Quand le chat est à Doha …


Hors des pages Planète du Monde, il y a parfois des discordances …

• • • • •

La pollution, c'est les autres

Nous ne sommes pas allés à Doha. Nous avons un mauvais souvenir de la négociation de Copenhague de décembre 2009 sur le  climat : les Européens, ces bons Européens, avaient signé des engagements contraignants de réduction de gaz à effet de serre et proposaient une aide massive aux pays les plus pauvres.

LA MAISON BRÛLE TOUJOURS

Ils s'étaient fait traiter de néocolonialistes par le G77, rassemblement de 130 pays en développement manipulés par la Chine. En cet hiver nordique, l'Europe était sortie de l'Histoire humiliée.

Nous voilà repartis pour une grand-messe qui va s'inquiéter à juste titre du réchauffement climatique. "Notre maison brûle et nous regardons ailleurs", proclamait Jacques Chirac au Sommet de la Terre de Johannesburg en 2002.

Dix après, la maison brûle toujours, et nous regardons toujours ailleurs, à  savoir notre nombril d'Européens. La paille que nous avons dans l'oeil ne nous permet pas d'apercevoir la poutre logée dans l'oeil des autres.

Le réchauffement, ce n'est plus notre affaire, ou plus vraiment.

L'Europe élargie ne représente plus que 12,5 % des émissions mondiales de carbone (en fort recul par rapport aux 20 % en 1990), contre 24 % pour la Chine et 18 % pour les Etats-Unis.

Les apôtres de la décroissance devraient être heureux : notre déclassement et la chute du communisme nous ont fait sortir du club des grands pollueurs.

S'infliger des obligations de réduction de CO2

Qu'on ne se méprenne pas, nous sommes un écologiste sincère. A bord d'un aéronef au kérosène alors détaxé, nous avons franchi océans et continents pour observer les grizzlis aux abords de la rivière Yellowstone. Mais il convient de ne pas être naïf.

Les Européens sont désormais les seuls avec les Australiens à s'infliger des obligations de réduction de CO2 en vertu des accords de Kyoto, qui fixaient des contraintes aux seuls pays développés.

Ce protocole expire le 31 décembre, et la Russie, le Japon et le Canada ont prévenu qu'ils n'accepteraient pas de nouvelles réductions au-delà.

Les Européens continuent donc de jouer les vertueux, forts de leur agenda 2020, qui prévoit de réduire d'ici là de 20 % les émissions de gaz à effets de serre, de réaliser 20 % d'économies d'énergie et de  produire 20 % d'énergies renouvelables.

Les initiatives citoyennes ne sont pas l'apanage des ONG environnementalistes : une pétition est en cours à Bruxelles pour demander la suspension du paquet énergie-climat adopté en 2009, en attendant un accord qui implique aussi les Etats-Unis, l'Inde et la Chine.

Le commissaire européen à l'énergie, l'Allemand Günther Öttinger défend l'agenda 2020, qui aide l'Europe à se moderniser, mais estime qu'"aller plus loin en faisant cavalier seul serait faux et dangereux".

François Hollande n'est-il pas allé un peu vite en besogne en proposant de réduire les émissions de CO2 de 40 % en 2030 et 60 % en 2 040 ?

A l'heure de la mondialisation, les Européens ont besoin d'une industrie compétitive – ce qui nécessite une énergie à un prix raisonnable si l'on ne veut pas tailler sans cesse dans les salaires – et d'une sécurité d'approvisionnement minimale.

Ils l'ont un peu oublié. L'Europe de l'énergie peut attendre : le traité de Lisbonne rappelle le droit de chaque pays à choisir son mix énergétique et ses sources d'approvisionnement.

Les Européens sont bien loin de l'esprit des fondateurs, quand Français et Allemands mirent en commun le charbon et l'acier, l'énergie et l'industrie high-tech de l'après-guerre.

Ils ont oublié les promesses du nucléaire et du traité Euratom, jugé à l'époque au moins aussi prometteur que le traité de Rome signé le même jour de mars 1957.

Observons les Polonais, dont les réflexes rappellent parfois la guerre froide : toujours inquiets du grand voisin russe, soucieux de rattrapper son retard économique. Varsovie veut une énergie bon marché et nationale. Telle une France qui n'aurait pas dévoyé le principe de précaution, la Pologne envisage la construction de deux réacteurs nucléaires et défend le gaz de schiste. "Grâce au gaz de schiste, d'ici dix à quinze ans, la Pologne a la possibilité de devenir une deuxième Norvège", s'est très vite réjoui le ministre des affaires étrangères polonais Radek Sokorski.

LE GAZ DE SCHISTE POLLUE LES NAPPES PHRÉATIQUES

La Pologne signe des licences avec les compagnies américaines, s'apprête à forer son sol, pourrait investir jusqu'à 12 milliards d'euros d'ici à la fin de la décennie et rêve déjà de découvrir l'équivalent de quatre siècles de consommation de pétrole.

Le gaz de schiste pollue les nappes phréatiques. Il en sera ainsi tant qu'on refusera d'approfondir les recherches et d'améliorer les technologies d'extraction.

Mais ce gaz préserve paradoxalement l'atmosphère lorsqu'il se substitue au charbon encore plus polluant, comme c'est le cas aux Etats-Unis.

A l'ouest de la ligne Oder-Neisse, les Allemands passent pour des parangons de vertu auprès de nos amis écologistes. Ils sont verts, sortent du nucléaire brutalement sans prévenir quiconque, développent les énergies solaires, éoliennes… et polluent deux fois plus que nous.

Vous avez bien lu : l'Allemagne industrielle émet deux fois plus de dioxyde de carbone que la France, 40 % de plus par habitant. Cet écart va augmenter au fil des fermetures de centrales nucléaires, tandis que le coût de l'électricité s'envole outre-Rhin.

CETTE NON-EUROPE DE L'ÉNERGIE

Curieusement, les Allemands retrouvent le sens de l'Europe, lorsqu'il s'agit de les aider à acheminer l'électricité éolienne de la mer du Nord et de la mer Baltique vers la Bavière, qui a dû fermer ses réacteurs nucléaires après l'oukase d'ngela Merkel.

Pour couronner le tout, dans cette non-Europe de l'énergie, la Commission réclame sans cesse le respect des règles de concurrence.

A la recherche de projets européens concrets,  François Hollande a mis en place à Matignon un groupe de travail pour préparer des propositions à l'occasion du 60eanniversaire du traité de l'Elysée en janvier 2013.

Tout est passé en revue : recherche fondamentale, stockage de l'électricité, harmonisation des aides publiques, adaptation des réseaux pour distribuer l'électricité soumise aux caprices du vent et du soleil, organisation des investissements pour éviter les pannes subies par la Californie au début du siècle.

Paris mise sur le soutien des industriels allemands, un peu inquiets de la politique de leur gouvernement. Bon courage Monsieur Hollande !

Arnaud Leparmentier, Europe.
• • • • •
•••••
Electricité : l'Europe retourne au charbon
•••••
La scène se déroule le 12 novembre à Martigues, dans les Bouches-du-Rhône. Henri Proglio, le patron d'EDF, inaugure la dernière-née des centrales françaises. "Il s'agit d'une véritable prouesse technique et technologique, d'un chantier exemplaire", se félicite-t-il devant les élus, les salariés et les sous-traitants.

L'aboutissement de cinquante et un mois de travaux et d'un investissement de 500 millions d'euros, le plus important du groupe en France, mis à part l'EPR de Flamanville (Manche).

Seulement voilà : dès le premier jour, la centrale de Martigues est vouée à perdre de l'argent. Au moins à horizon visible. Car, depuis le lancement du projet, le marché européen de l'énergie a basculé et les centrales fonctionnant au gaz comme celle de Martigues ont perdu leur atout compétitif, au profit du charbon.

Une situation loin de la "transition énergétique" attendue, au sujet de laquelle la France ouvre jeudi 29 novembre un grand débat.

En récession, l'Europe utilise moins d'électricité, ce qui fait baisser les cours de cette énergie : sur le marché de gros allemand, ils sont tombés mardi à leur plus bas historique. Or, le gaz qui sert de matière première, lui, reste cher. Beaucoup trop.

CENTRALES À GAZ EUROPÉENNES AU RALENTI

Les calculs effectués par Bloomberg sont sans appel : aux prix actuels, une centrale au gaz implantée outre-Rhin perd 12 euros par mégawattheure, un record. Pour les compagnies d'électricité, mieux vaut désormais brûler du charbon, un combustible qui permet de gagner de l'argent.

Résultat : au lieu de fonctionner de 5 000 à 6 500 heures par an comme prévu, la plupart des centrales à gaz européennes ne sont plus mises en service que pour faire face aux pointes de consommation, 2 500 ou 3 000 heures par an. En Allemagne, E.ON a même annoncé son intention d'en fermer une, utilisée… 87 heures depuis le début de l'année !

A Martigues, la toute nouvelle installation ne tourne qu'un jour sur deux ou trois. Trop peu pour  rentabiliser l'investissement. "C'est sur la durée qu'il faudra en juger, corrige-t-on chez EDF. Ce genre d'installation est conçu pour des dizaines d'années."

Les experts avaient pourtant prédit un âge d'or du gaz. Une énergie plus propre que d'autres et d'un bon rendement pour la production d'électricité. Le charbon semblait condamné à disparaître peu à peu. "On y a tous cru", reconnaît un patron du secteur.

Mais, en Europe, c'est un tout autre scénario qui se déroule. Cette année, la consommation de gaz devrait y tomber autour de 460 milliards de mètres cubes, son plus faible niveau depuis au moins douze ans, selon les prévisions de la Société générale.

En revanche, le charbon a le vent en poupe. Pour alimenter leurs centrales, les électriciens européens ont accru leurs importations de charbon américain de 85 % au premier semestre. En France, la consommation de charbon pour l'électricité a bondi de 79 % entre septembre 2011 et 2012.

PRIX EN BAISSE DES QUOTAS D'ÉMISSIONS DE CO2

"On a donc exactement le contraire de ce qui était souhaité, constate un professionnel. De vieilles centrales au charbon fonctionnent à plein parce qu'elles sont profitables, alors que des cycles combinés à gaz tout neufs sont à l'arrêt. Et le secteur électrique européen émet du CO2 comme jamais !" "Ridicule", alors que l'UNion européenne dépense des milliards d'euros pour soutenir les énergies vertes, peste-t-on chez Shell.

Que s'est-il passé ? Aux Etats-Unis, l'essor du gaz de schiste a fait chuter les cours du gaz. Du coup, les compagnies électriques américaines qui le pouvaient se sont tournées vers cette énergie au détriment du charbon.

Evolution inverse en Europe. Le prix auquel les compagnies achètent leur gaz y reste élevé, car il est indexé sur le pétrole dans le cadre de contrats à long terme. En revanche, le charbon, dont les Américains ne veulent plus, se déverse sur le Vieux Continent, et cet afflux a fait chuter la valeur de ce combustible. Dans le même temps, le prix des quotas d'émissions de CO2 a baissé. Bilan : entre le gaz et le charbon, le

rapport de forces s'est inversé depuis un an. Et l'écart ne cesse de se creuser.

"VAMPIRISATION DU GAZ"

Chez EDF, un homme le constate tous les jours : Merc Ribière. A Saint-Denis, il dirige l'équipe qui effectue en temps réel les arbitrages entre les différents moyens de production d'électricité en France. "Pour  choisir, nous comparons avant tout le coût des combustibles utilisés, explique-t-il. Les barrages, l'éolien et le solaire sont prioritaires. Puis vient le nucléaire.  Si cela ne suffit pas, nous faisons appel aux centrales à charbon, surtout celles situées près des ports d'importation. Le gaz ne vient qu'après."

Lundi 26 novembre, lors du pic de consommation journalier, le charbon a ainsi assuré 6 % de l'électricité consommée en France, contre moins de 0,5 % pour le gaz.

Au bout du compte, "il y a, en Europe, une vampirisation du gaz par le charbon", résume Thiérry Bros , spécialiste du sujet à la Société générale. Certaines centrales à gaz ferment, les autres marchent au ralenti. Et plus aucune nouvelle n'est construite. L'allemand E.ON vient ainsi d'annuler le projet qu'il envisageait à Hornaing (Nord).

Peu de chances que la donne change rapidement. "Pour que le gaz redevienne compétitif, il faudrait que le prix du charbon monte de 50 %, que celui du gaz baisse de 30 %, ou que le CO2 vaille quatre fois plus cher", calcule M. Bros. Loin de la transition écologique rêvée, l'Europe semble durablement revenue à l'âge du charbon.

@@@@@@

106 réponses à “Quand le chat est à Doha …”

  1. Parce que pour vous l’économie est pas crétine? C’est une science exacte?

    Bernnard (#44), L’économie n’est pas réellement une science et encore moins une science exacte.
    Mais c’est comme l’histoire ou la philosophie, ce n’est pas parce que ce n’est pas une science qu’elle en est pour autant « crétine ». Il y a des lois économiques telle que la loi de l’offre et de la demande, l’effet d’éviction, l’utilité marginale… qui sont inévitables. Ce n’est pas parce que vous les ignorez qu’elles ne vous tombent pas sur la tronche.

    Mais je sais que si l’énergie est abondante il faut pouvoir la capter la stocker et l’acheminer!

    on a de l’énergie abondante qui n’a PAS besoin d’être stockée et qui être produite localement, ça s’appelle de l’énergie nucléaire. Avec des technos d’il y 30 ans, comme l’IFR ou le thorium-sels fondus, on a de l’énergie propre et ultra-sûre pour des milliers de millénaires.
    Votre raisonnement est celui d’un gars qui en 1900 prétend donner des solutions énergétiques de l’an 2000, c’est de la vanité et c’est à côté de la plaque.

    Absolument d’accord! mais est-ce une raison pour ne pas imaginer et développer des moyens technologiques de captation, stockage et d’acheminement de cette energie?

    Mais c’est vous qui décrétez qu’on ne ferait rien et c’est totalement grotesque !
    Croyez-vous sérieusement que les millions de gens qui travaillent chaque jour dans le secteur de l’énergie, que ce soit en recherche ou en développement sont payés à se tourner les pouces (une imbécilité colportée constamment dans la propagande escrologiste) depuis des décennies en attendant que les experts de salon leur indiquent la bonne piste ?

  2. miniTAX (#52),

    Votre raisonnement est celui d’un gars qui en 1900 prétend donner des solutions énergétiques de l’an 2000

    Je n’ai pas cette prétention mais libre à vous de le croire!

    Mais c’est vous qui décrétez qu’on ne ferait rien

    Ai-je décrété ça? Jamais!
    Je parle des programme de recherches de nouveaux moyens et non pas de ceux existant.
    Et je parle aussi d’un certain principe qui fige les connaissances.

    Bien sur qu’on travaille et heureusement pour extraire, stocker et acheminer l’énergie mais quoi de neuf ? tout est connu selon-vous?

    Je pense que vous, par votre certitude de dire que nous connaissons tout sur l’énergie dont nous pouvons prétendre faites preuve d’une attitude de suffisance.

  3. on a de l’énergie abondante qui n’a PAS besoin d’être stockée et qui être produite localement, ça s’appelle de l’énergie nucléaire. Avec des technos d’il y 30 ans, comme l’IFR ou le thorium-sels fondus, on a de l’énergie propre et ultra-sûre pour des milliers de millénaires.

    J’adore l’emploi du présent pour une technologie (thorium sels fondus) qui n’a à l’heure actuelle pas produit le moindre Watt d’électricité.

    Ah, prendre ses rêves pour des réalités, rien de mieux….

  4. Murps,

    Combien de ce type de réacteurs sont en phase de production ?

  5. J’adore l’emploi du présent pour une technologie (thorium sels fondus) qui n’a à l’heure actuelle pas produit le moindre Watt d’électricité.

    La technologie thorium sels fondus n’a pas produit le moindre W d’électricité parce que comme les centaines de réacteurs d’étude (type Triga), on ne l’a pas connecté à un générateur d’électricité, triple buse !
    Si c’est ça ton critère débile pour insinuer que la techno relève du rêve, alors l’EPR ou l’AP1000 seraient aussi du rêve vu qu’ils n’ont pas produit le moindre W d’électricité.

    Soit dit en passant, un bigot réchauffiste qui nous parle de « prendre ses rêves pour des réalités », je trouve ça somptueux : tu dois parler en connaissance de cause.

  6. miniTAX (#57)
    « Soit dit en passant, un bigot réchauffiste qui nous parle de “prendre ses rêves pour des réalités”, je trouve ça somptueux : tu dois parler en connaissance de cause. »

    Se faire traiter de rêveur par un illuminé est une volupté de fin gourmet…

  7. Je parle des programme de recherches de nouveaux moyens et non pas de ceux existant.

    Bernnard (#53), et moi, je vous dis que des programmes de recherche de nouveaux moyens de production énergétique, il y en a à la pelle. Rien que dans la fusion, il y en a au moins une dizaine autre que l’ITER, ça va de la focus fusion à la Z-machine, en passant par la compression pneumatique ou laser. Dans la fission nucléaire, il y a une foule de nouveaux types de réacteurs en cours d’industrialisation, des réacteurs modulaires, des réacteurs à pebble bed (2 tranches sur le point d’être connecté au réseau à Tsinghua, sous licence allemande, merci les Khmers verts teutons), à thorium sels fondus (programme massif lancé en Chine), les surgénérateurs (cf le programme indien et les BN800 russes)… sans compter la commercialisation de nouveaux types de combustibles, comme les mix thorium-uranium de Lightbridge, l’uranium céramique (carbures et nitrures) etc…
    Ce n’est pas parce que vous n’êtes pas au courant qu’il faut insinuer que ça n’existe pas. La donne énergétique peut changer radicalement avec une amélioration ou découverte technique, il n’y a qu’à voir ce qui s’est passé en 10 ans avec le gaz de schiste. Il n’y a même pas besoin de saut technologique extraordinaire, il suffit d’un simple progrès par exemple pour exploiter les réserves de clathrate de méthane et on multiplie d’un coup les ressources par 100x ! Prétendre qu’il faille chercher « de nouveaux moyens » tout en faisant une fixette sur le stockage, sans même faire un état de l’art minimum de la situation, c’est ridicule.

    Et je parle aussi d’un certain principe qui fige les connaissances.

    quel principe ???

    Je pense que vous, par votre certitude de dire que nous connaissons tout sur l’énergie dont nous pouvons prétendre

    Je n’ai jamais dit ça, j’ai dit tout le contraire. C’est justement parce que nous ne connaissons rien des solutions énergétiques du futur que la notion de finitude des « ressources » et les tentatives pour les quantifier n’ont aucun sens.

  8. Minitax,

    Relisez moi correctement, et vous vous rendrez compte de votre bévue,

    Vous avez écrit :  » on A de l’énergie propre et ultra-sûre pour des milliers de millénaires. « , Ben non, on aura peut-être (et ça reste à prouver ) mais pour l’instant on n’a pas. C’est tout….

  9. Undegrédeplus (#61),

    Tant de choses reste à prouver. Comme la théorie dite de « l’effet de serre », le réchauffement climatique avant les mesures satellitaires, la responsabilité humaine de ce réchauffement depuis trente ans, etc.

  10. Abitbol,

    Voyons un grand garçon comme vous. Tout ça est prouvé ne serait que par l’absence de théorie alternative valable.

  11. Undegrédeplus (#63),

    Tout ça est prouvé ne serait que par l’absence de théorie alternative valable.

    Dans le mille!!! C’est exactement avec ce type de raisonnement qu’on justifie toutes les croyances, religieuses ou autres.
    Avec que des 1°+, la « connaissance » serait restée confinées chez les medecine mans et autres chamanes….

  12. Nobody (#64),

    1°+ considère qu’il suffit de chercher ses clefs perdues au pied du réverbère parce que c’est là qu’il voit de la lumière. Tout le reste n’existe pas.
    Il n’y a que les scientifiques de niveau F qui sont accros à ce genre de démarche.

  13. Nobody

    Dans le mille!!! C’est exactement avec ce type de raisonnement qu’on justifie toutes les croyances, religieuses ou autres.

    Il me semble que c’est justement le contraire, on a des théories alternatives et rationnelles aux croyances. Vous êtes vous même dans une croyance et êtes dans l’incapacité totale de la justifier.

  14. miniTAX (#60),
    Je n’ai pas de raisons de douter de la réalité des projets dont vous me parlez .
    Je savais pour les programmes de fusion par striction magnétique, la fusion inertielle, et ITER bien sur, avec les difficultés technologiques à surmonter.

    Pour la fission vous m’apprenez beaucoup de choses (pointues) mais c’est hors d’Europe me semble-t-il ! pourquoi?
    Pour les clathrates de méthane l’effort à accomplir est faible selon vous et je le conçois.
    Question: pourquoi cet effort n’est pas réalisé? Est-ce lié au coût?

    Le principe dont je parlais est celui de précaution qui est malheureusement inscrit dans notre constitution et qui , en France , est une contrainte que nous nous somme imposée et qui a pour effet, à mon sens, de « figer » ou pour le moins, de ralentir les connaissances.

    Quand, dans mon premier commentaire j’écris: Nous ne savons pas la capter (l’énergie) c’est le problème…j’admets que c’est un jugement expéditif de ma part. J’avais surtout en tête les difficultés liées à la fusion (ITER et la fusion inertielle dont je doute de la réalisation un jour industriellement) moins pour la fusion par striction magnétique.
    Qu’en pensez vous? JP Petit est convaincant me semble t-il et je vois mieux une réalisation à l’échelon industriel

    Encore une fois je ne suis pas spécialiste et je ne demande qu’à avoir des informations. Les seules informations que je possède sur ces procédés viennent de mes lectures et du web (conférences). je n’ai jamais travaillé dans ce domaine.

  15. Undegrédeplus (#63),

    Voici un texte plein de sagesse du physicien et enseignant-chercheur à Polytechnique, Serge Galam, sur le renversement de la preuve.


    “Il est plutôt surprenant que celui qui affirme détenir « la » vérité voit ses paroles prises pour argent comptant quand celui qui réclame une preuve de cette affirmation non démontrée scientifiquement doit, pour être écouté, apporter la preuve que la vérité défendue sans preuve est fausse. Les techniques, la méthodologie, toute notre approche expérimentale et nos constructions théoriques ont été inventées pour prouver l’existence de ce qui existe. En revanche, il est impossible de prouver l’inexistence de ce qui n’existe pas… La preuve ne peut porter que sur quelque chose d’existant. Dans le débat sur le climat, j’insiste sur le fait que je parle bien d’absence de preuve, et non de doute, à propos de la responsabilité humaine en matière de réchauffement. De même, à propos de la question de savoir si nous sommes dans une phase longue de réchauffement ou de refroidissement. Le doute implique une croyance. Or en termes scientifiques soit j’ai la preuve, soit je ne l’ai pas. Il n’y a pas de place pour la subjectivité dans la validité d’un résultat scientifique. Il est urgent de savoir dire : « scientifiquement, on ne sait pas ». Aujourd’hui je ne dis pas que je doute de la responsabilité humaine, je dis qu’il n’y a pas de preuve de cette responsabilité. C’est un fait, pas une opinion ».

    Maintenant, croyez à ce que vous voulez, si vous avez besoin de croire…

  16. JG2433 (#67),

    surtout qu’il y a quand même des indices convergents de la faillite du carbocentrisme et de ses conséquences supposées (apocalyptiques)

    pas de hausse des températures depuis 15 ans voire 18 …. malgré les tripatouillages minables de Hansen

    pas d’accélaration du niveau des océans rythme séculaire +10 cm +/- 8 donc pas de signature anthropique du phénomène

    pas de hausse des évènements extrêmes

    pas de disparition des ours blancs

    regain des coraux australiens

    renouveau des glaciers himalayens grâce aux chutes de neige

    et la crosse de hockey est en mille morceaux

  17. JG2433 (#67),

    Juste un correctif : Galam est Dir. de Recherche au CNRS, pas enseignant-chercheur à l’X. Il effectue ses recherches dans un labo de l’X.
    Ce texte est une version plus élaborée du
    « On ne peut exiger de ceux qui ne croient pas aux fantômes qu’ils prouvent leur inexistence. »
    du même.
    Bien vu et assez rigolo, je trouve…

    Et le parallèle est évident avec le procédé utilisé par les zélotes du GIEC :
    « J’affirme que quelque chose est vrai, sans en avoir la preuve définitive. Maintenant, c’est à vous de démontrer que ce que je dis est faux. »

    Si la science avait fonctionné comme ça, on en serait encore au moyen-âge ou à l’époque de Galilée/Copernic.

  18. Nobody (#64),

    Voyons un petit garçon comme 1°2+ marche en mode binaire. Si ce n’est pas toi, c’est donc ton frère, etc.

  19. Bob (#69),
    Merci de cette précision dont j’ai pris bonne note.
    Au sujet des fantômes, j’ai aussi lu (ou entendu ?) cette formulation concise et tout autant rigoureuse de S. Galam :

    « Il est impossible de prouver l’inexistence des fantômes. » 😉

  20. JG2433

    Il semble que vous ayez une conception erronée de la charge de la preuve, la théorie de l’effet de serre colle parfaitement aux faits. Si vous voulez la démonter, il vous faut apporter la preuve qu’elle ne fonctionne pas. c’est ce qu’ont essayé de faire en pure perte les deux rigolos de G&T.

  21. miniTAX (#60),
    une amélioration ou découverte technique, il n’y a qu’à voir ce qui s’est passé en 10 ans avec le gaz de schiste
    ————————————-
    Celle-là ,franchement ,fallait pas la faire; car la technique , elle existe depuis 40 ans ; franchement miniTax, entre une nana moche , qui vous tire une gueule comme cela et vous demande une bouteille de champagne pour l’embarquer et une jolie , pétillante qui ne demande qu’un sourire pour vous tomber dans les bras , vous choisissez quoi?

  22. Abitbol (#62),
    le réchauffement climatique avant les mesures satellitaires,
    ——————————–
    C’est pas de trop , cela ?

  23. JG2433 (#72), Bob (#69),
    C’est Claes Johnson si je ne me trompe qui a dit :
    – Il y a ceux qui croient aux fantômes et estiment qu’ils sont dangereux (les réchauffistes)
    – il y a ceux qui croient aux fantômes mais estiment qu’ils ne sont pas dangereux (les sceptiques « soft » ou « lukewarmers » tels Lindzen ou Spencer)
    – et il y a ceux qui ne croient pas aux fantômes (les sceptiques version « hard »)

  24. Bob (#70), yvesdemars (#73),
    Suis tombé dans le même panneau que Bob; comment; on fait croire que c’est global alors que cela concerne un timbre poste ; cela rivalise avec la malhonnêteté de Man !

  25. « ce grand climatologue James Hansen »
    copyright un prof de Sc Po qui aurait mieux fait, ce jour là de fermer sa g….
    Remarquez, personne ne l’a contredit, because pas grand monde ne connaissait même le nom de JH.
    Quant à Mann… il ferait un très bon Harpagon :
    « Ma cassette ma courbe »
    Et en France, il suffit de sortir le nom magique pour « ledébatestcloser »:
    « Claude A*** »

  26. the fritz (#75),

    Tu as une preuve de réchauffement globale avant les satellites ? Je veux dire quelque chose de sérieux, pas quelques séries qui représentent 15% du totale de la surface ?

  27. Abitbol (#78),
    De vous à moi , les glaciations , c’est des conneries , le PAG, l’optimum médiéval des leroyladuriseries, le refroidissement des trentes glorieuses des inventions des marines américaines etc..

  28. Voyons un grand garçon comme vous. Tout ça est prouvé ne serait que par l’absence de théorie alternative valable.

    Undegrédeplus (#63), oui donc si c’est pas un chat, c’est que c’est forcément un chien !
    Avec des as de la logique comme toi, on comprend mieux pourquoi le réchauffisme est en pleine déconfiture malgré des années de propagande.

  29. Bob (#79), the fritz (#80),

    Du calme, je parle pour la période référence des chauffards, c’est à dire de 1850 à 1980.
    Et accepter le soi-disant refroidissement des 30 glorieuses, c’est prendre le package des autres mesures du début du 20e siècle. Pas assez de données sur pas assez de références spatiales.
    Je vous rappelle que l’on parle en dixième de degré à propos de la question qui nous intéresse sur ce blog, la théorie du RCA.

  30. « Celle-là ,franchement ,fallait pas la faire; car la technique , elle existe depuis 40 ans »

    the fritz (#74), la fracturation hydraulique existe depuis 40 ans, le forage horizontal existe depuis 40 ans, je n’ai jamais insinué le contraire.
    Mais la fracturation hydraulique associée au forage horizontal sur plusieurs km et à plus de 3km de profondeur qui a permis d’avoir du gaz 3x moins cher qu’en Europe, ça n’existe que depuis 10 ans. Et tout ça n’a rien d’une révolution, c’est juste l’amélioration permanence des techniques et du savoir-faire (aciers plus résistants et moins chers, capteurs plus performants, analyses sismiques bien plus fines…) et pourtant, en moins de 10 ans, le gaz de schiste est passé de 0% à 1/4 du gaz consommé aux USA.
    Mais comme dab, t’es passé complètement à côté d’une évidence parce qu’elle fiche en l’air ta théorie foireuse du pic huile. The fritz, toujours tort, jamais honteux.
    Du reste, je ne vois pas trop ce que tes histoires de filles faciles viennent faire dans le sujet mais bon…

  31. Si la science avait fonctionné comme ça, on en serait encore au moyen-âge ou à l’époque de Galilée/Copernic.

    Pas d’accord : la science en Occident n’a jamais fonctionné ainsi, du moins depuis Aristote, au minimum, y compris quand cette science était essentiellement affaire de clercs. Certes, il y a eu à chaque époque ses « illuminés », voire ses faussaires, mais ils n’ont pas tiré le chariot : celui-ci a continué sa route, presque imperturbable, malgré quelques cahots, et ceci de plus en plus vite. Et c’est bien pour ça qu’on en est là. Actuellement, on subit un de ces (gros) cahots; personnellement, je ne doute pas que le chariot continuera d’avancer.

  32. miniTAX (#83),
    Du reste, je ne vois pas trop ce que tes histoires de filles faciles viennent faire dans le sujet mais bon…
    ———————————————-
    C’est pas grave , on te laisse les vieilles , moches et récalcitrantes

  33. the fritz (#88), si elles sont vieilles et moches, autant qu’elles soient récalcitrantes…

    Alpiniste (#78),

    – et il y a ceux qui ne croient pas aux fantômes (les sceptiques version “hard”)

    Je suis pas certain que cette catégorie me convienne. On est « sceptique » en ne croyant pas à une religion. Une théorie scientifique n’est pas une religion.
    Si vous préférez, je ne « crois » pas en la gravitation ou aux lois de la thermo, ce n’est pas un truc en lequel on croit, ça n’a pas de sens de dire cela.
    Alors pourquoi serais-je « sceptique » du réchauffement ?
    A mon sens, à partir d’interprétations de données de température probablement qui ne sont probablement pas pertinentes, il n’y en a pas, de réchauffement !
    Ce n’est pas du scepticisme !!

  34. Murps (#89),

    Alors pourquoi serais-je “sceptique” du réchauffement ?

    Pour moi:
    Le scepticisme primaire n’est pas de croire en un fait ou non, mais c’est de ne pas croire aux hypothèses, aux calculs et aux résultats qui étayent et démontrent le pourquoi du fait.
    Le résultat final est que la théorie qui explique le pourquoi du fait est invalidée pour un sceptique primaire!
    Dans le cas du climat c’est un peu plus compliqué car il peut y avoir un doute sur le fait mais ce doute n’est pas du scepticisme mais une non évaluation du fait. (Fait-il plus chaud ou pas dans le temps et l’espace?)
    La position du sceptique version hard est le doute + le scepticisme primaire de la démonstration.

  35. Murps (# 89)

    « Si vous préférez, je ne “crois” pas en la gravitation ou aux lois de la thermo, ce n’est pas un truc en lequel on croit, ça n’a pas de sens de dire cela.
    Alors pourquoi serais-je “sceptique” du réchauffement ? »

    Peut être parce que être « anthropoclimatoréchaufiste » est un acte de foi?…

  36. Murps (#93),
    Soirée où il y a « de jeunes pétillantes qui vous tombent dans les bras ». The fritz a juste oublié de préciser qu’il faut aligner le pognon avant 😈

  37. Murps (#93),
    mon biquet !
    ————————
    Je sais que le mariage gay est à la mode , mais je ne pensais pas que j’allais me faire draguer sur skyfall

  38. the fritz (#97), Marot est un censeur redoutable dès qu’il s’agit de climat, mais pas forcément quand il s’agit de moeurs ? D’ailleurs, on ne le lit plus guère… Marot, la santé, ça va ?

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *