Gaz de schiste en Allemagne ?


Comme quoi l'éolien ne fait pas tout …

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L’Allemagne, qui lutte afin de trouver des ressources énergétiques pour remplacer l’énergie nucléaire, a franchi une étape supplémentaire vers l’autorisation de l’exploitation du gaz de schiste par fracturation hydraulique, une pratique contestée par l’opposition et l’opinion publique. Le gouvernement d'Angela Merkel a rendu public le 26 février un projet loi autorisant l'exploitation de gaz de schiste par fracturation, toutefois soumis à certaines conditions.
Le gaz de schiste semble constituer un élément essentiel du débat sur le bouquet énergétique allemand. En 2011, l'Allemagne a décidé de fermer toutes ses centrales nucléaires d'ici 2022. Le pays tente doncpéniblement d'étendre l'énergie renouvelable et de trouver d'autres sources d'énergie. Cependant, la construction de nouvelles lignes à très haute tension pour relier les éoliennes de la mer du Nord aux bassins industriels du centre et du sud du pays a donné lieu à une opposition et à des litiges.

Ce projet de loi introduit des mesures de protection de l'environnement en interdisant la fracturation dans les zones protégées et situées près de sources d'eaux minérales. Cette interdiction s'appliquerait à 14 % du territoire allemand. Des études d'impact sur l'environnement seront en outre obligatoires pour chaque projet.

Les restrictions proposées ne rassureront guère les opposants à la fracturation. Les Verts et les sociaux-démocrates réclament un moratoire sur l'exploitation de gaz de schiste, en attendant que l'on découvre de meilleures techniques. Des élections nationales sont prévues le 22 septembre.
Dans le même temps, les milieux industriels allemands font pression sur le gouvernement afin d'exploiter au plus vite cette ressource, qui stimulerait l'économie selon eux. Les États-Unis ont enregistré une hausse de la production en partie en raison de l'énergie peu coûteuse produite à partir du gaz de schiste.
Le géant allemand des produits chimiques BASF est en faveur d'un cadre réglementaire juridique sur la fracturation en Allemagne. Son directeur général, Kurt Bock, a qualifié la décision du gouvernement d'« importante » et espère qu'elle donnera lieu à un débat plus objectif, selon le Financial Times. Le sous-sol allemand compterait jusqu'à 2 300 milliards de mètres cubes de gaz de schiste. L'Allemagne consomme 86 milliards de mètres cubes de gaz naturel par an, dont environ la moitié est importée de Russie.
Plusieurs États membres de l'UE soutiennent l'exploration du gaz de schiste, bien qu'à des degrés différents. À l'autre extrémité, la Bulgarie et la France s'opposent farouchement à l'exploration du gaz de schiste.

(Source)

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563 réponses à “Gaz de schiste en Allemagne ?”

  1. Malgré ce contexte général, les chercheurs sont peu enclins à faire un lien direct entre le réchauffement climatique et les inondations actuelles en Allemagne, Autriche, Hongrie ou République tchèque.

    Mais aussi en France et en Serbie.

    L’eau est rare économisons la.

    Pour autant, des scientifiques du Postdam Institute for climate impact research (PIK) franchissent ce pas ( hooo!). Reprenant une de leurs études publiées en février, ils attribuent une multiplication de phénomènes météorologiques extrêmes à une perturbation des courants atmosphériques, eux même victimes de la hausse des températures.

    Mais attention

    « Nous pensons aussi que ce phénomène est lié à la sécheresse actuellement observée en Russie », a confié Stefan Rahmstorf

    au sujet de la situation en Europe de l’Est, « il y a d’autres facteurs qui contribuent aux inondations, comme le taux d’humidité dans le sol, plus élevé à la suite des fortes chutes de neige cet hiver ».

    La neige, le truc tout blanc qui ne devrait plus exister.

  2. pecqror (#405), ça alors !!! Les inondations seraient dues au fait qu’il y a plus d’eau dans les rivières ??? Et ça serait du au fait qu’il a beaucoup plu et neigé ??? Quel scoop !!!! Je n’en reviens pas. 🙄

  3. pecqror (#405),
    d’autres facteurs qui contribuent aux inondations, comme le taux d’humidité dans le sol,
    ———————-
    ouais , et puis quand la pluie tombe sur un sol sec , cela ne pénètre pas et c’est le ruissellement ; comme dab tout et son contraire

  4. Node-Langlois du Figaro persiste et signe:
    http://www.lefigaro.fr/environ…..nbcomments

    Pompant un papier du PNAS publie l’annee derniere et dont les conclusions etaient discutables, notre activiste de bazar continue sa croisade personnelle et editoriale contre le gaz de schiste.

  5. Bernnard (#412),

    Pendant que les politiques francais et la presse aux ordres s’enfonce un peu plus dans la propagande verte, Boris Johnson le Maire de Londres s’en donne a coeur joie sur le lobby vert:
    http://www.telegraph.co.uk/top…..p-end.html

    For more than 20 years now, we have been told that this country was going to get hotter and hotter and hotter, and that global warming was going to change our climate in a fundamental way. Do you remember that? We were told that Britain was going to have short, wet winters and long, roasting summers. It was going to be like 1976 all over again, with streakers at Lord’s and your Mr Whippy melting before you could even lick it, and Hyde Park scorched into a mini Kalahari.

    They said we were never going to have snow again, and that we should prepare for southern England to turn gradually into a Mediterranean world. There were going to be olive groves in the Weald of Kent, and the whole place was going to be so generally broiling in summer that no one would be able to move between noon and 4pm, after which people would come out to play boules and sip pastis, to the whine of a mandolin, in the dusty square that had once been a village green.

    Et de conclure:

    I hope I don’t need to tell you that we have not experienced a Mediterranean climate – not since they started to tell us to expect it. On the contrary, we have had some pretty long and miserable winters – including the last one, in which I saw snow settle in London on four separate occasions – and our summer is at risk of becoming a bit of a farce. As I write these words, I am looking out yet again at lowering grey clouds, in what should be the peachiest time of year – and now these so-called weather forecasters and climate change buffs have the unbelievable effrontery to announce that they got it all wrong. They now think that we won’t have 10 years of blistering summer heat; on the contrary, it is apparently going to be 10 years of cold and wet.

    It is outrageous. Think of all those honest hard-working folk who have sunk their resources into a pool, only to find they use it only a couple of times a summer, and even then the wind-chill is so bad that the swimmers get goosebumps as soon as they emerge. I am generally against the compensation culture, but in my mind’s eye I see a class action: aggrieved English pool-owners against the global warming prophets and the erroneous meteorologists who have, frankly, been taking the piscine.

    On se doute que ce n’est pas l’inoxidable propagandiste Fabrice Node-Langlois qui nous informera de cette sortie du Lord Mayor!

  6. Araucan (#414),

    C’est louche, pourquoi n’ont t-ils pas cherché (?) et trouvé aussi les produits chimiques qui sont injectés pour la fracturation ?
    Pourquoi ne parlent-ils que du méthane ?

  7. Bernnard (#412), Araucan (#414), Nicias (#417), oui c’est une campagne de presse mondiale qui montre bien comment le lobby vert organise la desinformation.
    Bishop Hill montre que l’eau etait deja contaminee avant http://bishophill.squarespace……water.html

    Interestingly the study appears to have been conducted in Pennsylvania, where in towns like the now notorious Dimock, water supplies have long been contaminated by gas naturally leaking from the ground. In fact, according to the Supplementary Information (Fig S1) several of the sampling sites came from around Dimock itself. I don’t quite follow why, if you were trying to learn something about the effects of hydraulic fracturing on groundwater, you would choose to study somewhere where the water was already contaminated. Would it not make more sense to go to, say, the Bakken or Utica shales?

  8. C’est louche, pourquoi n’ont t-ils pas cherché (?) et trouvé aussi les produits chimiques qui sont injectés pour la fracturation ?
    Pourquoi ne parlent-ils que du méthane ?

    Nicias (#418),
    Parce que depuis 50 ans que la fracturation hydraulique existe et les millions de puits percés, il n’y a pas eu un seul cas, PAS UN SEUL, de contamination de la nappe phréatique par les produits chimiques. C’est un fait, massif et incontestable, la preuve, il suffit de demander aux escrolos de citer un seul exemple et voir leur réaction.
    Ils n’ont jamais pu en montrer un seul, nada, zilch, que dalle !!!

    Alors ils se rabattent sur le méthane parce que c’est la seule insinuation possible vu que le méthane existe naturellement partout, dans n’importe quel champ, marécage, élevage, tas d’ordure…
    Le seul gros problème pour leur propagande, c’est que le méthane est on ne peut plus naturel, n’a jamais été un polluant, et que vous risquez d’en trouver plus à côté d’un amateur d’oignons et de cassoulet que dans l’eau la plus « polluée » en méthane qui puisse exister. Cette fable de la pollution-méthane est donc tellement risible qu’elle n’aurait jamais dû sortir, si seulement les journaleux avaient fait le minimum syndical en matière d’information.

    Mais comme toute fable escrologiste, plus c’est gros, mieux ça passe. Goebels a de quoi être fier de nos pastèques et de leurs complices les médias.

  9. minitax (#420),
    Je n’y crois pas à leurs escrologies de contamination et de robinets qui s’enflamment. Mais il y a une différence énorme entre un mauvais réservoir pétrolier qu’on fracture et une roche mère qui n’a pas expulsé qu’on fracture ; c’est que le réservoir est recouvert par une « couverture « , condition essentielle pour avoir un réservoir , alors que la roche mère peut parfaitement être en communication avec des drains .
    La conclusion, c’est que les risques de la frac avec les GDS ne sont pas les mêmes que ceux dans un réservoir pétrolier et qu’il faut faire gaffe un peu plus
    A+

  10. minitax (#420),

    Cette étude est tellement pourrie et biaisée qu’on peut se demander si elle n’a pas été financée par le lobby du gaz pour nourrir le doute.
    Pour autant il existe des cas avérés de pollution des nappes phréatiques (il faudrait lire ce qu’ils disent vraiment mais j’ai la flemme).

  11. recours (accepté par le CJE) contre les procédures utilisées par l’ »UE pour promouvoir l’éolien

    aucun avantage en économie de carburants fossiles
    destructions des oiseux
    nuisances aux riverains
    obligation de multiplier les lignes électriques

    l »UE a gobé les assertions forcément suspectes des industriels du secteur …

    http://www.epaw.org/press/EPAW…..ccepte.pdf

  12. Pour autant il existe des cas avérés de pollution des nappes phréatiques (il faudrait lire ce qu’ils disent vraiment mais j’ai la flemme).

    Nicias (#423), NON ! Il n’y a pas un seul cas de pollution de nappes phréatiques par le GdS . PAS UN SEUL !
    Si vous en connaissez un, citez le au lieu de colporter des ragots et des rumeurs avec des torchons de journaleux que vous n’avez même pas lu.

  13. Je n’y crois pas à leurs escrologies de contamination et de robinets qui s’enflamment.

    the fritz (#422), je réexplique, pour la nième fois : l’eau potable qui contient du méthane et qui peut même s’enflammer, ça a toujours existé, même dans des endroits où aucun forage n’a été fait.

    L’escroquerie n’est pas de montrer l’eau du robinet qui s’enflamme.
    L’escroquerie, c’est « d’oublier » de dire que cette eau qui s’enflamme a toujours existé depuis longtemps, bien avant qu’il y ait le moindre forage et a fortiori de forage de gaz de schiste à des km SOUS la nappe phréatique (le réalisateur de Gasland, Josh Fox le savait pertinemment, il l’avait reconnu publiquement lors d’une conférence de presse filmée). L’escroquerie, c’est d’attribuer ce méthane dans l’eau ou dans l’air au gaz de schiste alors qu’il n’y a pas un seul exemple, pas une seule analyse, pas un seul contrôle officiel pour le prouver. Sur plus d’un million de puits de fracturation qui ont été forés !

  14. the fritz (#421), Nicias (#422),
    Il faut être très prudent quand on lis qu’on a trouvé des traces de tel ou tel produit chimique dans de l’eau.
    Les appareils analytiques modernes peuvent trouver tout ce que l’on veut.
    Je rappelle la valeur du nombre d’Avogadro: 6.02 10^23 . On peut trouver un atome d’or dans un verre d’eau du robinet!
    En fait on peut trouver ce que l’on veut et dire que çà existe. Si on ne donne pas de chiffres ça ne vaut rien!

  15. Delphine Batho: «La fracturation hydraulique restera interdite en France»

    N’est-ce pas une victoire du lobby des industriels du gaz de schiste?
    Non. Celui-ci n’obtiendra pas par une guerilla juridique ce que la mobilisation citoyenne a empêché. Je suis sereine. La décision démocratique qui a été prise d’interdire la fracturation hydraulique est justifiée.

    Et si les industriels trouvent une autre technique que la fracturation hydraulique ?
    Je ne fais pas de politique avec des «si». Les industriels eux-mêmes indiquent qu’il n’y a pas d’autre technique aujourd’hui. Et il resterait de toute façon la question du climat, car le bilan carbone de l’exploitation des gaz de schiste est important. J’ai profondément confiance dans le fait que personne n’imposera des technologies polluantes

    .

    http://www.liberation.fr/terre…..nce_913943

  16. Daniel (#430), HAAAAAaaaa! Elle a des rapports sur la pollution due à la fracturation……Si ça émane de grinepisse ou du WWF, quelle référence scientifique grandiose et impartiale.

    Les cons ça ose tout, c’est même à ça qu’on les reconnait !!!

  17. Bernnard (#424),

    Très bon:

    L’entreprise texane faisait notamment valoir une application excessive et donc une violation du principe de précaution, qui a valeur constitutionnelle.

    Le rapporteur a souligné que la question se posait : «On peut se demander s’il ne s’agit pas dans ce cas, lorsque les autorités publiques ont pris des mesures jugées trop restrictives, d’une fausse application plutôt que d’une méconnaissance du principe de précaution», a-t-elle dit lors de l’audience. Elle a notamment cité les arguments évoquant une «absence d’évaluation des risques» de cette technique

    Je croise les doigts.

  18. Nicias (#432),
    Oui il faudrait prendre des précautions avec le principe de précaution en quelque sorte!
    Ce qui prouve l’imbécilité de ce principe!

  19. Bernnard (#428), je confirme que c est pire pour la détection des matières radioactives on peut trouver facilement un seul atome avec un appareil relativement bon marché et dans des conditions de terrain difficiles.les mesures chimiques réclament elles des échantillonnages assez soignés pour effectuer le dosage proprement.je sais pas si vous doserez un atome d’ortoutseul dans un Verre, mais un oxygène 15 radioactif ou un vilain plutonium241 célibataire, surement car les énergiesdu nopyau mises en jeu sont énormes par rapport aux énergies de réactions chimiques. C est d’ailleurs le drame de l’industrie nucléaire, une présence infime d’un élément fait dire que c’est «contaminé» et donc dangereux, on nous cache tout, on nous dit rien, on nous ment, nous empoisonne… L’imaginaire du public se l limite a Tchernobyl et Hiroshima. C connaissances nulles (ecrit sur mon smartphoene, désolé…)

  20. murps (#434),
    Oui les éléments radioactifs sont les plus faciles à trouver. Pour l’or c’est une image que j’ai prise. Pour les produis chimiques organiques j’ai une expérience et l’accumulation de spectres associé au traitement mathématique du signal permet d’avoir une très grande sensibilité.
    De plus, il faut compter sur la sensibilité des appareils eux même qui va en augmentant.
    A ce sujet j’ai une expérience personnelle sur un produit organique réputé pur (un médicament) en micro analyse, IR, RMN (60MHz) mais en utilisant un champ magnétique à plus haute fréquence alors on « voit » des tas d’impuretés.
    Ce fût le cas en utilisant un RMN à 1000MHz (prototype).
    En quelque sorte le problème est le suivant:
    Dites moi ce que vous chercher je vous le trouverai (il suffit d’en mettre les moyens).
    Du benzène dans du « Perrier » par exemple!

  21. minitax (#426),

    C’est pas des ragots de journaleux et j’ai lu l’article que je donne. J’ai choisit ce lien car il donne ses sources, notamment un rapport de l’EPA qui a fait des analyses de l’eau dans le Wyoming:

    Chloride concentration in monitoring well MW02 (466 milligrams per liter) is 18 times the mean chloride concentration (25.6 milligrams per liter) observed in ground water from domestic wells and expected in the formation. Chloride enrichment in this well is significant because regional anion trends show decreasing chloride concentration with depth. In addition, the monitoring wells show low calcium, sodium, and sulfate concentrations compared to the general trend observed in domestic well waters. The formulation of fracture fluid provided for carbon dioxide foam hydraulic fracturing jobs typically consisted of 6% potassium chloride. Potassium metaborate was used in crosslinkers. Potassium hydroxide was used in a crosslinker and in a solvent. Ammonium chloride was used in crosslinker.
    A number of synthetic organic compounds were detected in MW01 and MW02. Isopropanol was detected in MW01 and MW02 at 212 and 581 micrograms per liter, respectively. Diethylene glycol was detected in MW01 and MW02 at 226 and 1570 micrograms per liter, respectively. Triethylene glycol was detected in MW01 and MW02 at 46 and 310 micrograms per liter, respectively. Another synthetic compound, tert-butyl alcohol, was detected in MW02 at a concentration of 4470 micrograms per liter. Isopropanol was used in a biocide, in a surfactant, in breakers, and in foaming agents. Diethylene glycol was used in a foaming agent and in a solvent. Triethylene glycol was used in a solvent. Tert-butyl alcohol is a known breakdown product of methyl tert-butyl ether (a fuel additive) and tert-butyl hydroperoxide (a gel breaker used in hydraulic fracturing).

    C’est autrement plus concluant que l’article cité par Araucan.
    Si vous voulez continuer à être dans le déni, faites le dans votre coin.

  22. Daniel (#430),

    Dixit Batho:

    Le progrès, ce n’est pas la pollution et la destruction de l’environnement et des paysages. La France est le premier pays touristique du monde. Nous accueillons 80 millions de touristes par an, cela représente 7% du PIB

    Ouais ben pour les paysages, il faut lui rappeler à cette connasse qu’une éolienne c’est autrement plus visible qu’un derrick de forage gazier (qui en plus ne reste pas longtemps en place).
    Pour ceux qui ont déjà pris l’autoroute A10 entre Orléans et Paris, le spectacle est édifiant. Bon ça égaye un peu le paysage beauceron qui est plutôt morne mais je ne pense pas que ce soit cela qui attire les touristes en France.

  23. Nicias (#436),
    Je vais essayer de défendre ce pauvre Minitax ! L’article que vous avez mentionné parlait d’une enquête de l’EPA de 2011 qui « prouvait » une pollution. Mais, il y a une semaine, l’EPA est semble-t-il revenue en arrière (lien) … Il faut lire aussi le commentaire qui suit.

  24. Alpiniste (#437),

    Le progrès, ce n’est pas la pollution et la destruction de l’environnement et des paysages.

    N’empêche, il semble que cela provoque pas mal de problèmes en Allemagne entre « verts pro-ENR » et « verts pro-nature » (lien), sans compter les oppositions entre écolos de droite et écolos de gauche !

  25. papijo (#438),

    Le commentaire n’est pas du tout convainquant si on a lu le papier de l’EPA^^

    Par contre effectivement c’est un brouillon et on devrait avoir un rapport en 2014. Comme je suis pressé, j’ai trouvé un papier de l’USGS qui a repris les travaux de l’EPA sur deux sites ( c’est moins que 4 mais un seul peut suffire si faut trouver des substances en quantité non négligeables). L’USGS ne confirme pas les chiffres donné par l’EPA concernant la « chloride » dont le taux est tout ce qu’il y a dans la moyenne (mais on a les données que pour un seul site et puis ils sont sans doute payés par le lobby du gaz contrairement aux écolos de l’EPA !).

    Donc j’essaye un autre « smoking gun » demain puisque le cas du wyoming n’est pas concluant.

  26. D’après le BGS (British Geological Survey), ce sont les Anglais qui détiennent le jack-pot en terme de réserves de gaz de schistes, AU MONDE !

    Voir ici les comparaisons avec « le reste du monde ».

    Vous croyez que « gasland » va les arrêter ?

  27. Nicias (#436),
    La plupart des composés cités sont naturels.
    De plus il était courant dans le passé (ou maintenant) d’utiliser nombre de produits chimiques comme adjuvants de fabrication dans des activités de production et souvent le sol de ces entreprises était en « terre battue ».
    J’en parle car j’ai participé aux travaux de remédiation du site d’une usine chimique fermée classée « Seveso » et bâtie sur l’emplacement d’anciennes forges.
    Les produits trouvés (similaires à ceux exposés) dans des prélèvements de nappe dans le sous-sol sur une grande distance autour de l’usine provenaient de cette activité ancienne.
    En tous cas un lien de cause à effet n’est pas facile à démontrer avec ces produits. On aurait du procéder à des analyses avant la fracturation.
    A posteriori ce n’est pas une preuve.
    Je vois bien le lieu où se trouvent ces puits. Je ne pense pas qu’il y ait eu un passé industriel à cet endroit et il faudrait avoir plus de données. Où les forages ont-ils eu lieu et quel est le passé de ces endroits ?

    Prudence il subsiste des doutes même si on a mesuré des teneurs.
    (A propos de mesure, il faut savoir qu’un prélèvement d’une eau souterraine évolue vite bactériologiquement et chimiquement une fois à la lumière, même avec plein de précaution, les analyses peuvent montrer une grande dispersion. On peut cependant penser que ces prélèvements ont été faits dans les règles de l’art).

  28. Bernnard (#443), Oui. Par exemple, pour les carbonates et le pH de l’eau « pure », je vous dis pas le cirque, à cause du CO2 de l’air, il faut des ruses de sioux.

    Le protocole utilisé en concours CAPES/AGREG pour montrer que le pH de l’eau pure est de 7, est délicat et soigné.
    On part d’une verrerie impeccable évidemment, et on y introduit de l’eau distillée que l’on fait bouillir un petit moment pour la dégazer.
    Après, vous avez intérêt à boucher illico le récipient, car sinon l’équilibre CO2(gaz) CO2(liq) vient mettre le bin’s et votre eau s’acidifie…

    Après pour le dosage des minéraux, c’est plus pardonnant..

    Maintenant je ne suis pas spécialiste des dosages de l’eau…

  29. Bernnard (#443),
    Des pollutions de nappes aquifères dans ma carrière , il devait y en avoir pas mal ; tapez pertes totales sur Google et vous verrez ; c’est ultra fréquent surtout en pays karstique; mais je ne pense pas que les suites aient été catastrophiques , vu les contrées désertiques qu’on forait; d’ailleurs l’anecdote suivante , tirée de mes mémoires , vous prouve bien pire et qu’on n’en meurt pas
    Un jour qu’on revenait d’un forage très éloigné à l’ouest, on a rencontré un bédouin qui nous faisait signe d’arrêter ; il me semble bien que j’étais encore avec Marcel . La solidarité dans le désert , c’est sacré , c’est vital ; on descend de voiture, salam alikoum , alikoum salam, poignée de main furtive avec geste de la main droite sur la partie gauche de la poitrine ; Marcel qui baragouinait un peu l’Arabe comprit qu’il nous invitait à boire le thé dans sa tente ; il s’était installé non loin d’un ancien forage déjà équipé de son arbre de Noël ; on se déchaussa , prirent place assis en tailleur sur le tapis et un jeune s’activait avec les théières , les verres et un petit foyer ; le thé passait de la théière dans les tasses , retournait dans la théière qui retournait sur le foyer ; après plusieurs allées et venues est arrivé le moment de la dégustation ; cela me rappelle maintenant la scène de la bouteille de gnôle dans les Bronzés font du Ski quand on leur dévoile le crapaud dans la fiole ; en effet ce thé était costaud , c’est le moins qu’on puisse dire , et son amertume n’a pas réussi à cacher des arômes qui me rappelaient mes manipulations de chimie au laboratoire ; discrètement Marcel a réussi à leur faire comprendre qu’il voulait savoir où ils s’approvisionnaient en eau ; la politesse aidant , on a réussi à vider notre verre de thé (heureusement, ils étaient pas très gros) et le bédouin nous amena de l’autre côté du forage où de l’eau suintait en aval d’un talus de pierres et de gravats ; on a vite compris qu’en amont , c’était le bourbier du forage ; j’ai bien l’impression qu’on s’est fait bel et bien avoir par plus malin que nous , car en suivant, le bédouin sorti un tuyau en plastique et fit comprendre à Marcel s’il n’était pas possible de mettre un robinet et un tuyau depuis la conduite d’eau qui approvisionnait le forage suivant , jusque dans sa tente ; je ne connais pas la suite de l’histoire , mais peut-être a-t-il demandé à d’autres passants de lui amener l’électricité ?

  30. Nicias (#441),
    Evidemment, je n’ai pas lu le rapport de l’EPA, que j’imagine bien lourd et indigeste. Par contre, pour les « chlorides » (chlorures), je me demande s’il existe un seul endroit au monde où on n’en détecte pas ! (à part peut être au fin fond de la calotte glaciaire de l’Antarctique !). Pour info, dans le passé, j’ai visité plusieurs centrales thermique à biomasse paille ou bois au Danemark. Un de leurs soucis était la présence de chlorures dans les fumées, bien au-delà des prescriptions pour les incinérateurs. Les chaudières « écolos » polluaient donc bien plus que les incinérateurs de déchets ménagers ou industriels, qui eux sont équipés pour les capter. Ils étaient amenés par les embruns, notamment sur la paille (de mémoire de l’ordre du kg par tonne de paille).

  31. papijo (#446), ça me fait penser à la radioactivité du charbon des chaudières de chauffage central de certains centres du CEA : ça déclenchait les alarmes…
    smile

  32. Murps (#444),
    Oui de l’eau à pH voisin de 7 est très difficile à obtenir. Pour en avoir, nous utilisons ce type d’appareil en quartz et l’eau (doublement distillée) était maintenue sous azote.
    Actuellement les systèmes sont plus sophistiqué. Autant que je ne souvienne, ce matériel à été cédé à une fac à la fermeture du site.

  33. Bernnard (#443),

    On peut cependant penser que ces prélèvements ont été faits dans les règles de l’art

    Il est possible justement que non, ce que le « brouillon » de l’EPA met en évidence. Les prélèvements de l’EPA ont pu être contaminés, d’où peut-être les résultats de l’USGS (US Geological Survey) qui trouve un taux de chlorures (merci papijo) de 25 mg/l conforme à ce que l’on trouve usuellement et non les 466mg/l de l’EPA.

    En tous cas un lien de cause à effet n’est pas facile à démontrer avec ces produits. On aurait du procéder à des analyses avant la fracturation.
    A posteriori ce n’est pas une preuve.

    Certes, mais vous demandez l’impossible en terme de preuve. Il faut faire des accommodements raisonnables en postulant que l’eau était buvable et ne contenait pas des kilos de chlorures dont on a pas idée de la provenance avant l’analyse suite à une plainte pour pollution.

    PS: Je suis bien conscient qu’on trouve des traces de tout partout et je me méfie aussi des mesures inférieures au seuil de détection de l’instrument.

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