ZEBRA2020, la fin des factures de chauffage

Dans un article récent, Benoît Rittaud faisait part du décalage entre l’opinion publique telle que rendue par un sondage commandé par la Commission européenne et la part du budget de l’Europe consacrée au climat. 20% des dépenses de l’Europe pour lutter contre le réchauffement. Peut-être, je n’irai pas vérifier. 20% de moins de 1% du PIB européen c’est franchement pas grand chose. L’Europe n’a pas de budget important, ce n’est pas comme ça que ça se joue.

ZEBRA2020. Vous connaissez ? C’est pas un film de science fiction. C’est le nom du projet de la commission européenne concernant votre maison ou votre appartement. La commission européenne ne réglemente pas que votre chasse d’eau, elle sait aussi comment doit être votre logement :

RECOMMANDATION (UE) 2016/1318 DE LA COMMISSION
du 29 juillet 2016
concernant des lignes directrices destinées à promouvoir des bâtiments dont la consommation d’énergie est quasi nulle et des meilleures pratiques garantissant que tous les nouveaux bâtiments seront à consommation d’énergie quasi nulle d’ici à 2020

Je cite un papier parmi d’autre, il n’a rien de singulier. Vous pouvez flairer une bonne nouvelle, plus de facture d’énergie, plus de lignes électriques, plus de conduites de gaz etc… que du bonheur. Oui, on se doute bien qu’il y a un lièvre. Heureusement il y a le « quasi », la commission n’exclue pas que vous ayez envie de recharger votre téléphone de temps en temps. Notez que c’est « tous les bâtiments », par exemple, si vous allez au restau, vous mangerez froid des boites de conserves.

Ce délire commence par le traité régissant le fonctionnement de l’Europe. Vous avez voté pour, ou pas, nos élites s’en foutent de toutes façons. L’article 194 dit :

la politique de l’Union dans le domaine de l’énergie vise […] à promouvoir l’efficacité énergétique et les économies d’énergie ainsi que le développement des énergies nouvelles et renouvelables

Pourquoi pas. On a 600 pages qui disent ce que l’Europe peut faire ou pas. Donc la Commission peut régir votre consommation d’énergie. Elle est pas obligée, mais elle peut. Elle peut aussi s’assoir sur le principe de subsidiarité puisque l’idée qu’on ait pas besoin d’elle lui est étrangère, il suffit que nos dirigeants se laissent faire.

Promouvoir l’efficacité énergétique, qui pourrait être contre ? Moi, je suis pour. Un petit pas pour l’homme, oui. Un bond de géant dans la lutte contre le réchauffement, aarrgggg…

La plus vielle directive que j’ai lu sur le sujet date de 2010. Il y est clairement expliqué le pourquoi de ce délire:

les mesures prises pour réduire la consommation d’énergie dans l’Union permettraient à l’Union de se conformer au protocole de Kyoto à la convention-cadre des Nations unies sur les changements climatiques (CCNUCC), et de tenir à la fois son engagement à long terme de maintenir l’augmentation de la température mondiale en dessous de 2 °C » et son engagement de réduire, d’ici à 2020, les émissions globales de gaz à effet de serre d’au moins 20 % par rapport aux niveaux de 1990, et de 30 % en cas de conclusion d’un accord international.

L’accord international en question a tardé à voir le jour et heureusement. Il est impossible que l’Europe tienne un objectif de réduction de ses émissions en 2020 de 30%. C’est pas grave, on a promis 40% pour 2030 à Paris.

La vrai échéance, c’est 2050 et la « quasi » « neutralité carbone ». Pour ça « tous les bâtiments doivent être à consommation d’énergie quasi nulle d’ici à 2050 » [nZEB en jargon européen, « Nearly-Zero Energy Building »]. Alors il faut commencer maintenant et la patience de la commission s’arrête en 2021, voir 2019 pour les bâtiments publics. Il y avait d’autres solutions mais c’est ce qui a été décidé.

Mais qu’est-ce que donc un nZEB ? J’en sais rien. En général c’est une maison bien isolée avec des panneaux photovoltaïques. En hiver elle consomme de l’énergie et l’été elle produit plus qu’elle ne consomme et « exporte » son surplus. Sur l’année elle « importe » autant qu’elle « n’exporte » et on peut prétendre qu’elle ne consomme rien.

Normalement, c’est le genre de choses qu’on trouve dans un cabinet de curiosité. Par une sorte de biais du survivant, pour la Commission « la technologie est disponible et éprouvée » et 100% des bâtiments doivent être des nZEBs en 2020.  Elle a fait une directive en ce sens en 2010 et comme en cette fin 2017 les nZEBs restent des curiosités, elle refait une directive en discussion en ce moment même.  Mais qu’est qu’une nZEB pour la commission ? Bah je ne sais pas et personne n’en sait rien, et c’est tant mieux. Désunie dans sa diversité, l’Europe n’a pu se mettre d’accord sur une définition. Cela n’empêche pas les lamentations à Bruxelles :

Notre analyse indique cependant qu’une part significative des définitions de nZEB [des Etats membres] ne répond pas à l’intention de la directive européenne sur les bâtiments à haut rendement énergétique (EPBD), à savoir que la consommation d’énergie devrait être «presque nulle ou très faible» et que la partie restante «devrait être couverte dans une très large mesure par l’énergie produite à partir de sources renouvelables « 

Donc nouvelle directive…

Ce n’est pas parce qu’un objectif est débile et impossible à atteindre qu’on ne peut pas faire des efforts et essayer, et c’est le problème. Des maisons qui consomment peu et équipées de pv vous en aurez, enfin si vous en avez les moyens, ce sera obligatoire. Vous deviendrez producteurs d’énergie à l’égal d’EDF. La rationalité économique de l’idée n’est pas très claire pour moi. Mes bouquins parlent plutôt de spécialisation des acteurs, d’économies d’échelles et de tout un tas d’autres concepts vieillots.

Tous les bâtiments on a dit, donc l’ancien aussi. Bilans énergétique obligatoire, et si votre passoire thermique déplait, il faut faire des travaux. Pour le moment, on ne vous tord que le petit doigt, pourquoi en serait-il autrement ?

L’analyse des rapports d’optimalité en fonction des coûts prévue par l’article 5 de la directive PEB indique que la transition entre optimalité en fonction des coûts et NZEB peut s’effectuer en douceur

Soit, ceci dit on s’impatiente à Bruxelles puisque les nZEBs « restent rares » dans l’UE selon le site de ZEBRA. Nos objectifs climatiques doivent être tenus, alors la commission pense et réglemente.

Les cinglés qui nous gouvernent ont l’idée de mettre des capteurs partout pour surveiller votre consommation d’énergie, c’est dans la directive et ce sera transposé dans le droit national, si elle passe telle quelle.

Au final, c’est 0€ pour le budget européen dixit la Commission. C’est pas rien pour les budgets nationaux. La Commission vend d’ailleurs sa nouvelle directive en prétendant qu’elle fera économiser 850 millions d’€ de « couts administratifs » aux Etats par rapport à la précédente version. Je me pose la question, si on supprimait purement et simplement la directive précédente, combien économiserai t-on en bureaucratie ?

Mais bien sur le vrai cout de tout ça est pour le particulier et les entreprises. Dans son scénario le plus ambitieux, la commission parle de 250 milliards pour l’Europe. Si je prend une rénovation thermique telle qu’elle sont pratiquées en France, c’est de l’ordre de 30000€, ce qui ne produit pas évidement une nZEB miraculeusement. Environ 2 personnes par ménage en France, 65 millions d’habitants donc 30 millions de logements à la louche à rénover, je tombe sur 900 milliards d’€.

Il faudrait rajouter le cout pour tous les bâtiments commerciaux, industriels et publics. Comment transformer la tour Montparnasse en nZEB, combien ça coute ? Aucune idée et je n’en vois pas l’intérêt.

66 Comments     Poster votre commentaire »

1.  Nicias | 18/10/2017 @ 16:10 Répondre à ce commentaire

Deux solutions pour échapper à cette directive folle :
_Faire classer votre logement comme monument historique.
_Rejoindre l’église Pastafarie et prétendre que votre logement est un lieu de prière.

2.  Nicias | 18/10/2017 @ 16:20 Répondre à ce commentaire

Les fanatiques et le Syndicat de la rénovation thermique sont furieux d’un trou dans le dogme :

But the annex to the proposal has caused a stir among environmental groups, who have warned that it risks allowing houses powered by renewable energy to be classed as more energy efficient than others, even when they are poorly insulated and waste huge amounts of heat.

It all stems from Annex 1 to the EPBD revision, which states that “primary energy factors shall discount the share of renewable energy in energy carriers so that calculations equally treat (a) the energy from renewable source that is generated on-site, and (b) the energy from renewable energy sources supplied through the energy carrier.”

https://www.euractiv.com/section/energy/news/renewables-loophole-threatens-to-dilute-eu-buildings-law-objectives/

3.  patilleverte | 18/10/2017 @ 17:18 Répondre à ce commentaire

Nicias, à force, vous aller finir sur le bûcher promis aux hérétiques, et c’est tant mieux smile
En effet, il est interdit de remettre en cause le dogme des « +2°c-et-de-préférence-+1,5°C », c’est un péché mortel (pour qui ? ce n’est pas précisé)

4.  andqui | 18/10/2017 @ 18:40 Répondre à ce commentaire

J’avais dit que je ne posterais plus mais, là, l’occasion est belle: j’adore le « Zero Energy Building », le ZEB: j’en ai un, tiens, voilà mon zeb!

5.  the fritz | 18/10/2017 @ 21:31 Répondre à ce commentaire

andqui (#4),

le ZEB: j’en ai un, tiens, voilà mon zeb!

Vous vous êtes pas trompé de voyelle le E remplaçant le O

6.  Murps | 18/10/2017 @ 22:24 Répondre à ce commentaire

the fritz (#5), ça commence à manquer de tenue…
smile

La directive RTE 2020 prépare des lendemains qui chantent avec une explosion du prix du neuf, le tout dans la foulée d’une bulle immobilière qui n’en finit pas d’éclater.
La notion de maison à énergie positive est totalement loufoque.
Au moment ou la nuit tombe un soir de novembre et ou les familles s’éclairent, se chauffent, se lavent et se détendent, aucune maison ne sera à énergie positive et tout le monde consommera en même temps.
Au moment ou le soleil brille et le vent souffle un bel après midi de début d’été, personne n’a besoin d’énergie et tout le monde produira en même temps. Mal et cher.

On va ruiner les propriétaires dans des investissements couteux et inefficaces.

7.  scaletrans | 18/10/2017 @ 22:39 Répondre à ce commentaire

the fritz (#5),

La transcription phonétique est bonne 😆

8.  Araucan | 18/10/2017 @ 22:58 Répondre à ce commentaire

Dans la directive 2010,
Art 2 définitions
1)
«bâtiment», une construction dotée d’un toit et de murs, dans laquelle de l’énergie est utilisée pour réguler le climat intérieur;
2)
«bâtiment dont la consommation d’énergie est quasi nulle», un bâtiment qui a des performances énergétiques très élevées déterminées conformément à l’annexe I. La quantité quasi nulle ou très basse d’énergie requise devrait être couverte dans une très large mesure par de l’énergie produite à partir de sources renouvelables, notamment l’énergie produite à partir de sources renouvelables sur place ou à proximité;

Cette directive ne concerne que la consommation d’energie des bâtiments pour le chauffage.

L’article 1 Objet dit :
1. La présente directive promeut l’amélioration de la performance énergétique des bâtiments dans l’Union, compte tenu des conditions climatiques extérieures et des particularités locales, ainsi que des exigences en matière de climat intérieur et du rapport coût/efficacité.
2. La présente directive fixe des exigences en ce qui concerne:
a)
le cadre général commun d’une méthode de calcul de la performance énergétique intégrée des bâtiments et de leurs parties et des unités de bâtiment;
b)
l’application d’exigences minimales en matière de performance énergétique aux bâtiments neufs et à leurs parties et aux nouvelles unités de bâtiment;
c)
l’application d’exigences minimales en matière de performance énergétique des:
i)
bâtiments existants, unités de bâtiment et éléments de bâtiment lorsqu’ils font l’objet de travaux de rénovation importants;
ii)
éléments de bâtiment qui font partie de l’enveloppe du bâtiment et ont un impact considérable sur la performance énergétique de cette enveloppe lorsqu’ils sont rénovés ou remplacés; et
iii)
systèmes techniques de bâtiment en cas d’installation, de remplacement ou de modernisation desdits systèmes;
d)
les plans nationaux visant à accroître le nombre de bâtiments dont la consommation d’énergie est quasi nulle;
e)
la certification de la performance énergétique des bâtiments ou des unités de bâtiment;
f)
l’inspection régulière des systèmes de chauffage et de climatisation dans les bâtiments; et
g)
les systèmes de contrôle indépendants pour les certificats de performance énergétique et les rapports d’inspection.
3. Les exigences fixées par la présente directive sont des exigences minimales et ne font pas obstacle au maintien ou à l’établissement, par chaque État membre, de mesures renforcées. Ces mesures sont compatibles avec le traité sur le fonctionnement de l’Union européenne. Elles sont notifiées à la Commission.

9.  Nicias | 18/10/2017 @ 23:08 Répondre à ce commentaire

Murps (#6),

Au moment ou la nuit tombe un soir de novembre et ou les familles s’éclairent, se chauffent, se lavent et se détendent

Oui mais le jour lorsque tout le monde est au boulot ou à l’école et qu’il n’y a personne dedans la maison produit. Elle fait son maximum l’été lorsque vous partez en vacance. La mode est à l’autoconsommation vous dit-on !

10.  Araucan | 18/10/2017 @ 23:12 Répondre à ce commentaire

Voici le texte Initial en discussion
http://eur-lex.europa.eu/resou.....format=PDF

Et au niveau Parlement
http://www.europarl.europa.eu/.....anguage=EN

11.  Araucan | 18/10/2017 @ 23:15 Répondre à ce commentaire

Et la procédure au niveau Conseil …
http://eur-lex.europa.eu/proce.....#038;rid=1

12.  Nicias | 18/10/2017 @ 23:18 Répondre à ce commentaire

Araucan (#8),

Cette directive ne concerne que la consommation d’energie des bâtiments pour le chauffage.

Dans l’annexe 1 il y a au moins l’éclairage et la clim qui refroidit aussi en plus du chauffage. De plus la nouvelle mouture « promeut » le véhicule électrique en fixant des obligations sur les points de recharge et le câblage des immeubles. La facture va être salée pour pour des entreprises comme Auchan qui ont des gros parkings (qui feront bien sur in fine payer leurs clients).

La « définition » 2 n’en est pas une. Une consommation « quasi nulle », cela ne veut rien dire du tout si vous ne définissez pas l’unité de compte utilisés. Si on compte en MW/cm2, c’est facile d’avoir une consommation « quasi-nulle », avec des W/m2, c’est plus dur !

13.  Araucan | 19/10/2017 @ 0:06 Répondre à ce commentaire

Nicias (#12),
Je vous explique :
Ce texte est une directive et la Commission doit laisser de la marge aux états membres de l’UE, car sinon elle aurait une majorité qualifiée contre.
Dans ce texte, il y a à tous les coins d’article moyen de déroger à ce qui est dit plus haut …
Alinéa 1 de l’annexe
La performance énergétique d’un bâtiment est déterminée sur la base de l’énergie calculée ou réelle consommée annuellement afin de satisfaire les différents besoins relatifs à son utilisation normale et correspond aux besoins énergétiques de chauffage et de climatisation (énergie nécessaire pour éviter une température excessive) permettant de maintenir les conditions de température prévues du bâtiment, et aux besoins domestiques en eau chaude.

L’eclairage est pris en compte , mais principalement dans le non résidentiel !

En gros, chaque état met en place les formules de calcul qui lui vont bien … 😀
Et c.est vrai aussi pour les bâtiments à énergie quasi nulle ! Cf art 9 et ma seconde définition …

Normal qu’ensuite les objectifs ne soient pas atteints !
En fait, ce texte fixe des normes minimales pour les bâtiments. C’est la principale mesure.
N’etant pas spécialiste, je suppose qu’elles sont réalistes : les BAEQN ne sont que des rêves de politiques.
Le problème vient souvent de la fixation d’objectifs chiffrés : les ONG et les parlementaires sont contents. C’est ambitieux , souvent trop, et donc en général , ce n’est pas atteint. (Cf les normes d’émissions de voitures)
Il ne faut jamais oublier qu’un texte législatif UE est aussi un texte politique et surtout le résultat de compromis. A un instant t, que coûte un objectif difficilement réalisable ou une formule creuse si de fait vous gardez la main sur le pilotage économique de votre secteur du bâtiment et de toute façon vous ne le bloquerez pas ? C’est de la réal politik à l’Européenne : si vous bloquez, vous êtes le méchant (cf la Pologne sur les sujets Climat …) et vous serez isolé …

14.  Araucan | 19/10/2017 @ 0:24 Répondre à ce commentaire

Nicias (#12),
C’etait en plus déjà dans les calculs de la directive précédente …
Les BAEQN est l’innovation du texte en vigueur et les modifications en cours de discussion portent sur les systèmes automatisés et le contrôle de grosses installations sans plus.

Mais globalement, on pourrait faire plus sobre et certainement aussi efficace…

15.  Murps | 19/10/2017 @ 8:59 Répondre à ce commentaire

Je vois bien un sketch sur la maison zéro émission.
Le type qui essaie de fourguer son concept, en insistant lourdement sur le fait que le client ne paiera plus de facture de chauffage, plus du tout, la maison sera autosuffisante ma petite Dame, c’est étudié pour, calculé et prévu, vous n’aurez plus rien à payer en chauffage et électricité. Pas un sou vous-dis je ! Imaginez les économies que vous allez faire !

Vous aurez juste à payer une facture de 30 000 euros pour l’installation des renouvelables et un abonnement de 150 € par mois pour l’entretien du matériel, avec une garantie de 4 ans pour la batterie « powerwall connected » de 4000 €. Signez ici, c’est pour la planète…

16.  Bernnard | 19/10/2017 @ 9:10 Répondre à ce commentaire

Murps (#15),
Vous feriez un bon démarcheur porte à porte 😀 !

17.  Cdt Michel e.r. | 19/10/2017 @ 9:57 Répondre à ce commentaire

H16 vient de publier un article pas piqué des vers sur Les experts internationaux en Rien du tout. Il vaut franchement le détour.
Sachant que les bureaucrates envoyés à la Commission européenne sont en général des gêneurs, parlementaires ou sinistres fin de carrière, désignés par les gouvernements pour s’en débarrasser (les empêcher de nuire dans leurs pays respectifs), plus rien ne devrait nous étonner.

18.  Murps | 19/10/2017 @ 10:22 Répondre à ce commentaire

Cdt Michel e.r. (#17), déjà lu l’article de h16.
Comme d’habitude ça vaut son pesant de cacahuètes.
Il est dommage que le style très drôle, très enlevé et parfois franchement débraillé puisse le classer dans un genre caricatural, alors que ça n’est hélas en rien de la caricature…

Il y a une excellente BD des Bidochon ou celui-ci se présente dans un débat télévisé comme « Expert en tout »…

19.  papijo | 19/10/2017 @ 10:57 Répondre à ce commentaire

Murps (#15),

vous n’aurez plus rien à payer en chauffage et électricité

Ce n’est pas tout à fait exact. Vous continuerez à payer votre chauffage et votre électricité, mais pour cela, vous pourrez utiliser le « gros » chèque que vous enverra EDF pour l’électricité que vous produisez (Mon conseil: du « gros chèque », n’oubliez pas de déduire la surestimation de production donnée par l’installateur, l’absence de production quand votre installation est en panne et le réparateur en vacances, ou occupé, voire en faillite, les réparations de votre toiture dus aux dégâts occasionnés par les tempêtes, la grêle ou bien les branl… qui ont posé les panneaux, la remise en état de votre toiture en fin de contrat, et bien sûr les autres frais que vous mentionnez !)

20.  andqui | 19/10/2017 @ 11:17 Répondre à ce commentaire

the fritz (#5), Non, car zeb, ou avec un o, est un mot arabe et, en arabe, il n’y a pas de voyelle à proprement parler, mais des accentuations; les prononciations, en outre, sont difficiles à reproduire exactement en français: exemple toubib ou tabib ou toubeb. Enfin, tout cela est très complexe… !

21.  the fritz | 19/10/2017 @ 13:07 Répondre à ce commentaire

andqui (#20),

exemple toubib ou tabib ou toubeb. Enfin, tout cela est très complexe…

Est-ce que cela vaut aussi pour les consonnes ; par exemple entre le B et le T; car dans ce cas » tabib  » devient vraiment provocateur

22.  Paul Aubrin | 19/10/2017 @ 15:16 Répondre à ce commentaire

Pour transformer un immeuble en nZEB, il suffit de l’emballer, comme la Grenfell tower de Londres.
Quand il brûle, il produit même beaucoup d’énergie.

http://www.bbc.com/news/uk-england-london-40272168

J’ai entendu dire que la loi française autorise d’emballer tous les immeubles, y compris les bâtiments historiques.

23.  Murps | 19/10/2017 @ 15:20 Répondre à ce commentaire

En fait, c’est pas les bâtiments que j’aime emballer de manière générale, mais je crois qu’on s’éloigne du sujet…

24.  andqui | 19/10/2017 @ 15:57 Répondre à ce commentaire

the fritz (#21), Je ne vois vraiment pas où vous voulez en venir; en ce qui vous concerne, un doute m’habib (comme dirait Bourghiba)

25.  Nicias | 19/10/2017 @ 16:23 Répondre à ce commentaire

Paul Aubrin (#22),

Dans les pays du golfe, c’est fréquent les spectacles son et lumière avec une mauvaise isolation. Faites une recherche avec « UAE fire »,


26.  Araucan | 19/10/2017 @ 17:13 Répondre à ce commentaire

Paul Aubrin (#22),
Oui, en cas de rénovation cela est obligatoire sauf démonstration contraire ou bâtiments anciens…

27.  nivon | 19/10/2017 @ 18:04 Répondre à ce commentaire

 » ZEBRA 2020. Vous connaissez ? C’est pas un film de science fiction !  »
C’est quoi alors ? J’avais pourtant crû ……?!?!

28.  patilleverte | 20/10/2017 @ 11:10 Répondre à ce commentaire

Vous je sais pas, mais moi, si mon « bâtiment » devenait ZEBtruc ou à peu de choses près, je pense que j’augmenterais la température intérieure quand il fait froid dehors, et Madame serait totalement d’accord !
A coup de +7% environ par degré en plus ou en moins, ça compromet le « rendement » de la chose, non ?

29.  amike | 20/10/2017 @ 11:35 Répondre à ce commentaire

patilleverte (#28), Ça ne marche pas comme ça : dans un tel bâtiment, on augmente la VMC pour avoir plus (ou plutôt moins) d’humidité… 😉

30.  patilleverte | 20/10/2017 @ 17:56 Répondre à ce commentaire

amike (#29),
Damned ! Rattrapé par la patrouille smile

31.  Nicias | 20/10/2017 @ 22:22 Répondre à ce commentaire

Araucan (#13),

Je ne suis pas trop d’accord.
La question est pour moi, pourquoi les Etats laissent passer une directive qui leurs lie les mains. Car c’est des contraintes et des frais en plus dont tout le monde devrait se passer, même si on cherche a vider la directive d’une partie de son sens.

Seul les P-B se sont opposé à cette directive au motif qu’elle était contraire au principe de subsidiarité. C’est pas normal. Le conseil devrait voter sans réfléchir contre, il n’y a pas de méchant dans ce cas.

Je me pose la question, pourquoi ?
La première raison peut être que lorsqu’on se tire une balle dans le pieds, c’est mieux si le voisin en fait autant. Si les balles sont fabriquées dans notre pays c’est tout bénef (la Commission ne cache pas les lobby qui sont derrière tout ça lorsqu’elle invoque des bénéfices en terme de création d’un marché unique pour justifier son action).

La deuxième raison est que le « conseil », c’est en fait un ministère et son administration qui aiment bien raconter qu’ils sont obligés de présenter une législation qui peut déplaire à leurs parlements nationaux sous prétexte de directive européenne. Ils « n’ont pas le choix ».

Je voulais écrire cela hier, j’ai eut la flemme, hasard des choses je suis tombé ce soir sur un article de 2016 sur un sujet connexe concernant la fermeture des centrales au charbon françaises :

Après l’avoir enterrée, le secrétaire d’État au budget a proposé d’étaler la mesure dans le temps, rappelant que la programmation pluriannuelle de l’énergie prévoyait «au plus tard en 2023 de mettre fin à ces centrales». Ce n’est pas exactement le même son de cloche que l’on entend au ministère de l’environnement, lequel estime que la mesure devra désormais être évoquée au niveau européen.

https://www.euractiv.fr/section/all/news/le-gouvernement-renonce-a-la-taxe-carbone-pour-le-charbon/

32.  Araucan | 21/10/2017 @ 0:11 Répondre à ce commentaire

Nicias (#31),
Pour ce que j’ai compris de la genèse de ce texte, il existait une directive antérieure de 2002 plus classique … L’actuelle date de 2010 : ça ne vous dit rien ?
C’est l’année qui suit la COP 15 et il fallait bien mettre en œuvre les 20/20/20 ou plus … Je ne sais plus.
Comme il fallait réviser la directive antérieure, la Commission en a remis une couche au titre de l’efficacitété énergétique ou des économies d’énergie…
Avant de proposer un texte, la Commission consulte les EM pour être à peu près sûre de ne pas être minorisée …
Le ministre en France était Borloo.
Il ne faut pas oublier qu’avec Sarkozy et le Grenelle de l’environnement, le ministère de l’environnement incluant l’énergie, l’équipement et l’urbanisme est devenu le ministère prescripteur sur les politiques industrielles…
Si vous voulez vendre vos idées à Bruxelles, vous vous mettez pas les autres à dos. Hors après la COP 15 la France devait préparer la CoP21 …
Donc certains ont pris le pouvoir… avec certains lobbies industriels…
A l’époque, les politiques du climat devaient sauver l’économie.
La faiblesse du ministère chargé de l’industrie était impressionnante.
Et il est rare qu’un pays vote contre : chacun a négocié au moins pire. Comme le diraient les climateux, l’UE aurait envoyé un signal négatif au reste du monde en ne faisant pas évoluer ce texte. 😵
Pourquoi ne parle-t-on jamais des textes en discussion à Bruxelles dans la presse ? En ce moment, se discute le paquet énergie climat et qui en parle ?
Et oui, ce texte est mal foutu et n’est pas très efficace. La Commission contrôle les États membres, ne finance pas de mesures et suit le texte avec un nombre de fonctionnaires constants. D’où le coût zéro (de dépenses en plus, en fait).
C’est pourquoi la loi de transition énergétique a prévu des mesures obligatoires, dont l’isolation par l’exterieur.
L’UE fonctionne par compromis : en voilà un… Il y a des objectifs mais la subsidiarité derrière juste pour les moyens …
C’est le cas de beaucoup de textes … Pour le moment, celui-ci n’est pas en voie de durcissement.
Ce n’est pas une consolation de dire que ce texte pourrait être nettement pire. Mais il en est de pires et qui ne laissent pas vraiment de marge aux États membres. Celui-là oui.
Mais là, c’est à nous d’avoir un ministère intelligent …

33.  volauvent | 21/10/2017 @ 10:25 Répondre à ce commentaire

Araucan (#32),

Le problème de la procédure réglementaire de l’Europe, est que, une fois un plan puriannuel adopté par les Etats en termes généraux, la Commission est libre de générer tous les projets qu’elle veut (si il est raisonnablement en rapport avec le plan). Et lors de la rédaction du projet, il y a peu d’interactions avec les Etats.
Le projet sort, il est déjà écrit; Il a déjà coûté un max et est appuyé par des études de consultants « reconnus ». Dans le domaine de l’environnement et de la Santé, il est alors très difficile de le faire modifier, car on est tout de suite attaqué par certaines parties prenantes sur le plan « moral ».
Ensuite, si les fonctionnaires européens sont habiles (et ils le sont) ils joueront des divergences d’intérêt entre Etats, Entreprises, partis politiques au Parlement pour « téléguider » la rédaction définitive.
Or, la pluoart de ces fonctionnaires sont juristes et ne connaissent rien à la vraie vie. Tout est dans les mains d’un petit nombre de « consultants »: Ekopol, Frauenhofer etc… qui font ce qu’ils veulent, et gagnent un fric fou.

Il faudrait que les besoins réglementaires et les textes détaillés soient co-décidés très en amont par toutes les parties prenantes, avant même leur première publication.

34.  Araucan | 21/10/2017 @ 11:28 Répondre à ce commentaire

volauvent (#33),
Tout à fait d’accord ! La rédaction d’un texte commence 5 ans avant sa sortie… Ce qui veut que si vous voulez influencer un texte, il faut travailler sur le nouveau texte à peine sorti… Ce qui est fait par le Ministère de l’agriculture pour la PAC par exemple… Sinon vous ne modifiez qu’à la marge.
L’autre aspect déplorable est que les États n’ont pas le temps de faire une étude d’impact correcte et contradictoire avant que les négociations commencent …
Et les rapports de présentation des textes de la Commission sont vraiment mauvais en général. L’avis des parlements nationaux reste assez superficiel (subsidiarité avant tout).
La Commission est une machine à produire des textes et elle sait remarquablement jouer des États membres …

35.  Araucan | 21/10/2017 @ 11:37 Répondre à ce commentaire

volauvent (#33), Nicias (#31),
Neutraliser un projet de texte publié par la Commission est un énorme travail en interne et en externe (médias, PE). Cf la directive Bolkenstein. Pour un texte comme celui-ci, les politiques ne monteront pas au créneau…
Il est difficile de se battre contre l’absurde … surtout quand beaucoup en vivent…

36.  Christial | 22/10/2017 @ 17:53 Répondre à ce commentaire

Moi aussi, cette histoire de nZEB me turlupine.

Regardons de plus près le bilan financier (en ordre de grandeur) pour l’acquéreur de la réglementation thermique RT 2012 pour le neuf.

Le futur acquéreur commence par sortir son chéquier pour se payer une étude thermique devenue complètement bidon quand elle n’est pas réalisée par un bureau d’étude thermique sérieux mais qui à l’inconvénient de demander 500 € TTC. En télétravail pour le compte de plateformes internet et à prix discount, des petites mains sans aucune qualification et payées à la tâche mais munient d’un logiciel qualifié, traitent, ou plutôt maltraitent, cette étude.

Ne soyons pas toujours négatif, seule mesure utile à mon sens de la RT 2012, le renforcement des performances du bâti, le surcout de l’isolation étant faible en neuf.
Au point qu’il est même intéressant d‘aller au-delà des exigences de cette RT 2012.
D’autant plus qu’alors l’investissement en bâti pourrait être compensé par la possibilité d’investir dans un système de chauffage économique.
Une puissance de chauffage de 3 à 5 kW par les grands froids d’hiver suffit.
Par exemple un simple plancher rayonnant électrique en RDC pour 1500 € TTC permettrait un excellent confort de vie avec des factures de chauffage réduites malgré le cout plus élevé du kWh électrique. Débours bien moindre encore avec des radiateurs électriques.

Oui, sauf que c’est sans compter sur le législateur et les idéologues écolos de l’ADEME et des Verts qui lui tiennent la main. Il faut bannir le chauffage électrique, sus au nucléaire et intégrer du renouvelable.
Par le biais des calculs RT 2012, exit le chauffage électrique pour 1500 € maximum. Place aux luxueux planchers chauffants par chaudières gaz à 15 000 € TTC ou les pompes à chaleur air-eau à plus de 20 000 € TTC. Sans même parler des couts de la géothermie !

La réglementation exige un apport minimum en renouvelable, ce concept étant ici très flexible.
En général c’est l’eau chaude sanitaire qui s’y colle. Au mieux, pour les possesseurs d’une pompe à chaleur, il suffit d’ajouter un ballon à, quand même, 1500 €. Pour les autres c’est soit un ballon thermodynamique à 4000 € TTC soit un chauffe-eau solaire à plus de 5000 € TTC. Temps de retour entre 30 ans à plus de 1 siècle. Il faut espérer que le matériel est particulièrement solide et que les maitres d’ouvrage aient une très longue vie devant eux.

Enfin, il y a un contrôle final de l’étude thermique dont on sait déjà qu’elle est bidon. Rassurons-nous le contrôle l’est tout autant. Il est frai que pour 130 € TTC, qu’espérer de plus ?
Le contrôleur ne va pas faire des trous dans vos murs, plafonds et sols pour vérifier la nature et l’épaisseur des isolants et encore moins vérifier la qualité de la pose.
Le contrôleur se contente donc de faire confiance au … contrôlé, qui est de fait son client à ne pas fâcher, en s’en remettant aux informations par lui transmises. Heureusement, le constructeur appartient à une corporation dont l’honnêteté ne saurait être remise en cause. 😉

C’est en général ce même contrôleur qui, pour une somme d’environ 500 € TTC, va mesurer via un test d’infiltrométrie, les fuites par convection du logement. Disposition louable et justifiée dans son principe mais, comme souvent dans notre beau pays, détournée. Les constructeurs ont trouvé le moyen de contourner cette contrainte, pourtant soumise à décennale, en « étanchant par le placo » et en faisant des trous dedans … après le test. Suffisait d’y penser et d’ailleurs pourquoi se gêner, les mesureurs en infiltrométrie et les pouvoirs publics ferment pudiquement les yeux.

Nos amis écolos ont également imposé pour les maisons, même si cette disposition ne relève pas de la réglementation thermique RT 2012, l’installation d’une sortie et d’un conduit de fumée qui arrive jusqu’au plafond du RDC si le chauffage utilise, si peu que ce soit, de l’électricité. Par exemple une pompe à chaleur.
Résultat, une petite note supplémentaire de 1500 € TTC pour un ouvrage qui ne sert à rien, sauf pour celui qui se chauffe au poêle à bois, si ce n’est d’avoir un pont thermique qui traverse la maison.

A l’arrivée sacrée addition supplémentaire largement inutile (sauf l’isolation) pour le citoyen acquéreur de neuf mais réglementation qui fait plaisir aux Verts car elle emmerde les pronucléaires et promeut les ENR.
Dans un pays où il était déjà difficile d’accéder à la propriété à cause d’une accumulation de réglementations stupides conçus par l’esprit retors de nos politicards franchouillards mais qui permet de faire travailler une armada de fonctionnaires.
Et voilà que l’Europe, elle même acquise à l’idéologie verte, déboule avec son paquet de clowneries vertes sous le coude.

37.  papijo | 22/10/2017 @ 19:05 Répondre à ce commentaire

Christial (#36),
Il y a beaucoup de formations d’experts pilotées par des écolos, et … il faut leur trouver des débouchés … Il y avait déjà l’expertise nécessaire avant la mise en vente d’une maison. J’ai du y recourir récemment, ayant déménagé. Bilan:
– Expertise termites: j’avais gentiment prévu une échelle pour visiter les combles. Le contrôleur gêné s’est senti obligé de monter quelques barreaux, passer la tête (pas les épaules) par la trappe et m’a déclaré … c’est bon ! (et pour la maison que j’ai acheté, le contrôleur du vendeur n’est même pas monté jeter un oeil !)
– Bilan thermique (d’après les plans que je lui ai fourni): Le rapport donnait par exemple des pertes nulles par la toiture (oubli ou mauvaise utilisation de son logiciel ?)… cela ne l’a pas gêné !
– Sécurité électrique: J’imaginais qu’il allait vérifier la masse sur chaque prise … absolument pas ! Le test consistait à brancher un appareil entre le départ de la masse fichée en terre et le tableau à 3 m de là. Son appareil devait être en panne car il n’indiquait rien … alors il a indiqué dans le rapport « mesure impossible » … (vraisemblablement, l’électricité, c’était pas son truc !)
– Le pire, c’est que le notaire est chargé de vérifier que ces rapports d’expertise existent (pas s’ils sont valides ou seulement vraisemblables), et mon notaire a rajouté à ses honoraires « normaux » 30 à 40 euros de frais pour chacun des 4 ou 5 rapports (si les autres se graissent, pourquoi pas les notaires après tout !)

38.  Christial | 22/10/2017 @ 19:39 Répondre à ce commentaire

papijo (#37),
Vous avez tout compris, vous êtes devenu un expert en experts.

39.  patilleverte | 22/10/2017 @ 19:44 Répondre à ce commentaire

papijo (#37),
Et bien , je suis rassuré !
Que d’emplois « d’avenir » vous nous décrivez là smile

40.  Marco40 | 22/10/2017 @ 20:45 Répondre à ce commentaire

papijo (#37), Il s’agit de la prise de terre : continuité jusqu’à la barrette de terre et depuis cette barrette vers le sol, une résistance de terre inférieure à 100 ohms mesuré avec un telluromètre (si votre disjoncteur différentiel de branchement est à 500mA).
Et en plus, obligation depuis le 1er juillet pour tout bien à la location (construit avant 1975 je crois), d’avoir un diagnostic sécurité électricité.

Bref, toujours plus de normes, règlements, comme avec le nouveau contrôle technique obligatoire en mai prochain….
Christial (#36), Tout à fait d’accord… et après, ils vont s’étonner que tout le monde trichera, comme les constructeurs auto.
Le Roi est nu, mais personne n’ose le dire.
Et on va gaspiller des milliards pour ces c.nneries.

41.  amike | 22/10/2017 @ 21:58 Répondre à ce commentaire

papijo (#37),

Le pire, c’est que le notaire…

Le corps des notaires a été préservé de toute charge de responsabilité dans la catastrophe de la tempête Xynthia…
Le conseil du notaire

42.  Nicias | 23/10/2017 @ 7:26 Répondre à ce commentaire

Christial (#36),

Au point qu’il est même intéressant d‘aller au-delà des exigences de cette RT 2012.

Mouais… En tous cas c’est clairement moins cher que dans l’ancien.

D’autant plus qu’alors l’investissement en bâti pourrait être compensé par la possibilité d’investir dans un système de chauffage économique.

Plus précisément, mieux votre logement est isolé, plus il devient rationnel d’avoir un système qui nécessite peu d’investissement au détriment de son cout de fonctionnement. En gros le radiateur électrique qui était adopté par de plus en plus de Français avant le sinistre Grenelle de l’environnement.

Temps de retour entre 30 ans à plus de 1 siècle.

Au bout de 10 ans, lorsque tout a rendu l’âme, vous pouvez revenir à un ballon électrique tout simple, rien ne nous en empêche. En fait, rien ne nous empêche non plus de revendre tous ces appareils neufs dès réception de la maison. C’est mieux si ils sont encore dans leurs cartons.

Nos amis écolos ont également imposé pour les maisons, même si cette disposition ne relève pas de la réglementation thermique RT 2012, l’installation d’une sortie et d’un conduit de fumée

Merci, elle est bien bonne celle là. C’est fait pour « promouvoir au mieux l’utilisation des énergies renouvelables ».
http://www.rt-batiment.fr/bati.....ation.html

« Les maisons individuelles chauffées à l’électricité sont équipées, lors de leur construction, d’un système d’évacuation des fumées vertical compatible avec le raccordement d’une installation de chauffage à combustible gazeux, liquide ou solide et d’un foyer fermé à bois ou à biomasse. Une réservation dans les planchers des niveaux intermédiaires est réalisée pour le passage du conduit.

En l’absence de raccordement, le système d’évacuation est obturé de façon étanche.»

Pour la blague, lorsque les EnR électriques auront rendu le cout de l’électricité prohibitif, vous pouvez basculer vers une chaudière au gaz bio grdf, au charbon ou au fioul.

Tous ces textes sont des transcriptions en droit national des directives européenne, en tout cas le droit national doit être compatible avec les directives quel que soit le calendrier qui vu naitre tout ça. Ceci génère quantités d’échange de dossier entre la commission et les Etats. L’Europe veut par ailleurs que toutes les expertises citées par Papijo soient archivées, d’où les histoires de notaires.

43.  amike | 23/10/2017 @ 11:04 Répondre à ce commentaire

Christial (#36),

A l’arrivée sacrée addition supplémentaire largement inutile (sauf l’isolation)

Plus d’isolation n’est pas forcément mieux.
L’isolation étant plutôt une démarche statique et lourde, lorsque les conditions changent, elle peut poser problème. Il ne faut donc point trop empêcher la convection ou le rayonnement au risque de subir 6mois de l’année, les 6 mois de profit.
Exemple: s’il faut isoler les ponts thermiques, il ne faut pas oublier l’effet rafraichissant que représente la grosse dalle en béton au milieu de la maison…

Nos amis écolos ont également imposé pour les maisons, même si cette disposition ne relève pas de la réglementation thermique RT 2012, l’installation d’une sortie et d’un conduit de fumée

C’est vieux, cela doit même dater des années 70. Plus récemment, il y a (aurait eu ?) l’obligation d’utiliser du matériau bois…

44.  the fritz | 23/10/2017 @ 12:52 Répondre à ce commentaire

la politique de l’Union dans le domaine de l’énergie vise […] à promouvoir l’efficacité énergétique et les économies d’énergie ainsi que le développement des énergies nouvelles et renouvelables

Quand j’entends parler d’efficacité énergétique , je dégaine
Nos moteurs thermiques sont de plus en plus performants , mais au fur et mesure qu’ils progressent nos voitures sont de plus en plus grosses et la consommation d’essence reste la même ou augmente ; nos maisons sont de mieux en mieux isolées , mais de plus en plus grandes , donc plus difficile à chauffer; nos téléphones sont de plus en performants mais leur durée de vie programmée, idem pour nos ordinateurs : l’obsolescence , c’est la plaie du XXI ème siècle ; comment l’UE peut-elle fixer la capacité du réservoir des chiottes et autoriser que le chargeur d’un téléphone portable ( même pour une même marque ) ne fonctionne pas d’un modèle à l’autre etc……; ces fonctionnaires se ridiculisent , ce sont des parasites
Je suis de plus en plus capitaliste , mais sans le soutien de l’état; laissons aux capitalistes le soin de faire des affaires , si leurs produits satisfont la clientèle, ils n’ont pas besoin de subventions ; mais ne mêlons pas le peuple dans ces affaires via les impôts les taxes et les directives ; nos libertés de consommateurs sont menacées; l’écologie est une philosophie individuelle que je pratique d’ailleurs ; l’écologisme, surtout gouvernemental une plaie et une aberration avec 7 milliards d’individus sur Terre

45.  patilleverte | 23/10/2017 @ 15:56 Répondre à ce commentaire

L’utilisation du « bois énergie » me pose question :
Non pas que je sois contre une bonne flambée dans le cheminée…même « ouverte », mais ce qui m’interpelle au niveau du vécu (comme one ne dit plus), c’est son caractère « renouvelable » ou « bas carbone ».
Certes, il ne m’a pas échappé que les arbres ça (re) pousse, mais en combien de temps, surtout pour des essences qui « brûlent bien » ? (sans compter le temps de séchage si on veut justement brûler « proprement », lire sans ou avec le minimum de particules fines).
Mais surtout, j’avais cru comprendre que le bois était un puits de carbone important… par les temps qui courent, et que le brûler, ça dégage du satanique CO2… en attendant les quelques décennies de repousse.
D’autre part, à force de déboiser (à défaut de dégoiser), qu’en disent les (vrais) écolos ?
Je mettrai juste un bémol pour les pellets, qui sont, en principe, issus des résidus « moins nobles » des arbres utilisés e construction ou en mobilier (le « carbone » y restant stocké, ouf !)
Enfin, je pousse ma gueulante (dans le désert) au sujet de la Suède qui est très vertueuse, car ses émissions e CO2 issues de la combustion du bois, assez conséquente là-bas, ne sont pas comptées en émissions car « naturellement compensées ».
Quand je pose à mes étudiants la question pourquoi est-il logique que le Danemark soit parmi les mauvais élèves de l’UE en termes démissions de CO2, alors qu’ils sont les champions par tête d’habitant de la production d’électricité éolienne, après un temps de réflexion et quelques pistes (in-ter-mi-ttence… stockage), certains mais pas tous, et pourtant il y en a plusieurs de formation ingénieur, ils arrivent alors à la conclusion que les importations viennent d’Allemagne, avec moins de nuke et plus de centrales thermiques au charbon-lignite (ouh la honte) mais parfois (bravo, bravo) de Norvège (hydro) et de Suède (nuke et bois).
Que serait-ce si les émissions suédoises suite combustion bois étaient comptées ?
j’aurais une indulgence pour les pellets, dans la mesure où, en principe, ils sont issus de « déchets » forestiers d’arbres servant pour la construction ou le mobilier (ouf, le « carbone » reste stocké !)… malgré des émissions de CO2 dues au transport…

46.  patilleverte | 23/10/2017 @ 16:02 Répondre à ce commentaire

Merci Anne (Hidalgo), presque aussi forte que Laurent (Fabius), qui vient de faire signer 40 grandes métropoles pour exclure les voitures à moteur thermique des villes d’ici 2030.
Quand je vois que Los Angeles a signé, et quand on connait un peu la « ville » de LA, comme un sourire apparut au coin de mes lèvres…(Je dois avoir très très mauvais esprit).
Ah oui, y’a aussi les bus 100% électriques, sans nuke (pouah) ni fossiles (beurk), marchant au vent ou à la force motrice des mollets des usagés sans doute ?
A la réflexion, est-ce à dire que les signataires pensent être encore en poste d’ici 13 ans ? La nouvelle démocratie ??

47.  scaletrans | 23/10/2017 @ 16:13 Répondre à ce commentaire

patilleverte (#46),

N’oublions pas que Franquin avait inventé le bus à pédales (QRM sur Bretzelburg). C’était un visionnaire !

48.  Nicias | 23/10/2017 @ 16:43 Répondre à ce commentaire

patilleverte (#46),

Légèrement en rapport avec ça. Le PM du Japon vient de gagner les élections législatives ce dimanche avec 2/3 des sièges. Pendant que son parti se prenait une tollé, la chef de l’opposition, maire de Tokyo, était à Paris avec Hidalgo. Il va de soit qu’elle milite pour la voiture électrique et l’abandon du nucléaire.

49.  Christial | 23/10/2017 @ 18:22 Répondre à ce commentaire

amike (#43),

Plus d’isolation n’est pas forcément mieux.
L’isolation étant plutôt une démarche statique et lourde, lorsque les conditions changent, elle peut poser problème. Il ne faut donc point trop empêcher la convection ou le rayonnement au risque de subir 6mois de l’année, les 6 mois de profit.
Exemple: s’il faut isoler les ponts thermiques, il ne faut pas oublier l’effet rafraichissant que représente la grosse dalle en béton au milieu de la maison…

Il ne faut pas en effet confondre confort d’été et d »hiver.
Cependant dans les deux cas, une meilleure isolation est bénéfique mais pour le confort d’été il faut d’autres conditions.
La première, d’évidence, est de se protéger du soleil en journée de canicule, grâce à des fermetures extérieures.
L

50.  Christial | 23/10/2017 @ 18:25 Répondre à ce commentaire

amike (#43),

Plus d’isolation n’est pas forcément mieux.
L’isolation étant plutôt une démarche statique et lourde, lorsque les conditions changent, elle peut poser problème. Il ne faut donc point trop empêcher la convection ou le rayonnement au risque de subir 6mois de l’année, les 6 mois de profit.
Exemple: s’il faut isoler les ponts thermiques, il ne faut pas oublier l’effet rafraichissant que représente la grosse dalle en béton au milieu de la maison…

Il ne faut pas en effet confondre confort d’été et d’hiver.
Cependant, dans les deux cas, une meilleure isolation est bénéfique mais pour le confort d’été il faut d’autres conditions.
La première, d’évidence, est de se protéger du soleil en journée de canicule, grâce à des fermetures extérieures.
La seconde est une hyperventilation de nuit pour éliminer les calories accumulées, une bonne inertie du bâti sans cette condition est contre productive. A saturation du bâti, la chaleur accumulée finit après quelques jours de canicule par être restituée la nuit, là où on a besoin de fraicheur.