Parfois, j’ai exposé dans des commentaires l’idée que je me fais de la genèse des oscillations océaniques. J’ai pensé qu’un article serait plus approprié.
Je ne suis pas géologue ni océanographe ni météorologue, mais chimiste et physicien.
Donc, par curiosité, je me suis intéressé à ces fluctuations oscillantes des températures de surface des océans.
Que sont les oscillations océaniques ?
On les connaît. La phase chaude de la plus connue d’entre elles fait couler pas mal d’encre dans les médias : El Niño et son pendant froid : La Niña
Dans les océans du monde, il y en a bien d’autres qui ont des sigles pour les principales :
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-North Atlantic Oscillation (NAO) : localisée dans la zone Nord-atlantique extra tropicale.
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-North Pacific Oscillation (NPO) : localisée dans la zone Nord-pacifique extra tropicale.
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-El Niño Southern Oscillation (ENSO) : localisée dans la zone pacifique tropicale.
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-Southern Oscillation (SO) : localisée dans l’océan Austral.
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-Pacific Decadal Oscillation (PDO) : localisée dans la zone Nord pacifique (côte américaine), et le Pacifique tropical.
Ce sont des grandes étendues d’eau de surface dont la température monte et descend de plusieurs degrés avec des périodes très variable se comptant en mois ou année.
Comme juste au-dessus de la surface des mer les températures de l’atmosphère et celle de l’eau de surface sont en équilibre, ces variations ne sont pas sans influer sur le climat mondial à moyen et long terme.
D’où viennent-elles et comment et pourquoi passent-elles d’une phase chaude à une phase froide ?
C’est la grande question qui a attisé ma curiosité.
Plusieurs théories sont émises.
- La chaleur de l’air est transférée à la surface des océans.
On pense logiquement que ce sont les températures de l’air qui font monter (ou descendre) la température de la surface des océans et comme on pense que la température de la troposphère (la partie de l’atmosphère ou nous vivons.) est déréglée par les activités humaines, le pas est vite fait et certains pointent du doigt les activités humaines ! Sauf que ces variations semblent périodiques et il faut pouvoir relier cela aux activités anthropiques qui elles ne sont pas périodiques.
Si les activités humaines déclenchaient ces variations qui influeraient sur le climat en augmentant les températures, lesquelles amplifieraient en retour ces variations, on aurait alors une « résonance » qui induirait une augmentation d’amplitude.
Nous sommes encore peu capables de voir cette augmentation d’amplitude, mais elle est peu probable.
C’est probablement, de façon la plus simple, des variations naturelles périodiques.
Je n’ai pas la possibilité d’approfondir mes hypothèses et aussi un manque de temps et de moyens.
Cependant voici ce que je pense de la genèse de ces variations de température.
Avant d’exposer mes réflexions, il est nécessaire d’observer les zones géographiques où ces fluctuations de température se font.
Elles s’observent à la surface des océans peu éloignée des zones où les plaques continentales bougent ou se modifient. Soit à proximité des rifts connus, des dorsales et des zones de fractures. Ces zones sont caractérisées par une intense activité volcanique et tellurique au fond des abysses océaniques.
- Et si c’était en priorité la chaleur des océans qui était transférée à l’atmosphère en contact ?
- La terre seule dans l’espace.
La terre isolée dans un champ de gravité spatial.
Elle est entourée d’un champ de gravitation variable (le centre de gravité du système solaire bouge, se déplace et vibre et n’est pas confondu avec le centre de gravité du soleil, car les très grosses planètes massives Jupiter, Neptune, Uranus bougent.). Et on n’en tient que rarement compte. Et pourtant, cette variabilité du champ gravitationnel entourant la terre peut très bien expliquer ces phénomènes périodiques.
La terre est en très grande partie non pas faite de roches dures, mais de roches en fusion possédant une composition et une viscosité importante et variable suivant les endroits considérés à l’intérieur du globe terrestre et il y a aussi un noyau central dur de fer en rotation. Le tout agité par des mouvements convectifs très chauds de magma.
Au-dessus, se trouve une mince couche dure supportant les océans et les continents qui vont à la dérive sur cette couche visqueuse.
- La terre dans l’espace seule en présence du soleil et de la lune
Le phénomène des marées
On sait que les marées océaniques sont attribuées aux fluctuations du champ de gravité de l’ensemble composé de la terre du soleil et de la lune.
Je ne rentre pas dans l’explication fine des marées, mais juste sur le mécanisme de leur origine.
Si dans l’espace, la terre n’était qu’une grosse boule d’eau, quelle serait sa forme avec une lune qui décrirait une orbite de 29 jours et demi autour d’elle, avec un soleil fixe ?
Elle prendrait une forme tantôt sphérique tantôt ovale suivant les positions de l’orbite lunaire.
Si elle ne se déforme pas autant, c’est parce que la croûte est solide et le manteau visqueux. Cependant on en a un aperçu avec les marées de mer qu’on connaît.
- La terre en présence des autres astres et du soleil.
En fait, il faut considérer dans ce cas le centre de gravité du système solaire et de sa position variable (qui n’est pas le centre du soleil) en fonction des positions de toutes les planètes du système solaire sur leurs orbites.
- Le soleil seul avec ses planètes.
Les « marées » du soleil et l’activité du soleil : les éjections de masses coronales et le nombre de taches solaires dépendent (pas totalement cependant) justement de la position du centre de gravité (du barycentre) du système solaire en un temps « t ». C’est une observation qui fait consensus.
- La terre et le soleil sous l’influence de la position du barycentre du système solaire.
Ces astres sont concernés,en même temps et de la même manière.
Sauf que:
Pour la terre il n’y a pas de projections de masse coronales ni d’éruption visibles.
Mais, à mon avis, ces éruptions existent au fond des océans et plus particulièrement dans les rifts et autres discontinuités du sol profond océanique. Rien n’apparaît à la surface des océans tellement ces éruptions sont profondes.
Elles sont le fait de la chaleur (entre autres) dégagées par les frottements des masses magmatiques visqueuses dans le manteau.
Le frottement visqueux d’énormes masse de roches en état de fusion partielle implique des forces de grandes intensité qui se déplacent ce qui représente d’énorme quantité de Kwh qui s’ajoutent à la chaleur naturelle du cœur terrestre qu’il est coutumier d’attribuer à la fission de certains noyaux lourds radioactifs
Cette chaleur excédentaire doit sortir et le volcanisme sous marin peut en être le chemin.
Les « fumeurs noirs » sont des sources hydrothermales qui, à la profondeur des océans envoient de l’eau très chaude verticalement à une température au dessus de la température critique de l’eau (soit 374 °C déterminée précisément en 2010 à bord de L’ISS). Aux grandes profondeurs abyssales cette eau doit être nettement à plus de 450 °C
Le nombre ce ces sources n’est pas connu mais elles semblent très nombreuses.
Pour appuyer ma réflexion, on a découvert récemment à la surface d’ Io et Europe (des satellites de Jupiter), une activité volcanique importante due aux effets de marée de l’astre autour duquel tournent ces satellites.
Dés lors, on a un mécanisme, à mon sens réaliste de l’origine des fluctuations océaniques et donc des fluctuations climatiques
Bien entendu à ces fluctuations climatiques dues aux oscillations de température de surface des océans s’ajoutent d’autres fluctuations tout aussi naturelles capable de modifier le climat à moyen et long terme comme par exemple les paramètres de Milanković
Comme vous l’avez constaté je me suis abstenu de références car il est facile d’en trouver énormément sur Internet. Ce sont des calculs et des modèles et il n’y a pas de preuves palpables et indéniables de l’influence humaine sur les oscillations océaniques comme de preuves palpables et réelles de l’influence du champ de gravité.
Personnellement, je donne la priorité aux mesures et aux observations sur le terrain.
Dans le cas que j’ai exposé, l’utilisation de satellites mesurant les fluctuations du champ de gravité en direct autour de la terre, couplé aux observations profonde de l’activité sismique et volcanique, ainsi que l’enregistrement des températures des nappes d’eau dérivantes en surface et en profondeur. Ce serait le serait le début d’une réponse.
Cela coûte cher et j’ai peu d’espoir qu’on y consacre un jour quelques crédits
- Que dit ChatGPT à ce sujet ?
J’ai questionné une intelligence artificielle par curiosité et je lui ai posé la question suivante :
À quoi sont attribuées les oscillations océaniques dans l’état actuel de nos connaissances ? Voici sa réponse :
Les oscillations océaniques sont principalement attribuées à des interactions complexes entre l’océan, l’atmosphère et les systèmes terrestres. Ces interactions peuvent être influencées par des facteurs à l’échelle locale, régionale ou mondiale. Voici les principales causes et facteurs qui contribuent aux oscillations océaniques :
- Variabilité atmosphérique : Les changements dans la circulation atmosphérique, tels que les variations des vents, des pressions atmosphériques et des systèmes météorologiques, peuvent avoir un impact sur la température de surface de la mer et la circulation océanique.
- Transfert de chaleur : L’océan absorbe une grande quantité de chaleur du soleil, mais cette chaleur n’est pas répartie uniformément à travers les océans. Des différences de température entre les eaux chaudes et les eaux froides peuvent entraîner des gradients thermiques qui influencent les courants marins et les oscillations océaniques.
- Échanges océan-atmosphère : Les interactions entre l’océan et l’atmosphère jouent un rôle essentiel dans la régulation du climat. Par exemple, les variations de température de surface de la mer peuvent influencer la formation d’ouragans et de cyclones tropicaux.
- Oscillations de grande échelle : Certaines oscillations océaniques sont liées à des processus de grande échelle, tels que l’oscillation décennale du Pacifique (PDO) ou l’oscillation atlantique multidécennale (AMO), qui sont influencées par des cycles naturels de changement des températures de surface de la mer dans ces régions.
Comme on le voit, on pense, et c’est normal, aux échanges de chaleur entre l’atmosphère et l’océan et les gradients thermiques qui en résultent modifient la circulation des eaux et des vents .
J’ai souligné en gras ce qui me semble important: c’est complexe et on qualifie comme naturel les cycles de changement de température de surface de la mer.
Le fond du problème n’est pas abordé !
Il y a là une « terra Incognita » !
Le débat est ouvert . Il faut se souvenir que quand plusieurs théories peuvent expliquer un phénomène observé, on se doit de privilégier celle qui économise le plus les hypothèses. C’est le Rasoir d’Ockham.
J’espère que le débat s’ouvre et tout commentaire respectant la charte de Skyfall sera le bienvenu
155 réponses à “À propos des oscillations océaniques. Quelques réflexions.”
Le 18 novembre 2024 à 13 h 57 min, frederic Sommer a dit :
https://www.msn.com/fr-fr/actualite/technologie-et-sciences/pourquoi-l-effondrement-de-l-amoc-un-courant-majeur-de-l-atlantique-inqui%C3%A8te-les-scientifiques/ar-AA1t54Nl
A lire absolument ou d’autres articles concernant cette réunion et ce sujet qui nous rappelle des perles laissées par Rahmstorf et Michael Mann qui ont participé à cette réunion ; sont-ils à Bakou en ce moment ?
Le CO2 comme tous les GES ne fait plus que changer le gradient dans l’atmosphère , il modifie les courants océaniques ; et surtout , à écouter les deux climatologues ci dessus il ne faut surtout pas changer les décisions politiques tels que les accords de Paris ou les conclusions de la prochaine COP
@ frederic Sommer dit :
19/11/2024 à 14:02
Tant qu’on ignorera des causes de réchauffement bien plus puissantes que celles induites par une faible teneur en CO2, on passera à côté du problème.
Pour citer deux causes ignorées volontairement, le volcanisme profond sous-marin au niveau des failles de subduction et des rifts. La couverture nuageuse qui se forme plus facilement quand l’air est saturé d’eau et que des amorces de condensation se forment, activées par un rayonnement cosmique énergique, etc…
Mais c’est bien sûr, sans aucun doute, le CO2 avec ses petits bras puissants arrive à contrôler la température d’énormes masses d’eau et à les faire se déplacer !
@Bernnard
Sans compter une cause plus banale … il n’y a même pas besoin de « réchauffer » la terre … il suffit d’un bon coup de vent dans la bonne direction.
Explication: Les océans, c’est une « grande bassine » d’eau glacée (entre +3 et +5°C) surmontée d’une mince couche d’eau tiède d’épaisseur entre 0 aux pôles et 100 à 300 m à l’équateur (https://fr.wikipedia.org/wiki/Thermocline).
La « température terrestre » étant pour 70% la température de surface des océans, il suffit d’un coup de vent qui déplace cette pellicule tiède pour que la « température moyenne » augmente ou diminue (c’est d’ailleurs le principe de El Niño / La Niña, provoqués par des variations de la force des alizés)
NB: Pas évident d’arriver à ce fil (je suis passé par le flux RSS, puis un coup de Google). Il faudrait peut-être le rajouter à la liste des fils accessibles depuis le « Bistrot ».
@papijo dit :
19/11/2024 à 17:39
Ce n’est pas formidable, mais à priori depuis la page d’accueil du site tel qu’il est maintenant il est possible de descendre pour avoir les pages antérieures au bistrot 2024.
Pour les derniers commentaires mis sur le site, il faut avoir un lecteur des flux RSS.
J’utilise Netvibes.com pour ça mais sans doute il doit être possible de faire autrement.
Un autre lien Wikipedia peut-être plus explicite: https://fr.wikipedia.org/wiki/Remont%C3%A9e_d%27eau