Il faut annuler « Earth Hour » 2011


PapyJako, avec une traduction par ses soins d'un plaidoyer de McKitrick contre Earth Hour.Le 26 mars prochain, nous sommes une fois de plus appelés à participer à une action collective qui consiste à éteindre nos lumières durant une heure. Cette manifestation mondiale s'appelle "Earth Hour". Elle est sensée manifester notre adhésion aux actions de défense de "La Terre", terre à laquelle la consommation d'énergie par les hommes est sensée faire du mal.Je me suis élevé, à plusieurs reprises (ici, ici, et ), contre le grotesque et inutile sacrifice expiatoire que représente cette manifestation. Je me préparais donc à prendre ma plume comme je l'ai fait les deux années précédentes, lorsque le Professeur McKitrick a publié la note que j'ai traduite ci-après, et qui dit, bien mieux que je ne saurais le faire, l'essentiel de ce que j'ai sur le coeur.
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Earth Hour : Un dissident

Ross McKitrick

En 2009, un journaliste m'a demandé ce que je pensais de " Earth Hour ". Voici ma réponse

Je hais Earth Hour. Une électricité abondante et bon marché a été la plus grande source de libération de l'homme au 20ème siècle. Chacune des avancées sociales matérielles a dépendu de la profusion d'électricité bon marché et fiable.

Donner aux femmes la liberté de travailler à l'extérieur n'aurait pas été possible sans la disponibilité des appareils électriques qui libèrent le temps des tâches domestiques. Sortir les enfants des tâches subalternes pour qu'ils aillent à l'école a dépendu de la même chose, comme la possibilité de leur donner une source saine de lumière domestique pour lire. Le développement et la fourniture de soins modernes sans électricité est absolument impossible. L'expansion de l'offre de nourriture, et la promotion de l'hygiène et de la nutrition, supposent qu'on soit capable d'irriguer les champs, de cuire et de  réfrigérer les aliments, et d'avoir un approvisionnement régulier d'eau chaude à la maison.

Beaucoup des plus pauvres du monde souffrent de conditions environnementales brutales à l'intérieur de leur propre maison, à cause de la nécessité de cuire les aliments dans des foyers intérieurs où ils brûlent des brindilles et de la bouse. Cela entraîne une déforestation locale et le développement d'affections respiratoires liées à la fumée et aux parasites [NDT : d'après l'OMS, la première cause de mortalité dans les pays "à faible revenu" est "Infections des voies respiratoires inférieures" (2,94 Millions de morts), et l'inhalation de fumées domestiques en est une cause déterminante]. Quiconque voudrait voir la situation du tiers monde s'améliorer devrait reconnaître l'importance de l'accès à une électricité bon marché, en provenance de centrales à combustibles fossiles. Après tout, c'est comme cela que l'ouest s'est développé.

L'ensemble de la mentalité qui entoure Earth Hour diabolise l'électricité. Je ne peux faire cela, au contraire, je la célèbre, pour elle-même et pout tout ce qu'elle a amené à l'humanité. Earth Hour célèbre l'ignorance, la pauvreté et le retour en arrière. En répudiant le principal outil de libération, elle devient une heure dédiée à l'antihumanisme. Elle encourage le geste bigot d'éteindre d'insignifiants appareils pendant une durée insignifiante, en signe de respect pour une abstraction mal définie nommée "La Terre", tout en conservant hypocritement les bénéfices réels d'une électricité fiable et continue. Ceux qui voient quelque vertu à se débrouiller sans électricité devraient arrêter leur frigidaire, leur chauffage, leur four à micro-ondes, leur ordinateur, leur chauffe-eau, leurs lumières, leur télévision et tous leurs autres appareils pendant un mois, pas une heure. Et devraient aussi faire une descente à l'unité de cardiologie de l'hôpital pour y couper le courant.

Je ne veux pas retourner à la nature. Rendez-vous en un endroit frappé par un tremblement de terre, des inondations et des cyclones pour voir ce que c'est que le retour à la nature. Pour les hommes, vivre dans la "nature" a signifié une courte durée de vie marquée par la violence, la maladie et l'ignorance. Ceux qui travaillent pour la fin de la pauvreté et le soulagement des maladies combattent contre la nature. J'espère qu'ils laisseront leurs lumières allumées.

Ici, en Ontario, grâce à l'utilisation de procédés de contrôle de la pollution et de technologies avancées, la qualité de notre air s'est considérablement améliorée depuis les années 1960, malgré l'expansion de l'industrie et de l'offre de courant électrique. Si, malgré cela, nous devons adopter le point de vue que les pollutions aériennes résiduelles dépassent tous les bénéfices de l'électricité, et que nous devons avoir honte et nous asseoir dans le noir durant une heure, comme des garnements qui ont été attrapés à faire quelque chose de mal, cela veut dire que nous faisons passer la pureté de la nature comme un idéal absolu et transcendant, qui oblitèrerait tout autre obligation éthique et humaine. Non Merci.

J'aime rendre visite à la nature, mais je ne veux pas y vivre, et je refuse d'accepter l'idée que la civilisation, avec toutes ses contradictions, soit une chose dont nous devrions avoir honte.

Ross McKitrick

Professeur d'économie

Université de Guelph

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J'éprouve quelque gêne à surenchérir sur un texte aussi fort. Mais l'actualité m'y oblige.Tout d'abord, voici une image satellite qui a fait le tour de la toile à la suite de Earth Hour 2010

Cette image montre le peu d'empressement de la Corée du Sud, éclairée a giorno et, en contrepoint, l'immense succès remporté par Earth Hour en Corée du Nord … Des mauvaises langues ont fait valoir que si la Corée du Nord était éteinte, c'est parce qu'elle est toujours éteinte, car ses habitants ont, toute l'année, l'indicible bonheur de "défendre la planète" en vivant en permanence dans le noir.

En ce mois de mars 2011, il est hélas à craindre que la Corée du Nord n'aie, à proximité immédiate, un concurrent inattendu dans la "défense de la planète" : Le Japon.

Le drame épouvantable que vivent les Japonais, du fait des événements qui ont détruit une partie importante de leurs infrastructures électriques, se manifestera cette année par le fait que des millions de Japonais vont faire, eux-aussi, Earth Hour même contre leur gré, et pas pour "défendre la planète".

Earth Hour est, en général, année après année, une opération promotionnelle bête, inutile, et infantilisante. Cette année, chacun de ces qualificatifs s'écarte devant l'évidence : en 2011, Earth Hour est plus que jamais une opération indécente et grotesque.

A la mémoire des millions de Japonais qui vivent ces jours-ci dans la neige et le froid, sans électricité, après avoir perdu des dizaines de milliers d'êtres chers. Par respect pour ceux qui vont passer des mois sans défense contre "la Nature", la décence voudrait que l'on ne "fête" pas Earth Hour en 2011.

Il faut annuler "Earth Hour" 2011 !

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202 réponses à “Il faut annuler « Earth Hour » 2011”

  1. A propos du pic pétrolier, il y a un débat dans La Recherche (papier) de février entre Jean-Jacques Mosconi (directeur stratégie chez Total) et Jean Laherrère (ASPO). En fait, il n’y a pas un tel écart entre les deux discours : Laherrère annonce que le plateau est déjà là, Mosconi qu’il sera là vers 2020 avec 100 Mb/j de production en incluant dans ce chiffre des liquides issus de gaz et de charbon (ainsi que les extra-lourds, mais sans les schistes). Ce qui est aussi l’ordre de grandeur de l’AIE (99 Mb/j en 2020-2030 dont 10% de non-conventionnel, celui-ci remplaçant le conventionnel à mesure de son épuisement pour un plateau qui dure). Comme la spéculation et divers autres facteurs font monter le prix du fossile alors que nous ne sommes pas encore en déplétion (décennie 2000), je vois mal que cela évolue vers un mieux appréciable d’ici 2030, sauf excellente surprise de découverte de ressources majeures. Nous sommes déjà à environ 87 Mb/j de consommation mondiale en 2010, avec une croissance économique et démographique attendue pour les émergents qui tirent désormais la demande à la hausse… et une baisse des températures qui, si elle continue, risque fort d’alourdir la facture de chauffage hivernal en hémisphère Nord! (Merci le GIEC si cela se confirme…)

  2. Skept #112

    on peut sans doute prédire que la distribution finale de la quantité extraite ressemblera à une gaussienne, avec un minimum au départ, un minimum à l’arrivée et un maximum au milieu. Non?

    Non.
    La distribution gaussienne est symétrique. Elle est relative à une démarche aléatoire et rien n’est moins aléatoire que ce qui concerne la recherche de gisements, l’exploitation etc…

    En fait, la distribution est forcément dissymétrique avec une terminaison de longue durée.
    Un exemple simple :
    Si, au début, vous découvrez beaucoup de pétrole facilement accessible), vous allez devenir riche assez rapidement et assez dispendieux.
    Peu après, lorsque les gisements s’épuisent ou deviennent plus difficiles à exploiter, vous allez gérer votre avoir en bon père de famille. Votre consommation va se réduire. Sans doute allez vous dépenser en proportion de vos réserves supposées… ce qui donne une exponentielle décroissante.
    Le stock décroissant, vous allez serrez les boulons et réduire la consommation pour essayer de prolonger votre stock, c’est à dire que vous allez dépenser encore moins qu’en proportion de vos réserves. Cela donne une exponentielle étirée.

    La probabilité que la réserve de pétrole soit une fonction symétrique en fonction du temps est nulle.
    Bien au contraire, et même si elle a un minimum avant, un maximum pendant et un minimum après… la courbe n’est pas une gaussienne et elle est nécessairement gravement dissymétrique.

  3. Bob (#150),

    Non.
    La distribution gaussienne est symétrique

    C’est effectivement un abus de langage, souvent causé par l’ignorance, qui consiste à qualifier de « gaussienne » toute distribution où « d’abord ça monte, puis ça descend » …

    On peut créer autant qu’on veut de lois de probabilité ayant « cette gueule » sans avoir les propriétés gaussiennes. Lois qui peuvent être plus ou moins aplaties (notion de « Kurtosis »), et plus ou moins dissymétriques (« skewness »). Le lecteur intéressé pourra trouver sur statelem un exposé très clair sur ces notions, avec tous les liens nécessaires pour approfondir.

    Ce qui distingue la « loi de Gauss », et en fait une bonne approximation de beaucoup de phénomènes, ce sont ses remarquables propriétés de stabilité par combinaison linéaire (une combinaison linéaire de lois gaussiennes indépendantes est gaussienne), et le fait qu’elle est la limite de la loi binomiale (et de quelques autres) quand le nombre d’épreuves tend vers l’infini (Théorème de Moivre-Laplace), ce qui valide son utilisation pour les sondages.

    Ceci étant dit, il est impossible de trouver le plus petit commencement d’argument qui permettrait de dire que la distribution de l’extraction de pétrole devrait suivre une loi Gaussienne. Cela est même, bob a raison, assez improbable.

  4. skept (#149),

    Laherrère annonce que le plateau est déjà là, Mosconi qu’il sera là vers 2020 avec 100 Mb/j de production en incluant dans ce chiffre des liquides issus de gaz et de charbon (ainsi que les extra-lourds, mais sans les schistes).

    C’est très bien que des gens se penchent, avec les meilleures informations dont on peut disposer à l’instant « T », sur ce que « pourrait » être la situation à l’instant « T+N ».

    Si les personnes qui parlent ont de l’audience, l’éclairage du futur peut d’ailleurs influer sur ce futur. Dans un sens où dans l’autre, suivant la nature de la prévision … et la valeur de « N ».

    S’agissant de prévision sur des ressources essentielles, la même prévision (alarmiste par exemple) pourra être « auto-réalisatrice » (annoncez donc une pénurie de sucre) si « N » est « petit », et avoir l’effet inverse (stimulation des producteurs) si « N » est « grand ».

    Toutes les « prévisions » – et celles sur les ressources fossiles n’ont aucune raison de faire exception – sont basées sur des « hypothèses », et ne seront réalisées que si ces « hypothèses » sont vraies.

    Les hypothèses sur lesquelles on se base pour déterminer la fin des ressources fossiles (énergie ou pas) sont :

    1) Les ressources sont finies. Probablement vrai. Encore qu’il y ait la théorie du « pétrole abiotique », qui ficherait tout par terre.

    2) On est capable d’en évaluer un majorant. Cette hypothèse est singulièrement arrogante lorsqu’on réfléchit à l’immensité de notre connaissance ignorance de notre propre planète et de sa géologie. (a) Qui sait dire, à un rapport 100 près, combien il y a de cônes volcaniques sous-marins ? … (b) qui aurait pu imaginer qu’on découvrirait, par hasard, en scrutant des images satellites, un volcan inconnu en Amérique Centrale ?… (c) Qui savait, il y a quelques années, que Paris dormait (peut-être) sur 130 années d’autoconsommation de produits pétroliers, qu’il « suffit » d’aller chercher (si NKM arrive à obtenir l’autorisation de Nicolas … Hulot, le seul Nicolas qui ait un vrai poids dans le débat) ?… (d) Qui imaginait, il y a 10 ans, que le Brésil allait devenir un géant du pétrole ?… pour chaque chose qu’on croit savoir, la liste est longue des choses qu’on ne sait pas.

    3) On est capables d’évaluer les limites de la progression de la technologie. Là, les bras en tombent … Toute l’histoire du 20ème siècle montre qu’on est toujours pris par surprise sur la capacité des inventions à changer complètement la donne technique, et par ricochet sociétale, même à 10 ans. Personne n’avait prévu le transistor … Personne n’avait prévu la révolution internet (j’étais tout fier, dans les années 80, il y a 25 ans, d’avoir le privilège de me connecter de chez-moi, à 300/600 bits/seconde à un compte qui m’avait été ouvert au MIT) … Personne n’avait imaginé qu’on transmettrait massivement de l’information (vous vous rendez compte, des images !… et même animées ?…) avec de la lumière dans des fibres optiques … Aucun fou n’aurait imaginé qu’on construirait des téléphones mobiles muni de GPS … parce que personne n’auraît rêvé de satellites et encore moins de GPS … (on peut continuer longtemps sur ce thème).

    Et ces gens disctutent doctement de ce qu’il croient savoir que sera le monde dans 20 ans ?… c ‘est bien, et parfois même utile … Mais je n’attacherai pour ma part à leur prévisions une haute crédibilité que lorsqu’on m’aura exhibé une, même une seule, « prévision » à 20 ans (à 10 ans ça m’intéresse aussi), dans n’importe quel domaine, qui se soit réalisée.

  5. Bob (#150),

    La distribution gaussienne est symétrique. Elle est relative à une démarche aléatoire et rien n’est moins aléatoire que ce qui concerne la recherche de gisements, l’exploitation etc…
    En fait, la distribution est forcément dissymétrique avec une terminaison de longue durée.

    Oui vous avez entièrement raison. J’ai fini par aller voir à quoi ressemblait une exponentielle étirée, et c’est en effet la distribution probable.

    En même temps, cela revient exactement au même pour le débat qui nous occupe : le coefficient d’étirement décrivant cette fonction est inconnu. Et dès lors que l’on est en phase de décrochage entre la demande (consommation de fossile) et d’offre (production) pour un stock fini, les moyens d’étirer la distribution ne sont pas très différents de ceux qui occupent le débat énergétique : perfectionner les techniques d’extraction et raffinement, améliorer l’intensité / la sobriété, trouver d’autres sources à bon rendement, accepter une hausse du coût de l’énergie, etc. La visibilité sur ces différents facteurs est faible, il y a beaucoup de « foi » dans les projections.

    Je rappelle que McKitrick dit ci-dessus :

    Quiconque voudrait voir la situation du tiers monde s’améliorer devrait reconnaître l’importance de l’accès à une électricité bon marché, en provenance de centrales à combustibles fossiles. Après tout, c’est comme cela que l’ouest s’est développé

    Moi j’ajouterais notamment :

    Mais comme la demande du tiers monde deviendra bien plus importante que celle de l’ouest, pour de simples raisons démographiques, comme le fossile (on électricité dérivée) est déjà moins bon marché qu’il ne le fut au siècle passé et comme les solutions nucléaires ne peuvent être implémentées dans des pays politiquement instables ou dépourvus d’infrastructures éducatives et techniques, on doit reconnaître que l’énergie est un problème sérieux pour le demi-siècle qui s’annonce, particulièrement pour le développement espéré par les plus démunis.

    Enfin, c’est ainsi que je vois les choses, je suis sceptique sur les discours lénifiants des économistes garantissant que l’humanité dispose de réserves énergétiques abondantes à moindre coût. (Je suis sceptique sur le discours des économistes en général, au demeurant).

  6. Skept #154

    Mais comme la demande du tiers monde deviendra bien plus importante que celle de l’ouest, pour de simples raisons démographiques, comme le fossile (on électricité dérivée) est déjà moins bon marché qu’il ne le fut au siècle passé et comme les solutions nucléaires ne peuvent être implémentées dans des pays politiquement instables ou dépourvus d’infrastructures éducatives et techniques, on doit reconnaître que l’énergie est un problème sérieux pour le demi-siècle qui s’annonce, particulièrement pour le développement espéré par les plus démunis.

    D’accord mais j’ai bien peur qu’il y ait quelques de graves problèmes à résoudre dans certains pays du tiers monde avant qu’ils puissent (qu’ils songent à) installer des réseaux de distribution d’énergie, plus ou moins bon marché.
    L’esprit tribal qui règne dans nombre de ces contrées, la poursuite de guerres interminables, l’incapacité (ou la rapacité) de leurs dirigeants font que l’exponentielle risque d’être encore plus odieusement étirée.
    Au détriment des pauvres gens, comme d’habitude.
    Je pense, en particulier, à l’Afrique. Bien entendu.

  7. skept (#154),

    il y a beaucoup de “foi” dans les projections

    En tout cas, vous accordez semble-t-il « foi » à ceux qui, se basant sur une vision statique du présent, prétendent y lire l’avenir.

    Tous vos arguments sont exactement les mêmes que ceux utilisés par ceux qui, en 1914, en 1939, en 1951, en 1972, en 1992 … nous prédisaient, avec leur myopie non corrigée, une fin proche du pétrole. On déjà discuté ici, sur skyfall, de cette histoire de « peak-oil ». On peut continuer à ressasser en rond toujours les mêmes arguments. Le seul vraiment nouveau est l’irruption des schistes dans le débat … et ce n’est pas fini.

    Chacun sa « foi » … manifestement, en la matière, nous n’avons pas la même.

  8. Papyjako (#156)
    Les schistes sont en effet le seul fait nouveau d’importance des dernières années, tant pour du gaz que pour du pétrole.

    Il est très significatif à la fois
    …que cet espoir d’énergie abondante et relativement bon marché ne bénéficie pas d’une analyse publique en termes d’avantages-inconvénients;
    …que la simple recherche de schistes provoque les hurlements de tous ceux qui rêvent de nous appauvrir, de nous affamer et de nous faire régresser.

  9. @skept, Myke, Laurent…

    En fait, ce qui m’aurait intéressé, c’est de savoir si des pro biomasse énergie estiment qu’en France (restons local, ce sera plus concret), la biomasse peut représenter une part non anecdotique de ses approvisionnements énergétiques, en utilisant quelles sources, et de connaître leurs arguments.
    Pensent-ils qu’il s’agit d’une alternative crédible aux énergies fossiles ? Ou, en ce qui concerne la France, à l’énergie nucléaire?

  10. Papyjako (#156),
    c’est exactement ça….
    car tout bonnement et évidemment on ne connait pas les réserves non découvertes….
    et des considérations historiques ne servent à rien pour les estimer…
    Les deux attitudes ou les deux fois sont tout aussi justifiées je ne comprends pas trop pourquoi les gens s’engueulent la dessus…

  11. Papyjako (#156), Etant assez nouveau, je n’ai pas eu le plaisir d’en discuter. Mais si cela indispose, je peux m’arrêter sans problème, pas de souci.

    Tous vos arguments sont exactement les mêmes que ceux utilisés par ceux qui, en 1914, en 1939, en 1951, en 1972, en 1992 … nous prédisaient, avec leur myopie non corrigée, une fin proche du pétrole

    Désolé mais aussi longtemps que l’on me sort cela, je reprends mes oies. smile C’est du simple bon sens, la prédiction que je serai mort demain est fausse, sauf la veille de ma mort. Je ne puis hélas partir de la simple fausseté des prédictions précédentes pour affirmer que je suis immortel. A moins de penser qu’un miracle a rendu les énergies fossiles renouvelables, la prédiction de leur déplétion sera vraie un jour ou l’autre, et qu’elle soit fausse en 1914 ou 1972 ne me dit absolument rien à ce sujet.

    (A ce propos, connaissez-vous un bon livre sur le cimetière des prédictions? J’entends par là un livre qui donne la référence exacte de chaque prédiction et la mesure exacte de son échec, si possible avec le plus grand nombre d’exemples.)

    Le seul vraiment nouveau est l’irruption des schistes dans le débat … et ce n’est pas fini

    Il est intéressant que ce soit le « seul fait nouveau », justement ! Mais en fait, ce n’est pas nouveau du tout, puisque le pétrole de schiste a été exploité pour la première fois en 1837 à Autun, dans mon pays ! Voir par exemple la mine de schiste bitumineux des Télots

    Dans le cas du pétrole ou huile de schiste, si Mosconi (article cité) refuse le chiffrage en disant que « les technologies ne sont pas maîtrisées », c’est simplement que l’exploitation est pour le moment coûteuse. Mais elle est maîtrisée et existe dans pas mal de pays, y compris européen (Estonie). Les gisements étant inégaux et plus ou moins complexes à exploiter, on a des coût au barril qui vont en gros de 15 à 100 $ selon les coins.

    Cela fait certainement partie des choses qui seront exploitées (même si le charbon liquéfié est moins coûteux à produire), mais il paraît peu probable que l’on arrive au même prix que le pétrole léger en raison du plus grand nombre d’interventions nécessaires pour obtenir la même quantité (donc d’un moins bon rapport énergie utilisée – énergie obtenue).

    Quant aux questions environnementales liées à cette exploitation des schistes (gaz ou pétrole), elles ne sont pas délirantes non plus. On peut avoir envie de voir les Cévennes intégralement creusées de mini-forages, parcourues de camions, gazoducs et oléoducs, j’avoue que ce n’est pas mon esthétique préférée. Disons qu’à prix de revient à peu près équivalent entre ces schistes et un biocarburant OGM, je préfèrerais nettement le second.

    lemiere jacques (#159),

    je ne comprends pas trop pourquoi les gens s’engueulent la dessus

    Mais on ne s’engueule pas, à part au début parce que miniTAX était très agressif sans raison explicable. Je trouve que le sujet de l’énergie est tout à fait passionnant (et en tout état de cause lié au climat dans la logique GIEC).

    Il est vain de prétendre que telle ou telle prédiction est correcte, en revanche il est normal d’échanger des informations sur un domaine où elles ne sont pas tellement faciles à trouver et certifier (en raison notamment des secrets industriels). Et ne pas être d’accord, ben c’est courant et entre gens civilisés, cela donne des riches débats.

  12. jean l (#158),

    pro biomasse énergie estiment qu’en France (restons local, ce sera plus concret), la biomasse peut représenter une part non anecdotique de ses approvisionnements énergétiques, en utilisant quelles sources, et de connaître leurs arguments.

    Il est certain que le bois peut représenter une source de chauffage (personnellement, j’économise 3000 euros de fuel par an en coupant le mien et j’en suis ravi), surtout que les chaudières les plus récentes sont moins contraignantes d’usage (elles sont programmables, on colle ses pellets le matin, etc.). A l’achat, c’est comparable au fuel au niveau de prix actuel en France, et même un peu plus intéressant (j’avais fait le calcul quand le fuel était à 0,7 le litre, il semble aujourd’hui vers 0,9). Mais cela ne semble pas généralisable à une part importante du bâti, quoique des communes s’équipent pour des quartiers entiers (exemple ici).

    Pour ce qui est du biocarburant, les solutions actuelles ne sont intéressantes que dans des conditions tropicales (l’éthanol par canne à sucre brésilien a montré que la solution est industriellement viable à l’échelle d’une nation, même si les écolos ne sont encore pas contents car on rase des forêts pour les cultures). Ce n’est pas généralisable en raison de la pression sur les terres cultivables. L’avenir du biocarburant (algue ou végétal) dépendra beaucoup du génie génétique et cellulaire, puisque pas mal de travaux sont en cours pour optimiser la production lipidique, améliorer les processus de fermentation ou encore exploiter la part ligno-cellulosique des végétaux. Je suis assez confiant car sur le principe, on peut très bien transformer un organisme en machinerie hypersensible au CO2 (cela tombe bien) comme au rayonnement solaire, il suffit de trouver les bons gènes et d’arriver à les exprimer ensemble de manière viable.

    Quel argument en faveur de la biomasse ? C’est une ressource renouvelable, plutôt propre, on peut la produire localement. Et elle est susceptible de devenir rentable si le pétrole continue sa hausse en même temps que l’on abaisse son coût de revient.

  13. skept (#161),
    oui..le bois est une ressource mais dans un passé proche dans une région de bocage, la mienne, le bois n’était suffisant pour chauffer correctement tout le monde..mon grand père fagotait des ronces et il fallait aussi faire feu de tout bois ….
    En matière de consommation de biomasse le pire que j’ai vu est de brûler ..du sol forestier…

  14. lemiere jacques (#163),

    le bois n’était suffisant pour chauffer correctement tout le monde

    Oui, si tout le monde s’y met, cela ne colle pas… mais c’est vrai (à l’échelle globale cette fois) de toutes les énergies, raison pour laquelle on les diversifie.

    Concernant le bois comme ressource en France, des informations sur cette page de l’IFN (d’autres également ici). D’après le document sur la biomasse ligneuse totale disponible en 2020, on serait à 19 millions de m3 / an en gros et petits bois, soit environ 4 Mtep/an. Cela à condition de repeupler au fur et à mesure.

    Pour donner un ordre de grandeur, la consommation annuelle et finale d’énergie en France est d’environ 160 Mtep… autant dire que le bois ne sert que d’appoint. Dans d’autres pays (Finlande en Europe par exemple), moins peuplés et plus boisés, la part du bois dans l’énergie primaire est plus importante.

  15. skept (#160),

    Il est intéressant que ce soit le “seul fait nouveau”, justement !

    Cela m’attriste de vous voir faire l’âne. Vous valez mieux que cela. Si vous voulez qu’on continue à discuter, soyez sérieux et ne faites pas semblant de ne pas comprendre. Au plan quantitatif, c’est par salves que sortent les « nouveautés », mais justement, ce n’est pas un « nouvel » argument, c’est ce que je voulais dire. Et vous ne pouvez pas ne pas le savoir.

    Israël, qui avait déjà identifié 1,5 milliards de barils de pétrole sur son territoire, et qui pourrait en receler 250 milliards (autant que l’Arabie Saoudite), est en passe de devenir un exportateur majeur de gaz avec les gisement de Tamar et maintenant Léviathan, en attendant mieux … Obama qui se rend en visite au Brésil pour supplier la nouvelle Présidente d’accepter ses millions de dollars pour prospecter et exploiter les méga-gisements qui pourraient faire du Brésil un acteur majeur … le pétrole du Groenland, qui ne va pas dormir longtemps dès lors que le monde en aura besoin …

    la prédiction que je serai mort demain est fausse, sauf la veille de ma mort

    Oui oui … et la prédiction que le soleil oubliera de se lever demain est fausse, sauf la veille de son extension … et celle que le monde sera détruit par une météorite demain est fausse jusqu’à …

    Arrêtez de prendre vos interlocuteurs pour des débiles. Votre observation est dénuée de toute valeur. On sait que les ressources sont finies, comme on sait que le soleil s’éteindra, et alors ?

    Mais en fait, ce n’est pas nouveau du tout

    Tout le monde sait que le schiste bitumineux lui-même n’est pas « nouveau », et je ne suis pas ignare au point de l’ignorer. Ce qui est nouveau par contre, est qu’on en trouve partout – ce qui va changer complètement la géopolitique du pétrole – et des quantités considérables – ce qui repousse peut-être d’une génération le spectre de pénurie énergétique.

    Quand à l’argument de Mosconi sur le coût d’exploitation des schistes « pour le moment », il n’est justement valable que « pour le moment ». Quel aurait été le coût, il y a seulement 10 ans – allez, même 5 ans – d’installation au domicile de chaque abonné, d’un dispositif lui permettant de voir, à la demande, des films ?

    Je n’interviendrai plus, au moins avant un certain temps, sur ce sujet. Nous n’allons pas refaire le monde, et je considère, pour ce qui me concerne, le sujet comme épuisé.

  16. Quand à l’argument de Mosconi sur le coût d’exploitation des schistes “pour le moment”, il n’est justement valable que “pour le moment”. Quel aurait été le coût, il y a seulement 10 ans – allez, même 5 ans – d’installation au domicile de chaque abonné, d’un dispositif lui permettant de voir, à la demande, des films ?

    Tout à fait d’accord avec votre optimisme roboratif, PapyJako: d’ici 10 ans, progrès technique inéluctable oblige, les panneaux solaires seront tellement bon marché qu’on en mettra partout ! smile smile

  17. jean l (#158),
    Pour compléter sur la biomasse, il faut aussi y intégrer… les bactéries transformeuses de déchets (pas seulement agricoles d’ailleurs). C’est aussi un domaine de recherche très étudié (voir un exemple récent ici, et surtout les « related stories » pour avoir une idée de la fréquence des publications en ce domaine). Ce sont bien sûr des bactéries génétiquement modifiées, soit ubiquitaires et bien connues genre Escherischia, soit des Clostridia abondantes dans les milieux cellulosiques. On parle parfois de 3e génération à leur sujet, voir un récent article de synthèse (Carere et al 2008) en anglais ici.

    Cela rappelle au passage que la « confiance dans la technoscience », si elle est revendiquée comme attitude générale, n’a pas de raison d’être exclusivement orientée sur la seule optimisation des techniques existantes (améliorer l’extraction fossile dans notre débat). Disons qu’il n’est pas cohérent de dire d’un côté « cela ne marchera jamais ou alors dans très très longtemps » (l’hydrogène, le biocarburant, le solaire, la fusion, la voiture électrique, etc.) et d’un autre « nous allons certainement faire de grands progrès qui permettront d’extraire la moindre goutte de pétrole pour un prix modique ». Cela paraît curieux d’accorder au fossile une capacité d’inventivité que l’on dénie ailleurs.

    On est donc bien obligé d’examiner en détail chaque énergie et chaque procédé afin d’exposer en quoi il paraît fondé d’espérer ou non des progrès.

  18. PapyJako (#165),

    Juste pour rebondir sur un phrase (pas sur la discussion)

    On sait que les ressources sont finies

    Ah???
    C’est une phrase qu’on lit souvent…. mais qui ne veut strictement rien dire. Une ressource est utilisée pendant un certain temps, tant qu’elle est utile (qu’elle permet de réaliser quelque chose, à un coût qu’au moins certains sont prêts à payer)… elle peut ensuite ne plus être utilisée… ou faire l’objet d’une autre utilisation (ce qui stricto sensu en fait une ressource différente).
    Pour rappel, le pétrole en tant que tel n’est pas une ressource, pas plus que tout autre forme de matière. C’est le moyen de l’utiliser qui est une ressource, et tant que ce moyen existe, le pétrole devient, par abus de langage, une ressource…. si personne n’avait jamais trouvé aucun moyen de l’utiliser, personne n’appellerait le pétrole une « ressource », et quand plus personne ne trouvera son utilisation utile (soit parce que le moyen de l’utiliser est trop compliqué, trop onéreux, ou pour n’importe quelle autre raison), alors le pétrole cessera d’être appelé une « ressource » (et personne ne le prospectera plus).
    Une « ressource » dépend donc uniquement de la technologie, et c’est seulement l’évolution de la technologie qui fait et qui défait les ressources. Une ressource nait avec l’évolution d’une technologie et meurt avec l’apparition d’une autre.
    Dire qu’une « ressource est finie » présuppose un épuisement à technologie constante… ce qui est une vue de l’esprit, un concept sans aucun sens…. étant donné que la technologie évolue en permanence.
    … et comme l’évolution de la technologie est totalement imprévisible, on peut disserter à volonté sur le futur des ressources, cela n’a aucun sens ni aucune utilité…. si ce n’est éventuellement de nourrir la littérature de science-fiction (qui est quasi-toujours très peu imaginative en ce qui concerne la technologie…).

  19. AuchD (#166),

    les panneaux solaires seront tellement bon marché qu’on en mettra partout !

    ce qui permettra bien sur au soleil de briller la nuit…. juste pour satisfaire les adorateurs de gaïa… 😉

  20. AuchD (#166),

    Tout à fait d’accord avec votre optimisme roboratif, PapyJako: d’ici 10 ans, progrès technique inéluctable oblige, les panneaux solaires seront tellement bon marché qu’on en mettra partout !

    Le seul intérêt que trouve « chaud » à intervenir est lorsqu’il croit mettre son interlocuteur en difficulté.

    Mais, pour jouer à ce jeu, il faut du discernement.

    Est-ce assez sot de ne pas même s’être rendu compte que je serais le premier à me féliciter d’une telle avancée ?

    Le bas coût ne serait pas d’ailleurs suffisant, je vais donc, pour poursuivre l’exercice, ajouter tout ce qu’il faut pour que le photovoltaïque soit une réelle source d’énergie, suffisamment abondante pour faire tourner les usines, assainir l’eau, faire tourner les pompes d’irrigation … etc …

    Je serais alors dans un état assez proche de la béatitude, et vous n’auriez pas grand risque de me retrouver à discuter sur des blogs.

    Pour être tout à fait clair, je n’ai pas plus d’intérêts dans le pétrole, le charbon, le gaz, les schistes, l’hydro-électricité, le nucléaire, que je n’en ai dans l’éolien ou le solaire.

    La seule chose qui m’importe est la disponibilité de l’énergie.

    Capito ? Sinon, relisez, comme vous le dites si bêtement, « avec le doigt », et demandez à quelqu’un d’intelligent de vous expliquer.

  21. ce qui permettra bien sur au soleil de briller la nuit…. juste pour satisfaire les adorateurs de gaïa…

    Le soleil brille même la nuit, vous savez… il ne disparait pas quand il se couche à l’horizon ! Je vous en apprend tout les jours, hein ? smile

  22. AuchD (#172),
    Je serai toujours épaté par la profondeur des assertions de chaud.

    Attention à ne pas trop user vos quelques neurones … C’est fragile ces petites choses là !…

  23. Je serai toujours épaté par la profondeur des assertions de chaud.

    Attention à ne pas trop user vos quelques neurones … C’est fragile ces petites choses là !…

    Ce que je dis sous forme de boutade est tout à fait sensé…

    Vu que vous êtes d’un optimisme béat en terme d’avancée technologique, vous pouvez tout à fait concevoir qu’une avancée dans le domaine de la supra-conduction à température ambiante (ou s’en aprochant) rendrait très facile le transport de l’électricité sur des milliers de km… Dans ce cas là, les panneaux solaires chinois, australien ou américain nous fournirait le courant pendant la nuit…. Sur terre, le soleil brille toujours quelque part !

    Oui, c’est vraiment de l’anticipation… tout comme vos gaz de schiste quasi-gratuit et votre pétrole à gogo pour des centaine d’année !

  24. PapyJako (#165), Excusez-moi mais je ne comprends pas (et n’apprécie guère pour tout dire) l’agressivité qui entoure ce débat. Je ne vous prends pas pour un idiot, il n’y a rien de méprisant dans ma réponse ci-dessus. Si la règle de ce site est que l’on peut chier sur la gueule des climatologues et des écolos tant qu’on veut, mais qu’il faut prendre des pincettes pour certains sujets afin de ménager les susceptibilités et irritations, eh bien c’est désolant. Je ne permets pas pour ma part d’éplucher le détail des article climatiques afin de les évaluer pour ensuite approuver sans esprit critique des communiqués de presse de pétroliers cherchant des investisseurs…

    Sur le site du ministère de l’équipement israélien, je lis des propos plus mesurés concernant l’avenir du pays dans le domaine pétrolier non-conventionnel :

    The organic matter content of Israeli Oil Shale is 10-25% EOM (easily oxidized material) or approximately 6-15% TOC. This is roughly equivalent to 40-100 shale-oil litres per metric ton, and around 800-1,800 KCal/Kg in calorific value units. These oil yield figures are equal to 12-27 U.S. gallon/ton; a rough, average figure of 20 gallon/ton may be used to characterize the Israeli Oil Shale. Thus, in terms of quality, the Israeli Oil Shale may be considered as of poor to medium grade.

    A cette qualité moyenne à médiocre du sous-sol s’ajoute une réflexion de simple bon sens, valable en Israël comme ailleurs. Cela fait plus d’un siècle que l’on exploite les schistes bitumineux et la production globale a déjà connu un pic un peu après 1980, quand on avait repris l’exploitation en raison des chocs pétroliers. Ensuite, cela a replongé. La raison est simple : c’est emmerdant à produire (pas seulement pour les écolos) et c’est plus cher que le pétrole conventionnel. Ce ne sont pas 2000 petits gisements disséminés de pétrole non conventionnel qui remplaceront un champ géant de pétrole conventionnel au même coût, quand bien même la réserve est identique.

    Pour rester en israël, le patron de l’initiative énergétique nationale le précise à propos de l’exploitation en cours du bassin de Shfela :

    « There is a geological risk: Is the resource there? What is the risk to the aquifer? We have no doubts here, and in particular that the resource is there and is of good quality, but the pilot can prove these things.
    « Then there is the technological risk: Can we drill long horizontal wells and can the heaters be placed in them? And can they last?
    « And finally there is the economic risk, what the price of oil does. But I think the price is going to continue rising, to the extent that, by 2030, we will be at around $US200 per barrel. »

    Alors si la perspective du baril à 200 $ justifie le projet à long terme, OK, mais cela n’inaugure pas un horizon de ressource bon marché. Puisqu’on aime ici les raisonnements par induction, on peut se demander : a-t-on jamais vu une société industrielle de production et consommation de masse fondée sur une énergie coûteuse et non pas bon marché? (Pure rhétorique, c’est pour montrer que l’induction peut amener quasiment n’importe quelle conclusion de faux bon sens empirique)

    Et c’est vrai pour le gaz de schiste : il s’est rapidement développé aux Etats-Unis quand le gaz naturel conventionnel a connu une hausse de prix en même temps que les réserves conventionnelles locales s’essouflaient. Les schistes de Barnett se sont creusés de 12.000 petits trous, et puis leur production baisse nettement depuis 2008, parce que cela devient moins rentable et qu’il faut faire des petits trous ailleurs (couches de Haynesville, Marcellus, etc.)

    Alors si c’est pour dire qu’il peut y avoir longtemps du pétrole ou du gaz au prix d’une certaine dépense économique et d’une certaine nuisance environnementale, améliorables peut-être par un progrès technique, pas de souci. Mais dans ce cas-là, à moins d’être irrationnellement attaché au fossile, il faut quand même comparer les coûts et bénéfices avec les autres énergies, en leur appliquant le même ratio (purement hypothétique) de progrès techniques attendus dans les années et décennies à venir. (Et dans le cas du pétrole, il ne faut pas projeter la consommation actuelle dans les calculs, mais celle des 4 milliards d’émergents qui croissent rapidement, car c’est quand même le but de la manoeuvre dans la citation de McKitrick, que les trois-quarts de l’humanité ne restent pas pauvres éternellement, pas seulement que les Ricains puissent climatiser des déserts pour y jouer à la roulette.)

    A part cela, on n’a rien de sérieux pour le moment en remplacement du fossile, si ce n’est à la marge, et le dossier climatique n’est pas assez solide pour que les émissions carbone soient une variable décisive des politiques énergétiques en 2011. Il n’y a donc pas de raison de privilégier ou disqualifier une énergie sur cette base. Surtout que le nucléaire aura un peu plus de mal à convaincre de sa « propreté » et de son « innocuité » vantées à grands coups de comm » et de lobying sur fond de catastrophisme climatique. On a surtout besoin de beaucoup de R&D sur l’énergie, pas de surpromesses sur des solutions faiblardes et coûteuses (éolienne, solaire PV et autres).

  25. AuchD (#174),

    Vu que vous êtes d’un optimisme béat en terme d’avancée technologique, vous pouvez tout à fait concevoir qu’une avancée dans le domaine de la supra-conduction à température ambiante (ou s’en aprochant) rendrait très facile le transport de l’électricité sur des milliers de km…

    Avez-vous lu « avec le doigt » ?… Vous êtes vous fait expliquer par quelqu’un d’intelligent ?… non ?

    Alors, je vais répéter :

    Je me fous pas mal du pétrole, du gaz, schiste ou pas … etc … Si BP avait crevé du fait de Deepwater, la seule chose que cela aurait provoqué chez moi est une petite satisfaction jubilatoire de savoir qu’un certain nombre d’organisations écolos allaient avoir un peu plus de mal à boucler leur fin de mois. Compris ?

    J’appelle de mes voeux toute avancée technologique qui permettrait de mieux valoriser toute ressource que ce soit, afin de fournir au plus grand nombre d’humains possibles l’énergie qui leur permettrait de vivre décemment. Enregistré ?

    Si des avancées technologiques, quelles qu’elles soient – et le solaire est la techno qui a le plus de marge quand on voit les rendements misérables qui caractérisent les cellules actuelles – permettent d’approcher de l’objectif ci-dessus, je ferai la fête à chaque progrès significatif. Clair ?

    Alors, maintenant, essayez de trouver, dans les plus de 200 billets et les quelques milliers de commentaires que j’ai écrits depuis deux ans (je n’ai jamais utilisé qu’un seul pseudo), un seul argument qui contredirait la « profession de foi » ci-dessus, et on en reparle.

    Mais je constate qu’aujourd’hui, il n’y a, à part le nucléaire, aucune alternative crédible à l’énergie fossile, et je refuse de sacrifier la vie de mes petits enfants (la mienne, c’est bon, je ne peux plus être vraiment atteint par les crétineries écolos, seulement un peu égratigné et surtout énervé de voir cet étalage de la stupidité humaine), à l’éventuel confort des arrière-petits enfants de leurs arrière-petits enfants.

    Dois-je encore répéter ? combien de fois ?

  26. @skept

    Concernant le bois comme ressource en France, des informations sur cette page de l’IFN (d’autres également ici). D’après le document sur la biomasse ligneuse totale disponible en 2020, on serait à 19 millions de m3 / an en gros et petits bois, soit environ 4 Mtep/an. Cela à condition de repeupler au fur et à mesure.

    Méfiance envers les chiffres de l’IFN qui sont des vues… d’avion.
    Sur le terrain, augmenter significativement la part du bois énergie est loin d’être aussi simple que de recenser les forêts non exploitées, ou sous-exploitées. Les forêts qui ne sont pas exploitées le sont généralement pour d’excellentes raison : rapport recettes/ coûts . Or le bois énergie est de toutes les utilisations possibles du bois celle qui a ce rapport le plus faible, et de loin (surtout la plaquette). Ce qui veut dire : qu’on n’ira certainement pas dans l’avenir faire du bois énergie dans des bois reculés et/ou difficiles d’exploitation (seuls des bois à forte valeur ajoutée peuvent permettre ce genre d’investissements); que tous les bois qui peuvent avoir un usage plus valorisant continueront de l’être comme par le passé; qu’il ne reste guère pour le bois énergie (hors bois de feu pour le particulier) que les rémanents des coupes et les déchets de scierie, vendus à l’euro symbolique, ou guère mieux. Or si vous exploitez massivement les rémanents des coupes, vous finissez par épuiser les sols forestiers (à moins de les fertiliser artificiellement mais on en revient à un problème de coûts insurmontable, sans parler du scandale écologique que cela constituerait). Ce n’est pas pour rien que les exploitations de tout type étaient limitées au diamètre min de 7cm avant la frénésie du Grenelle et du bois énergie.
    Comme presque toujours, le problème des innovations (si on peut appeler le bois énergie une innovation !) est un problème économique, avant même d’être un problème technique.

    Pour les algues et les bactéries, je vais tâcher de m’y intéresser. C’est très insolite, à mes yeux, mais je suis un grand amateur de SF. smile

  27. jean l (#177),

    Méfiance envers les chiffres de l’IFN qui sont des vues… d’avion.

    Oui… à tout point de vue. Dans un rayon de 500 mètres, à savoir mon village, je connais au moins 10 foyers qui se chauffent en partie ou totalité au bois sans que cela soit comptabilisé nulle part. Je suppose que ces prélèvements directs, faisant parfois l’objet d’un petit commerce, ne sont pas isolés. L’estimation de l’IFN montre de toute façon que le bois n’apporte qu’un appoint dans un pays comme la France. En Scandinavie ou dans les Tropiques, c’est à voir. La plupart des énergies renouvelables actuelles ont un bilan qui dépend de leur implantation, elles ne sont pas ubiquitaires comme le nucléaire ou le fossile.

    Pour les algues et les bactéries, je vais tâcher de m’y intéresser. C’est très insolite, à mes yeux, mais je suis un grand amateur de SF. smile

    En soi, c’est déjà assez commun en médecine : l’insuline des diabétiques, les anticorps monoclonaux des cancéreux, les hormone de croissance contre le nanisme… sont industriellement produit par transgenèse, dont la maîtrise date des années 1970. Un auteur de SF ne serait pas en avance sur son temps. Je peux me tromper, mais je perçois plus d’avancées théoriques ces 30 dernières années dans les procédés micro- et nano- (physique quantique, biologique moléculaire) qu’ailleurs, c’est donc plutôt là que j’imagine des transferts industriels ou évolutions notables, vraiment nouveaux, relevant de la « destruction créatrice » à la Schumpeter. Mais peut-être que je suis plus attentivement ces domaines que d’autres. Dans le cas des schistes et sables bitumineux, par exemple, qu’est-ce qui permet de prédire dans l’évolution technique des 20 dernières années que le coût en eau et énergie ainsi qu’en usage de terrains pour obtenir un baril de non-conventionnel pourrait baisser dans les 20 ou 30 prochaines années? J’ai pour l’instant lu des arguments politiques (indépendance du Moyen orient ou des Russes) et économique (forte volatilité du pétrole), mais pas tellement de choses scientifiques et techniques (c’est-à-dire voilà les découvertes qui vont tout changer pour l’exploitabilité et la rentabilité des schistes).

  28. Sur la méthode d’inventaire de l’IFN
    http://www.ifn.fr/spip/IMG/pdf…..wmetho.pdf

    (Il n’y a pas que des vues d’avions, loin de là, parce que sans mesures au sol, nombre de données ne sont plus disponibles, par exemple le volume ou la surface terrière) et l’IFN ne couvre pas la consommation de bois énergie ou autre … qui sont faites par enquêtes annuelles de branche (qui ne couvrent pas les échanges de particuliers à particulier ou l’autoconsommation, ce qui fait que ces aspects sont estimés à la louche, d’autant que ces cas le bois consommé ne provient pas que de forêts, selon la définition utilisée par l’iFN …).

  29. AuchD (#174),

    vous pouvez tout à fait concevoir qu’une avancée dans le domaine de la supra-conduction à température ambiante (ou s’en aprochant) rendrait très facile le transport de l’électricité sur des milliers de km

    Certes… et on peut même concevoir qu’il existera un jours des moyens de stockage de l’électricité (batteries ou autres) performants et peu couteux…

    Mais c’est totalement stupide de réclamer à corps et à cris la multiplication de l’installation de plaques de siliciums et de moulins à vents avant que justement elles puissent être justifiées par des avancées de technologies (généralement vues comme « néfastes » par les verts) indispensables pour que les précédents puissent être utiles…
    Dans le bon sens populaire, cela s’appelle « mettre la charrue avant les bœufs »…. ce que font les ignares qui croient tout savoir mieux que les autres…

  30. Chaud #174

    vous pouvez tout à fait concevoir qu’une avancée dans le domaine de la supra-conduction à température ambiante (ou s’en aprochant) rendrait très facile le transport de l’électricité sur des milliers de km…

    Franchement, cela tient du wishful thinking…
    Les supracons à « haute température « (si l’on peut dire), genre YBaCuo and Co sont des matériaux cristallisés , fragiles, coûteux, délicats à synthétiser.
    Rien à voir avec les métaux ductiles qui ne seront jamais des supracons à HT.

    On peut rêver mais il y a déjà pas mal de temps que ces matériaux ont été découverts.
    On se bagarre toujours sur les explications (car ce sont de vrais physiciens qui s’en occupent)…
    et pour l’instant à part des circuits résonants à fort Q et des applications diverses mais à petite échelle, on ne voit pas encore de grosses bobines se profiler à l’horizon, surtout à des prix compatibles avec l’utilisation.

    A mon avis, l’avenir est plutôt du côté des micro-centrales scellées. Une par agglomération. Cela réduira sérieusement les problèmes de transport et les pertes…Des essais sont déjà en cours.

  31. Bob (#181),

    l’avenir est plutôt du côté des micro-centrales scellées. Une par agglomération. Cela réduira sérieusement les problèmes de transport et les pertes…Des essais sont déjà en cours

    Qu’est-ce que c’est?

  32. Merci des précisions, c’est intéressant et je vais m’informer sur ces microcentrales nuk.

    Sur le lien entre scénarios de production de pétrole (de fossile en général) et scénarios du GIEC, Pielke Sr a hébergé ce guest paper voici quelques jours. En bas du papier, le lien permet d’aller charger l’article d’origine (Ward 2011, The influence of constrained fossil fuel emissions scenarios on climate and water resource projections), qui est intéressant, ainsi que sa discussion en accès ouvert. Une des choses que j’avais déjà lues, c’est que le GIEC avait chargé à mort ses scénarios (SRES 2001) « fortes émissions » en prenant des estimations de charbon irréalistes, issues d’un seul rapport du World Energy Council en 1998. Mais en 2007, le même WEC est revenu à un quart seulement de cette valeur (!), faisant disparaître les réserves additionnelles ajoutées sept ans plus tôt, on ne sait trop pourquoi. (Peut-être pour faire plaisir au père Hansen, obsédé par le charbon depuis 1981). Le papier de Ward donne des références de plusieurs études récentes sur le pétrole et le gaz non conventionnels. Pas mal d’auteurs dans des papiers publiés depuis 2008 semblent douter que l’on parvienne à dépasser les 600 ppm au cours du siècle, même dans les scénarios les plus fossiles-intensifs, le doublement leur paraissant déjà difficile à atteindre. La sensibilité transitoire fait pschitt, les scénarios font pschitt, l’humanité se retrouve avec ses vrais problèmes…

  33. Bob (#184), cette page date de 2007 et je ne connaissais pas ! Merci Bob. Ca va faire hurler dans les chaumières : ce n’est pas prêt d’être accepté facilement par les populations : j’ai assisté cet après-midi à des scènes dans ma campagne de gens qui croyaient vivre l’Apocalypse avec le nuage « on nous cache tout on nous dit rien »… alors dans leur jardin …!!!

  34. Papyjako (#183), sur Iter, Balibar n’est pas OK car il croit au RCA :

    L’enthousiasme pour Iter n’est pas partagé par tous. Sébastien Balibar, directeur de recherche CNRS au Laboratoire de physique statistique de l’ENS Paris5, est l’un des critiques du projet. « Ma crainte est que les dépenses sur Iter se fassent au détriment d’autres secteurs de la recherche. Si un jour on produit de l’énergie par fusion nucléaire – ce qui n’est pas évident, vu les problèmes immenses qu’elle pose –, ce ne sera pas avant 2100. Or les problèmes du réchauffement global et de l’après-pétrole se poseront bien avant cette échéance. Je pense que cet argent aurait été mieux investi dans d’autres chantiers comme le développement du solaire, des matériaux économes en énergie ou des centrales nucléaires de 4e génération. »

  35. Patrick Bousquet de Rouvex (#187),

    Ce genre de discussion me rappelle celle qu’il y a eu un temps (années 80 ?) sur le fait de continuer à aller dans l’espace ou à y envoyer des satellites plutôt que de s’occuper de ce qu’il y avait sur Terre : moralité, on ne saurait plus vivre sans satellites aujourd’hui et ils profitent à tout le monde directement ou indirectement.

  36. Patrick Bousquet de Rouvex (#187), Balibar : « que les dépenses sur Iter se fassent au détriment d’autres secteurs de la recherche ». C’est une crainte exprimée par tout chercheur mais enfin, si l’argent manque vraiment, s’il faut faire des arbitrages douloureux, on peut réaliser des économies dans certains domaines qui progressent peu depuis quinze ans et dont les modèles sont toujours défaillants…

  37. Araucan #189

    Les français se ruent sur les compteurs geiger…?
    Mais ils ne se sont pas rués sur le vaccin H1N1.
    Il y a de l’espoir. Ils ne sont pas tous complètement idiots.

    Et dire que ce fameux « nuage » qui ne contient pas grand chose résulte des simulations de Météofrance.
    Avant de passer chez nous, il a dû en traverser des pays où personne ne s’est inquiété.

  38. Skept #190

    Balibar se bat depuis le tout début contre le projet ITER. Son argument est le suivant : « On ne peut pas mettre le soleil en boite, parce qu’on ne sait pas faire la boite ».
    Ce n’est pas faux. Pour l’instant, il y a des problèmes difficiles à résoudre , mais si on ne cherche pas, on ne trouvera pas.
    Et les tokamak ne marchent pas si mal.
    Ceci dit, pas de soucis à se faire pour le labo de Balibar.

  39. Bob (#192)
    Laissez moi rigoler un bon coup.

    Il n’y a pas plus de vrai nuage que de beurre en broche. C’est un nuage de modèle autant dire une carabistouille ou une couillonade.

    Il y en a même qui vendent la mèche :

    La concentration pourrait être si minime que les 170 balises de IRSN qui surveillent en permanence le taux de radioactivité du territoire français (voir les mesures ici actualisées toutes les quatre heures) pourraient ne pas détecter les particules du panache en France.

  40. skept (#175),

    Si la règle de ce site est que l’on peut chier sur la gueule des climatologues et des écolos tant qu’on veut, mais qu’il faut prendre des pincettes pour certains sujets afin de ménager les susceptibilités et irritations, eh bien c’est désolant

    1) Je n’ai ni l’envie ni les moyens de définir les « règles de ce site ». Je trouve qu’elles ne sont pas mal comme elles sont.

    2) Je « chie sur la gueule » -puisque vous employez cette très jolie figure de style – non pas des climatologues, mais de ceux qui instrumentent la climatologie dans des desseins qui n’ont rien de scientifique.

    3) Je « chie sur la gueule », non pas des écologistes – il y en a de sincères, et ceux là, je les respecte – mais de ceux qui utilisent et attisent les terreurs engendrées par les « prévisions » des précédents, pour faire avancer les projets de leur hideuse idéologie anti-humaine.

    4) Je « chie sur la gueule », en corollaire des 2 points ci-dessus, des trolls qui ne viennent ici – probablement en service commandé – que pour pourrir les échanges que nous essayons de développer sur ce blog.

    5) Aucune des trois catégories ci-dessus ne mérite mieux. En effet, ils ne recherchent pas la discussion, et la rejettent explicitement en ostracisant, en insultant, et en rejetant de leurs forums lieux de culte, ceux qui amènent des idées ou des arguments qui dévient de leur stricte orthodoxie.

    6) Je ne suis pas toujours d’accord avec vous, et je l’ai dit. J’ai eu aussi, plus souvent, l’occasion d’écrire – sur ce blog – que j’approuvais la plupart de vos prises de position. Et même dans les cas où je n’étais pas tout à fait d’accord, j’ai toujours apprécié le sérieux et la constructions de vos argumentations. Je ne vous classe en conséquence, skept, dans aucune des trois catégories décrites plus haut.

    7) Dans votre passage recopié plus haut, vous vous trompez de registre, peut-être n’ais-je pas été assez clair. Ma réaction (PapyJako (#165)), n’était en effet pas motivée ni par la susceptibilité, ni par l’irritation, mais certainement par le dépit de vous voir utiliser, pour tenter de prendre le dessus, des manoeuvres qui ne sont pas à votre hauteur (je l’ai dit, « vous valez mieux que cela »), qui ont par nature la seule vertu de tuer le débat, et dont nous devrions laisser l’exclusivité aux trolls, ne serait-ce que pour pouvoir leur répondre sur le même registre.

    Si vous en êtes d’accord, je souhaiterais pour ma part considérer que cet incident est clos.

  41. Marot (#194),

    Il n’y a pas plus de vrai nuage que de beurre en broche. C’est un nuage de modèle autant dire une carabistouille ou une couillonade.

    D'ailleurs, l'IRSN lui-même le dit, dans son communiqué, qui évoque le chiffre, absolument effrayant par son caractère non mesurable, de 0,001 Bq/m3 d'air !… 2000 fois moins qu'une seule bouchée de banane et 8 millions de fois moins qu'un adulte. 

         
      Note méthodologique
    :   
       
      Pour les calculs de radioactivité en "bouchées de banane" (Copyright PapyJako), il conviendra d'utiliser les paramètres suivants : 
     

     Un kilo de bananes = 130 Bq
     Un kilo de bananes = 5 bananes
     Une banane = 13 bouchées 
     
    Le troisième paramètre a été évalué après une étude statistique approfondie que je viens de mener avec ma petite famille, ici en Caroline du Nord. L'échantillon était constitué de moi-même, de mon épouse, de mon fils et ma belle-fille, et de mes deux petits-enfants, respectivement de 2 et quatre ans. 
      Les résultats de l'étude ont été biaisés par le fait que le plus petit n'a pas réussi à finir sa banane, et que mon fils et moi nous sommes disputés pour la finir à sa place. Cet incident a été enregistré dans le compte-rendu d'expérience qui est à la disposition de tous les lecteurs, afin que quiconque puisse refaire l'expérience et trouver des résultats … un peu différents.

  42. Papyjako (#196)
    Il s’ensuit la nouvelle unité de comptage,
    la Bb Bouchée de banane = 2 Bq Becquerel

    Avantage de la Bb
    Elle donne une image forte et compréhensible pour tout un chacun :

    1 Bb = toc-toc, qui c’est cette radiation qui frappe à ma porte ?

  43. Marot (#197),

    Il s’ensuit la nouvelle unité de comptage,
    la Bb Bouchée de banane = 2 Bq Becquerel

    Bon … D’accord Marot !… on partage les royalties de Copyright ?