Gaz de schiste : le débat européen.


Bon je sais que je prends un risque avec ce billet mais la France a regardé son nombril et y a trouvé un moratoire et pense qu'avec un débat sur la "transition énergétique" elle aura trouvé l'énergie dont elle aura besoin à l'avenir. Dans le cas des gaz de schiste, il s'agit d'abord de déterminer quelle est la meilleure technologie disponible, quelles sont les fautes à ne pas commettre, comment minimiser certaines nuisances et à tester. Cela ne se fait pas en 5 minutes, surtout si l'on veut éviter le n'importe quoi.On n'est même plus capables de faire un forage même pour voir s'il y est bien ce fameux méthane … Sinon comme d'hab, allez les polonais (et la DG énergie), seuls remparts contre les chiens dont on dit qu'ils ont la rage pour mieux les abattre. Drôle d'époque où il suffit d'un film sur Internet pour clore des discussions. Minitax et TheFritz merci d'apporter des éléments tangibles et non des noms d'oiseaux smile.

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Pour commencer trois documents de l'Institut français du pétrole : 1, 2, 3 .

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La  Commission européenne aurait à faire son choix entre trois options : offrir des conseils à l'industrie, amender la réglementation existante, ou mettre en place un nouvel outil comme une nouvelle directive.

Le débat sera sans doute difficile. La DG Energie de l'UE est favorable à une légère réglementation comme celle évoquée dans un rapport du cabinet juridique belge Philippe and Partners, qui a conclu qu'il n'était pas nécessaire de créer une nouvelle loi européenne.

Les fonctionnaires de la DG Climat et environnement restent toutefois plus prudents face à l'idée d'accorder le feu vert à une industrie qui sera interdite dans certains pays de l'UE à cause de ses retombées sur l'environnement et de sa corrélation possible avec des séismes.

Une source de l'UE contactée par EurActiv a relayé les inquiétudes exprimées le mois dernier par le puissant institut Chatham
House, qui affirme  que les carburants fossiles non conventionnels pourraient en pratique remplacer les énergies renouvelables plutôt que les carburants fossiles.

L'exploitation de gaz de schiste présenterait un risque plus élevé que les carburants fossiles pour la santé et l'environnement. Actuellement, elle ne serait pas réglementée, selon un document de l'UE de 300 pages évaluant les risques du gaz de schiste.

Cette étude distingue différents types de risque liées à l'effet cumulatif ou à des installations multiples : la contamination et de l'épuisement des eaux souterraines et de surface, de la dégradation de la biodiversité, des sols, de la qualité de l'air et des conditions sismiques.

Signe annonciateur des débats potentiels à venir : le secrétaire général de la chambre de commerce polonaise, Marek Kłoczko, a déclaré que le gaz de schiste offrait à son pays une opportunité en or pour l'indépendance énergétique et l'accès à un carburant bon marché. « Si nous voulons éviter que notre économie européenne soit constamment en récession, nous devons être concurrentiels », a-t-il expliqué. « Les réglementations de Bruxelles ne règlent pas toujours le problème [qu'elles traitent]. » (Voir également là)

Lacunes juridiques

L'étude de l'UE (la première d'une série de trois publiée le 7 septembre) présente une liste de quatre pages de lacunes, d'incertitudes et d'obstacles sur le statut actuel de l'UE.

La directive cadre sur l'eau, par exemple, interdit l'injection de « produits polluants » dans les réserves d'eau souterraines, une
technique pourtant parfois utilisée lors de l'exploitation du schiste. Les auteurs estiment également que le « retour de fluides » (lorsque le liquide contenant des produits chimiques toxiques remonte à la surface du sol après les forages) tombe sous la coupe de la directive sur les déchets miniers.

De plus, contrairement aux autres industries extractives de carburants fossiles, le secteur du  schiste ne serait, pour l'instant, pas obligé de produire les analyses d'impact réclamées par la directive sur l'évaluation des incidences sur l'environnement. Cette réglementation n'applique un seuil de volume qu'à l'extraction industrielle de plus de 500 000 mètres cubes de gaz par jour, soit considérablement plus que la production à partir de schiste. Elle a été élaborée avant même que l'on entende parler de carburants non conventionnels.

Cette nouvelle étude de l'UE recommande que les évaluations des incidences sur l'environnement soient rendues obligatoires pour toute opération d’exploitation de gaz de schiste. Un rapport rédigé par la commission Industrie cet été explique également que l'extraction de gaz de schiste à grande échelle « pourrait requérir l'adaptation complète de la réglementation européenne existante ». Ce texte propose « une analyse d'impact en profondeur » de la Commission européenne pour étudier les effets des carburants fossiles non conventionnels.

Bagarre au Parlement européen

Ce nouveau rapport jette de l'huile sur le feu alors que deux rapports du Parlement européen font l'objet de débats houleux. Une version corrigée du document de la commission Environnement affirme qu'il faut  « mener une analyse complète du cadre réglementaire européen sur l'exploration et l'exploitation de carburants fossiles non conventionnels ». Elle appelle la Commission à « proposer, dès que possible […] des mesures appropriées, notamment juridiques si nécessaires ». le Parlement européen se décidera en décembre.

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Même la CGT demande d'y regarder à deux fois …

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Un site dédié : Natural Gaz Europe et un autre ShaleGazInfo.

Géopolitique des gaz de schiste.

Développement des gaz de schiste

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Source (Nb : pour le détail des impacts environnementaux, voir la presse habituelle …)

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622 réponses à “Gaz de schiste : le débat européen.”

  1. C’est un vieux débat que celui qui fait l’objet des commentaires ci-dessus.
    Marco33 (#493),

    Tout d’abord, rappeler une EVIDENCE : lorsque une ou plusieurs personnes créent ou rachètent une entreprise, c’est pour gagner de l’argent. Sinon ils montent une asso loi 1901 à but non lucratif.

    Tout à fait d’accord! Il en est ainsi depuis que le monde est monde et plus maintenant que l’automatisation est générale.

    Gagner de l’argent est le but et le moyen est d’augmenter la productivité.
    La productivité est augmentée par l’utilisation des « robots » et ce n’est pas un mal pour au moins trois raisons:
    1) C’est incontestable que pour les taches pénibles, les robots sont plus appropriés.
    2) Ils vont en général plus vite que l’homme.
    3) Ils sont plus fiables donc la production est de meilleure qualité.

    Ce n’est pas un mal d’en fabriquer. Ce qui est un mal c’est de ne pas penser aux hommes et aux femmes qui sont ainsi privés d’emploi parce qu’ils ne savent faire que ce que les robots font mieux.

    Je pense que c’est le système éducatif qui n’est pas à la hauteur du progrès. Incapable de savoir quel métier sera automatisé et quel métier ne le sera pas.

    Par exemple est-ce bien ou mal que des caisses de super marché soient robotisées?
    Oui si ce travail (pénible) est fait par des machines qui le feront plus vite et non si ça crée du chômage.

    Il faut reconnaître que les robots ou systèmes experts sont capables de remplacer et faire mieux que l’homme dans beaucoup de domaines même « intellectuels ».

    Mais des métiers ne seront jamais touchés (à mon avis).
    Les métiers de recherches, de conception, d’enseignement, etc… mais c’est à l’état de savoir et de former les enseignants dans ces domaines par nature « humains » et de pourvoir aux emplois de demain.

  2. Marco33 (#499),

    je reprends

    Une entreprise réalise 1.000€ de CA, avec un bénéfice de 100€, soit un rendement économique de 10%.
    L’entreprise a engagé pour cela, 1.000€ de capitaux. Qui ont donc rapportés 100€, soit 10%.
    La structures de ces capitaux engagés est constituée ainsi :
    25% de capitaux propres (donc 250€), 75% d’endettement long terme (auprès d’une banque, soit 750€).
    Imaginons que les frais financiers auprès de cette banque soient de 3%. Soit 22,5€ annuel.
    100€-22,5€= 77,5€

    comment se ventilent ces écritures dans un bilan?

    s’il s’agit de machines, ou autres actifs hors foncier, imaginons un amortissement(et fatalement un remboursement) sur 10 ans
    on aura donc
    75 virés indirectement à l’actif en diminuant le poste de dettes au passif
    cet argent, il sort d’un compte finacier, il n’est donc pas dans les « disponibles »
    et 75 en frais généraux(au détriment du résultat) en frais généraux)

    votre résultat avant impôts à distribuer est donc toujours 25

    et votre valeur nette ne s’est pas accrue non plus.

    Comme il y a très peu de prêt in fine dans les capitaux engagés, les frais financiers, c’est intérêt + principal…

    désolé, mais là non plus vous n’y êtes pas, car l’endettement des sociétés est un problème majeur à tel point que la belgique a tenté d’y remédier en introduisant les intérêts notionnels.

    Il est bien plus intéressant fiscalement pour un entrepreneur d’emprunter plutôt que d’augmenter son capital
    et si en plus, il est un peu futé, il connait les routes irlandaises et suisses, qui bien que contrecarrées par les dispositions pompeusement appelées Mamout, c’est le beurre ,l’argent du beurre, et ….

    des investisseurs demandent des rendements financiers (et pas économiques) supérieurs à 10% (donc aux alentours de 15…) cela se fait TOUS les jours…

    oui, moi je demande tous les jours un billet gagnant à mon buraliste et je suis toujours très déçu.
    Encore une fois, le seul pouvoir d’un actionnaire, c’est d’influencer le choix d’un conseil d’administration soit en y prenant part en tant qu’actionnaire de référence, soit en refusant sa caution à la gestion lors d’une assemblée générale.
    Et comme tous les actionnaires ont dans des limites fixées aux statuts, un droit de vote, s’il n’est pas entendu, il ne lui reste plus qu’à aller voir ailleurs et vendre.

  3. Bernnard (#500), Notre problème en France, c’est de croire qu’un emploi, c’est forcément à vie, qu’à partir de 50 ans, tu ne vaux plus rien.
    Avoir plusieurs métiers dans sa vie pro, se remettre en question, se remettre à apprendre : ça n’a pas d’âge!

    Et j’en parle en connaissance de cause.

    Avec l’informatique et l’automatisation, combien de dizaines de nouveaux métiers de créés?
    Alors oui, la caissière perdra son job de caissière. Mais pourquoi ne serait-elle pas capable d’apprendre un autre métier? Avec l’arrivée de la génération baby-boom à la retraite, il y a de quoi faire.
    Quand une GMS automatise ces caisses, c’est pour gagner de l’argent.
    Dans un premier temps, elle en gagne (et elle paiera des impôts!) Mais pour l’installation, la maintenance et le dépannage : il faut des techniciens! Puis quand les concurrents s’y mettent, redémarre la bataille sur les prix : c’est le consommateur qui gagne.
    Pour copier Bastiat : il y a ce qui se voit (la disparition d’emploi de caissières) et ce qui ne se voit pas (nouveaux emplois, pouvoir d’achat accru)

  4. joletaxi (#501), attention, réaliser 1000€ de CA ne signifie pas engager 1000€ de capitaux.
    Un médecin peut faire 1000€ de CA et engager 10€ de capitaux.

  5. miniTAX (#503),

    moi je ne fais que reprendre votre exemple hein

    Mais je vais tenter de retrouver cette proposition d’un économiste belge qui me semblait remarquable à la fois dans son analyse et dans ses solutions.
    Proposition qui a été balayée sous le tapis vite fait, comme il se doit, car d’une certaine façon, cela mettait en péril les syndicats, et mettait fin au fromage bien crémeux de l’importation.

    D’ailleurs vous seriez étonné de voir comme une marchandise arrive à destination par le chemin le plus court et le moins cher, et comme sa facture fait des détours onéreux

  6. Marco33 (#502),

    Notre problème en France, c’est de croire qu’un emploi, c’est forcément à vie, qu’à partir de 50 ans, tu ne vaux plus rien.
    Avoir plusieurs métiers dans sa vie pro, se remettre en question, se remettre à apprendre : ça n’a pas d’âge!

    Oui, c’est notre problème! Nous pensons qu’un emploi est immuable.
    Enfin, je pense que ce point de vue évolue.
    Mais, et c’est là que le bas blesse, est qu’on ne le dit pas assez dans l’enseignement et que cet enseignement ne prépare pas à apprendre à tout age!
    J’ai connu des cours du soir jusqu’à 22h (au CNAM) et c’est un effort important pour un adulte d’apprendre sauf s’il est formé pour faire ces efforts!

  7. miniTAX (#486),

    L’argument sorti du chapeau des petites exploitations agricoles pour expliquer le faible taux de chômage, c’est du grand n’importe quoi

    L’agriculture est un exemple qui offre l’avantage de bénéficier de statistiques permettant une comparaison facile d’un pays à l’autre.

    Si vous m’aviez dit que le fait de disposer de ressources financières (d’où qu’elles viennent) permettait à ces pays de prévenir le chômage en maintenant « artificiellement » en activité des catégories de population qui sans cela en seraient privées, j’aurais été d’accord.

    Il reste que les pays »modernes » ne peuvent voir diminuer leur taux de chômage que grâce à une politique volontariste de maintien à l’emploi qui coûte ! L’autre solution, bien sûr, c’est de dire … les chômeurs, on les laisse crever. Inutile de dire que ce n’est pas la mienne !

  8. Il reste que les pays”modernes” ne peuvent voir diminuer leur taux de chômage que grâce à une politique volontariste de maintien à l’emploi qui coûte ! L’autre solution, bien sûr, c’est de dire … les chômeurs, on les laisse crever.

    Ah mais bien sûr, il n’y a que deux solutions : soit on fait diminuer le chômage grâce à la politique, soit les chômeurs crèvent ! Bravo pour la rhétorique du faux choix, du même style que ça :

    Dans votre univers parallèle, les politiciens permettent de créer de l’emploi, eux qui ne sont pas fichus de gérer leur caisse. Je ne sais pas ce que vous fumez mais c’est pas de la qualité !

  9. papijo (#506),
    Le japon est son agriculture.

    Question subventions à l’agriculture, on n’y va pas avec le dos de la cuillère au Pays du Soleil Levant : elles atteignent ainsi près de 15 fois celles de l’Union Européenne lorsqu’on les rapporte à l’hectare cultivé (676$/ha en UE, 9709$/ha pour le Japon).
    http://goo.gl/MygYn

    Près de 13 euros (1300 yens) pour un kilo d’oranges, environ 6 euros les trois tomates (mais parfois beaucoup plus), un peu plus de 25 euros les douze fraises, bienvenue au Japon.
    http://goo.gl/QMxjL

  10. joletaxi (#501), Attention, les différentes rentabilités ne se ventilent pas sur le bilan! Il ne s’agit pas de normes comptable mais de calculs de rentabilité.

    Peut-être nos différents proviennent du fait que vous vous appuyez sur les normes belges (que je ne connais pas), alors que je m’appuie sur le PCG (Plan Comptable Général) français avec le compte de résultat, le bilan et annexe.
    Là où vous bloquez, c’est que dans les 100€ de résultat net, déterminés à partir du compte de résultat, les frais financiers et l’amortissement sont déjà inclus!

    Je viens de relire mon post concernant mon exemple : un petit mea-culpa car j’ai trop raccourci l’exemple : je n’aurai pas dû parler de CA qui pollue mon énoncé puisque mon propos était sur la rentabilité économique (comme je le précise juste après), et non sur la rentabilité commerciale. Cela ne change en rien le raisonnement et sa pertinence économique : c’est ce qui se passe tous les jours, avec d’autres ordres de grandeur bien sûr.

    Il est bien plus intéressant fiscalement pour un entrepreneur d’emprunter plutôt que d’augmenter son capital

    Oui, mais pas que fiscalement! D’où l’intérêt de l’effet de levier.

    Votre dernière remarque me laisse à penser que vous n’avez pas saisi les distinctions dans les différentes rentabilités (financière appelée aussi ROE (Return On Equity) : résultat / K propres , économique : résultat / actif économique, et commerciale : résultat / CA).
    D’autre part, pour que cela fonctionne, il faut que l’entreprise ait une rentabilité économique lui permettant d’avoir un taux supérieure à celui de l’endettement bancaire. Sinon c’est le plongeon!
    D’autre part, cela n’est pas « facile » sinon tout le monde le ferait avec succès : il faut analyser l’entreprise pour savoir si elle peut s’endetter pour investir, que cette investissement ait un résultat dont la rentabilité soit supérieure au coût de l’endettement.

    C’est pour cela que les fonds de pension (par exemple), passent au crible les entreprises dans lesquelles ils veulent investir, car ils connaissent les risques : passer de l’effet de levier au coup de massue.
    Ils investissent pour devenir majoritaire (très souvent) et imposer une équipe dirigeante comprenant parfaitement l’ensemble des attentes.
    Ils ne jouent pas au loto, contrairement aux croyances de certains.

  11. Marco33 (#510),

    si on prend votre exemple
    la société investit ses 1000 de capital et a un résultat net avant impot de 100.
    soit elle distribue,mais après impôts, et ce dividende est encore taxé de précompte, soit elle reporte ce qui n’évite pas la taxation.
    soit elle investit ses 250 de capital et emprunte 750.
    son résultat est cette fois diminué des agios, mettons 25, et elle rembourse 75 de sa dette.
    On comprend donc tout de suite qu’il vaut mieux emprunter, que d’augmenter le capital.Tout le monde l’a bien compris, ce qui a conduit le fisc belge à établir une charge d’intérêt fictif sur le capital investi.

    cela ne fait pas forcément l’affaire de l’actionnaire qui attend un dividende, car la société a cette fois intérêt à reporter en réserves indisponibles ses résultats positifs, ce qui augmente d’autant sa valeur nette, pour un nombre d’actions plus restreint.
    En plus un emprunt, en cas de faillite, c’est la banque qui digère, si c’est votre capital ,il vous reste du papier à tapisser

  12. Ils investissent pour devenir majoritaire (très souvent) et imposer une équipe dirigeante comprenant parfaitement l’ensemble des attentes.

    ben oui, à ce stade ce ne sont plus des actionnaires mais des propriétaires.
    Si j’ai 95 % des parts d’une société, j’en fais ce que je veux,et si vous êtes embarqué dans cette galère avec les 5 % restant, il vous faudra espérer que je gère bien.
    D’un autre côté, si je suis propriétaire de cette société ,et que je n’ai pas de sentiments particuliers pour cette société(je n’en suis pas le créateur, ce n’est pas un patrimoine, je m’en tape)j ‘ai tout intérêt à ce que sa cote soit la meilleure possible, donc je vais afficher de bons résultats, pour la revendre avec profits.
    On entre là dans le drame de notre économie:
    plus personne n’investit en actions à risque, mais confie pour peanuts ses économies à des groupes financiers, qui pour attirer un max de capitaux doit afficher de bons rendements immédiats.
    la boucler est bouclée.

  13. joletaxi (#511), Je ne connaissais pas les intérêts notionnels : lacune comblée !
    J’ai un exemple d’entreprise française dont je viens de regarder l’analyse financière : Entreprise « B » qui fait dans l’homéopathie, en 2009 : rentabilité commerciale de 11,4%, rentabilité financière de 19,1%…..

  14. http://www.dna.fr/actualite/20…..ur-voiture
    Strasbourg Deux Chinois interpellés avec 1,8 million d’euros dans leur voiture
    Ils allaient en Autriche en passant par la Suisse pour un voyage d’agrément ,……………..et ainsi porter secours à ce pays européen largement touché par la crise

  15. joletaxi (#512), Ben non, pas forcément : ça serait aussi intelligent que de tuer la poule aux oeufs d’or.
    Comme je vous le disais plus haut avec ma boîte fabricant des prothèses.

    Un actionnaire est toujours un propriétaire…. et donc oui, c’est bien votre patrimoine!

    Si vous investissez 100.000€ dans une entreprise, que par là vous en êtes l’actionnaire majoritaire, je doute fortement que vous fassiez n’importe quoi, n’importe comment. Sauf à considérer que c’est peanuts pour vous une telle somme et que vous n’ayez de rendre des comptes à personne…. Ce qui n’est pas mon cas!

    Je peux avoir moins de 50% des actions, mais avoir l’appui des autres minoritaires et imposer ma politique (c’est à dire le choix de l’équipe dirigeante).
    Et il n’est pas rare qu’un actionnaire minoritaire est un sérieux… levier d’action !!!

  16. Marco33 (#497),

    Il y a aussi une autre raison de ne pas taxer les revenus du capital comme ceux du travail.

    Il faut déduire du revenu du capital la perte de capital enregistrée du fait de l’inflation. Si votre capital vous a rapporté 5% et que l’inflation a été de 2,5%, vous n’avez en réalité gagné que la moitié de vos gains nominaux.

    C’est une réflexion fort pertinente que j’ai entendu défendre Thierry Pech, économiste (?) de gauche. Comme quoi même les économistes (?) de gauche peuvent ne pas être totalement idiots ! (Pas vrai, Nicias ?)

  17. Marco33 (#497),

    Il y a un mensonge non relevé par les politiques de droite (car ayant en fait une quasi même vision de l’économie que leur copain de gauche), des journalistes (qui sont pour plus de 60% de gauche, avec zéro culture économique réelle) :
    C’est que le revenu du capital est aléatoire, voir négatif.

    Et les employés du Ministère des Finances, les percepteurs, quoi, sont les plus bornés et haineux qui soient, sans doute doivent-ils leur carrière à une « vocation » anti-patrons renforcée lors de leurs études à Clermont… dites à votre percepteur que vous êtes en profession « libérale » et déjà ils se crispent, et si en plus vous avez vendu des actions, vous êtes l’homme à abattre !

  18. Jancovici a ecrit un article dans Marianne a propos du gaz de schiste:
    http://www.manicore.com/docume…..histe.html

    J’y ai releve quelques perles:

    Du coup, il suffit que l’éventualité d’une disponibilité en gaz – dits de schiste – se fasse jour chez nous pour que nombre d’acteurs économiques réclament leur exploitation le plus vite possible. Pas question de rater ce trésor national ! Malheureusement, les faits sont les faits, et ils sont têtus. Pour commencer, il n’est pas sûr du tout qu’en France nous ayons une ressource exploitable.

    Donc Jancovici d’emblee admet ne rien savoir du potentiel francais. Merci Jean-Marc!

    Mais, sans forages d’exploration (non effectués en France), personne ne sait quelle est la quantité de gaz extractible dans des conditions techniques et économiques abordables. Pour le pétrole, seul un puits d’exploration sur 6, en moyenne, permet de trouver quelque chose d’intéressant !

    L’analogie avec le petrole est trompeuse puisqu’il s’agit la de statistiques s’appliquant a des reservoirs classiques resultant du piegeage d’hydrocarbures qui ont migres. Le gaz ou l’huile de schiste sont principalement in-situ.

    Le seul débat véritable, aujourd’hui, est donc de savoir si nous souhaitons explorer ou pas. Nous pourrions dire non : le gaz émet certes deux fois moins de CO2 par kWh que le charbon, mais ce n’est pas zéro. Si nous sommes sérieux sur nos engagements en matière de climat, la voie n’est sûrement pas d’augmenter la consommation de gaz, de schiste ou pas, et à ce moment il ne sert à rien d’en chercher.

    Ben voyons, on voit la que le seul argument revient encore au CO2… c’est a dire a de la climatobidon. Moins on cherche, moins on sait: l’information est donc l’ennemie du militant ecolo.

    : soit il y a du gaz exploitable, et alors on peut parler chiffres, soit il n’y en a pas, et à ce moment il est inutile de s’empoigner dès à présent sur quelque chose qui n’existera jamais !

    Logique polytechnicienne: si on ne sait pas mais qu’il n’y a pas de gaz, il ne sert a rien de savoir… 😉

    Pour faire sortir ce gaz, il faut fracturer la roche très compacte (le schiste) qui le renferme, pour créer un réseau de fissures permettant de faire circuler le gaz dans le sous-sol avant de le drainer vers la surface. Mais le volume de gaz rendu mobile par ces fissures est faible, et donc le débit d’un puits de « gaz de schiste » baisse très vite : -50% au bout d’un an, et -80% au bout de deux.

    La, Jancovici demontre sa meconnaissance du sujet: en effet si le rendement des puits dans les reservoirs a faible permeabilite dits « compacts » decline rapidement pendant les deux premieres annees d’exploitation, il est bien connu que ceux-ci continuent a produire pendant de nombreuses annees, entre 20 et 30 ans, avec un declin modere. C’est d’ailleurs leur interet compare a des reservoirs supportes par un aquifere et qui peuvent produire de la flotte du jour au lendemain.

    Par ailleurs, les limites du forage horizontal empêchent de drainer un rayon important autour du puits. La conjonction de ces deux contraintes conduit à forer de nouveaux puits en permanence, installés tous les km en ordre de grandeur. Il faut aussi installer un réseau de gazoducs très dense pour évacuer le gaz produit (puisqu’il y a un puits tous les km). Il faut enfin disposer d’eau en quantité, pour la fracturation.

    Decidement, j’aurais pense qu’avec ses relations, JMJ serait un peu plus au fait des techniques modernes de forage, multi pads, puits horizontaux qui minimisent l’impact en surface.

    Jancovici pretend que la France n’a pas de reservoirs compacts mais comme il ne veut pas savoir le potentiel de gaz ou huile de schiste… Tout cela bien sur pour se soumettre au diktat du CO2…

    Remplacer le chauffage au gaz par des pompes à chaleur (fabriquées chez nous), alimentées avec de l’électricité nucléaire et hydraulique (fabriquée chez nous), résout trois fois le problème.

    Et voila Janco roule pour le nucleaire… ce qui n’est pas un mal en soi… mais le meme Janco epouvantait les senateurs avec ses modeles climatiques assechant le pourtour mediterraneen, risque pour les centrales de tous types…

    On le voit, encore un debat tronque. Mieux vaut ne pas savoir en France et dans 5 ans, quand la GB et d’autres pays europeens produiront leur consommation et nous exporterons leur gaz a prix d’or, on pourra toujours aller frapper a la porte du polytechnicien de service pour se rechauffer a bas prix avec son haleine carbonee…

  19. Je ne comprends pas pourquoi Janco a peur d’une augmentation de consommation de gaz ? La question n’est pas d’augmenter notre conso d’énergie, mais de moins en importer et d’employer des français en France.

  20. Abitbol (#523),
    Janco est pour l’abstinence comme les écolos et les fans du Club de Rome (qu’il est).
    Relisez la prose du CdR pour comprendre Janco.
    Pas de raisonnement là-dedans. Juste la foi,
    …avec des relents de malthusianisme comme Cousteau, autrefois.

  21. Bob (#524),

    …avec des relents de malthusianisme comme Cousteau, autrefois.

    Oui, mais pas le Cousteau des débuts, le Cousteau innovant et explorateur, le Cousteau plein d’inventivité technique et humaine…
    Le Cousteau du « monde du silence », de « trois aventures de la Calypso », « pieuvre, ou la fin d’un malentendu »… etc…

    Il est vrai que ses derniers reportages devenaient franchement écolo-malthuso-centrés avec une propention à moraliser et parler de lui…
    Insupportables…

  22. Murps (#525),

    Oui, mais pas le Cousteau des débuts, le Cousteau innovant et explorateur, le Cousteau plein d’inventivité technique et humaine…

    Hum ! Portrait enthousiaste. Vous aimez ce qu’il a fait mais aimez vous Cousteau ?

    Il se trouve que plusieurs de mes ex-copains ont choisi la biologie marine à cette époque. iIls ont notamment travaillé avec le Prof. Ivanoff qui était le super-opticien qui a mis au point une bonne partie des équipements nécessaires aux prises de vues sous-marines.
    J’ai revu ces collègues, devenus des éminences, bien des années plus tard à la station marine de Banyuls. Nous avons discuté au sujet de Cousteau qu’ils avaient bien connu. Leur jugement était sans appel.
    A peu près ça : « Cousteau n’était certes pas capable de distinguer un thon d’une sardine mais pour nous il a surtout était un PR (public realtion) extraordinaire. Nous étions pauvres avant lui. Plus après.
    Il a fait connaître et popularisé notre domaine d’activité. Nous lui rendons grâce pour ça.  »

    A titre personnel, je m’étais abonné à sa revue. J’ai rapidement abandonné. Il y avait plusieurs photos de lui à chaque page et moi ce que je voulais c’est entendre parler des océans. Pas de Cousteau.

    Bon ! C = scientifique très moyen (selon mes collègues), extraordinairement mégalo et malthusien, mais vendeur hyper doué d’une nouvelle idée de génie.

  23. Je ne comprends pas pourquoi Janco a peur d’une augmentation de consommation de gaz ?

    Abitbol (#523), parce que son fond de commerce repose sur l’arnaque carbone et sur l’hystérie du peak-énergie fossile, parce qu’il roule pour le lobby nucléaire, parce que tous ses délires malthusiens feront pschitt et il devra se trouver un vrai métier pour « remplir son frigo ».
    Suivez la piste de l’argent et elle vous racontera toute l’histoire.

  24. miniTAX (#527),

    …il devra se trouver un vrai métier pour “remplir son frigo ».

    Malheureusement je crains qu’il puisse remplir encore assez longtemps son frigo avec son métier d’environnementeur bonimenteur !

  25. miniTAX (#527),

    parce que son fond de commerce repose sur l’arnaque carbone

    C’est le moins que l’on puisse dire. A titre d’exemple;, la visite du grand prophète chez les propriétaires des vignes du Bordelais lui a rapporté une petite fortune. Il est également vrai que beaucoup de demandes de conseils qui lui parviennent (du style : quel temps il fera dans 50 ans ?°), sont, en réalité, financées par l’ADEME, c’est à dire avec des fonds publics et donc l’argent de nos impôts…

  26. Bob (#529),
    Etonnant , il y a des gens qui sont prêts à payer pour savoir quel temps il fera dans 50 ans !

  27. the fritz (#530),
    Les gens qui plantent des arbres, des vignes etc. sont intéressés et particulièrement crédules sur ces prophéties genre Nostradamus.
    Ils sont prêts à payer gros, et ils le font.
    C’est un « job vert » particulièrement juteux que celui de prophète du climat. Excellent fonds de commerce !
    Au moyen-âge, déjà, cette sorte d’escroquerie était fréquente qui vivait de la crédulité de ses contemporains.
    Sauf que maintenant, ça fait plus sérieux parce les gourous modernes allèguent des « zordinateurs ».

  28. Bob (#531),

    les gourous modernes allèguent des “zordinateurs”

    Alors qu’ils nous assurent, ces “zordinateurs” – extremely likely – que, dans 50 ans, le bordeaux sera excellent… Un point c’est tout ! Le reste, l’épicurien… « il » s’en fout ! 😉
    NB : D’ailleurs « il » n’en profitera même pas lui-même sad et « il » ne pense qu’aux générations futures. 😈
    [Fin du HS]

  29. Le debat franco francais n’en est pas un…

    Les Verts veulent interdire totalement le gaz de schiste
    Mots clés : Gaz de schiste, Denis Baupin, François Hollande, EELV

    Par Fabrice Nodé-Langlois Mis à jour le 11/12/2012 à 15:54 | publié le 11/12/2012 à 13:17 Réactions (86)

    http://www.lefigaro.fr/politiq…..chiste.php

    Au-delà de la polémique sur la technique de fracturation hydraulique, la seule employée à ce jour pour exploiter les gisements de gaz de schiste aux États-Unis, qui pose notamment des questions sur la gestion de la ressource en eau comme le rappelle . Denis Baupin invoque l’urgence climatique. «Utiliser des énergies fossiles, c’est émettre des gaz à effet de serre. Les scientifiques ont rappelé à la conférence de Doha que si l’on veut limiter la hausse de la température à 2°C, il ne faudrait pas exploiter plus du cinquième des réserves connues d’hycrocarbures».

    Baupin beni… pour les gogos!

  30. AntonioSan (#533),

    J’ai entendu Baupin d’une oreille distraite. Il a effectivement affirmé que « Les scientifiques ont rappelé à la conférence de Doha que si l’on veut limiter la hausse de la température à 2°C, il ne faudrait pas exploiter plus du cinquième des réserves connues d’hydrocarbures».
    (Tiens, je croyais que c’était déjà cuit et qu’on allait verts +4, +6°C. Baupin n’est pas au courant ?)

    Il n’a pas parlé du FLOP18 qui s’en est suivi au cours duquel on a pu observer qu’une proportion considérable de notre planète n’y croit plus et n’ont en aucune façon envie de se lier les mains;
    Il n’a évidemment pas mentionné, non plus, le fait que la température du globe ne varie plus depuis 16 ans.

    Seuls Baupin, les écolos, La Mairie de Paris, une fraction importante du PS sont les détenteurs de la vérité révélée.
    Quelle chance nous avons, tout de même !

  31. Bob (#531),

    surtout que à ces échéances là on ne risque rien à faire des prévisions que personne ne pourra rappeler à son auteur…
    par contre les prévisions saisonnières ça peut servir au monde agricole mais là dessus les spécialistes se trompent régulièrement …

  32. yvesdemars (#535),

    Les prévisions à 50 ans, c’est « Baupin béni » car ceux qui les ont proférées ne sont plus là lors de la réalisation, et les tomates pourries qu’ils auraient mérité restent dans les cageots.

  33. Quand on ne veut pas d’une chose on fait une loi!

    Ce mardi, le député EELV François-Michel Lambert va déposer une proposition de loi qui interdira formellement toutes les formes «d’exploration et d’exploitation» de cette source d’énergie.

    Source.

  34. Bernnard (#539),

    M’étonnerait beaucoup qu’elle passe.
    Il y a des limites aux tendances suicidaires.
    Et ce n’est pas la seule chose que les verdâtres aimeraient oblitérer: le TCV Lyon-Turin, Notre Dame des Landes etc.
    Veulent-ils déposer un projet de loi pour interdire la construction de nouveaux aéroports, de TGV, d’autoroutes etc. ?
    Merci Martine Aubry d’avoir invité quelques uns de ces curieux oiseaux à l’assemblée !

  35. Bernnard (#539),

    À propos de gaz de schiste, n’a-t-il pas été dit dans la foulée, par ce même (?) « enverdeur« , le député EELV François-Michel Lambert , « qu’il n’est même pas sûr que notre sous-sol en recèle ? »
    À quoi bon alors vouloir à tout prix s’engager dans la prospection ?

    Autrement dit : Je ne sais rien mais, néanmoins, je ne veux rien savoir.
    Grrr… 👿

  36. JG2433 (#541), ça ne serait pas le même député qui se scandalisait des recherches sur d’autres techniques que la fracturations hydraulique ?
    Comme si le problème était l’extraction elle-même, quel que soit le procédé…

  37. Alors qu’ils nous assurent, ces “zordinateurs” – extremely likely – que, dans 50 ans, le bordeaux sera excellent… Un point c’est tout ! Le reste, l’épicurien… “il” s’en fout !

    JG2433 (#532),
    Ce que Janco « oubliera » de dire aux couillons à ceux qui paient ses thèmes climastrologiques, c’est que ces derniers ont été générés par les modèles gieciens suivants : « Aucun des modèles utilisés par le GIEC n’est initialisé avec des données observables et aucun état du climat dans les modèles ne correspond ne serait ce que de loin aux états climatiques observés. En particulier, les états des océans, des banquises et de l’humidité du sol n’ont aucun rapport avec les états observés dans aucune période récente dans aucun modèle du GIEC. »

    C’est pas moi qui le dit, c’est un horrible climato-sceptique ultra-libéral financier pétrolifère mangeur d’enfants et accessoirement lead author du GIEC et qui s’appelle… Kevin Trenbert. Warf, warfff, je sens que nos bigots réchauffistes locaux vont péter un câble, en silence bien sûr, comme avec toutes les vérités dérangeantes qui leur explosent en pleine gueule.

    Eh oui, elle est aussi pitoyable que ça la « science » qui prédit le climat dans 50 ans. Mais tant qu’il y a des couillons qui payent…

  38. miniTAX (#548)
    Et en plus cela suppose la linéarité

    The current projection method works to the extent it does because it utilizes differences from one time to another and the main model bias and systematic errors are thereby subtracted out. This assumes linearity.

    La méthode de projection fonctionne dans la mesure où elle utilise les différences entre instants successifs ; le biais du modèle principal et les erreurs systématiques sont ainsi soustraits. Cela suppose la linéarité.

    Linéarité dans un système hautement chaotique. Le cauchemar