Il faut annuler « Earth Hour » 2011

PapyJako, avec une traduction par ses soins d'un plaidoyer de McKitrick contre Earth Hour.Le 26 mars prochain, nous sommes une fois de plus appelés à participer à une action collective qui consiste à éteindre nos lumières durant une heure. Cette manifestation mondiale s'appelle "Earth Hour". Elle est sensée manifester notre adhésion aux actions de défense de "La Terre", terre à laquelle la consommation d'énergie par les hommes est sensée faire du mal.Je me suis élevé, à plusieurs reprises (ici, ici, et ), contre le grotesque et inutile sacrifice expiatoire que représente cette manifestation. Je me préparais donc à prendre ma plume comme je l'ai fait les deux années précédentes, lorsque le Professeur McKitrick a publié la note que j'ai traduite ci-après, et qui dit, bien mieux que je ne saurais le faire, l'essentiel de ce que j'ai sur le coeur.
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Earth Hour : Un dissident

Ross McKitrick

En 2009, un journaliste m'a demandé ce que je pensais de " Earth Hour ". Voici ma réponse

Je hais Earth Hour. Une électricité abondante et bon marché a été la plus grande source de libération de l'homme au 20ème siècle. Chacune des avancées sociales matérielles a dépendu de la profusion d'électricité bon marché et fiable.

Donner aux femmes la liberté de travailler à l'extérieur n'aurait pas été possible sans la disponibilité des appareils électriques qui libèrent le temps des tâches domestiques. Sortir les enfants des tâches subalternes pour qu'ils aillent à l'école a dépendu de la même chose, comme la possibilité de leur donner une source saine de lumière domestique pour lire. Le développement et la fourniture de soins modernes sans électricité est absolument impossible. L'expansion de l'offre de nourriture, et la promotion de l'hygiène et de la nutrition, supposent qu'on soit capable d'irriguer les champs, de cuire et de  réfrigérer les aliments, et d'avoir un approvisionnement régulier d'eau chaude à la maison.

Beaucoup des plus pauvres du monde souffrent de conditions environnementales brutales à l'intérieur de leur propre maison, à cause de la nécessité de cuire les aliments dans des foyers intérieurs où ils brûlent des brindilles et de la bouse. Cela entraîne une déforestation locale et le développement d'affections respiratoires liées à la fumée et aux parasites [NDT : d'après l'OMS, la première cause de mortalité dans les pays "à faible revenu" est "Infections des voies respiratoires inférieures" (2,94 Millions de morts), et l'inhalation de fumées domestiques en est une cause déterminante]. Quiconque voudrait voir la situation du tiers monde s'améliorer devrait reconnaître l'importance de l'accès à une électricité bon marché, en provenance de centrales à combustibles fossiles. Après tout, c'est comme cela que l'ouest s'est développé.

L'ensemble de la mentalité qui entoure Earth Hour diabolise l'électricité. Je ne peux faire cela, au contraire, je la célèbre, pour elle-même et pout tout ce qu'elle a amené à l'humanité. Earth Hour célèbre l'ignorance, la pauvreté et le retour en arrière. En répudiant le principal outil de libération, elle devient une heure dédiée à l'antihumanisme. Elle encourage le geste bigot d'éteindre d'insignifiants appareils pendant une durée insignifiante, en signe de respect pour une abstraction mal définie nommée "La Terre", tout en conservant hypocritement les bénéfices réels d'une électricité fiable et continue. Ceux qui voient quelque vertu à se débrouiller sans électricité devraient arrêter leur frigidaire, leur chauffage, leur four à micro-ondes, leur ordinateur, leur chauffe-eau, leurs lumières, leur télévision et tous leurs autres appareils pendant un mois, pas une heure. Et devraient aussi faire une descente à l'unité de cardiologie de l'hôpital pour y couper le courant.

Je ne veux pas retourner à la nature. Rendez-vous en un endroit frappé par un tremblement de terre, des inondations et des cyclones pour voir ce que c'est que le retour à la nature. Pour les hommes, vivre dans la "nature" a signifié une courte durée de vie marquée par la violence, la maladie et l'ignorance. Ceux qui travaillent pour la fin de la pauvreté et le soulagement des maladies combattent contre la nature. J'espère qu'ils laisseront leurs lumières allumées.

Ici, en Ontario, grâce à l'utilisation de procédés de contrôle de la pollution et de technologies avancées, la qualité de notre air s'est considérablement améliorée depuis les années 1960, malgré l'expansion de l'industrie et de l'offre de courant électrique. Si, malgré cela, nous devons adopter le point de vue que les pollutions aériennes résiduelles dépassent tous les bénéfices de l'électricité, et que nous devons avoir honte et nous asseoir dans le noir durant une heure, comme des garnements qui ont été attrapés à faire quelque chose de mal, cela veut dire que nous faisons passer la pureté de la nature comme un idéal absolu et transcendant, qui oblitèrerait tout autre obligation éthique et humaine. Non Merci.

J'aime rendre visite à la nature, mais je ne veux pas y vivre, et je refuse d'accepter l'idée que la civilisation, avec toutes ses contradictions, soit une chose dont nous devrions avoir honte.

Ross McKitrick

Professeur d'économie

Université de Guelph

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J'éprouve quelque gêne à surenchérir sur un texte aussi fort. Mais l'actualité m'y oblige.Tout d'abord, voici une image satellite qui a fait le tour de la toile à la suite de Earth Hour 2010

Cette image montre le peu d'empressement de la Corée du Sud, éclairée a giorno et, en contrepoint, l'immense succès remporté par Earth Hour en Corée du Nord … Des mauvaises langues ont fait valoir que si la Corée du Nord était éteinte, c'est parce qu'elle est toujours éteinte, car ses habitants ont, toute l'année, l'indicible bonheur de "défendre la planète" en vivant en permanence dans le noir.

En ce mois de mars 2011, il est hélas à craindre que la Corée du Nord n'aie, à proximité immédiate, un concurrent inattendu dans la "défense de la planète" : Le Japon.

Le drame épouvantable que vivent les Japonais, du fait des événements qui ont détruit une partie importante de leurs infrastructures électriques, se manifestera cette année par le fait que des millions de Japonais vont faire, eux-aussi, Earth Hour même contre leur gré, et pas pour "défendre la planète".

Earth Hour est, en général, année après année, une opération promotionnelle bête, inutile, et infantilisante. Cette année, chacun de ces qualificatifs s'écarte devant l'évidence : en 2011, Earth Hour est plus que jamais une opération indécente et grotesque.

A la mémoire des millions de Japonais qui vivent ces jours-ci dans la neige et le froid, sans électricité, après avoir perdu des dizaines de milliers d'êtres chers. Par respect pour ceux qui vont passer des mois sans défense contre "la Nature", la décence voudrait que l'on ne "fête" pas Earth Hour en 2011.

Il faut annuler "Earth Hour" 2011 !

101.  miniTAX | 21/03/2011 @ 7:55 Répondre à ce commentaire

Et au minimum, comme pour le climat, j’observe que le consensus sur les réserves fossiles est un mensonge

skept (#100), vous racontez vraiment n’importe quoi ! Il n’y a jamais aucun consensus sur les réserves fossiles, ni sur aucune autre réserve de minerais. Quant on ne sait pas on ne sait pas, point barre, vos arguments conspirationnistes usés jusqu’à la semelle du « on nous dit rien, on nous ment » sont grotesques. Il suffit de lire le rapport du Conseil National du Pétrole, que les apprentis marabouts ignorent, pour savoir que l’incertitude est de règle et qu’en tant que bons scientifiques, les gens du métier ne prétendent jamais dire et prédire ce qu’ils ne savent pas, contrairement aux escrocs, aux incultes et aux climatologues.

Les seuls qui prétendent savoir l’état des réserves et nous dire qu’on en a atteint la moitié, c’est les peak-huileux, demandez ça à Le Fritz.

leurs prix sur ces marchés augmentent durablement

affirmation mensongère, les prix n’ont jamais augmenté durablement, ils se sont cassé la gueule en tout juste 1 an en 2009. Bref, hypothèse fausse => conclusion fausse => poubelle.

102.  the fritz | 21/03/2011 @ 8:49 Répondre à ce commentaire

miniTAX (#97),
(Frigo pour les deux 7 jours)

103.  Marot | 21/03/2011 @ 9:15 Répondre à ce commentaire

the fritz (#103), miniTAX (#101)
Si vous vous contentiez de discuter du fond cela nous éviterait de lire des bordées de noms d’oiseaux :
autruche, mongolien, etc.

Le lecteur doit faire effort pour déceler les arguments dans ce déluge de scories.

De la tenue jeunes gens.

Et je le dis tout net, je regretterais votre mise au frigo mais vous la cherchez.

104.  Abitbol | 21/03/2011 @ 10:13 Répondre à ce commentaire

Marot (#104),

Au sujet du pétrole en particulier et des énergies fossiles en général, j’ai été amusé en regardant hier France 5… Un docu sur France 5 retraçait la politique nationale dans les années 70 et déjà dans une intervention télévisée, le prez Giscard y allait de son couplet sur la raréfaction prévue des énergies fossiles et du coût de plus en plus cher de celles-ci. C’était en 1974…
On en est toujours au même point 37 ans plus tard, le pétrole est toujours sur le point de manquer.

105.  skept | 21/03/2011 @ 10:22 Répondre à ce commentaire

miniTAX (#101),

skept : « leurs prix sur ces marchés augmentent durablement »

miniTAX : affirmation mensongère, les prix n’ont jamais augmenté durablement

Ma phrase d’origine :

S’il y a abondance de fossiles, aucune raison que leurs prix sur ces marchés augmentent durablement

Vous coupez ma phrase qui est un conditionnel pour la rendre affirmative, tronquant totalement son sens. Ce n’est pas un procédé de débat, mais une caricature supplémentaire.

Je vous ai donné deux sources qui contredisent votre propos initial selon lequel, pour l’énergie comme pour tout autre autre bien, les prix tendent à baisser quand la demande augmente. On a compris votre position, les prix du pétrole du gaz et du charbon doivent suivre une tendance inverse de la croissance économique (prix d’échange d’autant plus bas que la croissance élevée et le besoin soutenu). Ce ne fut pas le cas pendant la décennie 2000 (lien AIE montrant une hausse régulière des cours à l’importation, sauf lors de la récession 2008-2009), ce ne fut pas le cas pendant la période 1870-1996 (lien article chercheur MIT RS Pindyck montrant un prix assez volatile et plutôt en hausse), on verra bien si c’est le cas dans la décennie 2010.

Et je vous rappelle ma demande, car après tout ces articles sont peut-être incorrects : j’attends vos références pour ce qui concerne la baisse tendancielle et séculaire des coûts du fossile. Pour l’instant, je suis obligé de vous croire sur parole et ce n’est pas hurlant des invectives que vous rendez cette parole crédible.

106.  luc | 21/03/2011 @ 10:33 Répondre à ce commentaire

Petite Fleur des Alpes (#34),
L’éclairage public est à l’origine de l’augmentation de la sécurité sur la voie publique.
Il est plus important de voir où on met les pieds que de regarder les étoiles.
Essayez de marcher dans une rue parfaitement obscure, on verra combien de mètres vos parcourrez sans vous blesser!
Il faut arrêter le délire!

107.  skept | 21/03/2011 @ 10:40 Répondre à ce commentaire

Abitbol (#104),

On en est toujours au même point 37 ans plus tard, le pétrole est toujours sur le point de manquer.

Pour ma part, je n’ai jamais dit que le pétrole (a fortiori le gaz ou le charbon) manquerait à court terme : je n’ai aucune idée des réserves exactes, je trouve cette absence d’information défavorable à l’énergie fossile d’un simple point de vue rationnel. Je parle depuis le début du fossile bon marché. Il peut y avoir abondance d’hydrocarbures dans la croûte terrestre, mais si leur exploitation et leur transport sont de plus en plus difficiles, cela signifie que leurs prix ne resteront pas forcément compétitifs par rapport à d’autres énergies.

En arbitrage court terme, il n’y a aucune raison de choisir une énergie plus chère qu’une autre, si ce n’est une certaine indépendance par rapport à des régimes producteurs potentiellement adversaires (en tant que citoyen, le fait est que cela m’ennuie de financer l’islamisme et la dictature). Et il n’y a aucune raison de rejeter sans examen des sources potentielles comme le gaz de schiste, comme l’exige la langue de bois écolo. Mais comme une infrastructure énergétique n’est pas une chose qui se modifie en quelques mois ou années, je trouve logique que l’on cherche à diversifier à diversifier le mix énergétique et je trouve surtout nécessaire un vrai débat à ce sujet, avec des chiffres si possible moins fantaisistes que les best estimates de chaque lobby. Comme un intervenant l’a rappelé par ailleurs, ce n’est pas le privé qui a développé le nucléaire de fission, ce n’est pas le privé qui va tester la fusion, etc.

Bref, la position libérale « il y a sûrement du fossile partout et le forces du marché vont le trouver pour le bonheur du plus grand nombre, dormez en paix braves gens » n’est pas du tout la mienne dans ce débat. Mais je la respecte comme toute position intellectuelle différente de la mienne. J’attends seulement qu’elle parvienne à me convaincre de son bien-fondé autrement qu’en disant que le Club de Rome s’est trompé en 1972 et que l’on se trompera toujours, argument dont on conviendra qu’il est faible.

108.  miniTAX | 21/03/2011 @ 11:09 Répondre à ce commentaire

Vous coupez ma phrase qui est un conditionnel pour la rendre affirmative, tronquant totalement son sens. Ce n’est pas un procédé de débat, mais une caricature supplémentaire.

skept (#105),
Il n’y a eu aucune mise hors contexte de vos propos, ne racontez pas d’histoire. Vous affirmez on ne peut plus clairement dans votre phrase et dans vos multiples posts que les prix des fossiles « augmentent durablement » et contredisent soit-disant ma proposition initiale (plus on utilise un produit, plus son prix baisse). Parce que si c’était du conditionnel, alors vous avez parlé pour ne rien dire, comme si vous disiez « si les cochons ont des ailes, ils pourraient voler ». Vous n’assumez même pas ce que vous dites, c’est ridicule.

Et je vous rappelle ma demande, car après tout ces articles sont peut-être incorrects : j’attends vos références pour ce qui concerne la baisse tendancielle et séculaire des coûts du fossile

La baisse séculaire des coûts du fossile est dans vos propres sources, il suffit de savoir les interpréter. Ce coût doit être raisonné en équivalent heure de salaire ou ramené au PIB, non pas en $, ça relève de la logique économique de base. Ce qui veut dire que si le prix en $ d’une ressource est constant ou même augmente moins que le salaire horaire, son coût a baissé. Les preuves incontestables sont donc sous vos yeux mêmes, seulement, vous êtes tellement accroché à votre théorie fausse que vous ne voulez pas voir l’évidence, vous ne retenez que ce qui vous arrange.

Quand bien-même, en supposant que le coût des fossiles a augmenté sur le long terme (ce qui est clairement faux), que faites-vous des multiples autres exemples cités de produits dont le coût baisse malgré une explosion de la consommation ??? Que faites-vous du fait que vous n’avez pu trouver AUCUN exemple, je dis bien aucun, de ressources naturelles dont les réserves ont baissé ???
Dans votre logique, la théorie s’appuie sur des exceptions et ne peut trouver aucun exemple pour l’illustrer, si ce n’est pas de l’enfumage, je ne sais pas comment ça s’appelle.

Et pour clore j’espère définitivement le fantasme du prix du pétrole qui « augmente durablement », voici ce qu’on trouve sur les prix à la pompe ramené à l’heure du smic, calculé par… un picquiste !

109.  miniTAX | 21/03/2011 @ 11:16 Répondre à ce commentaire

J’attends seulement qu’elle parvienne à me convaincre de son bien-fondé autrement qu’en disant que le Club de Rome s’est trompé en 1972 et que l’on se trompera toujours, argument dont on conviendra qu’il est faible.

skept (#107), quel libéral aurait dit que le Club de Rome « se trompera toujours » ???
Aucun libéral ne prétend savoir dire l’avenir, il n’y a que les étatistes qui ont la bêtise et la vanité pour ce genre d’exercice futile au point de faire des plans à 5 ans voire à 25 ans (ce n’est pas pour rien que l’énarchie a doté la France d’un bidule comme le Commissariat au Plan). Si vous voulez critiquer les libéraux, commencez déjà par vous renseigner pour critiquer ce qu’ils disent, pas sur ce que vous leur faites dire !

110.  Abitbol | 21/03/2011 @ 11:42 Répondre à ce commentaire

skept (#107),

Je ne pense pas qu’il y ait une position libérale sur le sujet des énergies fossiles. En revanche, les énergies fossiles étant les moins chères actuellement et cela depuis longtemps, il serait un peu suicidaire, économiquement parlant, d’utiliser autre chose pour l’instant.

111.  Laurent Berthod | 21/03/2011 @ 12:26 Répondre à ce commentaire

luc (#106),

Essayez de marcher dans une rue parfaitement obscure, on verra combien de mètres vos parcourrez sans vous blesser!

Et sans vous faire détrousser !

112.  Bob | 21/03/2011 @ 12:28 Répondre à ce commentaire

skept #107

Bref, la position libérale “il y a sûrement du fossile partout et le forces du marché vont le trouver pour le bonheur du plus grand nombre, dormez en paix braves gens”

Belle caricature !

Sauf que

1) Ce n’est pas une « position libérale ». Ce n’est pas parce qu’on constate tous les jours que c’est le fric qui, in fine, décide de tout cela, que l’on est libéral. S’il fallait le définir, c’est plutôt un constat « marxiste » qu’une prise de position libérale.

2) Personne ne dit qu’il y a du fossile partout. Beaucoup pensent ou savent qu’il existe encore des réserves considérables de fossiles qui sont, pour des raisons diverses, plus difficilement exploitables.
Par exemple, en Alaska, pour des raisons environnementales.
Ce qui est probable, en effet, c’est que le pétrole facilement accessible et bon marché, touche à sa fin.

3) Personne ne dit que les forces du marché visent « au bonheur du plus grand nombre ». C’est une affirmation un peu ridicule.

4) Personne ne dit qu’il faut dormir en paix.

Le pari qui est fait et qui tient au système économique en vigueur consiste à dire que le pétrole (et autres) devenant plus cher, certains iront l’extraire de filons, jusqu’alors inexploités. Ce qui fait que représenter ce mécanisme auto-organisé complexe F(marché/quantités disponibles/accessibilité/progrès des technologues) par une courbe de gauss ( des quantités soi-disant « découvertes ») est une stupidité.

Il y a aussi beaucoup de charbon qu’il est possible de transformer en carburant (Hitler l’a fait. Les Chinois le font). Bref, tout cela finira sans doute en exponentielle étirée. Quand ? Nul ne le sait.
Probablement jamais comme toutes les exponentielles étirées (ou pas)

5) Quant à faire confiance ou non aux affirmations de manicore et(ou) du Club de Rome, ça c’est une question d’expérience et de discernement.
Et le discernement n’est pas équi-distribué.

6) Il serait profitable de relire les « Indes Noires » de Jules Verne qui raconte la panique qui s’est emparé des anglais dans les années 1850 quand ils ont constaté que leurs mines de charbon s’épuisaient…
A ma connaissance, ces mines sont en projet de réouverture ou ont été rouvertes depuis et ne sont nullement épuisées. Pourquoi ?
Parce qu’on a fait quelques progrès depuis 1850.

113.  Laurent Berthod | 21/03/2011 @ 12:31 Répondre à ce commentaire

Patrick Bousquet de Rouvex (#98),

Il s’est autolysé pour onner l’exemple ?

114.  skept | 21/03/2011 @ 13:12 Répondre à ce commentaire

Bob (#110),

Ma caricature en était une, je le reconnais volontiers.

Ce qui fait que représenter ce mécanisme auto-organisé complexe F(marché/quantités disponibles/accessibilité/progrès des technologues) par une courbe de gauss ( des quantités soi-disant “découvertes”) est une stupidité

A partir du moment où la ressource est finie (peu importe que la réserve soit de X ou de 50X), on peut sans doute prédire que la distribution finale de la quantité extraite ressemblera à une gaussienne, avec un minimum au départ, un minimum à l’arrivée et un maximum au milieu. Non? Ensuite, savoir si cette distribution est étalée sur 200 ou 500 ans change évidemment du tout au tout pour les conséquences pratiques. Pour avoir une exponentielle allongée, il faudrait que la production ne cesse de grimper et s’arrête tout net un jour. Or, quand vous parlez d’un « mécanisme auto-organisé complexe » (une description qui peut aussi concerner toute l’énergie), je vois plutôt une évolution graduelle où les infrastructures énergétiques changent par des petites mutations locales grignotant la part fossile (donc celle-ci finit par décroître plus ou moins lentement).

le pétrole (et autres) devenant plus cher, certains iront l’extraire de filons, jusqu’alors inexploités

Sans doute. Mais comme toujours, ce raisonnement ne dit rien sur la quantité de ces filons ni d’ailleurs sur la hausse du coût final d’exploitation. On est donc réduit à une croyance. Nos croyances dans l’avenir sont nombreuses, mais quand elles concernent un bien primaire indispensable à l’existence de nos sociétés industrielles, je juge cela très inconfortable pour la raison. Pourquoi une autorité scientifique, internationale et indépendante, ne produirait pas régulièrement un état précis des réserves prouvées, probable (P50) et possibles (P10) en expliquant le calcul des coefficients de probabilité? Cela me semble diablement plus important que les ruminations climatiques de très long terme, non? Pour l’instant, ce sont des groupes de géologistes, des pays producteurs, des agences peu indépendantes qui produisent ces chiffres, sans grande transparence ni clarté sur l’évaluation de leur travail.

Il y a aussi beaucoup de charbon qu’il est possible de transformer en carburant (Hitler l’a fait. Les Chinois le font).

Oui le C-to-L ou G-to-L peuvent remplacer une partie du pétrole. Le biocarburant aussi, les Brésiliens le font. Le pétrole étant aussi très utile comme matière première en chimie, et pas seulement source d’énergie en carburant, on peut penser que cela se développera.

Il serait profitable de relire les “Indes Noires” de Jules Verne qui raconte la panique qui s’est emparé des anglais dans les années 1850 quand ils ont constaté que leurs mines de charbon s’épuisaient… A ma connaissance, ces mines sont en projet de réouverture ou ont été rouvertes depuis et ne sont nullement épuisées. Pourquoi ? Parce qu’on a fait quelques progrès depuis 1850.

Ou bien : parce que l’on râcle le fond du fond smile Si les Anglais jugent préférable d’extraire leur charbon que de l’importer d’Indonésie ou de Chine (filons abondants, coût du travail faible, avancées technologiques à peu près comparables), on peut déduire que le coût de cette ressource s’élève décidément et/ou que l’on ne fait pas confiance à la quantité disponible chez les principaux producteurs-exportateurs. Du moins ce sont d’autres interprétations possibles par rapport à la vôtre.

115.  joletaxi | 21/03/2011 @ 15:15 Répondre à ce commentaire

J’arrive bien tard dans cette discussion.
Dans une autre vie, j’ai cotoyé le staf de direction d’un grand groupe pétrolier.Première impression,Dallas est une opérette à côté des coulisses de ce monde.Je ne puis vous conter des expériences »curieuses » mais encore maintenant, je me demande si cela a bien existé?
Le prix du marché, est un prix d’échange sur une quantité marginale extrait.On ne sait pas grand chose des contrats longs.On pourrait penser que même ainsi,le prix de cotation représente la valeur exacte entre l’offre et la demande.Il n’en est rien.La demande est certes fonction de la consommation,mais l’offre suit les humeurs et stratégies des producteurs, le plus souvent des états.Par exemple,je vois dire que les gisements facilement accessibles deviennent plus rares.Rien n’est plus faux.Il suffirait que les USA lèvent l’embargo sur l’exploration le long de leurs côtes pour qu’ils soient auto suffisants pour quelques dizaines d’années.Voyez la polémique sur les shale gaz.On pourrait encore arriver à un prix de marché autorégulé,mais cette fois c’est du côté des acheteurs que cela foire.80 % des transactions sur le pétrole sont le fait de gens qui n’ont jamais vu un baril.Et avec la politique actuelle de la FED,il y a de l’argent pratiquement gratuit et beaucoup pour faire des opérations sur les matières premières.Braf, le prix du pétrole n’ a absolument rien à voir avec les réalités économiques
Les réserves?Personne n’a accès aux cartes géologiques des pétroliers.Je n’ai jamais pu en voir une.Sans compter que quand ils forent, ils trouvent toute sorte d’autres choses très valorisables.Donc ne comptez pas sur eux pour donner des chiffres.Mais à voir les carnets de commande des sociétés qui produisent la matériel d’exploitation, je crois que l’on va encore faire beaucoup de petits trous partout.
Nous allons inévitablement vers une utilisation plus rationnelle de l’énergie.En 2008 avec le baril à 150 $,les USA ont pris un virage.GM qui n’était pas au mieux en a profité pour faire faillite(et en même temps solder à bon compte le passif social).Les pétroliers ont compris le signal.Bref, on risque encore pour longtemps voir le prix du baril jouer les montagnes russes.Les gagnants seront à Wall Street, les pigeons comme d’habitude…

116.  Murps | 21/03/2011 @ 15:40 Répondre à ce commentaire

les pigeons comme d’habitude…

Pourquoi me regardez vous comme ça ?????

117.  Papyjako | 21/03/2011 @ 16:31 Répondre à ce commentaire

joletaxi (#113),
Très bien dit joletaxi. Je signe où ?

118.  Papyjako | 21/03/2011 @ 16:39 Répondre à ce commentaire

Bob (#110),

Par exemple, en Alaska, pour des raisons environnementales.

On peut dire, bien sûr, que ce sont « des raisons environnementales » qui freinent l’extraction des ressources de l’Alaska.

On peut aussi dire que c’est la prise du pouvoir – le seul pouvoir qui compte, le pouvoir médiatique – par les écolos, qui hypertrophie les dites « raisons environnementales », en les instrumentant pour imposer leur vision d’une « nature » figée à jamais dans un état dont ils ont décidé qu’il était le bon.

119.  skept | 21/03/2011 @ 17:13 Répondre à ce commentaire

joletaxi (#113),

Merci des informations.

Il suffirait que les USA lèvent l’embargo sur l’exploration le long de leurs côtes pour qu’ils soient auto suffisants pour quelques dizaines d’années

Il y a pas mal de débats à ce sujet, Obama s’y oppose, pas la majorité des Américains. En Norvège il y a aussi moratoire, au Royaume-Uni non. Des « dizaines d’années » avec aujourd’hui 20 millions de barils/jour (7 milliards baril /an) je ne sais pas, cela fait de gros gisements… Et leur voisin canadien consomme plus, et les Chinois plus encore depuis 2009, etc. Il y a des stratégies nationlaes (le gaz de schiste est un bon exemple, on l’exploite et le consomme sur place) et il y a les besoins mondiaux, qui sont et seront tirés de plus en plus par les émergents. Là, ce sont pas 300 millions d’Etats-Uniens, mais 3 milliards rien que pour l’Inde et la Chine. Si l’on prend la mondialisation au sérieux, on a changé d’échelle depuis les années 1990, il faut ajouter un ordre de grandeur dans les raisonnements et les projections. Le baril à 150$ en 2008 n’est pas tout à fait étranger à cette réalité nouvelle, amha.

le prix du pétrole n’ a absolument rien à voir avec les réalités économiques

Un peu quand même ! Mais ce n’est pas un indicateur fiable de la valeur en terre des réserves, en raison de l’opacité que vous soulignez, je suis bien d’accord.

120.  lemiere jacques | 21/03/2011 @ 18:06 Répondre à ce commentaire

skept (#117),

le prix du pétrole n’ a absolument rien à voir avec les réalités économiques

Disons que le prix n’a rien à voir avec la règle fumeuse de l’offre et de la demande..quiconque est capable de ralentir le flux entre les producteurs et les consommateurs peut s’en mettre plein les poches…

Le debat sur le prix est bien sur interessant mais il me semble bien que le coeur du debat n’est pas vraiment là il est simplement dans l’evaluation des reserves exploitables… en ce qui me concerne, je crois que la question des reserves globale est moins importante à l’echelle d’un pays que la perte de competitivité ou d’innovation de son economie…..
L’energie nous apparait plus chère car nous nous appauvrissons d’un point de vue relatif par rapport aux puissances emergentes…
Ceci est vrai pour un idividu au sein d’une economie…
pour un chomeur l’energie devient plus chere….

je veux dire que pour les individus…la question est ailleurs….
plus exactement la question de la reserve d’energie fossile globale se superpose à des questions d’enrichissement relatif à differentes echelles….et pour beaucoup de gens la masque completement..
On se plait à se poser des questions du genre…si tous les habitants du monde consommaient comme les gens les plus riches….mais n’est ce pas une pure question theorique?
la monsialisation semble avoir conduit à une augmentation sensible de la richesse mondiale…mais cela n’a pas conduit à une augmentation d’une niveau de vie de tous les individus..loin de là…

Il ne faut pas oublier après tout que la question intiale doit etre peu ou prou devons NOUS prendre des mesures pour limiter notre consommation d’energie fossile….
devons nous mettre en place qui des eoliennes qui des panneaux solaires qu des hydroliennes…
Ce sont des questions qui sont peut etre stupides…mais au moins à celle ci ont peut repondre par un VOTE….
Il est plus difficile de VOTER pour decider d’augmenter les reserves d’energie fossile….
on peut remarquer que le probleme electronucleaire français fut decidéautant à cause d’une eventulle rarefaction du petrole à long terme que à cause de la volonté de ne pas en etre trop dependant à court terme….or la volonté d’etre independant n’a rien a voir avec la question du cout….je dirais meme etre independant a sans doute un surcout….

121.  joletaxi | 21/03/2011 @ 18:32 Répondre à ce commentaire

skept (#117),

Tout est question de savoir où se situe la limite de prix qui fera changer de process industriel?
Et le prix n’est finalement que le reflet de la ponction supportable pour les économies développées.Cela n’aurait que des effets induits très marginaux si cette ponction se retrouvait dans le pouvoir d’achat des peuples détenteurs de la rente pétrolière,ce qui permettrait de boucler le cycle.
C’est pourquoi en permanence,le prix du pétrole monte et descend,sans aucun rapport avec la demande réelle.Pandant la crise de 2008,le baril était à 150$,et quelques supertankers étaient à l’ancre, pleins à ras,dans des fjords écossais.
Ce qui est actuellement pour le moins préoccupant,c’est que si cette spéculation et cette manipulation des prix a toujours existé pour le pétrole, et quelques autres « commodities »on assiste pour le moment à la mise en place d’un véritable casino mondial de tout ce qui peut se « trader »Mais pour suivre cette dérive au jour le jour, je ne saurais trop vous conseiller de vous abonner à la chronique agora.Les premiers jours, on force un peu sur le prozac, après on s’habitue

122.  Papyjako | 21/03/2011 @ 18:39 Répondre à ce commentaire

lemiere jacques (#118),

Disons que le prix n’a rien à voir avec la règle fumeuse de l’offre et de la demande..

La loi de l’offre et de la demande n’est pas « fumeuse », elle n’est tout simplement pas applicable aus situations d’oligopole, surtout lorsqu’il y a entente entre les offreurs pour manipuler les prix en fixant l’offre. En fait, elle est applicable, mais à l’entier bénéfice des oligopoleurs, au lieu d’équilibre les intérêts des offreurs et des acheteurs.

Le jeu de l’OPEP, dont les acteurs ont fait des études poussées en économie, est parfaitement clair :

1) On saisit la moindre occasion d’instabilité politique, ou de surchauffe économie, qui engendre la peur de la pénurie et des achats de précaution, pour laisser monter les prix sans toucher à l’offre.

2) On attend, suffisamment longtemps pour que des organisations extérieures à l’OPEP commencent à mettre en oeuvre des stratégies d’exploitation de la rente purement artificielle ainsi créée par la différence entre le prix de « marché » et les coûts de mise en oeuvre de ressources alternatives …

3) On brise alors les vélléités des intrus en augmentant l’offre pour faire perdre un max d’argent aux outrecuidants. On peut y aller, tant que le prix qui s’établit sur le « marché » est situé entre le prix de production OPEP et le prix de production non-OPEP, on gagne et les autres perdent. on peut tenir aussi longtemps qu’on veut. Les autres non, et, quand ils sont découragés, on peut recommencer.

Pourquoi croyez-vous que le prix du baril fasse du yoyo entre 50 dollars et 150 ?… Les spéculateurs ont très bien compris cela. et ceux qui ont les reins et les nerfs assez solides pour exploter ce différentiel se font des roubignolles en platine avec incrustations de diamants.

123.  joletaxi | 21/03/2011 @ 18:45 Répondre à ce commentaire

lemiere jacques (#118),

les gens,vous, moi, nous changerons d’énergie quand nous y verrons un avantage.Si demain le gasoil est à 5€,je trouverai la voiture électrique géniale,surtout si le coffre est assez grand pour pouvoir y mettre une tente si je reste ne rade dans la cambrousse.
La nouvelle Volt de GM, entièrement financée avec les impôts de nos amis US semble être la meilleure proposition du moment, du moins si vous n’êtes pas frileux.Essayée au Canada, qui subit un réchauffement climatique dément, jamais la t° dans l’habitacle n’a dépassé 17 °.Mais avec un gallon d’essence à 10$,je suis certain que la plupart supporteront ce petit inconvénient.
Il y a 10 ans, je chauffais même mon garage.Cette année j’ai coupé du bois, et j’ai abandonné les pièces de « prestige » de ma baraque.
Mais les producteurs brouillent les cartes.Il y a 2 ans, les gens se sont précipités sur d’autres chauffages.mal leur en a prix le gasoil est retombé au plus bas,faussant tous les calculs.
Comme je voudrais moi aussi pouvoir dire à mes clients( mes de +en + rares et pingres clients),aujourdhui comme vous m’êtes sympa, j’ai doublé le prix.Et le lendemain pouvoir dire au client furax qui constate que je vends le jour suivant à l’ancien prix:vous n’en prendriez pas un stock, car ça remonte.

124.  Papyjako | 21/03/2011 @ 18:49 Répondre à ce commentaire

skept (#117),

Obama s’y oppose, pas la majorité des Américains

Parfaitement exact. Obama s’oppose à l’exploitation des réserves offshore – probablement énormes – aux US.

Mais il est par contre tout à fait d’accord pour aider massivement – par de collossaux prêts à faible taux – le Brésil, par exemple, à exploiter celles qui se trouvent le long de ses cotes à lui.

Il gagne ainsi sur les trois tableaux :

Conserver les bonnes grâces des écolos qui l’ont élu en évitant des problèmes dans son « backyard ».

Avoir une option sur un pétrole abondant en provenance d’un pays réputé plus stable.

Conserver intactes les ressources US pour l’avenir. A ce petit jeu, quand il n’y aura « presque plus de pétrole », il sera Américain !…

125.  MichelLN35 | 21/03/2011 @ 19:04 Répondre à ce commentaire

joletaxi (#119),
Papyjako (#120),

Puisqu’on parle de commodity price, je ne sais s’il a été question de cet article trouvé par Greeniewatch.

http://rogerpielkejr.blogspot......ctive.html

Le pdf canadien que l’on peut y trouver fait une étude assez intéressante sur les prix du blé et du maïs.

En 2008, le premier prix à augmenter, à partir de février mars a été celui du riz, suite à une annonce d’un embargo sur les exportations à cause d’intempéries, qui se révélaient être un coup de froid sur l’extrême orient dans la presse vietnamienne.

La récolte ne fut pas affectée en quantité en fin de compte ; mais avant juillet, je crois, le prix avait triplé par rapport à 2007 et les émeutes de la faim se sont déroulées en Afrique sur fond de spéculation et les prix du pétrole ont aussi triplé jusqu’au krach de l’automne. L’affaire avait été très bien contée sur WUWT par M. Ronayne, j’ai encore les références si cela intéresse.

Il faut une peur pour déclencher une panique et une flambée des prix, à cause réelle ou pas, peu importe.

126.  joletaxi | 21/03/2011 @ 19:45 Répondre à ce commentaire

Papyjako (#122),

il va peut-être changer d’avis.Un projet est à l’étude pour forer à la limite des eaux territoriales US sur les côtes de Floride(foutus forages horizontaux!!) dans le sous sol US.
Un partenariat Cubain Russe,ça va le distraire un moment du jpotager bio à la maison blanche.
Sans vouloir cous offenser, c’est pas chance pour le premier président »colored » d’être aussi blanc qu’un vieux « white » de la côte est dans sa gestion du pays

127.  skept | 21/03/2011 @ 20:24 Répondre à ce commentaire

lemiere jacques (#118),

je dirais meme etre independant a sans doute un surcout….

Je suis d’accord. Moi j’aime l’autonomie et si demain l’INRA conçoit des plants OGM hypersenisbles au carbone et au rayonnement qui produisent un maximum d’huile même en climat tempéré, je préférerais payer éventuellement un peu plus cher ce biocarburant fabriqué par mes voisins paysans que de dépendre exclusivement du bon-vouloir des Russes, des Algériens, des Saoudiens, etc. Surtout que l’argent des importations ne bénéficie pas aux masses dans beaucoup de ces régimes. L’énergie est autant une question politique qu’économique, vous avez bien raison de le rappeler.

Ce qui est actuellement pour le moins préoccupant,c’est que si cette spéculation et cette manipulation des prix a toujours existé pour le pétrole, et quelques autres “commodities”on assiste pour le moment à la mise en place d’un véritable casino mondial de tout ce qui peut se “trader”

En effet! En situation de tension sur les énergies, matières premières, commodités et autres (cf remarque de MichelLN35 (#123), sur les émeutes de la faim), les yo-yo spéculatifs peuvent devenir facilement explosifs.

128.  Laurent Berthod | 21/03/2011 @ 21:14 Répondre à ce commentaire

Papyjako (#122),

C’est ça qui pourrit la politique aujourd’hui : les écolos. Parce que l’extrême droite on la voit venir de loin avec ses gros sabots. Tandis que les écolos pervertissent le sens même des mots avec leur novlangue, faisant croire assez efficacement au bon peuple scientifiquement inculte que, pour l’avenir de la planète, implicitement de l’humanité, c’est eux qui ont raison, les sales menteurs.

129.  joletaxi | 21/03/2011 @ 21:29 Répondre à ce commentaire

skept (#125),

c’est typiquement une réaction de crise.Mon jardin, mon bois pour l’hiver,mes panneaux solaires,le veau dans l’abri de jardin etc.
L’humanité avance(appelez-ça comme vous voulez,mais moi j’y vois un progrès)depuis la nuit des temps par l’échange.
Un sujet qui me passionne, mais je ne trouve pas grand chose, et mes « latines » ne me seront d’aucun secours:
les romains, et c’est attesté,avait au moins un comptoir d’échange avec l’extrême orient, dont la chine, en Inde.Des galères romaines ramenaient les précieux produits vers Rome(cela ne change …)Certains prétendent que les galères passaient de la Mer Rouge à la Méditerranée et qu’il y avait donc une voie d’eau?Avez-vous déjà entedu quelque chose sur ce sujet?

130.  lemiere jacques | 21/03/2011 @ 21:45 Répondre à ce commentaire

joletaxi (#127), oui..et il y a même eu des échanges plus anciens à longue distance…huh..certaines pierres taillées ont fait pas mal de route….
les échanges sont bons, j’en conviens tout à fait…mais en être totalement dépendant c’est autre chose…
d’ailleurs le volonté d’indépendance fut simplement une réponse à une forme « d’agression » politique des pays producteurs….
tout est affaire de mesure….

Papyjako (#120),
bah la loi de l’offre et de la demande ça doit marcher si on a une multitude de vendeurs en face d’une multitude d’acheteurs et une information parfaite….
autrement dit c’est une vue de l’esprit…comme le liberalisme….et le communisme d’ailleurs….

131.  skept | 21/03/2011 @ 21:48 Répondre à ce commentaire

Laurent Berthod (#126),

Une bonne partie de l’écologie politique surexploite une ressource inépuisable chez Homo sapiens, celle de l’irrationnel en général et de l’angoisse en particulier. Je suis effondré de voir, à l’occasion de la catastrophe japonaise, la vitesse à laquelle se répandent les rumeurs les plus folles, les insinuations les plus grossières, les extrapolations les plus insanes, les raccourcis les plus abrupts, et de voir encore la ferveur toute religieuse avec laquelle certains propagent ces discours biaisés. Ce n’est pas une vérité qui dérange, mais milles mensonges qui détruisent la raison critique de l’opinion. Cela étant, comme en témoignent les sondages sur le nucléaire aussi bien que le médiocre score électoral des représentants de la petite-bourgeoise urbaine et verdâtre, la portée politique de ces stratégies est faible. Les masses s’en contrefoutent, seuls quelques représentants autoproclamés de la conscience malheureuse de ce monde se parent de ce qui leur semblent un atour progressiste, alors même que la régression sociale est au rendez-vous de ces nuisances idéologiques si elles étaient appliquées jusqu’au terme de leur logique folle. C’est donc leur portée symbolique auprès des décideurs politiques et relais d’opinion médiatique est qui démesurée, au moins dans nos riches contrées qui n’auront pas toujours le luxe de se permettre des égarements. Un cas particulier d’un syndrome plus général, le divorce des élites et du peuple, en haut on se soucie de la fin de l’ours et en bas de ses fins de mois. Comme toutes les pensées magiques, celle de l’écologie politique finit heureusement par se fracasser sur le mur d’un réel bien plus têtu que ses lubies.

132.  joletaxi | 21/03/2011 @ 21:58 Répondre à ce commentaire

skept (#129),
il y a un texte ici
http://wattsupwiththat.com/201.....more-36323

qui mériterait une traduction,et a être répandu le plus possible partout

133.  Velotafeur | 21/03/2011 @ 22:15 Répondre à ce commentaire

joletaxi (#113),
Je suis d’accord avec ca.

Par contre:

Braf, le prix du pétrole n’ a absolument rien à voir avec les réalités économiques

Ben si justement et vous venez de le montrer. Il n’a que peu à voir avec l’état des réserves, avec le monde physique comme veut le croire un Jancovici.
Les pb d’extraction sont liés à des problèmes géopolitiques, la mise à disposition à des problèmes sociaux (répartition des richesses) et financières (spéculation) bref que de l’humain, pas de la physique.

Et la crise de 2007 a été un révélateur qui a mis de côté les pb de réserves. La crise financière a montré que la consommation excessive qui fait peur quant aux réserves n’était qu’une consommation fictive. Ce qui est (était) gratuit ce n’est pas le l’énergie, mais le crédit (comme vous l’avez dit).

Si demain le gasoil est à 5€,je trouverai la voiture électrique…

Ca je ne parierais pas la dessus.
La voiture électrique risque d’avoir du plomb dans l’aile avec les pb récents de nucléaire… et sans nucleaire pas de bagnole électrique…
Les états sont surement emmerdés avec ca vu qu’ils aident au financement de la recherche et du développement des constructeurs.

Et pourquoi dépenser du pognon dans la bagnole quand on peut se payer plein d’autres trucs a coté, plein de services, gadgets, week end … qui n’existaient pas il y a 10ans.

134.  Velotafeur | 21/03/2011 @ 22:28 Répondre à ce commentaire

joletaxi (#130),
…oui bien sur faire un appel pour que nos idoles ne soient pas Johnny, Loana, Lagaf’ … mais Planck, Sommerfeld, Bohr, Einstein, Heisenberg… oui bien sur … scientifique dans sa tour d’ivoire?

Mais qui sait, quand il n’y aura plus de cette fameuse « energie gratuite « pour y mettre tout son travail, le nouveau vecteur de richesse sera peut etre la peinture la sculpture; la musique .. ca c’est inépuisable comme ressource.

135.  Murps | 21/03/2011 @ 22:31 Répondre à ce commentaire

La voiture électrique risque d’avoir du plomb dans l’aile avec les pb récents de nucléaire… et sans nucleaire pas de bagnole électrique…

Je pense qu’il n’y a pas de rapport.
La voiture électrique n’est pas viable techniquement et économiquement actuellement et cela suffit.

136.  Velotafeur | 21/03/2011 @ 22:55 Répondre à ce commentaire

Murps (#133),
Si, au niveau politique, on l’aurait fait développer par les constructeurs. Cela n’aurait pas eu les résultats souhaités parce que ce n’est pas viable je suis d’accord. Mais je suis convaincu que beaucoup de décideurs y croyaient.
En y croyant, on structure la société autour de ca, on planifie des réseaux de distribution d’énergie, on forme des ingé, techniciens … si on y croit plus, on travaillera sur d’autres sujets.

137.  scaletrans | 21/03/2011 @ 23:02 Répondre à ce commentaire

joletaxi (#130),

Pas moi en tous cas, même si j’avais le temps, car il y a au moins un paragraphe que je désapprouve. Pourquoi faut-il que des gens, par ailleurs intelligents, se croient obligés de faire des comparaisons, des raccourcis, des amalgames et des caricatures sur des époques qu’ils jugent avec leur aune d’aujourd’hui, sans parler de l’exactitude historique, rarement au rendez-vous ?

138.  Bob | 21/03/2011 @ 23:34 Répondre à ce commentaire

Murps #133

La voiture électrique n’est pas viable techniquement et économiquement actuellement et cela suffit.

En effet. Le problème de la voiture électrique, c’est la batterie.
Actuellement, ce problème n’est pas résolu et on ne voit pas comment il pourrait l’être dans un avenir proche.

139.  Patrick Bousquet de Rouvex | 21/03/2011 @ 23:52 Répondre à ce commentaire

Bob (#136), Bolloré prétend l’avoir résolu…

140.  Bob | 22/03/2011 @ 0:12 Répondre à ce commentaire

PBR #137

Bolloré ? Le copain de Bouyghes et Sarko ?
Croyez-moi. Le problème de batterie est d’importance cruciale et pas seulement pour les voitures.
Un grand nombre de chercheurs travaille sur ces questions depuis des décennies.
Il y a eu des progrès, certes, mais encore insuffisants.
Il y a plusieurs problèmes à résoudre :
-l’énergie stockée, la durée de vie.
-le temps de charge.
En général, les batteries que l’on peut recharger assez rapidement, se révèlent instables et… explosives.
C’est hélas la difficulté que l’on encontre avec le stockage des matériaux hautement réactifs comme l’hydrogène, par exemple.

Et je peux vous assurer que ce n’est pas Bolloré qui le résoudra.

141.  piloteman | 22/03/2011 @ 0:22 Répondre à ce commentaire

Bob (#136),
La voiture électrique pure n’est sans doute pas encore au point à cause des problèmes d’autonomie, mais il existe déjà des voitures électrique avec générateur qui récupèrent également l’énergie du freinage . le gaspillage engendré par un moteur tournant à l’arrêt est ainsi supprimé, de même que la crainte d’un épuisement des batteries en rase campagne.
. il ne faut pas négliger non plus le problème des terres rares nécessaires à tous les nouveaux produits du développement « vert » . cette course entrainera surement d autres conflits et d autres saccages d environnement.
Dans cette perspective Je suis étonné qu’on n’utilise pas davantage l excellent capteur solaire naturel doublé d’un puits de carbone super efficace que constitue la biomasse pour produire par exemple dans des centrales à biomasse de l’électricité ainsi que de l’hydrogène liquide pouvant être utilisé dans nos véhicules actuels comme l’a fait BMW

142.  Marot | 22/03/2011 @ 0:22 Répondre à ce commentaire

joletaxi (#127)
Sur la liaison Mer Rouge Méditerranée

La première réalisation d’un canal reliant le Nil au Lac Timsah, le Petit lac salé, date de la XIIe dynastie, sous le pharaon Ramsès (ou Sésostris 1er) (vers 1960 avant J.C.). Il est connu par un texte de Strabon. Vers 600 avant J.C. le pharaon Néchao II fit creuser un nouveau canal. Les travaux furent repris par Darius Ier (vers 510 avant J.C.). Ptolémée II Philadelphe (vers 260) lui donnera sa forme définitive du Nil jusqu’à Arsinoë — sur l’emplacement de l’actuel Suez. Il avait une « écluse » (plus probablement ce qu’on appellerait aujourd’hui une « porte éclusière ») dite écluse de Clysma. Abandonné et envahi par les sables, le canal ptolémaïque fut restauré sous le règne de Trajan (vers 100 après J.C.) sous le nom de « fleuve de Trajan ». et finira par péricliter. Vers 640 après J.C. le Calife Omar fait rouvrir le canal. Vers 775 après J.C. un calife le fit fermer.
C’était un canal d’eau douce, alimenté par le Nil, fonctionnant aux hautes eaux entre le Nil et le Petit Lac Amer.
Carte due à http://www.associationlesseps.org


Hérodote sur le « Canal de Ptolémée » (460 av. JC) : «Le canal a assez de largeur pour que deux trirèmes y puissent passer de front et la durée du parcours est de quatre journées. L’eau dont il est rempli vient du Nil et y pénètre au-dessus de Bubaste (aujourd’hui Zagazig), ville sur la branche Pélusiaque, qui fut capitale sous la XXIIe dynastie.»
Strabon (40 ap. JC, livre XVII Géographie de Strabon) : «le canal avait 100 coudées de largeur et une profondeur qui le rendait accessible aux plus grands bateaux».
Pline l’Ancien (Histoire naturelle, livre 6, XXXIII, 2) : «il avait 40 pieds de profondeur et une longueur de 37 500 pas jusqu’aux sources amères.»

143.  skept | 22/03/2011 @ 1:25 Répondre à ce commentaire

joletaxi (#127), Je suis tout à fait favorable à l’échange… mais dépendre à plus de 80% des autres pour un bien de base relève plus de la dépendance. Et comme notre conversation le rappelle, nous sommes à tout moment prisonniers d’un tournant non-coopératif dans cet échange, donc notre consentement à échanger relève plus de la soumission qu’autre chose. A cela s’ajoute que l’on choisit avec qui échanger, que « l’autre » n’est pas une abstraction mais un être concret : s’il me déplaît de nourrir un bourreau par mon commerce, on ne peut m’y contraindre. Enfin, l’échange qui m’intéresse le plus n’est pas celui de barils de pétrole ou de lessives contre des devises, celui des idées, des concepts, des recettes, des créations, des arguments, bref l’échange intellectuel et informationnel, l’incorporation des meilleures méthodes comme des meilleures pratiques. Un peu comme ces silex paléolithiques dont parle lemiere.jacques et dont la technique de taille finissait par être imitée dans l’aire d’expansion d’Homo sapiens. J’admets que le commerce en fait partie et y contribue même grandement, mais ce n’est fort heureusement pas le seul échange possible.

144.  jean l | 22/03/2011 @ 7:12 Répondre à ce commentaire

Pour ce qui est de la biomasse, j’aimerais connaître avec précision ce que chacun y met la-dedans. Ce point acquis, il pourrait y avoir une discussion intéressante. Aux amateurs de biomasse…

145.  Dodo | 22/03/2011 @ 9:56 Répondre à ce commentaire

Histoire de relancer les débats… http://www.6minlum.org/?page_id=2

146.  scaletrans | 22/03/2011 @ 10:47 Répondre à ce commentaire

Dodo (#143),

Oui, cette façon pour faire passer un message, de participer à une séance d’auto flagellation en éteignant la lumière est assez symbolique: on éteint la lumière… et l’intelligence en même temps.

147.  skept | 22/03/2011 @ 11:07 Répondre à ce commentaire

jean l (#142),

Pour ce qui est de la biomasse, j’aimerais connaître avec précision ce que chacun y met la-dedans. Ce point acquis, il pourrait y avoir une discussion intéressante. Aux amateurs de biomasse…

A ma connaissance, la biomasse désigne l’utilisation des ressources végétales, naturelles ou transformées, pour produire de l’énergie. Le bois, le charbon de bois et le biocarburant pour l’essentiel, donc un usage en chauffage, cuisson et carburant.

148.  joletaxi | 22/03/2011 @ 11:24 Répondre à ce commentaire

Marot (#140),
Marot ,merci.
On retrouve enfin l’essence même de ce site.

149.  Myke | 22/03/2011 @ 11:32 Répondre à ce commentaire

jean l (#142),
L’article de Wikipedia ne semble pas comporter d’erreurs ni de grosses lacunes à première vue
http://fr.wikipedia.org/wiki/B.....%A9nergie)
(sur le paragraphe valorisation, la tonne de Carbone est plutôt à présent à environ 55 € soit 15€ la tonne de CO2)

150.  Laurent | 22/03/2011 @ 11:56 Répondre à ce commentaire

jean l (#142),

Pour ce qui est de la biomasse, j’aimerais connaître avec précision ce que chacun y met la-dedans.

Tu va avoir du mal…
En ce qui concerne l’agriculture, ce qui importe c’est l’évolution de la biomasse sèche d’une culture, en terme de « biomasse », c’est la seule chose qui peut être mesurée avec une relativement bonne précision (fauchage complet de la dite culture sur des zones échantillonnées, étuvage puis mesure de masse de la matière sèche).

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