Le réchauffement climatique entraine t-il une hausse du niveau des mers ?

Suite  à l’article précédant et aux commentaires. Voici en Français un article signalé par papijo  et dont le Cdt e.r Michel a assuré la traduction. Qu’ils en soient remerciés.

Affirmation : le réchauffement climatique entraîne une hausse du niveau des mers, comme le montrent les marégraphes et les satellites

Réfutation

Cette affirmation est manifestement fausse. Elle repose vraiment sur cette déclaration : « Les marégraphes et les satellites sont en accord avec les projections du modèle. » Les modèles prévoient une accélération rapide de l’élévation du niveau de la mer au cours des 30 à 70 prochaines années. Cependant, alors que les modèles peuvent prévoir une accélération, les marégraphes ne le font clairement pas.

Toutes les données des marégraphes dans les zones où la terre ne monte pas ou ne descend pas montrent au contraire un taux d’élévation du niveau de la mer constant, linéaire et invariable de près de 4 pouces/siècle, avec des variations dues à des facteurs gravitationnels. Il est vrai que là où la terre s’enfonce comme dans la zone de marée de Virginie et dans la région du delta du Mississippi, le niveau de la mer semblera s’élever plus rapidement, mais aucune variation des émissions de CO2 ne changera cela.

L’implication selon laquelle les données mesurées, validées et vérifiées des marégraphes soutiennent cette conclusion reste tout simplement fausse. Toutes ces références reposent sur des informations « semi-empiriques », qui fusionnent, concatènent, combinent et relient les données réelles des marégraphes avec divers modèles choisis par l’auteur de la référence. On ne trouve nulle part sur cette planète un marégraphe qui indique ne serait-ce que la moitié du taux d’élévation du niveau de la mer de 3,3 mm/an dans les zones côtières « tectoniquement inertes ». Il s’agit de zones situées entre des régions de soulèvement et d’affaissement géologiques. Elles sont essentiellement neutres en ce qui concerne le mouvement vertical des terres, et les marégraphes qui y sont situés indiquent entre

1 mm/an (3,9 pouces/siècle) et 1,5 mm/an (6 pouces/siècle d’élévation). Le grand océanographe suédois, Nils-Axel Mörner, a largement commenté cette situation, et ses derniers articles confirment cette « vérité qui dérange ».

En outre, les affirmations alarmistes selon lesquelles « les satellites sont en accord avec la projection du modèle » sont fausses. La technologie des satellites a été introduite pour fournir une mesure plus objective de l’élévation du niveau de la mer parce que les données des marégraphes correctement ajustées ne correspondaient pas aux affirmations des alarmistes. Cependant, les nouvelles données des satellites et des altimètres radar n’avaient pas la résolution nécessaire pour mesurer avec précision le niveau de la mer jusqu’au niveau en millimètres. De plus, les données brutes de cette technologie étaient également en contradiction avec les affirmations des alarmistes. En conséquence, des ajustements ont été apportés à ces données, notamment un ajustement glaciaire isostatique (GIA). Le GIA suppose que pratiquement toutes les terres se remettent des glaciations d’il y a longtemps et que les bassins océaniques s’approfondissent. L’hypothèse est que ce rebondissement masque la véritable élévation du niveau de la mer. Les alarmistes continuent de proclamer que leurs modèles prévoient une accélération rapide de l’élévation du niveau de la mer au cours des 30 à 70 prochaines années, alors que ces mêmes modèles n’ont même pas réussi à prévoir avec précision les 25 dernières années.

Le réchauffement climatique n’entraîne pas de hausse du niveau des mers.

figure 4

Nils-Axel Mörner a montré des zones où le terrain s’élève, où le niveau de la mer semble baisser (Alaska et Canada) et des zones où le terrain s’affaisse, où le niveau de la mer augmente (côte du Golfe ou Atlantique central). La mesure la plus précise des changements réels du niveau de la mer provient des endroits qui sont tectoniquement stables.

figure 4_1

Notez que le niveau de la mer semble baisser dans une grande partie de l’Alaska et du Canada, mais qu’il augmente dans le Golfe et au milieu de la côte atlantique.

Nils-Axel Mörner étudie le niveau de la mer et ses effets sur les zones côtières depuis quelque 45 ans. Récemment retraité de son poste de directeur du département de paléo-géophysique et de géodynamique de l’université de Stockholm, Mörner est ancien président (1999-2003) de la Commission INQUA sur les changements du niveau de la mer et l’évolution du littoral, et chef de file du projet sur le niveau de la mer aux Maldives. Dans un article paru en 2010 dans 21st Century Science and Technology, Mörner a déclaré :

« Alors que le GIEC et ses boy-scouts présentent des prévisions de plus en plus sauvages sur le niveau de la mer dans un avenir proche, les faits réels d’observation démontrent que le niveau de la mer est resté pratiquement stable au cours des 40 à 50 dernières années. »

Cela contraste fortement avec les projections des modèles, tout comme la façon dont les températures défient les modèles.

Holgate (2007) a montré qu’un ralentissement a commencé à la fin du XXe siècle.

fig 4_2

Source : https://www.jbartlett.org/wp-­- content/uploads/2017/01/NHCRHC-­-Assessment.pdf

Mais la tendance actuelle est faible par rapport aux  tendances à long terme. Notez le ralentissement commencé il y a 7 000 ans !

fig 4_3

LA TECHNOLOGIE À LA RESCOUSSE – MAIS DÉÇOIT – DONC DES AJUSTEMENTS ONT ÉTÉ FAITS

En raison de facteurs locaux affectant les jauges, la technologie a été introduite pour fournir une mesure plus objective de l’élévation du niveau de la mer. Dans tous les cas, les nouvelles données des satellites et des altimètres radar ont montré que le niveau de la mer était stable ou même en baisse. Ces résultats étant en contradiction avec les prévisions et les affirmations des modèles alarmistes précédents, des ajustements ont été apportés à ces données -­- y compris un GIA d’ajustement isostatique glaciaire). Le GIA suppose que la terre se remet des glaciations d’il y a longtemps et masque ainsi la véritable élévation du niveau de la mer.

fig 5

http://www.ijesi.org/papers/Vol(6)8/Version-­- 1/G0608014851.pdf

DE MAUVAISES DONNÉES MÈNENT À UNE MAUVAISE POLITIQUE

La côte Est des États-Unis borde un seul et unique océan. Toute la côte Est s’affaisse (présentant ce que l’on pourrait appeler une eustasie régionale alors que l’eustasie mondiale a diminué après 1976). Cependant, tous les endroits ne s’enfoncent pas au même rythme. Le point d’articulation entre le soulèvement et l’affaissement n’est pas encore bien défini. Vous devez vous rendre en Nouvelle-Écosse, au Canada, avant d’atteindre une zone tectoniquement inerte qui ne s’élève ni ne s’affaisse. Outre ce facteur de déformation isostatique, il existe de forts facteurs, notamment locaux (site de ­compactage sédimentaire local ou site ­spécifique).

La Virginie s’enfonce plus rapidement que d’autres endroits en raison d’une météorite qui a éclaté il y a environ 35 millions d’années et qui a détruit le substrat rocheux, le fragilisant, et le pompage de la nappe phréatique de cette structure ne fait que l’enfoncer plus rapidement.

fig 6

Plus au nord, la NH Coastal Risk and Hazards Commission utilise des modèles et prévoit une élévation du niveau de la mer de 1 à plus de 6 pieds d’ici 2100.

Selon les données réelles de cette nouvelle analyse détaillée, le taux actuel est de 7 pouces/siècle, ce qui est inférieur à tout type de scénario.

fig 7

Les scénarios sont basés sur des réductions des émissions de CO2 allant d’une absence de changement (niveau de la mer le plus élevé prévu) à une réduction draconienne du CO2 impliquant l’absence d’émissions de la production d’électricité et uniquement des voitures électriques, etc. Les projections commencent en 1992 et le niveau de la mer réel (qui reste linéaire) mesuré n’est que la moitié de la projection « draconienne » !

fig 8

De nombreuses autres projections prévoyaient déjà des inondations majeures à New York. James Hansen prévoyait que la West Side Highway serait immergée d’ici 2040, ce qui impliquait une élévation de 10 pieds d’ici là. Jusqu’à présent, nous avons ajouté un pouce. Pour que sa projection se réalise, il nous faut un autre 9 pieds, 11 pouces d’ici 2040. Une série de rapports incendiaires affirme que les augmentations dépassent les attentes, mais les données montrent le contraire.

fig 9

fig 10

Le National Geographic, autrefois une référence fiable, s’est donné à fond et a montré la statue de la Liberté pataugeant dans les eaux de l’Atlantique. Le niveau de l’eau représenté était de 214 pieds.

fig 11

Au rythme actuel de 4 pouces/siècle, il faudrait 36 000 ans pour atteindre ce niveau. Nous sommes à 10 000 ans de l’ère interglaciaire actuelle. Historiquement, les interglaciaires ont duré de 10 à 20 000 ans. Bien avant que Lady Liberty ne se mette à nager, il est plus probable qu’elle soit comme dans la scène d’après-demain, enfermée dans la glace et la neige.

Dans le delta du Mississippi, les marées de la Louisiane augmentent dix fois plus vite que la moyenne mondiale et cinq fois plus vite que dans le reste du golfe du Mexique. Le niveau de la mer à Grand Ile augmente à un rythme de 41 pouces/siècle. Juste à l’est, à Biloxi, dans le Mississippi, la hausse est de seulement 6 pouces/siècle. Les taux rapides d’élévation du niveau de la mer sont dus à l’affaissement de la compaction dans la plaine du delta du Mississippi (qui, selon les estimations, est à l’origine de 80 % de l’élévation). Le dragage du chenal par l’Army Corp pour maintenir un chenal de navigation de neuf pieds afin de permettre la circulation des navires et des barges a également influencé la hausse.

Lorsque des inondations se sont produites cette année lors de fortes pluies à Venise, en Italie, le réchauffement climatique a été mis en cause. Si le changement climatique avait vraiment joué un rôle important, nous nous attendrions à ce que les inondations soient plus graves en 2019 qu’en 1966, année où elles étaient plus « naturelles ». Mais une comparaison des eaux de crue qui ont inondé le Palais des Doges (voir ci-dessous) suggère que les inondations ont été légèrement plus graves en 1966.

fig 12

Les mesures officielles ont également déterminé que les niveaux d’inondation dans la lagune de Venise ont atteint un maximum de 74 pouces, soit moins que le record de 1966 qui était de 76 pouces. L’argument du changement climatique est encore plus faible lorsqu’on sait que l’inondation de 1966 s’est produite à marée basse, contrairement à celle de 2019 qui s’est produite à marée haute extrême. En outre, il n’y a aucune corrélation avec le réchauffement climatique, puisque l’inondation de novembre 1966 s’est produite alors que Venise connaissait ses températures les plus froides depuis 1924. Les températures récentes à Venise sont légèrement inférieures à celles des années 1950 (H/T Jim Steele, directeur émérite du campus de l’État de San Francisco dans la Sierra Nevada).

fig13

Facteurs naturels

L’élévation du niveau de la mer est influencée par des facteurs comme El Niño et La Niña. Les El Niño provoquent un réchauffement et une expansion des océans, ce qui augmente le niveau de la mer. Les phénomènes La Niña entraînent un refroidissement et une contraction des océans, ainsi qu’une élévation plus lente du niveau de la mer.

fig 14

Source : UCO GMSL et l’IME

Toutefois, M. Morner souligne que, dans certaines parties du Pacifique occidental (par exemple Tuvalu, Vanuatu), les événements ENSO voient le niveau de la mer diminuer en raison de l’évolution des vents et de la redistribution de l’eau qui en résulte. Lors des El Niño, l’eau, qui a été accumulée à l’ouest par les vents d’est équatoriaux de basse altitude lors des La Niña, se déplace vers l’est à mesure que les vents d’est diminuent.

Malgré l’augmentation de la concentration de CO2 dans l’atmosphère, le taux d’augmentation du niveau de la mer est resté inchangé, voire a diminué, au cours des dernières décennies. Les résultats des marégraphes concernant l’élévation ou l’abaissement des zones terrestres sont très variables. L’arbitre de ces écarts devait être les satellites, mais ils ont déçu la communauté en montrant un ralentissement apparent de l’élévation, voire de la baisse du niveau de la mer. Comme ils l’ont fait pour les données d’observation de la température de surface, les réchauffistes ont inventé des ajustements pour dissimuler les faits dérangeants. Ainsi, à ce stade, rien ne prouve que le réchauffement climatique a eu un impact sur le taux d’augmentation du niveau des mers.

AUTEURS :

Tom Wysmuller

Thomas Wysmuller, qui a fait ses études de météorologie à l’Université de New York et à Stanford, a travaillé pour la NASA pendant l’alunissage d’Apollo et donne encore des conférences dans les centres de la NASA. Il a été mis en vedette dans Horizons, le numéro spécial du 50e anniversaire de la NASA de l’American Institute for Aeronautics & Astronautics, et a été le météorologue membre des NASA 49 et 41 de 2012.

En novembre 2016, Tom a présidé la section océanographique lors de l’imposant « Congrès mondial des océans »” in Qingdao, China, as the featured Sea-­. Il a été l’un des principaux intervenants de la Conférence de Rome sur le climat de 2017.

Nils-­Axel (Niklas) Mörner

Nils-­Axel (« Niklas ») Mörner a obtenu son doctorat en géologie du Quaternaire à l’université de Stockholm en 1969. Il a dirigé l’institut de paléo géophysique et de géodynamique (P&G) de l’université de Stockholm de 1991 jusqu’à sa retraite en 2005.

Il a écrit plusieurs centaines d’articles de recherche et plusieurs livres. Il a présenté plus de 500 articles lors de grandes conférences internationales. Il a entrepris des études de terrain dans 59 pays différents. L’institut P&G est devenu un centre international sur les changements du niveau de la mer, le paléoclimat, le paléoséisme, la néotectonique, le paléomagnétisme, la rotation de la Terre, l’interaction planétaire Soleil-Terre, etc.

Parmi ses livres : Earth Rheology, Isostasy and Eustasy (Wiley, 1984), Climate Change on a Yearly to Millennial Basis (Reidel, 1984), Paleoseismicity of Sweden: a novel paradigm (P&G-­‐print, 2003), The Greatest Lie Ever Told (P&G-­‐print, 2007), The Tsunami Threat: Research & Technology (InTech, 2011), Geochronology: Methods and Case Studies (InTech, 2014), Planetary Influence on the Sun and the Earth, and a Modern Book-­-Burning (Nova, 2015).

Joseph D’Aleo

Licence et maîtrise en météorologie, Université du Wisconsin ABD Air Resources NYU ; Météorologue consultant certifié, membre de l’AMS, conseiller à l’AMS, président du comité de l’AMS sur l’analyse et la prévision du temps, professeur au collège et directeur du département de météorologie, Lyndon State College, Co-­fondateur et chef météorologue de The Weather Channel, chef météorologue de WSI, Hudson 7, LLC, WeatherBell Analytics, LLC a rédigé un guide de ressources sur El Nino et La Nina pour Greenwood Publishing.

Joe est l’auteur de nombreux articles et documents revus par les pairs et a co­-écrit d’autres livres et fait de nombreuses présentations sur la façon dont la compréhension des cycles du soleil et de l’océan a rendu la prévision climatique saisonnière habile et explique les régimes changeants du climat et les extrêmes associés.

 

82 Comments     Poster votre commentaire »

1.  Bernnard | 7/02/2021 @ 22:06 Répondre à ce commentaire

Il me semble que l’augmentation du niveau des mers est, tout comme l’augmentation des températures, sujet à débat !

2.  phi | 7/02/2021 @ 23:55 Répondre à ce commentaire

Le réchauffement climatique entraine t-il une hausse du niveau des mers ?
—–
Affirmation : le réchauffement climatique entraîne une hausse du niveau des mers, comme le montrent les marégraphes et les satellites
—–
Réfutation
—–
Cette affirmation est manifestement fausse.
………..
Ainsi, à ce stade, rien ne prouve que le réchauffement climatique a eu un impact sur le taux d’augmentation du niveau des mers.

Je n’ai rien à reprocher aux critiques factuelles émise dans le corps de l’article mais il est regrettable que l’entrée en matière et la phrase conclusive soient à ce point déficients.

Parce que oui, bien évidemment, le réchauffement climatique entraîne une hausse du niveau des mers. S’ils réfutent quelque chose, ce n’est nullement cela.

Il y a là deux mécanismes désolants qui se manifestent. Le premier est la confusion que la pseudo-science du climat amène dans la compréhension des phénomènes naturels. Le second est la malheureuse tendance des critiques à entrer dans le jeu pourri des idéologues du CO2.

3.  papijo | 8/02/2021 @ 10:23 Répondre à ce commentaire

phi (#2),
Je pense effectivement que le début de l’article est assez « dérangeant », mais il faut lire ce qui vient presque immédiatement après et qui justifie cette entrée en matière:

alors que les modèles peuvent prévoir une accélération, les marégraphes ne le font clairement pas.

4.  Scaletrans | 8/02/2021 @ 11:13 Répondre à ce commentaire

phi (#2),

Vous nous faites une querelle d’allemand smile

5.  phi | 8/02/2021 @ 13:31 Répondre à ce commentaire

papijo (#3), Scaletrans (#4),
Laisser entendre qu’il n’y aurait pas de lien entre réchauffement climatique et niveau des mers revient à se tirer une balle dans le pied. Ce lien est bien établi par la physique (apport des glaces continentales et dilatation), il est bien visible dans les observations du taux d’élévation à l’échelle décennale. Il faudrait au contraire insister sur ce lien évident et montrer que la variation du niveau des océans telle qu’observée n’est qu’une preuve supplémentaire de la faillite des indices globaux de températures. Le réchauffement climatique depuis la sortie du LIA est bien réel comme le sont le refroidissement des années 1960, 1970 et la récupération rapide qui a suivi à la fin du XXème siècle. Ces comportements sont lisibles partout sauf dans les débiles indices globaux de température et les modèles numériques basés sur la pataphysique giecienne.

6.  Scaletrans | 8/02/2021 @ 18:29 Répondre à ce commentaire

phi (#5),
Mais l’article ne laisse pas du tout entendre cela. Vous en faites une lecture biaisée.

7.  Cdt e.r. Michel | 8/02/2021 @ 19:32 Répondre à ce commentaire

Scaletrans (#4),

Dans le dernier paragraphe, il reste un bout de texte en anglais, qui a échappé au contrôle :
« Joe has authored many articles and peer reviewed papers and  »
Lire :
« Joe est l’auteur de nombreux articles et documents revus par les pairs et »

8.  Scaletrans | 8/02/2021 @ 23:26 Répondre à ce commentaire

Cdt e.r. Michel (#7),
Merci, c’est fait !

9.  the fritz | 20/02/2021 @ 18:53 Répondre à ce commentaire

phi (#2),
Je n’ai pas lu cet article parce que je suis entièrement d’accord avec votre commentaire ; le tout est de trouver la part de responsabilité de chacune des trois causes que sont : fonte des calottes , dilatation de l’eau de mer et isostasie des plateformes arctiques

10.  phi | 20/02/2021 @ 19:32 Répondre à ce commentaire

the fritz (#9),
Ces trois causes ont des empreintes de natures différentes sur le niveau des océans, au moins si on s’intéresse aux deux ou trois derniers siècles. A cette échelle :

– l’isostasie a une valeur à peu près constante dans le temps sur le taux d’élévation,
– l’effet de la dilatation sur le niveau dépend linéairement de la température,
– l’effet de la cryosphère sur le taux d’élévation dépend linéairement de la température.

Le fait qu’il y ait trois relations mathématiques différentes permet d’isoler à peu près le mécanisme le plus révélateur qui est celui de l’effet de la cryosphère sur le taux d’élévation, dans les grandes lignes sinon en détail, un taux d’élévation constant correspond à une température stable. Cela signifie que le graphique du taux, lissé au moins sur une quinzaine d’années, devrait avoir la même allure que celui de la température globale réelle.

Et c’est bien le cas, nous retrouvons les principales caractéristiques de l’évolution de la température depuis 150 ans, la qualité des principaux proxies de la température est confirmée.

Par contre, Les indices indigents du genre HadCRUT sont dans les choux (énigme de Munk). Cette énigme de Munk n’a en réalité rien à voir avec le niveau des océans, elle ne fait qu’un avec la fameuse divergence du climategate et avec l’incroyable débilité du traitement des températures de surface.

11.  amike | 21/02/2021 @ 10:46 Répondre à ce commentaire

phi (#2),

Parce que oui, bien évidemment, le réchauffement climatique entraîne une hausse du niveau des mers. S’ils réfutent quelque chose, ce n’est nullement cela.

Evidemment, d’ailleurs qui peut imaginer la réfutation de l’affirmation inversée, sur un refroidissement climatique ?

En fait, c’est la traduction de « Global warming » en « réchauffement climatique » qui peut faire tiquer une lecture littérale : il aurait fallu écrire l’expression complète « RCA(nthropique) » pour préciser la singularité. smile

12.  Astre Noir | 6/04/2021 @ 14:54 Répondre à ce commentaire

Alerte ! On va tous mourir !

13.  jdrien | 6/04/2021 @ 15:53 Répondre à ce commentaire

Astre Noir (#12), je l’avais mis sur le fil info des sceptiques en #1982, il y a quelques commentaires à la suit e

14.  Ecophob | 17/04/2021 @ 13:06 Répondre à ce commentaire

Pour ceux que l’évolution du niveau moyen des mers intéresse, et les phénomènes de submersion, voici un lien vers un séminaire où pas mal de renseignements intéressants sont donnés, loin, pour la plupart, des clichés habituels sur le RCA.

15.  Murps | 17/04/2021 @ 21:36 Répondre à ce commentaire

phi (#10),

– l’isostasie a une valeur à peu près constante dans le temps sur le taux d’élévation,
– l’effet de la dilatation sur le niveau dépend linéairement de la température,
– l’effet de la cryosphère sur le taux d’élévation dépend linéairement de la température.

Je pense que ces trois affirmations ne sont pas pertinentes même si elles paraissent couler de source.
Evidemment que l’on connait bien la densité de l’eau en fonction de sa température, mais vous n’êtes pas devant une paillasse de laboratoire avec des instruments de précision.
Vous ne définissez pas parfaitement le système, sa géométrie, ses dimensions, ses matériaux, sa distribution de température, les effets thermodynamiques… Vous ne pouvez rien conclure du tout, vous avez trop d’incertitudes de mesures sur un système trop vaste.

Par exemple, si je vous demandais à tous, à partir de données récupérées ici et là, d’évaluer la température moyenne du département du Var sur tout le mois de mars 2021 je suis certain qu’il n’y aurait pas deux valeurs identiques. Et la moyenne de vos estimations n’aurait aucune chance d’être plus proche de la valeur exacte qu’un calcul seul.
Et d’ailleurs, quelle serait la valeur exacte ? y aurait-il moyen de trancher et d’affirmer « ca, c’est la valeur exacte ! » ?

16.  papijo | 18/04/2021 @ 11:23 Répondre à ce commentaire

phi (#10),

– l’effet de la cryosphère sur le taux d’élévation dépend linéairement de la température.

Qu’elle en dépende, c’est évident, mais linéairement … j’y crois pas !

17.  Ecophob | 18/04/2021 @ 13:04 Répondre à ce commentaire

papijo (#16), si vous voulez la réponse à votre question, tout est içi p22.

18.  papijo | 18/04/2021 @ 14:22 Répondre à ce commentaire

Ecophob (#17),
A mon âge et retraité, je n’attends plus de leçon, en tout cas pas 218 pages de considérations sur les propriétés de l’eau de mer … , mais, s’agissant d’eau « pure », une température montant de -20 à -1°C, ne fera pas fondre un seul gramme de glace. Par contre, une température de +1°C fera fondre 100% de la glace … ce n’est absolument pas linéaire ! Pour l’eau de mer, le seuil sera un peu plus bas (votre document précise: « The freezing temperature of the standard ocean is tf (SSO, 0dbar) = -1.919 °C with an uncertainty of 2 mK. » !) et « plus étalé », mais la relation ne sera pas non plus linéaire !

19.  phi | 19/04/2021 @ 11:47 Répondre à ce commentaire

Murps (#15),
Ces relations très simplifiées ne sont valables que sur un laps de temps relativement court, probablement acceptables sur deux ou trois siècles. Je ne pense pas que vous puissiez vous prononcer sur leur utilité sans examiner de près les résultats et sans les comparer à d’autres données climatiques.

https://www.zupimages.net/up/20/50/t08h.png
Ce graphique du taux d’élévation est cohérent avec les autres données climatiques en mettant en évidence une phase chaude des décennies 1930 – 1940, l’important refroidissement qui a suivi et la récupération actuelle.

Je ne vois pas de raison de supposer qu’il ne s’agit que du hasard des incertitudes.

Pour ce qui est du Var, la question n’est pas de connaître sa température moyenne qui ne fait de toute façon pas sens mais de déterminer son évolution sur plusieurs années. Pas nécessairement facile mais pas non plus hors de portée.

papijo (#16),
J’ai écrit cryosphère mais il ne s’agit évidemment que de la glace continentale. Sur un ou deux siècles, je ne vois pas pourquoi il n’y aurait pas approximativement linéarité. A échelle locale, des études montrent que l’apport des glaciers est effectivement en relation linéaire avec la température estivale.

20.  Ecophob | 19/04/2021 @ 18:08 Répondre à ce commentaire

papijo (#18), Vous avez raison. J’apprécie beaucoup vos interventions qui sont en général pleines de bons sens cartésien.
Le problème de l’expansion thermique des océans n’est pas si simple que ça, car il fait intervenir la pression. Il dépend donc de la couche qui se réchauffe ou se refroidi. Le coef d’expansion augmente de façon quasi-linéaire avec la pression à température constante, ce qui peut sembler paradoxal, mais à pression constante, par exemple à la pression atmosphérique, il augmente de façon non-linéaire avec la température. Voir éventuellement: https://www.researchgate.net/publication/275701512_Feistel_2011_EOLSS_appendix/figures?lo=1
Feistel est le théoricien actuel de la thermodynamique de l’eau de mer, et le concepteur du TEOS-10.

21.  eauchere | 19/04/2021 @ 18:27 Répondre à ce commentaire

Ecophob (#20),

Le problème de l’expansion thermique des océans n’est pas si simple que ça, car il fait intervenir la pression.

Quelle pression ?

22.  papijo | 19/04/2021 @ 19:13 Répondre à ce commentaire

phi (#19),

je ne vois pas pourquoi il n’y aurait pas approximativement linéarité

Si vous le prenez comme ça, pour un intervalle infiniment petit, et si votre fonction est dérivable … ce doit être mathématiquement vrai !

23.  phi | 19/04/2021 @ 19:18 Répondre à ce commentaire

Ecophob (#20), papijo (#22),
Attention aux ordres de grandeur. Le réchauffement superficiel des océans au XXème siècle est, selon HadSST, d’environ 0.8 °C et en réalité probablement passablement moins. Sur ces plages là, la linéarité de la relation est une approximation tout à fait acceptable.

24.  Bernnard | 19/04/2021 @ 19:20 Répondre à ce commentaire

Ecophob (#20),
Ce que je sais pour avoir participé à la conception d’une station d’épuration, c’est qu’une eau fortement gazéifiee par exemple avec un barbotage intensif d’air voit sa densité diminuer de manière importante à tel point qu’un bassin rempli d’une eau agitée vigoureusement mécaniquement avec un grand volume d’air doit être protégé efficacement (barrières + bouées) pour éviter une chute et une noyade . On m’a dit qu’on se noyait très facilement dans un tel bassin.
La solubilité d’un gaz dans l’eau dépend de la pression du gaz. Donc il est logique de penser que la pression du gaz est en relation avec le volume du liquide.
Une question : quelle est la densité d’une eau gazeuse (du Perrier par exemple) juste à l’ouverture de la bouteille, avant dégazage ? Si quelqu’un sait…

25.  papijo | 19/04/2021 @ 20:17 Répondre à ce commentaire

Ecophob (#20),
Merci pour le compliment … mais, du moins tant qu’on s’en tient aux variations de la pression atmosphérique, et même aux variations de pression jusqu’à quelques centaines de mètres de profondeur, l’eau est « incompressible » !

26.  eauchere | 19/04/2021 @ 20:26 Répondre à ce commentaire

Bernnard (#24),

La solubilité d’un gaz dans l’eau dépend de la pression du gaz

Elle dépend de la température de l’eau avant tout.

27.  Bernnard | 19/04/2021 @ 21:22 Répondre à ce commentaire

eauchere (#25),
Pas seulement. La, température OK mais la pression aussi. cf :La loi de Henry.

28.  eauchere | 19/04/2021 @ 21:46 Répondre à ce commentaire

Bernnard (#26),

Non, je dis bien avant tout, la loi de Henry que vous ne connaissez qu’imparfaitement stipule qu’à température constante et à saturation, la quantité de gaz dissous dans un liquide est proportionnelle à la pression partielle qu’exerce ce gaz sur le liquide. si la température augmente le pouvoir de dissolution diminue et inversement.

29.  Bernnard | 19/04/2021 @ 22:06 Répondre à ce commentaire

eauchere (#27),
Proportionnelle à la pression partielle à une température constante.
Oui et où est le problème? Quand j’écris que la saturation ( ou la solubilité maximum d’un gaz) est proportionnelle à la pression de celui-ci je ne préjuge pas de la valeur de la température que je considère comme constante dans la limite de l’étude..
Maintenant plus un liquide est froid plus la solubilité du gaz dans ce liquide augmente (à l’inverse de la solubilité d’un solide). Là encore je considère que la pression est constante dans la limite de l’étude.

30.  eauchere | 19/04/2021 @ 22:29 Répondre à ce commentaire

Bernnard (#28),

Ne faites pas comme pour les puits noirs et pour une fois essayez d’être de bonne foi, vous avez dit textuellement ceci : »La solubilité d’un gaz dans l’eau dépend de la pression du gaz. » C’est faux, point barre. La solubilité d’un gaz dans un liquide dépend avant tout de la température du liquide.

31.  Bernnard | 19/04/2021 @ 23:08 Répondre à ce commentaire

eauchere (#29),
Je n’ai pas précisé la température car tout le monde sait que la solubilité d’un gaz dans un liquide en dépend (Vous croyiez donc que je ne le savait pas ? A qui voulez vous faire croire ça?) .Vous soulignez ce point à escient par calcul pour discréditer un intervenant. C’est ce que je remarque dans toutes vos interventions sur les différents fils
Croyez ce que vous voulez. Vous affirmez continuellement des vérités sans preuves (par exemple l’affirmation avant-tout) . Fin de la discussion ! À l’avenir ce comportement va me pousser à ne plus libérer vos commentaires.

32.  phi | 20/04/2021 @ 11:02 Répondre à ce commentaire

Reauchere a mis en lien un aticle très intéressant dans son dernier commentaire qui a disparu :
https://tel.archives-ouvertes.fr/tel-00079969/document

Voir en particulier la figure 2.5 à la page 41 :

– Les calculs de l’expansion thermique utilisent ou aboutissent bien à une relation quasi linéaire avec la température.
– La composante thermostérique est nettement plus faible que l’apport des glaciers.

Voir aussi l’éclairante introduction au contexte à la page 93 en rapport avec l’énigme de Munk et la controverse sur la part thermostérique de l’élévation du niveau.

Il est encore une fois saisissant de constater les impasses dans lesquelles s’enfoncent les climatologues parce qu’ils produisent systématiquement des résultats biaisés par leur idéologie alors que la solution des énigmes n’est finalement pas si compliquée à comprendre.

33.  eauchere | 20/04/2021 @ 11:18 Répondre à ce commentaire

Bernnard (#31),

Merci pour la censure… C’est suffisamment éloquent.

34.  eauchere | 20/04/2021 @ 11:23 Répondre à ce commentaire

phi (#32),

Il est encore une fois saisissant de constater les impasses dans lesquelles s’enfoncent les climatologues parce qu’ils produisent systématiquement des résultats biaisés par leur idéologie alors que la solution des énigmes n’est finalement pas si compliquée à comprendre.

Et la terre est plate monsieur le génie autoproclamé

35.  phi | 20/04/2021 @ 12:03 Répondre à ce commentaire

Reauchere fait du bruit mais il y a parfois quelques perles dans ce bruit. A mon humble avis, le bilan de ses interventions est plutôt positif. Il n’est en effet pas sans intérêt d’avoir sous les yeux ou dans les oreilles un rappel du niveau moyen du réchauffisme. Et puis, on peut toujours espérer que ses prestations poussent quelqu’un de ses coreligionnaires plus qualifié à intervenir. L’actuel vide sidéral de réchauffistes compétents sur ce site est désolant et fort intriguant. Je suis certain que l’un quelconque de ses représentants y serait accueilli avec politesse et bienveillance tant que lui-même observerait les mêmes dispositions.

36.  eauchere | 20/04/2021 @ 13:04 Répondre à ce commentaire

phi (#35),

C’est cela, oui. Quand vous saurez démontrer ce que vous affirmez on en reparlera.

A propos de Munk :

https://advances.sciencemag.org/content/1/11/e1500679.full

37.  fritz | 20/04/2021 @ 13:07 Répondre à ce commentaire

phi (#35),
AH cela ça me plairait pas

un rappel du niveau moyen du réchauffisme.

laugh

ses prestations poussent quelqu’un de ses coreligionnaires plus qualifié à intervenir.

Ils ne vont pas se rabaisser jusque là unknw

38.  Hug | 20/04/2021 @ 15:20 Répondre à ce commentaire

phi (#35),
Olivier Boucher est venu discuter il y a quelques années à propos des séries de températures et de leur homogénéisation, mais ce fut bref.

phi (#32), Ca semble intéressant en effet, mais il y a 160 pages…
Pourriez-vous expliciter un peu, parce que je ne saisis pas bien…

Je lis aussi cela au bas de la page 42:

Depuis 1955, l’augmentation du contenu thermique de l’océan mondial est 20 fois supérieure à celle du contenu thermique de l’atmosphère. Environ 85% du réchauffement total de la planète (océans, atmosphère, continents, cryosphère) depuis 50 ans est localisé dans l’océan (Fig. 2.7). Cette chaleur est principalement stockée dans les couches supérieures de l’océan où 50% du réchauffement concerne les 300 premiers mètres. C’est en particulier le cas des océans Pacifique et Indien. Dans l’océan Atlantique, à cause des phénomènes de convection profonde, la couche concernée par le réchauffement s’étend jusqu’à environ 1000 m de profondeur.

Sachant que le contenu thermique des océans est 3 ordres de grandeur supérieur au contenu thermique de l’atmosphère, il parait évident que ce n’est pas l’atmosphère qui a chauffé les océans, mais plutôt l’inverse…

39.  phi | 20/04/2021 @ 18:00 Répondre à ce commentaire

eauchere (#36),
Vous êtes irrégulier dans vos liens. Celui-là est une plaisanterie.

Von Neumann :

With four parameters I can fit an elephant, and with five I can make him wiggle his trunk.

Là, ils ont largement de quoi dessiner l’arche de Noé avec tous ses occupants en 3D animée.

40.  eauchere | 20/04/2021 @ 18:29 Répondre à ce commentaire

phi (#38),

Peut -être suis je irrégulier dans mes liens par contre vous, vous êtes toujours très régulier dans votre imposture. Je vous rappelle que vous êtes un béotien en la matière (jusqu’à preuve du contraire).

41.  jdrien | 20/04/2021 @ 18:46 Répondre à ce commentaire

phi (#38), vous n’en avez pas marre des « compliments »? wacko

42.  eauchere | 20/04/2021 @ 20:03 Répondre à ce commentaire

jdrien (#41),

Regardez ce qu’a écrit le génie autoproclamé à propos de l’étude de Mitrovica dont voici l’index de citation. Il n’y a pas photo, d’un coté vous avez un authentique scientifique spécialiste de la question et de l’autre un pauvre type qui s’invente un savoir qu’il n’a jamais eu et qu’il n’aura jamais (ce qui en dit long sur votre propre cas puisque vous êtes une groupie de ce : je vous laisse deviner le mot qui convient).

https://scholar.google.com/citations?user=pfodAvkAAAAJ&hl=en

43.  jdrien | 20/04/2021 @ 20:36 Répondre à ce commentaire

paroles, paroles…

44.  phi | 21/04/2021 @ 10:12 Répondre à ce commentaire

Hug (#38),
Je ne me souviens pas de Boucher mais sur le même sujet nous avions aussi eu la visite de Mestre et de Venema.

Je n’ai de loin pas lu toutes les pages mais dans le cadre de la présente discussion et d’une manière plus générale sur le chapitre du niveau des océans en relation avec le réchauffement anthropique, l’énigme du Munk est d’une importance capitale. Elle correspond à la fameuse divergence dans cet autre chapitre qu’est celui des proxies de la température.

En gros, la hausse du niveau marin observée ne correspond pas à ce que la théorie attend, l’élévation effective dans le gras du XXème siècle est beaucoup plus importante qu’attendue. Pour mettre ce problème en évidence, le plus simple est de considérer l’évolution du taux qui devrait avoir la même allure générale que la température globale. Cette parenté n’est bien assurée que sous deux conditions. D’une part, une relation à peu près linéaire entre température et la dilatation et d’autre part une contribution prédominante de l’apport massique dans la hausse du niveau.

Il y a actuellement une controverse sur les parts respectives thermostériques et massiques parce que plus la part thermostérique est importante et plus le niveau des océans est proportionnel à la température. Si la part thermostérique était nettement prédominante, l’énigme de Munk serait à peu près résolue parce que la courbe de l’évolution du niveau des océans est moins en contradiction flagrante avec les indices de températures globales que ne l’est celle du taux.

La figure de la page 41 donne des informations précieuses sur les deux critères.
Le plus significatif concerne la part thermostérique, elle y est évaluée à environ 20 mm pour la période 1950 – 2000 soit à environ 20 % de la hausse totale. Avec une si faible contribution, l’énigme de Munk est pleine et entière.

Pour ce qui est du contenu thermique, je ne me fierais pas du tout à ces évaluations essentiellement construites sur la base des SST. Avant les années 1970, les SST tiennent plus de l’imagination que des observations et depuis les années 1970, les ajustements opérés en relation avec les changements d’instruments sont plus que douteux.

jdrien (#41),
Je devrais plutôt craindre une argumentation efficace de sa part mais de ce côté là, je suis assez tranquille.

45.  Hug | 21/04/2021 @ 10:26 Répondre à ce commentaire

phi (#44),
Je me suis trompé, c’était effectivement Olivier Mestre et non Olivier Boucher qui avait partagé quelques commentaires.
Merci pour les explications.

46.  eauchere | 21/04/2021 @ 12:02 Répondre à ce commentaire

phi (#44),

Je devrais plutôt craindre une argumentation efficace de sa part mais de ce côté là, je suis assez tranquille.

Venant de votre part c’est amusant et me laisse de marbre. A propos d’arguments, si vous nous disiez pourquoi l’étude de Mitrovica est une plaisanterie ? J’attends l’éclatante démonstration qui vous propulsera au niveau des nobélisables? Je sais déjà que je peux attendre jusqu’à la St Glinglin car à part des mots sans réel contenu vous êtes incapable de fournir quoique ce soit.

47.  phi | 21/04/2021 @ 12:45 Répondre à ce commentaire

eauchere (#46),
Vous auriez pu comprendre ma critique avec la citation de von Neumann. Il fait intervenir beaucoup trop de variables mal maîtrisées pour présenter un quelconque intérêt. Le nombre de paramètre est tellement important que vous pouvez expliquer à peu près n’importe quelles observations en dosant habilement les paramètres inconnus ou mal connus.

Ce papier est assimilable à un leurre tactique. Il n’a pas vraiment de valeur en lui-même, c’est juste un jeu de réglages habiles offrant une solution parmi une infinité d’autres possibles.

L’énigme de Munk est un réel défi pour le RCA, en fait une brèche béante dans le narratif comme l’est l’affaire de la divergence. Les parallèles sont nombreux et la cause première en est identique.

48.  phi | 21/04/2021 @ 16:37 Répondre à ce commentaire

Dans ce que j’ai écrit ci-dessus, il y a au moins une grosse erreur. Dommage que Reauchere ne l’aie pas détectée. Elle concerne l’énigme de Munk, sa spécificité et sa relation avec les parts thermostériques et massiques de la hausse du niveau marin.

En fait, il y a deux énigmes différentes. Désolé pour ceux que j’aurais induit en erreur. Celle de Munk concerne essentiellement la valeur globale de la hausse du dernier siècle et son effet sur la vitesse de rotation de la terre. Dans ce cas, c’est la part massique qui pose problème.

La seconde énigme concerne le détail de l’évolution du niveau marin sur le dernier siècle et c’est cette énigme-là qui est à mettre en relation avec la divergence.

Je suppose mais je n’en suis pas certain que ces deux énigmes sont les deux faces d’une même pièce. Le calcul de Munk est particulièrement complexe et dépend de plusieurs modèles physiques qui doivent être lourdement paramétrés. Ceux qui ressortent de l’astronomie et de la physique du globe ne posent probablement pas de problème particulier sinon leur part de complexité et d’incertitudes. Il en va tout autrement pour les données climatiques utilisées. Tant que la seconde énigme, beaucoup plus simple dans son principe mais d’amplitude comparable n’est pas résolue, il paraît irréaliste de penser que celle de Munk puisse l’être de manière satisfaisante.

49.  eauchere | 21/04/2021 @ 18:00 Répondre à ce commentaire

phi (#47),

Il fait intervenir beaucoup trop de variables mal maîtrisées pour présenter un quelconque intérêt.

Il faut arrêter de vous prendre pour ce que vous n’êtes pas. Personnellement je n’ai pas les connaissances nécessaires pour juger de la pertinence de l’étude de Mitrovica et vous êtes exactement dans le même cas de figure (en pire). La différence entre vous et moi c’est que je connais mes limites et je la ferme sur les sujets que je ne connais pas, par contre vous, vous osez tout. Pour paraphraser Audiard, quand on mettra les imposteurs sur orbite, vous n’aurez pas fini de tourner.

50.  phi | 21/04/2021 @ 19:08 Répondre à ce commentaire

eauchere (#49),
Le papier de Mitrovica rend compte d’une étude interdisciplinaire intégrant pas moins que l’astronomie, l’histoire, la géophysique, l’océanographie, la glaciologie et l’océanographie. Il ne doit pas y avoir grand monde qui maîtrise toutes ces sciences de manière à prétendre pouvoir offrir une critique autorisée de l’ensemble de l’étude. La question ne se pose donc pas dans ces termes.

Je viens d’expliquer qu’il y avait en fait deux énigmes, ces deux énigmes peuvent s’exprimer exactement de la même manière : les observations de la hausse du niveau marin au XXème siècle sont trop élevées par rapport à ce que l’état des connaissances implique.

La différence entre ces deux énigmes est que celle de Munk se rapporte à la rotation de la terre alors que la seconde se fait par rapport aux taux du XXIème siècle.

Les problèmes que posent le papier sont donc les suivants :
1. La complexité et le nombre de paramètres qui doivent être évalués sont tels que a priori les conclusions ne peuvent pas passer comme une preuve. Au mieux, les auteurs peuvent prétendre qu’ils ont démontré la possibilité d’une explication.
2. La réconciliation qu’ils proposent ne requière pas moins que trois mécanismes correctifs par rapport à Munk. Ces trois corrections vont dans le même sens. Ce peut être un hasard mais c’est a priori suspect.
3. Mitrovica ne résoudrait au mieux qu’une des deux énigmes. Cela signifie en principe qu’il apporterait une bonne réponse à une mauvaise question.