Le budget caché de l’UE.

L'action climatique de l'UE, combien de milliards ?

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Le week dernier a vu la conclusion du marathon budgétaire périodique de l'UE : les Etats membres se sont mis d'accord sur deux choses : le plafond des dépenses sur les 7 prochaines années 2014-2020 et sur leur répartition. Seules la répartition des dépenses sera discuté et négociée avec le Parlement européen.

L'action climatique est bien sûr, un élément important des dépenses de l'UE, mais elle prend des chemins particuliers. Voyons comment.

Dès 2011, la Commission précisait bien comment se structurerait le budget européen pour le climat (Voir et ) :

  • Pour garantir une réalisation optimale des objectifs fixés dans certains domaines d'action (lutte contre le changement climatique, politique des consommateurs, environnement, santé et droits fondamentaux), il convient d'intégrer les priorités dans divers instruments relevant d'autres domaines d'action. Par exemple, il faut intégrer les objectifs en matière de lutte contre le changement climatique et de protection de l'environnement dans différents instruments pour qu'ils contribuent au développement d'une économie sobre en carbone, efficace dans l'utilisation des ressources et capable de s'adapter aux effets du changement climatique, à l'accroissement de la compétitivité de l'Europe, à la création d'emplois plus nombreux et plus verts, au renforcement de la sécurité énergétique et à des progrès en matière de santé. Dans le domaine de la coopération au développement, le climat et l'environnement, et notamment la biodiversité, seront intégrés dans tous les programmes concernés.
  • En conséquence, la part concernée du budget de l'UE augmentera grâce à une intégration efficace des priorités dans toutes les grandes politiques de l'UE (cohésion, recherche et innovation, agriculture et coopération extérieure). Sachant qu'une même action peut et doit poursuivre simultanément plusieurs objectifs, l'intégration favorisera les synergies dans l'utilisation des fonds consacrés à diverses priorités et contribuera à accroître la cohérence et l'efficacité des dépenses.
Le détail était explicité ainsi :
Pour y parvenir, des mesures d'atténuation et d'adaptation au changement climatique seront intégrées dans tous les grands programmes de l'UE.

  • Les politiques menées dans les domaines de la cohésion, de l'énergie et des transports ont de fortes incidences sur le climat. En ce qui concerne la politique de cohésion, l'accent mis sur les résultats et sur une conditionnalité renforcée garantira que les projets financés par le budget de l'UE contribueront activement à la réalisation des objectifs de l'UE en matière de climat. Les contrats de partenariat passés avec les États membres permettront de stimuler et de suivre les progrès des investissements contribuant à la réalisation des objectifs 20/20/20. L'intégration de la politique sur le climat devrait viser à rendre les investissements «à l'épreuve du changement climatique». À travers ses programmes opérationnels mis en place dans l'ensemble de l'UE, la politique de cohésion a un rôle crucial à jouer dans l'intensification des efforts pour atteindre l'objectif d'efficacité énergétique de 20 %.

  • Recherche et innovation: La lutte contre le changement climatique sera l'un des principaux axes du futur cadre stratégique commun pour la recherche et l'innovation, qui soutiendra des actions ayant une incidence positive directe ou indirecte sur le climat dans des domaines tels que les transports, l'énergie, la recherche sur les matériaux et la bioéconomie durable. Le plan stratégique pour les technologiesénergétiques évalue les besoins en développement technologique pour 2010-2020 à 50 milliards EUR afin de lutter contre le changement climatique et d'assurer la sécurité énergétique de l'UE et sa compétitivité. Il convient d'investir une part importante du budget par le canal d'instruments financiers (emprunt et fonds propres) afin de pallier la pénétration insuffisante sur le marché des technologies innovantes à faible intensité de carbone et des technologies d'adaptation.

  • L'écologisation des paiements directs aux agriculteurs sera l'une des grandes composantes de la réforme de la politique agricole commune (PAC). Au-delà des exigences actuelles de conditionnalité, 30 % des paiements aux agriculteurs seront subordonnés au respect d'un certain nombre de bonnes pratiques environnementales qui contribueront à créer une agriculture plus respectueuse du climat. De cette façon, la PAC réformée apportera une contribution importante à la réalisation des objectifs de l'UE en matière de climat, tant sur le plan de l'atténuation (par exemple, augmenter la matière organique du sol, réduire les émissions dues à l'utilisation des engrais et fumures) que sur celui de l'adaptation (par exemple, améliorer la résistance contre les nuisibles, pallier la moindre disponibilité de l'eau).
  • En outre, la politique de développement rural sera de plus en plus liée à la lutte contre le changement climatique. Grâce à l'intégration des actions menées dans les domaines du climat et de l'environnement, les agriculteurs seront fortement incités à produire des biens publics propres à l'Union et à recourir davantage aux technologies efficaces contribuant à une agriculture plus écologique, plus respectueuse du climat et plus résiliente.
Il y a aussi des progammes spécifiques
  • 2.2. Programme LIFE+
  • Outre l'intégration des objectifs en matière de climat et d'environnement, la Commission propose de poursuivre le programme LIFE+ et de l'aligner davantage sur les objectifs de la stratégie Europe 2020, en accordant une plus grande place à la lutte contre le changement climatique. LIFE+ continuera à servir de plate-forme d'échanges de bonnes pratiques entre États membres et de catalyseur pour des investissements plus efficaces. Ce programme soutiendra les mesures en faveur du climat fondées sur une démarche ascendante, tant pour développer des projets de renforcement des capacités aux niveaux local et régional que pour encourager le secteur privé à expérimenter, à petite échelle, notamment dans les PME, des technologies d'adaptation et des techniques à faibles émissions de GES.
    Les projets pilotes relatifs à l'adaptation et à l'atténuation du changement climatique requièrent des capitaux d'amorçage pour assurer l'apprentissage politique et la poursuite des actions entreprises en ce qui concerne ces nouvelles priorités de l'UE. Le sous-programme «Action pour le climat» se concentrera sur des projets pilotes et des projets de démonstration à petite échelle. Les projets intégrés serviront également, par exemple, à promouvoir des stratégies d'adaptation transfrontalières dans des zones sujettes aux inondations.
  • Le sous-programme «Action pour le climat» soutiendra notamment les efforts contribuant à la réalisation des objectifs suivants:
  • En mettant à profit l'expérience acquise avec l'initiative «NER 300» qui devrait mobiliser environ 10 milliards d'euros (dont 4 à 5 milliards provenant des recettes de la mise aux enchères des quotas) pour la période 2011-2015 pour financer des projets de démonstration du captage et du stockage du carbone et des projets de démonstration fondés sur les énergies renouvelables.
  1. Atténuation du changement climatique: soutien à la réduction des émissions de gaz à effet de serre. Actions en faveur de l'établissement de projets pilots, qui peuvent servir à tester des approches innovantes, notamment par le soutien aux PME, afin d'améliorer le socle de connaissances et de faciliter la mise en œuvre de l'acquis en matière de climat.
  2. Adaptation au changement climatique: soutien des actions visant à accroître/renforcer la résilience au changement climatique. Mesures en faveur de l'élaboration ou de la mise en œuvre de stratégies d'adaptation nationales/régionales/locales. Mesures permettant aux décideurs d'utiliser efficacement les connaissances et les données relatives aux incidences du changement climatique, en particulier pour la planification associée à l'adaptation.
  3. Gouvernance et sensibilisation: soutien des actions destinées à améliorer la sensibilisation, la communication, la coopération et la diffusion des informations sur les mesures d'atténuation et d'adaptation au changement climatique. Campagnes de sensibilisation auprès des citoyens de l'UE et des parties prenantes, portant notamment sur les changements de comportement.
Et il y a aussi l'action internationale.
  • 2.3. La dimension mondiale
  • Le traité de Lisbonne a fait de la lutte contre le changement climatique au niveau international un des objectifs spécifiques de l'UE. Celle-ci, en sa qualité de premier pourvoyeur d'aide au monde et de pionnier dans les mécanismes basés sur le marché, dispose de compétences uniques à faire partager. En octroyant des contributions financières et en participant aux organes directeurs des instruments et fonds internationaux, l'UE conservera son rôle de premier plan dans la définition des futures politiques internationales sur le climat. L'UE est déterminée à tenir ses engagements internationaux en matière de financement de la lutte contre le changement climatique.

  • La politique sur le climat sera intégrée et renforcée dans les instruments géographiques d'action extérieure en vue d'augmenter sensiblement les financements en rapport avec le climat octroyés dans le cadre de la rubrique Actions extérieures. En ce qui concerne les instruments thématiques de la coopération au développement, l'UE devrait consacrer au moins 25 % des dépenses du programme pour les biens publics mondiaux aux objectifs en matière de changement climatique et d'environnement. Le budget de l'UE contribuera au financement international de la lutte contre le changement climatique prévu par les négociations de la CCNUCC pour les pays en voie de développement d'ici à 2020 (100 milliards USD par an).

  • Outre l'intégration de l'action pour le climat dans le budget de l'action extérieure, la Commission envisage la création d'un mécanisme/fonds en dehors du budget destiné à rassembler les contributions des États membres et le budget de l'UE. Pour l'action extérieure, les finacements passent par le Fonds européen de développement soit 30,5 mrd euros 2011 (aide hors ACP).
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Au total, voici les propositions initiales (2014-2020) :
• • •3,2 milliards étaient proposés  pour le climat et la biodiversité ( dont 800M euros pour l'action climat)  371,720 pour la politique agricole commune.
• • •Le total de la rubrique Croissance durable : ressources naturelles s'élevait à 382,927 milliards d'euros (2011).
• • •Pour la Croissance intelligente et inclusive (sic), comptez 490,908 milliards. Total des dépenses proposées sur la période : 1 025 milliards.(Source)
(NB: le budget de l'Etat français s'élève à 302 Mrd euros en 2013 dont 21 Mrd pour l'UE).
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L'action consacrée au climat reste en grande partie indéterminée.
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Les conclusions du Conseil du 8 février en matière de climat et d'environnement reprennent les  prémices données par la Commission mais les chiffrent avec un pourcentage plancher :  The optimal achievement of objectives in some policy areas depends on the mainstreaming of priorities such as environmental protection into a range of instruments in other policy areas. Climate action objectives will represent at least 20% of EU spending in the period 2014-2020 and therefore be reflected in the appropriate instruments to ensure that they contribute to  strengthen energy security, building a low-carbon, resource efficient and climate resilient economy that will enhance Europe's competitiveness and create more and greener jobs. 
 
La réalisation optimale des objectifs de certaines politiques dépend de l'intégration de priorités telles que la protecton de l'environnement dans les instruments d'autres politiques. Les objectifs de l'action climatique représentera au moins 20 % des dépenses de l'UE pour la période 2014-2020 et  sera donc reflétée dans les instruments appropriés afin de s'assurer qu'ils renforcent la sécurité énergétique, en construisant une économie bas-carbone, efficiente dans l'utilisation des ressources et résiliente face au climat, qui accroîtra la compétitivité de l'Europe et créera plus d'emplois et plus verts.

Les résultats chiffrés à l'issue du Conseil du 8 février (Source) sont les suivants (en euros 2011 sauf mention contraire) :

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Le total de la rubrique Croissance durable : ressources naturelles s'élève désormais à 373,179 milliards d'euros . Pour la Croissance intelligente et inclusive (re-sic), comptez 450,763  milliards.
Le total des dépenses proposées sur la période s'élèvent donc à 996,782  milliards en euros 2011 soit 1.125,099 milliard d'euros 2013. Donc les 20 % alloués au climat représentent 199,35 milliards d'euros 2011 soit 225,02 milliards en euros courants. Un peu plus de 30 milliards par an …
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Le premier pilier de la politique agricole commune (paiements directs) soit 277,851 milliards euros consacrera 30 % de ses dépenses au verdissement (cf §67). Il faut donc compter 83,35 milliards euros pour la biodiversité et le climat.
Le second pilier de  la politique agricole commune soit 86,936 mrd milliards, est destiné au développement rural mais aussi  au financement du fonds destiné aux pêches et au programme Action climatique et Biodiversité (§74). Sachant que la politique commune des pêches, est évaluée à 6,7 Mrd d'euros 2013, il ne reste plus que 2,492 milliards euros pour les programmes LIFE (environnement climat et biodiversité), initialement prévus à 3,2 milliards.
Pour le développement rural, les opérations sont co-financées par les états membres de 25 % au minimum (§73) pour les régions les plus pauvres à 43 % au minimum pour les régions les plus riches. Mais quand il s'agit du climat, le taux de financement de l'UE s'élèvera à "75% pour les actions contribuant aux objectifs environnementaux et à l'adaptation et à l'atténuation du changement climatique".
Pour les financements internationaux, le montant pour le Fonds européen de développement est ramené à 27 milliards euros au lieu de 30.
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Récapitulons.
Le coût des actions en faveur du climat est évalué au minimum à 20 % du budget UE pour les 7 prochaines années, 2014-2020 soit 199,35 milliards en euros 2011, qui peuvent se décomposer comme suit :
  • Action internationale : montant maximum : 27 milliards euros
  • Programme géré directement par la Commission : 2, 492 milliards euros
  • 30 % maximum des aides directes à l'agriculture : 83,35 milliards euros
  • 20 % du fonds développement rural :  16,78 milliards euros (sans les co-financements des états membres) .
Il reste pour les autres politiques 39,73 milliards au minimum (et certainement beaucoup plus) à trouver dans le cadre de la Croissance intelligente et inclusive (sic-ter), soit 8,8 % pour l'action climatique de cette partie du budget UE.
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Tous les chiffres disponibles actuellement sont mélangés avec les dépenses en faveur de la biodiversité et il est donc difficile de prédire à l'avance quels postes de dépenses seront véritablement mis à contribution. Tout dépend également des indicateurs utilisés pour qualifier un projet quel qu'il soit, d'action climatique à titre principal ou accessoire : l'ingéniosité ne devrait pas faire défaut ! En 2020, on devrait avoir droit à un joli montant astronomique en tonnes d'équivalent CO2 non émises prouvant la vigueur de la politique menée. L'Objectif 2020 (20 % d'énergies renouvelables, réduction de 20 % des émissions de CO2 et accroître l'efficacité énergétique de 20 %) sera-t-il atteint ?
emissions_agregees_six_gaz_effet_serre.jpg
L'UE représente 14,2 % des émissions mondiales soit 3988 GT (2006). Réduire ses émissions de 20 % soit un peu moins de 1000 GT sur les 28 000 GT mondiaux, représente une goutte dans l'océan.
Sans compter que les progrès vers cet objectif unilatéral de -20 % de CO2 émis vont être difficiles à atteindre … (lire les petites lettres en bas de la seconde page de ce document de l'Agence européenne de l'environnement). Espérons que la crise ne facilite pas la réalisation de cet objectif …
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@@@@@@

87 Comments     Poster votre commentaire »

1.  Araucan | 15/02/2013 @ 10:47 Répondre à ce commentaire

Psitt …

2.  Nicias | 15/02/2013 @ 15:19 Répondre à ce commentaire

Par exemple, il faut intégrer les objectifs en matière de lutte contre le changement climatique et de protection de l’environnement dans différents instruments pour qu’ils contribuent au développement d’une économie sobre en carbone, efficace dans l’utilisation des ressources et capable de s’adapter aux effets du changement climatique, à l’accroissement de la compétitivité de l’Europe, à la création d’emplois plus nombreux et plus verts, au renforcement de la sécurité énergétique et à des progrès en matière de santé. Dans le domaine de la coopération au développement, le climat et l’environnement, et notamment la biodiversité, seront intégrés dans tous les programmes concernés.

Un instrument doit viser un objectif. C’est du grand n’importe quoi, on peut être sur qu’aucun objectif ne sera atteint, ou alors par hasard. Pour l’exemple, j’ai graissé deux objectifs complètement contradictoires.

Total des dépenses proposées sur la période : 1 025 milliards.(Source)
(NB: le budget de l’Etat français s’élève à 302 Mrd euros en 2013 dont 21 Mrd pour l’UE).

Pour donner un ordre de grandeur plus clair sur la marche de l’Europe vers le fédéralisme: le budget de l’UE, c’est 1% du PIB européen. Celui de la France, c’est 20% du PIB français.

3.  Bob | 15/02/2013 @ 15:49 Répondre à ce commentaire

Araucan (#1),
Merci Aracan pour ce magnifique exemple de la « démarche européenne ».
Entre autres,

Les politiques menées dans les domaines de la cohésion, de l’énergie et des transports ont de fortes incidences sur le climat.

On aimerait bien qu’ils nous le prouvent et qu’ils le chiffrent Les autres s’en sont révélés incapables.

Malheureusement ces eurocrates n’ont pas encore compris que pour s’en sortir, dans le monde tel qu’il est et notamment face à la croissance des pays en développement, et sauf à devenir des destinations touristiques et d’en rabattre très sérieusement sur nos acquis, il nous faut impérativement :

1) Inventer
2) Produire et/ou fabriquer
3) Vendre.

Parce que c’est « la croissance intelligente » et incontournable dans le monde actuel.

Et ce n’est pas en continuant à écouter les haruspices du climat ni en dénombrant les petites bestioles que l’on s’en sortira.

En attendant, (on l’a déjà donné), voilà le résultat de ces politiques.
Si on extrapole jusqu’en 2100 comme le fait le GIEC, on sera très mal.

4.  Araucan | 15/02/2013 @ 16:34 Répondre à ce commentaire

Nicias (#2),

Tout à fait d’accord, d’autant qu’il y a les législations existantes pour s’assurer un niveau élevé de protection de l’environnement » (cité de mémoire …).

D’un autre coté, ce méli-mélo d’objectifs montre aussi la réticence des Etats membres à laisser le même morceau sous le seul objectif climat … et donc l’argent aux seuls environnementalistes !

Bob (#3),

Merci, j’ai juste fait un peu de copier coller et trois calculs …
A cette occasion, je me suis aperçu que si le montant total du budget UE est aisément accessible, celui du montant total du budget de l’état l’est beaucoup moins et il faut aller le chercher au fond de la loi de finances …

Mais dans les deux cas, la communication qui est faite, se focalise sur certains points (ce qui baisse, ce qui augmente). Dans le cas de l’UE, ce qui manque, c’est l’estimation du coût des politiques UE sur le budget des EM (co-financements, fonctionnaires dévolus au suivi, rapports, statistiques, mise en œuvre et contrôle, apurements et sanctions). J’ai lu que c’était estimé à 600 Mrd par an … mais je ne sais pas ce que cela recouvre exactement. La France ne recouvrerait pas ce qu’elle finance (aides, subventions) sur le budget de l’UE. D’un autre coté, on peut espérer que l’on y gagne du fait du marché intérieur … J’aimerais voir des chiffres là-dessus.

« On aimerait bien qu’ils nous le prouvent et qu’ils le chiffrent »

Ne vous inquiétez pas là dessus, ils sont capables de le faire ! Ne serait-ce que parce toute activité humaine est émettrice de CO2 … (et animale d’ailleurs …smile )

5.  Bob | 15/02/2013 @ 16:46 Répondre à ce commentaire

Araucan (#4),

toute activité humaine est émettrice de CO2 … (et animale d’ailleurs …smile

Nul n’en doute mais c’est « qui ont de fortes incidences sur le climat » qu’il faudrait qu’ils chiffrent et prouvent.
En ce moment, ça cafouille pas mal à ce sujet…

6.  Nicias | 15/02/2013 @ 16:59 Répondre à ce commentaire

Bob (#3),

L’Europe à dégagé un excédent commercial des biens (1) de 82 miliards d’€ en 2012 contre -15 milliards en 2011 –> L’Europe ne consomme pas assez car elle comprime sa demande intérieure avec des politiques de rigueur–> la croissance baisse.

Pas que je nie la stupidité des politiques écolos, mais ce fléchissement de la croissance récent n’a que peu à voir avec ces dernières.

(1) c’est un indicateur très partiel des échanges avec l’extérieur, il faut rajouter les services et tout un tas de revenus qui très important ne remettent pas en cause mon constat, bien au contraire: l’Europe épargne trop ou ne consomme pas assez.

7.  Bob | 15/02/2013 @ 17:11 Répondre à ce commentaire

Nicias (#6),

l’Europe épargne trop ou ne consomme pas assez.

Oui et on pourrait peut-être se demander pourquoi. Les gens épargnent et consomment moins quand ils ont peur du chômage qui, lui, aussi va très mal en Europe.

Je suis bien d’accord mais quand on dit systématiquement NON aux :

-gaz de schistes
-nanotechnologies
-OGM
-aéroports
-TGV
-etc…

Et ça, c’est bien les écolos.

alors que les autres progressent, on peut s’attendre à quelques problèmes économiques tôt ou tard et à prolonger la courbe précédente…

8.  Nicias | 15/02/2013 @ 17:12 Répondre à ce commentaire

Araucan (#4),

D’un autre coté, ce méli-mélo d’objectifs montre aussi la réticence des Etats membres à laisser le même morceau sous le seul objectif climat

Je ne sais pas, il est très difficile de se placer dans la tête de ces gens là (que vous connaissez peut être mieux que moi).
Je vois au moins deux objectifs contradictoires. Il faut baisser le budget européen pour montrer qu’on est rigoureux et parce que l’opinion publique ne veux pas payer pour les autres. D’un autre côté il faut augmenter le budget consacré au climat parce que l’opinion publique pense que émettre du CO2 c’est mal.
Le seul moyen de concilier ces objectif est d’être créatif comptablement. Sommez ce qui est consacré au climat, au développement, à l’emploi, à la lutte contre la pollution lumineuse… etc … et vous obtiendrez un budget en hausse qui est 10 fois supérieur au budget de l’UE lui-même en baisse.

9.  Nicias | 15/02/2013 @ 17:24 Répondre à ce commentaire

Bob (#7),

Les gens épargnent et consomment moins quand ils ont peur du chômage qui, lui, aussi va très mal en Europe.

D’accord, embauchons 1 million de fonctionnaire pour faire baisser le chômage et relançons les anticipations dans le bon sens.

PS je ne vais pas m’aventurer plus loin sur ce sujet ou alors au bistrot si j’en ai le courage et si Araucan le permet.

10.  AntonioSan | 15/02/2013 @ 17:33 Répondre à ce commentaire

Nicias (#9), fonctionnaires, ca cree de la richesse… ca? Non.

11.  Nicias | 15/02/2013 @ 17:34 Répondre à ce commentaire

Araucan (#4),

A cette occasion, je me suis aperçu que si le montant total du budget UE est aisément accessible, celui du montant total du budget de l’état l’est beaucoup moins et il faut aller le chercher au fond de la loi de finances …

L’UE, on sait ce que c’est. L’Etat c’est plus flou. Il y a l’Etat, les collectivité territoriale, la sécu…
L’Etat n’a jamais eu historiquement de définition stable de ses missions. On va forcément comparer des choux et des carottes.

12.  Nicias | 15/02/2013 @ 17:36 Répondre à ce commentaire

AntonioSan (#10),

Pourquoi, ils seraient les seuls dans l’univers à ne produire rien ?

13.  Bob | 15/02/2013 @ 18:01 Répondre à ce commentaire

AntonioSan (#10),

, fonctionnaires, ca cree de la richesse… ca? Non.

Certains créent du savoir qui créera de la richesse, d’autres l’enseignent à des gens qui créeront de la richesse, d’autres soignent et s auvent ceux qui créent de la richesse etc..
Mais évidemment, il y en a aussi qui créent des formulaires, des comités Théodules etc.

Les fonctionnaire c’est comme les champignons trouvés en forêt. C’est très varié et tout n’est pas à jeter.

14.  AntonioSan | 15/02/2013 @ 18:18 Répondre à ce commentaire

Bob (#13), absolument. Mais creer plus de postiers, de gratte papier etc… ca n’apporte rien.
Je ne crois pas non plus que les qualites pedagogiques soit meilleures venant d’un fonctionnaire. L’etat n’a rien a faire a employer des enseignants fonctionnaires. Que l’etat offre un credit d’impot a ceux qui servent de cette maniere, controle la qualite des enseignements d’accord. Mais qu’on laisse les meilleurs enseignants gagner plus et que les mauvais soient remplaces par des bons a l’usage. Autrement, fonctionnarisons tout… O ce fut fait et on sait ou cela mena: la banqueroute.

15.  AntonioSan | 15/02/2013 @ 18:19 Répondre à ce commentaire

soient

16.  Bob | 15/02/2013 @ 18:35 Répondre à ce commentaire

AntonioSan (#14),
Ce que je voulais simplement dire (pour les fonctionnaires ou pas) c’est que l’expression « créer de la richesse » doit être considérée avec un certain recul. Il faut se méfier de l’emploi de termes comme « les non productifs » qu’utilisent certains, à dessin.

17.  AntonioSan | 15/02/2013 @ 19:03 Répondre à ce commentaire

Bob (#16), Il faut donc bien identifier ce et ceux qui generent un service de qualite afin de comprendre la chaine qui mene a cette qualite.
Je pourrais citer un exemple etranger, dans l’art ou la tradition d’excellence est seculaire et ou l’importation forcee de criteres occidentaux par des bureaucrates fraichement elus se traduit par un desastre educatif et a terme un declin d’une « ecole » prestigieuse…
Donc je vous rejoins.

18.  minitax | 15/02/2013 @ 22:10 Répondre à ce commentaire

Bob (#16), le pire est que selon les critères comptables macro-économiques actuels, quand l’Etat embauche 10 bureaucrates ou politiciens supplémentaires, typiquement ceux qui détruisent de la richesse, comme ceux chargés de pondre des montagnes de lois et réglementations sur la courbure de la banane ou sur les mentions obligatoires des étiquettes de yaourt ou qui passent dans les immeubles neufs en béton pour faire un diagnostic… termite (si si véridique), l’INSEE compte leur salaire comme création de richesse et augmente le PIB d’autant. Car nos têtes d’oeufs, toujours selon les normes en rigueurs, considèrent que ces 10 parasites supplémentaires fournissent des services qui ajoutent de la richesse à la nation, services qui sont à la hauteur de leur salaire, d’où l’addition de ces salaires au PIB !!!
Me direz-vous, c’est ahurissant, c’est ubuesque, c’est grotesque, et c’est pourtant écrit dans les textes (cf le calcul du secteur public dans le PIB).
Mais bon, quand on voit comment ces mêmes branquignoles nous ont ruiné pour au moins plusieurs générations, est ce si surprenant au final ?

19.  Abitbol | 15/02/2013 @ 23:34 Répondre à ce commentaire

Bob (#16),

Il faudrait aussi s’entendre sur le mot « production ». Chaque matin, quand je vais au toilettes, je produis qqch et je ne sais pas si on peut appeler ça une richesse…

L’Etat et ses agents ne devraient avoir pour objectif que la seule production de conditions favorables à l’épanouissement économique du pays. Sécurité intérieure et extérieure, infrastructures territoriales, lois et réglementations simples et claires.
Enfin, pas la peine de vous faire un dessein…

20.  M.Shadok | 16/02/2013 @ 1:20 Répondre à ce commentaire

Bob (#7),

Oui et on pourrait peut-être se demander pourquoi. Les gens épargnent et consomment moins quand ils ont peur du chômage qui, lui, aussi va très mal en Europe.

En fait, le chômage se porte plutôt bien, puisqu’il augmente…

Je suis bien d’accord mais quand on dit systématiquement NON aux :

-gaz de schistes
-nanotechnologies
-OGM
-aéroports
-TGV
-etc…

Et ça, c’est bien les écolos.

Hélas…

alors que les autres progressent, on peut s’attendre à quelques problèmes économiques tôt ou tard et à prolonger la courbe précédente…

Ça, c’est absolument certain !

21.  Nicias | 16/02/2013 @ 8:19 Répondre à ce commentaire

Abitbol (#19),

L’Etat et ses agents ne devraient avoir pour objectif que la seule production de conditions favorables à l’épanouissement économique du pays.

Ce qu’il faut, c’est évaluer l’efficacité des politiques publiques. La court des comptes fait en partie ce boulot. Reste à embaucher des fonctionnaires (ou des boites privées payées par l’impôt) pour évaluer l’efficacité de la court des comptes.

22.  joletaxi | 16/02/2013 @ 10:51 Répondre à ce commentaire

minitax (#18),

toujours selon les normes en rigueurs, considèrent que ces 10 parasites supplémentaires fournissent des services qui ajoutent de la richesse à la nation, services qui sont à la hauteur de leur salaire, d’où l’addition de ces salaires au PIB !!!

cela paraît contre intuitif, mais pourtant

pour payer ces salaires, il a bien fallu dégager des moyens, et quelque part, chez vous par exemple, en prélevant un impôt,fruit d’une création de richesses.
Ces gens vont consommer, acheter des biens, on voit donc bien que la création de richesses chez vous, qui a été transférée chez votre voisin,augmente le PIB.
L’entretien d’une armée par exemple, crée des richesses,Hitler en avait fait un usage sans doute discutable….
Le problème surgit quand ces transferts « pompent » une telle part des richesses créées, que ces agents créateurs de richesses sont dans l’incapacité de prospérer,ou(et) que pour financer cette création de richesses, on emprunte, ce qui somme toute n’est qu’une autre forme de transfert de moyens, et que l’on est incapable de rembourser, ce qui est notre cas.

Je lis que Mr. Obama va nommer à la tête de l’ EPA, une certaine McCarty, sinistre présage

23.  jean l | 16/02/2013 @ 11:00 Répondre à ce commentaire

Je poursuis l’idée émise plus haut d’embaucher 1 million de fonctionnaire pour faire baisser le chômage, en y adjoignant l’observation, très juste, de miniTAX sur le calcul du PIB. Au lieu d’1 seul million, et puisque les entreprises privées ne veulent ou ne peuvent embaucher, engageons 3 millions de fonctionnaires ou assimilés (pourquoi s’arrêter en chemin si c’est la solution) et faisons disparaître le chômage longue durée des stats; du même coup, grâce aux mille milliards supplémentaires (environ) distribués en salaire , nous faisons bondir notre production intérieure comme jamais, nous voyons notre consommation repartir en flèche et pouvons au final nous targuer d’une croissance supérieure à toutes celles des autres pays y compris la Chine.
Alors pourquoi ne le faisons-nous pas ? Devinez…

24.  joletaxi | 16/02/2013 @ 11:28 Répondre à ce commentaire

jean l (#23),

c’est ce que j’appelle l’économie de la machine à coudre.

imaginons un pays qui aurait un filon d’or inépuisable, et des voisins avides de ce métal.
avec cet or, que je leur vends, j’achète des matières premières, et comme j’ai une main d’oeuvre très qualifiée, je décide de produire en masse des machines à coudre, avec lesquelles, je décide de les affecter à l’érection d’une digue.
Tout le monde a du boulot, il se crée toute une filière, avec des écoles, des hôpitaux etc…
Ce qui est curieux dans le système décrit, c’est que nos voisins mettent cet or dans leurs caves!
On a donc creusé chez moi pour extraire de l’or, qui retourne dans le sol un peu plus loin!
Mais ce qui est important, c’est que nos voisins ont eux du créer de la richesse pour m’acheter cet or, par exemple en vendant aux africains des fixe chaussettes
Ainsi la boucle est bouclée car, c’est justement là que j’achète mes matières premières!
On voit donc que ce qui est important, c’est la création de réserves monétaires, de richesses,peu importe comment on les répartit.
On a pas de mines d’or?
Alors on leur vend du papier… comme les USA

25.  papijo | 16/02/2013 @ 11:48 Répondre à ce commentaire

minitax (#18),
Il ne faut pas confondre le PIB avec la « richesse » d’un pays. Le PIB, on peut le considérer plutôt comme le montant « sur lequel on peut prélever des impôts ». Dans ces conditions, il est normal d’inclure dedans le salaire des fonctionnaires, que cela enrichisse ou pas le pays.

26.  Abitbol | 16/02/2013 @ 16:00 Répondre à ce commentaire

joletaxi (#22),

pour payer ces salaires, il a bien fallu dégager des moyens, et quelque part, chez vous par exemple, en prélevant un impôt,fruit d’une création de richesses.
Ces gens vont consommer, acheter des biens, on voit donc bien que la création de richesses chez vous, qui a été transférée chez votre voisin,augmente le PIB.

Je crains que ce raisonnement soit faux.
On part d’un individu A qui n’a pas de travail et donc pas de revenu.
On prend à l’individu B une part de ses revenus pour donner un salaire à A.
A ne fait que consommer ce que B aurait consommé s’il n’y avait pas eu de transfert de B vers A.
Expliquez-moi où est l’augmentation du PIB ?

27.  monmon | 16/02/2013 @ 17:11 Répondre à ce commentaire

Auracan #4 L’oxygène est la première grosse pollution terrestre par le végétal il y a quelque milliards d’années. Ca a tout oxydé et ça a foutu la merde dans laquelle l’animal se prélasse et un certain animal refuse de faire l’effort de compétitivité qui lui permettrait de mieux proliférer…….

28.  joletaxi | 16/02/2013 @ 18:27 Répondre à ce commentaire

Abitbol (#26),

l’augmentation de PIB,ou une partie, comme vous le soulignez, a été transférée
Par exemple, vous réussissez, car vous avez des talents que tout le monde ici s’accorde à vous reconnaître,à faire des économies,qui ne sont en fait qu’une accumulation de richesses sous forme monétaire.
Avec ce pécule vous achetez une deuxième( enfin, 5 eme dans votre cas) voiture
il y a bien augmentation de PIB, car le volume des richesses de la rue s’est accru d’une voiture.
Mais malheureusement, un de vos voisins se nomme >Mélanchon,.
On va donc prendre ces économies, et acheter une voiture à disposition du peuple, qui sera garée chez Mr. Mélanchon, dont il gardera la clé.
Il y a bien toujours augmentation de PIB, globalement.

Maintenant, vous auriez pu consacrer ces économies à acquérir une machine de confection, de fixe chaussettes par exemple, ce qui aurait décuplé votre faculté d’augmenter vos réserves de richesses, et donc le PIB général, plutôt que de payer quelqu’un pour aller à la pêche, mais c’est un point de vue assez réactionnaire

29.  Nicias | 16/02/2013 @ 18:31 Répondre à ce commentaire

joletaxi (#24),

« Les dépenses sur fonds d’emprunt [l’investissement public financé par l’emprunt] peuvent, même lorsqu’elles sont inutiles, enrichir en définitive la communauté. La construction de pyramides, les tremblements de terre et jusqu’à la guerre peuvent contribuer à accroître la richesse, si l’éducation des hommes d’Etat dans les principes de l’Economie Classique s’oppose à une solution meilleure (…) ; et que la plus acceptable de toutes les solutions consiste à creuser dans le sol des trous connus sous le nom de mines d’or (…). Si le Trésor était disposé à emplir de billets de banque des vielles bouteilles, à les enfouir à des profondeurs convenables dans des mines désaffectées qui seraient ensuite comblées avec des détritus urbains, et à autoriser l’entreprise privée à extraire de nouveau les billets suivant les principes éprouvés du laisser-faire (…), le chômage pourrait disparaître et, compte tenu des répercussions, il est probable que le revenu réel de la communauté de même que sa richesse en capital seraient sensiblement plus élevés qu’ils ne le sont réellement. A vrai dire, il serait plus sensé de construire des maisons ou autre chose d’utile ; mais, si des difficultés politiques et pratiques s’y opposent, le moyen précédent vaut encore mieux que rien ».

C’est de Keynes évidement.
Sa proposition de créer des mines d’or est très proche de votre « modèle ». Tout le monde se souvient de Keynes proposant de faire creuser des trous pour stimuler l’économie (la dépense budgétaire) mais la fable est plus complexe. Il s’agit aussi de se débarrasser de l’étalon or d’imprimer des billets sans contrainte absurde.
Le plus bizarre est que tout le monde (le grand public) se souvient des trous a creuser mais pas de l’aspect monétaire. Aujourd’hui les banques centrales sont les monastères du keynésianisme monétaire alors que les gouvernements ne parlent que d’austérité.

30.  L'AutreVersantDesMonédières | 16/02/2013 @ 22:08 Répondre à ce commentaire

Abitbol (#19), Vous seriez surpris de la richesse fertilisante de vos productions matinales laugh

31.  scaletrans | 16/02/2013 @ 23:36 Répondre à ce commentaire

L’AutreVersantDesMonédières (#30),

laugh laugh laugh

32.  de Rouvex | 17/02/2013 @ 10:15 Répondre à ce commentaire

L’AutreVersantDesMonédières (#30), +2 Je vous attends pour boire ce coup… destiné à fertiliser un peu plus mon compost !

33.  de Rouvex | 17/02/2013 @ 10:17 Répondre à ce commentaire

scaletrans (#31), et vous de même !!

34.  Abitbol | 17/02/2013 @ 12:53 Répondre à ce commentaire

joletaxi (#28),

Oui, donc… (je vais faire semblant de comprendre votre charabia) on est d’accord qu’il n’est nul besoin de répartir les richesses pour augmenter le PIB.
Je ne vois pas pourquoi vous parlez d’économies. Que viennent-elles faire dans la démo ?

35.  joletaxi | 17/02/2013 @ 13:03 Répondre à ce commentaire

Abitbol (#34),

vous avez raison,à ce stade, je vais faire l’économie d’ explications charabia,voteriez-vous pour la grande Merluche?

36.  scaletrans | 17/02/2013 @ 13:40 Répondre à ce commentaire

de Rouvex (#33),

Je n’y manquerai pas !!!

37.  Abitbol | 17/02/2013 @ 19:51 Répondre à ce commentaire

joletaxi (#35),
Je ne vois pas le rapport avec cet apprenti dictateur ?

38.  Marco33 | 18/02/2013 @ 9:51 Répondre à ce commentaire

joletaxi (#22),Nicias (#29), C’est un sophisme relevé par Bastiat.
Beaucoup de gens, et parmi les plus « instruits » font ce genre d’erreur de raisonnement.
La grande qualité de Frédéric Bastiat, c’est de démontrer simplement, par des exemples simples et non pas noyés de termes fumeux comme le font si bien les marxistes, où se trouve l’erreur de raisonnement.
Ainsi, intégrer les dépenses des fonctionnaires dans le PIB, n’est qu’une erreur -voir une faute- de raisonnement.

Lire le sophisme de la vitre cassée

39.  joletaxi | 18/02/2013 @ 11:16 Répondre à ce commentaire

Marco33 (#38),

je suis étonné que sur de très nombreuses notions d’économie, il y aie autant d’incompréhension, ce qui explique pas mal de tensions dans les relations sociales d’ailleurs.

dans votre exemple, il y a destruction de bien, donc, de valeur.
A moins que vous pensiez que de payer un fonctionnaire équivaut à une destruction de valeur,on voit bien que le fait de détourner une valeur de sa destination première ne fait pas disparaître cette valeur.
Lorsque vous payez un impôt, vous vous délestez(ou plutôt on vous déleste) d’une valeur que vous avez créée,et qui est allouée ailleurs.
On est donc fondé à l’incorporer dans le PIB, tout comme on incorpore la construction d’une ligne TGV.

Par contre,quel est le point où ce détournement de valeur est acceptable ou supportable est une autre histoire.

40.  Nicias | 18/02/2013 @ 13:38 Répondre à ce commentaire

Marco33 (#38),

Merci mais quand on a pas lu les journaleux libéraux du 19ême siècle et qu’on a fait des études d’économie, on entendu les termes fumeux « coût d’opportunité ».

Ainsi, intégrer les dépenses des fonctionnaires dans le PIB, n’est qu’une erreur

Au 18ème siècle, les Physiocrates dominaient la pensée économique, c’étaient des pré-libéraux. Ils distinguaient:
_La classe des paysans, qui est la seule productive (producteurs terriens),
_la deuxième classe est appelée stérile et est composée des marchands et « industriels ». [ils vivent sur le dos des paysans]
_la troisième classe est celle des propriétaires.

(notez qu’il n’y a pas de fonctionnaires, les agents de l’Etat sont une chose trop monstrueuse pour seulement exister).

Comme on le voit, les libéraux du 21ême siècle ont fait des progrès en ne considérant plus comme stérile que les fonctionnaires.

NB: en léger progrès sur les Physiocrates, l’URSS avait inclue l’industrie dans le calcul du PIB, mais pas les services. C’est évidemment une histoire d’idéologie que calculer le PIB pour certains.

41.  Briscard | 18/02/2013 @ 16:07 Répondre à ce commentaire

joletaxi (#39),
Un fonctionnaire n’est pas un TGV
Toute la question est de savoir quel fonctionnaire on recrute et pour quel poste.
J’ai le souvenir d’une amie, au chômage en 198.
Peu après l’élection de François MItterand, elle a été recrutée par la préfecture de mon département pour un travail de secrétariat. Sauf qu’il n’y avait pas besoin de secrétaire, ni de bureau ni de machine à écrire pour elle. Pendant deux ou trois mois, elle est venue pour ne strictement RIEN faire. On a fini par la mettre dans un bureau où travaillaient déjà quatre secrétaires qui étaient loin d’être débordées, on l’a équipée d’une table et d’une machine à écrire et on a fini par lui trouver de l’occupation. Je suis persuadé que maintenant que plus de 30 ans ont passé, son poste est devenu « indispensable » et qu’elle sera remplacée quand elle partira à la retraite.
Les impôts levés pour payer cette secrétaire inutile ont été soustraits de l’économie réelle et son travail n’a rien produit.

42.  Briscard | 18/02/2013 @ 16:35 Répondre à ce commentaire

1981 et pas 198

Pour en revenir aux TGV
Si pour assurer le trafic sur une ligne donnée, la SNCF a besoin de 12 TGV y compris ceux qui sont en révision, réparation ou en réserve et si elle achète 20 TGV, certes ils vieilliront un peu moins vite mais il faudra tout de même remplacer régulièrement plus de pièces qui doivent être remplacées périodiquement quel qu’en soit l’utilisation (par exemple des batteries).
De toutes façons tous les TGV seront à remplacer après 20 ou 30 ans car ne correspondant plus aux demandes des usagers.
Il y a donc un investissement non rentable et une perte économique avec des billets plus chers pour les voyageurs (ou plus de renflouement du déficit par les impôts des contribuables). Ce n’est en rien une création de richesse.
Même chose quand on construit des routes qui ne mènent nulle part.

43.  yvesdemars | 18/02/2013 @ 17:31 Répondre à ce commentaire

Briscard (#41),

autre exemple de dépenses inutiles qui m’a été racontée par un haut fonctionnaire :

avant le déploiement d’Internet et des messageries électroniques,

le Directeur du Trésor commandait une note sur un sujet à une sous direction du Trésor : il rédigeait une note manuscrite tapée par le Secrétariat, évidemment relue, corrigée et refrappée, celle ci arrivait sur le bureau du Sous Directeur qui rédigeait une note manuscrite, tapée , etc à un de ses adjoints. ce denier après un travail de recherche rédigeait un rapport tapée, etc relue et corrigé par le Sous Directeur qui y adjoignait une autre note de synthèse tapée etc qui finissait après un certain temps sur le bureau du Directeur qui la remettait au Ministre ou l’enterrait.

Ave la bureautique et la messagerie électronique les échanges de notes et de rapports se font directement en court-circuitant les Secrétaires et en ganant un temps fou; Croyez moi elles passaient depuis leur temps à tricoter

Une autre anecdote : un (autre) haut fonctionnaire demande pour se simplifier le travail la dotation d’un micro ordinateur portable (il voyage pas mal). Avis (obligatoire et généralement suivi par la Direction qui ne veut pas d’ennuis ..) du Syndicat : refusé car cela détruit de l’emploi public, vous n’y pensez pas mon bon monsieur. En fait le fonctionnaire en question s’acheta le portable sur ses deniers personnels comme quoi il y a aussi des fonctionnaires ayant le sens de l’économie …

44.  Bob | 18/02/2013 @ 17:55 Répondre à ce commentaire

yvesdemars (#43),

En fait le fonctionnaire en question s’acheta le portable sur ses deniers personnels comme quoi il y a aussi des fonctionnaires ayant le sens de l’économie

J’en connais un paquet, des fonctionnaires, qui ont travaillé et travaillent sur leur ordinateur portable perso. C’est très fréquent pour ne pas dire généralisé. Même chez les Gendarmes (faute de crédits le plus souvent) qui achètent parfois aussi, sur leurs propres deniers,… le papier pour leur utilisation professionnelle ! (Absolument authentique).
C’est plutôt mal vu d’acheter un portable sur les deniers publics car… c’est portable et que les ministères n’aiment pas le mélange des genres -acheté par le public et utilisé aussi pour le privé-.
Alors, c’est l’inverse qui se fait.

Autant que je sache tout cela est étroitement surveillé dans la plupart des cas dans le domaine public, notamment depuis que Giscard a mis en place le système des trésoriers payeurs généraux.

Par contre, dans les ministères, j’en suis un peu moins sûr.

Il n’en est pas moins exact que le progrès technique a souvent mis au rencart un certain nombre de fonctionnaires qui, effectivement, se sont retrouvés « à petite vitesse » pour ne pas dire à ne rien faire ou presque. Parmi eux, les dactylos (mais c’était il y a déjà longtemps) qui se sont retrouvés sans travail parce que tout le monde (ou presque) s’est mis à taper ses propres textes sur Word ou autre…
Idem pour les menuisiers, les photographes équipés argentique etc.

Mais ce n’est pas une raison pour faire du « fonctionnaire bashing »…
Le corps des fonctionnaires, ce n’est pas un corps uniforme, comme partout d’ailleurs.

45.  AntonioSan | 18/02/2013 @ 18:05 Répondre à ce commentaire

jean l (#23), vous devriez creer votre entreprise… juste pour appliquer vos methodes. Non, vraiment. Et vous les payerez avec quoi vos millions de fonctionnaires?

46.  Bob | 18/02/2013 @ 18:23 Répondre à ce commentaire

AntonioSan (#45),
Je crois que Jean I plaisantait…

47.  AntonioSan | 18/02/2013 @ 19:43 Répondre à ce commentaire

Bob (#46), c’est Lundi que voulez-vous… ;-(

48.  Gilles des Landes | 18/02/2013 @ 19:54 Répondre à ce commentaire

Pour revenir au sujet de ce billet, je voulais vous rapporter une perle, inspirée par un journaliste de FR3 ce midi….

En gros, on présente le titre « réchauffement climatique », puis on voit des vaches… Rien de plus normal, puisque les vaches pètent (sourire du journaliste), et donc, contribuent au rejet de GES (là encore c’est normal, nous avons affaire à une chaîne publique… ou tout simplement à un média français…). Tout cela pour nous dire que des chercheurs ont mis au point [avec des financements de l’Europe, j’imagine] des aliments réduisant de façon conséquente les pets de GES des vaches, constitués de méthane (c’est important, voir plus loin)… non, non, ce n’est pas encore le 1° avril, on est bien dans le monde réel…
Clou du spectacle, le journaliste annonce fièrement que ce process alimentaire correspond à une réduction des GES représentant XX % (je n’ai pas retenu le chiffre, peu importe) du volume de GES lié à la pollution automobile… si, si, j’ai appris aujourd’hui que les voitures pètent, et rejettent du méthane !
Quel beau pays, la France, avec ses journalistes, ses fonctionnaires (dont je fais partie au passage…) scrupuleux qui transmettent le dogme (bien obligés pour la plupart). Tiens, c’est un peu comme le stockage du Carbone avec les arbres : l’Europe finance, mais a-t-on réfléchi à ce qui se produira lorsque le bois se décomposera dans 10, 50 ou 100 ans ? C’est une bombe à carbone… à retardement ?

Vous allez dire que je fais du mauvais esprit… alors je vous dis bonsoir, ou adishats

49.  Bob | 18/02/2013 @ 20:07 Répondre à ce commentaire

Gilles des Landes (#48),

Je pense que vos « journalistes » « dans le vent » faisaient allusion à cette merveilleuse invention française qui crève l’écran et provoque l’hilarité des journalistes US/UK

http://www.winddaily.com/repor.....s_999.html

« Autant en emporte le vent, un projet français prend pour cible les pets de vaches « 

Ah ces Français, quels inventeurs et quels poètes ! L’opération en question est baptisée ‘bleu, blanc coeur ». C’est pas mignon ?

Soit dit en passant, les vaches rejettent surtout du méthane (200 l/jour) par éructation, moins par les vents…
Les hommes, c’est l’inverse (6l/jour) parce que nous ne sommes pas des ruminants.

50.  jean l | 18/02/2013 @ 20:15 Répondre à ce commentaire

AntonioSan (#45),
Hé, hé, c’est toute la question que je posais.