciations !
On sera fixé en octobre 18 avec la nouvelle parution du GIEC.

36.  Hug | 14/03/2018 @ 10:45 Répondre à ce commentaire

amike (#35),

Il est probable que Huet le signerait à nouveau sans le changer.

Oui, mais ce qui est amusant, c’est la divergence entre modèles et réalité. Et ça met à mal l’idée sans cesse rabâchée que le changementréchauffementdérèglementclimatiquequis’accélère augmentera l’humidité des climats humides et la sécheresse des climats secs. J’entendais encore Orsenna dire ça dimanche soir sur France5.
Et puis ça remémore le fait qu’au cours de l’holocène, il a déjà fait nettement plus chaud qu’aujourd’hui. Pas sûr que beaucoup de gens le sachent.

37.  Nicias | 14/03/2018 @ 13:12 Répondre à ce commentaire

amike (#35),

Le réchauffement futur suivrait un tout autre mécanisme

C’est même pas vrai. Les modèles simulent principalement les sorties de glaciation avec des forçages aux GES et aérosols. Si non cela ne fonctionne pas puisque le rayonnement solaire ne change pas significativement globalement. On est incapable de modéliser correctement les changements climatiques dues aux variations de l’ensoleillement pendant une déglaciation ou l’optimum de l’holocène mais parait qu’on sait faire dans le cas du CO2. Foutaises.

38.  the fritz | 14/03/2018 @ 15:15 Répondre à ce commentaire

Nicias (#37),

le rayonnement solaire ne change pas significativement globalement

certes ; mais sa répartition géographique sur le globe et sa répartition annuelle entre saisons sont ce qui fait que les théories de Milanko sont solides

39.  Nicias | 14/03/2018 @ 15:52 Répondre à ce commentaire

the fritz (#38),

Bien sur mais je parlais de la terre fantasmée des climatologues qui n’existe que dans les ordinateurs. Dans celle la, si vous faites varier la location de l’ensoleillement, la température globale ne bouge pas des zefs. Du coup ils simulent les glaciations avec du CO2 et des aérosols et se retrouvent avec un équateur trop froid et un pôle nord trop chaud si on en croit les proxis.

Ils ont le même problème avec l’optimum de l’holocène. Pas d’augmentation de GES sous la main cette fois et l’optimum n’existe donc pas pour eux. Même biais régionaux avec un pôle nord trop froid et un équateur trop chaud.

Bon c’est pas grave puisqu’il parait que les modèles peuvent peuvent simuler les précipitations sur le Sahara en 2100 avec leurs deux ITCZ. Qu’est ce qu’on rigole avec la FARCE.

40.  Nicias | 14/03/2018 @ 16:01 Répondre à ce commentaire

the fritz (#7),

Je vois deux temps dans l’entrée en glaciation. Un premier temps ou la baisse des températures est très rapide et un deuxième ou elle continue a baisser plus lentement. Je pense que c’est la glace et son accumulation qui sont responsables du timing. L’interglaciaire juste avant l’éémien est très court, la glace a sans doute pas eut le temps de fondre et la sortie est différente des autres interglaciaires.

41.  Bernnard | 14/03/2018 @ 16:41 Répondre à ce commentaire

Nicias (#40),
Si on raisonne uniquement en « puissance de refroidissement » constante, c’est la formation de la glace qui prendra beaucoup de temps (la chaleur massique de changement de phase de l’eau est de 333 KJ / Kg à 0 degré C) que le refroidissement de la glace dont la chaleur massique n’est que de 2.06 KJ Kg^-1K^-1.

42.  Bernnard | 14/03/2018 @ 19:32 Répondre à ce commentaire

the fritz (#7),
En parlant de « puissance de refroidissement« , il me vient une explication simple pour essayer de comprendre en gros pourquoi :

pour atteindre un maximum glaciaire est souvent longue, alors que la sortie est en général très rapide…

.
En effet, si la « puissance de chauffage » du soleil est son flux (l’irradiance en J .s^-1.m^-2) lequel est bien connu, la « puissance de refroidissement » est la différence d’irradiance du soleil entre une période chaude et froide, qui peut aussi exprimer en J .s^-1.m^-2.
Au signe, près, on voit bien qu’il faudra plus de temps pour refroidir que pour chauffer en considérant les valeurs absolues des flux. Ce qui me semble évident.
Autrement dit si le soleil s’éteignait la « puissance refroidissement » aurait la même valeur que l’irradiance actuelle du soleil. Mais les flux sont bien sûr, opposés avec et sans le soleil.