Flagrants délires de médias qui trompent

Un journal, un site web, un livre peut raconter n'importe quoi. Tout le monde sait et ce n'est pas une nouvelle. Mais il peut aussi délibérément changer l'information sans qu'on le sache et il faut alors remonter à la source pour retrouver la modification qui change le sens. Deux exemples ci-dessous avec des traductions.

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Voici un article sur l'enseignement du RCA aux USA que j'ai pêché.

Voici la réaction de Marot, parti à la recherche de l'original, sur la traduction :

Les traductions, oubli et additions de mots qui “arrangent” :
Mot “oublié” le conseil est “élu”, pffft disparu
“balanced” fashion devient en restant “mesurés”
Les “school administrators” administrateurs élus deviennent “le chef d’établissement”.
La seule citation du créationnisme dans A la différence des enseignants de biologie, qui, depuis plus d’un siècle, sont les principales cibles des attaques sur l’évolution et le créationnisme est une invention.
L’original ne contient RIEN là dessus.

La version en français est caviardée en plus comme en moins

Des § entiers sont en français et inconnus dans la version originale.
Des § entiers sont dans la version originale et inconnus en français.

L’accusation disant que le RCA changement climatique dérèglement climatique, bref le truc vient en second comme suscitant des protestations des parents et des administrateurs provient selon le texte original d’An informal survey this spring of 800 NESTA members (see word cloud) found that climate change was second only to evolution in triggering protests from parents and school administrators.

Ce § a été supprimé dans leCouriier international.

5) Le financement de l’institut Heartland par Exxon Mobil de $676,500 en neuf ans, de 1998 à 2006, est inconnu dans la version originale.

• • • • •  
Voici un autre exemple par Bob :
Le Courrier International (9 janvier 2007) dont j’étais (autrefois) un lecteur occasionnel, rapportait sur un article paru dans le Financial Times intitulé ” L’écologie, une nouvelle religion “.
J’en ai profité pour aller voir l’article original sur le FT et je me suis aperçu, à ma grande horreur, que “l’interprétation ” du CI défigurait l’article initial afin de partisaner (je crée des néologismes comme Sego) pour l’effet de serre:

D’après l’auteur de l’article original ce sont les écolos qui sont financés par des lobbies.
D’après le “traducteur” du CI, ce sont les autres!

Bref , rien à voir !

Voici l’original :

The discovery of global warming filled a gap in the canon. That is why environmentalists attach so much importance to the assertion not just that the world is warming up, which is plainly true, but that this warming is our fault, which is less plainly true…….Most environmental initiatives that have been implemented – phasing out fluorocarbons, renewable energy and emissions trading – have significant commercial lobbies behind them.

La “traduction” /interprétation/cherry-picking du journaleux du CI dit strictement l’opposé et rajoute un commentaire partisan ! :

“Derrière cette inquiétude, l’économiste décèle l’empreinte du mythe religieux de l’Apocalypse. “C’est pourquoi les écologistes attachent autant d’importance à l’idée que non seulement le monde se réchauffe, ce qui est vrai, mais surtout que ce serait de notre faute, ce qui est discutable.” Une discussion que le Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (GIEC) a pourtant officiellement tranché en liant bel et bien réchauffement climatique et activité humaine. Les seuls scientifiques encore détracteurs de cette thèse sont presque tous liés à des entreprises ou à des lobbies qui ont intérêt à nier ce fait.”

J’ai écrit une bafouille indignée comme on dit de nos jours, à la rédaction du CI avec copie à l’auteur de l’article du FT (qui m’a
répondu que c’était “shocking “).
J’attends encore la réponse du Courrier ….et je ne le lis plus.

@@@@@@

3 254 Comments     Poster votre commentaire »

1701.  eauchère | 23/05/2021 @ 13:05 Répondre à ce commentaire

JC (#1698),

Portnawak comme dab

1702.  jdrien | 23/05/2021 @ 13:24 Répondre à ce commentaire

image

1703.  amike | 23/05/2021 @ 13:58 Répondre à ce commentaire

jdrien (#1702), Dans la course entre le bouclier et la massue !

1704.  micfa | 23/05/2021 @ 17:37 Répondre à ce commentaire

amike (#1703),
Le genre d’individu qui frappe toujours avant d’entrer.

1705.  amike | 23/05/2021 @ 18:18 Répondre à ce commentaire

micfa (#1704), Vous citez du San Antonio : Du plomb dans les tripes ou Fleur de nave vinaigrette ? laugh
Pour en revenir à la bestiole, je crois qu’elle a un record du monde sur la vitesse d’un mouvement. Ainsi que celui du plus irascible voisin…

1706.  scaletrans | 23/05/2021 @ 18:37 Répondre à ce commentaire

amike (#1705),
Monsieur a de la culture ! Il y a bien longtemps, lorsque j’étais obligé de prendre des métros bondés pour me rendre au travail, j’avais souvent un SanA avec moi. Le problème c’est que lorsque j’éclatais de rire, les gens me regardaient comme si j’avais lâché une incongruité…

1707.  ppm451 | 24/05/2021 @ 0:53 Répondre à ce commentaire

scaletrans (#1706),
NOooooon, vous aussi ? impossible de me retenir d’exploser, j’ai du renoncer à la lecture dans le train…
Bien vu amike !

1708.  Cdt e.r. Michel | 24/05/2021 @ 23:37 Répondre à ce commentaire

amike (#1705),
« Du plomb dans les tripes » c’est douloureux et cela donne beaucoup de travail au chirurgien. Par contre une seule injection de quelques grammes de plomb (chemisé de préférence) dans la nuque, c’est le remède à tous les maux. C’est efficace, facile, peu coûteux et pas d’effet secondaire à craindre.

1709.  amike | 25/05/2021 @ 0:31 Répondre à ce commentaire

Cdt e.r. Michel (#1708), Berruyer devait probablement décrire, à sa façon, au propre comme au figuré, la répartition des tâches entre lui et SanAntonio.

1710.  tartemolle | 25/05/2021 @ 11:45 Répondre à ce commentaire

Cdt e.r. Michel (#1708), ça s’écrit avec un « l » apostrophe et ça fini par un « s », pas par « que »!

1711.  Murps | 3/06/2021 @ 18:20 Répondre à ce commentaire

Comment sauver les meubles quand l’inondation arrive…
https://www.lci.fr/environnement-ecologie/non-les-eoliennes-ne-fonctionnent-pas-seulement-25-du-temps-comme-avance-stephane-bern-tribune-figaro-2187606.html

CONFUSION – Dans une tribune, Stéphane Bern a assuré que les éoliennes restaient à l’arrêt les trois quarts du temps. C’est faux, même si ces dernières fonctionnent rarement à plein régime.

Ben si c’est vrai.
Enfin non pas tout à fait : le taux de charge est plutôt de 24 ou 23 %.
C’est bien le pourcentage de temps de fonctionnement à plein régime sur l’année.

C’est à dire pas lourd.
C’est pas l’honnêteté intellectuelle ni les connaissances techniques qui vont sauver le journalisme français.
laugh

1712.  amike | 4/06/2021 @ 8:34 Répondre à ce commentaire

Murps (#1711), C’est bien le pourcentage de temps de fonctionnement à plein régime sur l’année.

Le taux de charge réel n’est pas fondamentalement le problème. Si les aérogénérateurs avaient une production relativement constante, l’argument des écolos pour solutionner le problème de la disponibilité par la sur-capacité serait justifiable. Ce fut la stratégie allemande de multiplier par 4 les sites pour atteindre théoriquement le 100% de production électrique vert. Sauf que si le vent est nul, 4 * 0, cela fait la tête à toto.

1713.  eauchère | 4/06/2021 @ 10:02 Répondre à ce commentaire

Murps (#1711),

Stéphane Bern dit que les éoliennes sont à l’arrêt les 3/4 du temps, il est donc dans les choux. Lisez ce qui est écrit, pas ce que vous voulez y voir.

https://www.edf.fr/groupe-edf/espaces-dedies/l-energie-de-a-a-z/tout-sur-l-energie/produire-de-l-electricite/le-fonctionnement-d-une-eolienne

1714.  Marco40 | 4/06/2021 @ 11:08 Répondre à ce commentaire

Murps (#1711), Le troll de service ne sait même pas vous lire…………… Mais doit-on être surpris?
Aux modos : des nouvelles des admins?
Plus de nouveaux sujets depuis longtemps et des trolls qui trollent…..

1715.  scaletrans | 4/06/2021 @ 12:08 Répondre à ce commentaire

Ce qui importe pour la rentabilité des aérogénérateurs, c’est le taux de charge. Pour le reste tout a été dit sur cette escroquerie. N’ayant jamais été un génie, je suis toutefois consterné face à l’effondrement de l’intelligence publique et de l’honnêteté intellectuelle.

1716.  Michel | 4/06/2021 @ 12:24 Répondre à ce commentaire

eauchère (#1713),
Ce qu’a voulu dire Stéphane Bern c’est que la production d’une éolienne est équivalente à un fonctionnement à puissance nominale un quart du temps. C’est « comme si » elle ne fonctionnait pas les 3/4 du temps. Je pense qu’il a utilisé cette façon de dire pour que tout le monde comprenne plutôt que l’expression « taux de charge ».
Mais il y a en qui ne comprennent même pas ça …
Ou alors qui ont envie de chipoter, histoire de montrer qu’ils existent, car sinon …

1717.  fritz | 4/06/2021 @ 12:54 Répondre à ce commentaire

scaletrans (#1714), Michel (#1715),
Message laissé ici
https://mythesmanciesetmathematiques.wordpress.com/2021/06/03/eoliennes-du-reve-aux-realites/#comments
Le 3 juin 2021 à 20 h 55 min,
fritz
a dit :

Alice
Rien que pour enfoncer le clou
Fessenheim: 2X900 MWe et cela fonctionne 70 % du temps à plein régime , enfin en fonction de la demande
Une éolienne 2 MWe, et cela fonctionne en fonction de la météo un peu , parfois un peu plus , mais rarement à plein régime ; en moyenne 20%
Faites un calcul : pour remplacer Fessenheim il faudrait 3000 éoliennes

Rien que pour enfoncer le clou

Mais il y en a qui ont la tête dure

1718.  papijo | 4/06/2021 @ 13:23 Répondre à ce commentaire

fritz (#1716),
Pour avoir une image plus précise, il faut regarder les « monotones de puissance« .
On voit par exemple que la production d’un parc éolien offshore est inférieure à 5% de sa capacité nominale pendant 1760 (= 8760 – 7000) heures par an, soit environ 2,5 mois par an ! Et à terre, c’est bien pire !

1719.  papijo | 4/06/2021 @ 13:29 Répondre à ce commentaire

papijo (#1717),
Et pour faire plaisir à eauchere qui va nous parler du foisonnement et de la complémentarité éolien + solaire, les monotones ramenées à la France entière.

1720.  amike | 4/06/2021 @ 13:51 Répondre à ce commentaire

Michel (#1715), Il est toujours difficile pour notre sens commun de « comprendre » une moyenne sans avoir la notion de l’écart type… pardon.
Prenez le cas du MTBF soit le temps entre deux pannes. Essayez de l’expliquer à un client qui a sa première panne, la semaine suivant lui avoir expliqué le concept « à la façon de Bern » ! (Ah bon, aurais-je omis de vous parler du MTTF ?)

Bern donne un cas réel compatible avec le taux de charge, mais qui cache le vrai problème qui est l’intermittence, de 0 à 100%, n’importe quand dans la période. Qu’importe alors le bilan de la période.

Les solutions pour résoudre l’intermittence ont été rappelées par les écolos et sont un festival d’échecs :
1/ la multiplication des éoliennes (déjà dit)
2/ la priorité : Pour diminuer la conso de CO2, les éoliennes seraient sollicitées en premier. Mais, il ne faudrait pas faire croire que les autres producteurs se mettent à produire à 100% le reste du temps, après que les éoliennes aient produit leurs 25% !
Le problème est que tous les producteurs sont obligés en plus de leurs propres contingences et de la variabilité de la conso, de tenir compte de la météo, à un niveau qui sera toujours plus grand avec l’augmentation des EnR.
3/ le stockage, qui est lui même énergiphage
4/ la production d’hydrogène, qui est la pire solution du point de vue de l’utilisation des ressources.

AMHA, Bern ferait mieux de revenir sur une critique du principe de précaution, à comparer avec le principe de prévention. Je crois que ce dernier prend en compte le fait que l’Homme a inventé les clims pour lutter contre les ICU et les vagues de chaleur ! smile

1721.  Michel | 4/06/2021 @ 14:39 Répondre à ce commentaire

amike (#1720),
Je trouve que quand Bern parle d’un non-fonctionnement les 3/4 du temps, il ne cache pas l’intermittence, au contraire il la met au premier plan.

1722.  amike | 4/06/2021 @ 16:17 Répondre à ce commentaire

Michel (#1721), Non. Bern dénonce la sous productivité. Comparez avec une Ets de remonte ski : son activité est saisonnière, les installations ne sont pas strictement utilisables en dehors des périodes hivernales, soit 25%. Mais ce n’est pas un problème car les conditions optimales feront venir les consommateurs et les périodes de vacances établies à l’avance permettent d’anticiper. Les Ets se contentent parfaitement d’une activité partielle car ils façonnent leur activité exactement comme le décrit Berne : 25% du temps au régime max, on reste fermé le reste du temps.

Si les exploitants ne pouvaient réduire l’intermittence induite par les conditions de météo (canon à neige, stockage…) ou bénéficier du regroupement des congés, très peu d’ets pourraient subsister.

La sous productivité, c’est mal, mais c’est pas forcément mieux ailleurs. C’est juste plus cher. L’intermittence par contre et la plaie que les escrolos veulent cacher. search

1723.  Marco40 | 4/06/2021 @ 17:51 Répondre à ce commentaire

amike (#1722), C’est le cas de toutes les activités liées à ces cycles : dans le domaine agricole, des usines entières restent à l’arrêt en attendant l’arrivée d’une nouvelle récolte (cette période est utilisée à la maintenance et pendant « la saison », ils emploient des intérimaires).
Vous avez (partiellement)* raison donc, et il faut insister sur ce point : la rentabilité est calculée en fonction de l’usage.
(*partiellement parce qu’il ne peut pas en être autrement, ce serait comme regretter que sa voiture ne roule pas H24, comme votre lave-linge, etc, etc…)

Mais pour les éoliennes, les mensonges résident dans la présentation du potentiel d’usage et substituer à l’économiquement utile et viable, une pseudo bonne conscience ruineuse.
Bern aura raison sur une nouvelle révolte….que le jour où l’Etat sera obligé de présenter la facture aux contribuables/citoyens : ils ont oubliés les causes des bonnets rouge et gilets jaune.
L’histoire se répète, mais ils sont trop c.ns pour le comprendre.

1724.  Hug | 4/06/2021 @ 19:02 Répondre à ce commentaire

amike (#1722),
Plutôt que la comparaison avec les remontées mécaniques d’une station de ski qui ne fonctionnent que 3 à 4 mois sur 12, il est plus pertinent de comparer avec l’hydroélectricité.
En France le facteur de charge de l’hydroélectricité n’est pas très élevé non plus (30% environ) et même assez faible pour les barrages de montagne (20% environ, soit moins que l’éolien) mais ces derniers ont l’immense avantage d’être pilotables et très réactifs. Donc ils servent essentiellement à répondre aux pointes de consommation et ça, c’est de l’or en barre.
Alors que la production éolienne est totalement aléatoire et donc souvent déphasée par rapport à la consommation. C’est de la merde en boite. Tant que la capacité de production reste assez faible, ça se gère facilement (et ça peut se compléter pas si mal avec l’hydraulique), mais quand ça devient significatif comme actuellement, ça devient vraiment problématique.
Plutôt que le facteur de charge assez faible, c’est la non corrélation de la production avec la consommation qu’il faut critiquer. Avec une forte capacité de production, ce sont les périodes de surproduction plutôt que celles de sous-production qui vont devenir difficiles à gérer.

1725.  Michel | 4/06/2021 @ 19:03 Répondre à ce commentaire

amike (#1722),
Désolé, mais quand je lis : « Stéphane Bern dit que les éoliennes sont à l’arrêt les 3/4 du temps », je vois une dénonciation de l’intermittence et pas d’une sous productivité.
Mais on ne va pas en discuter pendant 10 ans quand même.

1726.  fritz | 4/06/2021 @ 19:22 Répondre à ce commentaire

Bravo Stéphane Bern, futur ministre de l’écologie

1727.  Bernnard | 4/06/2021 @ 19:29 Répondre à ce commentaire

Je ne sais pas si ce lien a déjà été signalé ici:
https://youtu.be/Vf9EbpzDvoY
Je le mets cependant.
On en parle sur le site de Benoit

1728.  eauchère | 4/06/2021 @ 20:32 Répondre à ce commentaire

Michel (#1716),

Ca, c’est de la spéculation, pas des faits. Tenez vous en aux faits. Et n’oubliez pas que les éoliennes nous sont très utiles comme le sont toutes les sources d’énergies que nous pouvons avoir.

1729.  papijo | 4/06/2021 @ 20:42 Répondre à ce commentaire

Hug (#1724),
Une illustration des « bénéfices » de la production intermittente des renouvelables en Allemagne, par exemple sur le dernier mois écoulé (qui n’a rien de particulier: on observe le même phénomène tout au long de l’année). Ce graphique montre clairement que lorsque la production « renouvelable » augmente, les prix de l’électricité chutent, et pour peu qu’on soit en week-end ou que la pointe soit forte … passent en négatif ! La production renouvelable, personne n’en veut, il faut payer pour s’en débarrasser, et bien entendu, l’effet est d’autant plus important que la part des ENR est élevée.
La France n’en est pas encore au même niveau, mais … l’équipe à Macron travaille à rattraper le retard !

1730.  Demokratia | 4/06/2021 @ 21:11 Répondre à ce commentaire

Et pourtant, tous ces problèmes d’intermittence de production d’énergie sont tellement faciles à résoudre : il suffit de laisser faire le marché, qui fixera les prix en fonctions de la qualité de l’électricité produite. Evidement, le prix pour le courant produit par les éoliennes sera très bas. Le delta avec le prix « forcé » par la loi nous montre le gaspillage annuel des ressources. C’est de plus en plus cher.

1731.  eauchère | 5/06/2021 @ 0:07 Répondre à ce commentaire

Demokratia (#1730),

il suffit de laisser faire le marché, qui fixera les prix en fonctions de la qualité de l’électricité produite.

Allez donc vous promener dans les pays où le marché fixe les prix, vous serez très désagréablement surpris.

1732.  scaletrans | 5/06/2021 @ 11:31 Répondre à ce commentaire

Demokratia (#1730),
Il est évident que dans un marché libre et d’où la spéculation serait exclue, les énergies intermittentes et imprévisibles n’auraient pas une chance face au nucléaire et à l’hydroélectrique. Il n’y aurait pas besoin de centrales à fuel, charbon ou gaz pour prendre le relais, et l’électricité pourrait redevenir abondante et bon marché, comme tout produit de première nécessité (chauffage). Mais la politique suicidaire adoptée par nombre de gouvernements occidentaux se traduit, et se traduira si l’on continue dans cettte voie, par une destruction massive de richesse.

1733.  tartemole | 5/06/2021 @ 12:08 Répondre à ce commentaire

scaletrans (#1732), Pas d’accord: c’est depuis l’ouverture du marché de l’électricité que tout part à vau-l’eau. Avant, EDF était dirigé par des mecs sérieux, Delouvrier, Boiteux, Bergougnoux, Delaporte, des cadors qui faisaient des choix compatibles avec le service public et l’intérêt du pays et qui versaient tout les ans plusieurs milliards à l’actionnaire unique.
Mitérand a nommé ensuite des pdt imbéciles et ignares des choses de l’électricité: ménage, Alphandéry et la suite qui ont ruiné l’entreprise par des décisions ineptes. L’ouverture du marché a fini le désastre.
L’électricité est incompatible avec le marché parce que la technique prime sur le commerce.

1734.  amike | 5/06/2021 @ 12:15 Répondre à ce commentaire

Marco40 (#1723),

(*partiellement parce qu’il ne peut pas en être autrement, ce serait comme regretter que sa voiture ne roule pas H24, comme votre lave-linge, etc, etc…)

J’ai voulu prendre un contre exemple particulier qui relativise l’affirmation du taux de charge à 25% comme argument n°1 contre les éoliennes. Moi même, je n’affirme pas l’inverse.

Votre affirmation est la différence entre une entreprise et un particulier : je possède mon propre matériel parce que je veux l’avoir pour mon usage personnel quel que soit le temps d’usage. Ce n’est pas la rentabilité de l’investissement qui m’intéresse, soit le productivité, mais au contraire sa disponibilité, soit l’inverse de l’intermittence. Une entreprise par contre pourrait choisir entre un usage intensif court pour une rentabilité max (mon exemple), ou une succession d’activité : utiliser les remontes pentes pour des activités d’été, comme l’agriculteur qui va multiplier ses activités agricoles, pour faire tourner son matériel et diminuer ses charges fixes. Les Services de Lavomatic sont toujours ouverts 24/24 smile

1735.  scaletrans | 5/06/2021 @ 17:19 Répondre à ce commentaire

tartemole (#1733),
Vous oubliez qu’à l’ouverture de ce marché, EDF a été obligé que vendre pratiquement à perte de l’électricité à des sociétés créées pour la circonstance; vous appelez ça un marché libre ? Et quand elle est obligé d’en acheter comme par exemple cet hiver car plusieurs réacteurs n’ont pas terminé leur carénage à cause du con-finement, c’est au-dessus du prix du marché.

1736.  tartemole | 5/06/2021 @ 19:04 Répondre à ce commentaire

scaletrans (#1735), Vous avez raison et vous confirmez mes propos. J’y étais à cette époque et j’ai vécu le désastre. Je confirme que l’électricité est un produit très spécial (pas de stockage, contraintes techniques: flciker et cos phi, équilibre puissance appelée et fournie, donc impossibilité de déconnecter production et vente, etc…) et que la solution résiderait dans une entreprise intégrée, monopolistique et européenne, gérée par des ingénieurs, évidemment sans solaire ni éolien, la m.. parfaite. C’est pas près d’arriver.

1737.  Demokratia | 5/06/2021 @ 19:19 Répondre à ce commentaire

tartemole (#1733),
Quel critère utilisez-vous pour dire que la technique prime le commerce ?
Il y a des tas de secteurs « techniques » (l’aviation, l’automobile, la production de bateaux, la production d’ordinateurs…..) qui pour autant ne sont pas dirigés par l’état. Il faudrait développer votre argumentaire.
En France on a l’habitude du monopole avec EDF, mais il y a bien des pays où existent depuis longtemps un marché de l’électricité, avec différents producteurs privés. Et cela fonctionne.

1738.  tartemole | 5/06/2021 @ 20:38 Répondre à ce commentaire

Demokratia (#1737), C’est pas idéologique, c’est purement technique mais je vais pas argumenter, ça me fatigue. Dans les années 80, les compagnies d’électricité du monde entier venaient nous voir pour qu’on leur explique. J’en ai accompagné pas mal, PDG, directeurs, et autres. Hydroquébec était très proche de nous, avec l’élec de la baie James et on fonctionnait de la même façon.
Demandez aux clients des compagnies américaines ce qu’ils en pensent. Les producteurs privés qui ne maîtrisent pas la production, ça ne fonctionne pas bien, jamais, même si on s’en persuade.
La-dessus, je vais voir le rugby à la télé, alors me faites pas ch…!

1739.  Michel Le Rouméliote | 6/06/2021 @ 12:10 Répondre à ce commentaire

tartemole (#1738), +1000 ! good
Demokratia (#1737), La distinction public/privé est complètement obsolète dans la dictature européiste. Voir l’automobile : les constructeurs se plient aux réglementations débiles imposées par l’UE — même Carlos Tavares qui avait hurlé contre elles — et mettent leurs ingénieurs sur le développement des véhicules électriques qui sont une absurdité. Ils font une pub d’enfer pour espérer vendre ces trucs et éviter la faillite qui, à mon sens, est inéluctable.

1740.  papijo | 6/06/2021 @ 13:49 Répondre à ce commentaire

Michel Le Rouméliote (#1739),
La pub d’enfer … il y a une raison … Lien Capital.fr

Par la voix de Marc Mortureux, le directeur général de la Plateforme de l’automobile (PFA), ils [les constructeurs automobiles] se sont engagés à consacrer la moitié de leurs investissements publicitaires prévus pour cette année en faveur des véhicules électriques et hybrides, contre seulement 10% en 2019.” Et la part de l’investissement passera à 60% en 2022 et 70% en 2023, précise Marc Mortureux. C’est un engagement fort de leur part, largement supérieur aux ventes actuelles pour ce type de véhicules

… en échange de quoi ?

1741.  papijo | 6/06/2021 @ 14:23 Répondre à ce commentaire

tartemole (#1738),
Le nucléaire nécessite une « haute technicité » que ne possèdent en général pas les entreprises privées … c’est un fait, mais il y a plus.

Dans le régime capitaliste actuel, un investissement doit être remboursé dans un délai de 4 ou 5 ans, d’autant plus court que les risques sont importants. Dans ces conditions, on voit mal une entreprise « privée » annoncer à ses banquiers et actionnaires: « Je vais construire une centrale, ce qui va durer 5 ans, ensuite je l’exploite pendant 20 ans pour rembourser les emprunts, et ensuite tous les bénefs pendant 20 ans supplémentaires sont pour les actionnaires .. » Dans le climat actuel, une administration tatillonne et hostile va s’ingénier à faire durer le chantier 2 ou 3 fois plus longtemps, les politiques hostiles vont valider des changements de règlementation très onéreux et impossibles à prévoir, ou bien subventionner des concurrents (ENRs ou autres) qui vont écrouler les prix de vente …

Jamais des financiers privés n’approuveront un tel projet. Il ne pourra aboutir qu’avec un soutien fort de l’état (exemple en Grande-Bretagne: des prix garantis par l’état anglais, une construction par une société « nationalisée » française et un financement par une société d’état chinoise …). Dans le contexte des conditions actuelles des marchés financiers, aucune structure lourde (centrales nucléaires, mais aussi autoroutes, ports, TGV …) ne peut exister que par l’action directe de l’état. Dans le domaine de la production électrique, par exemple, seules les infrastructures les moins chères en investissement ( = turbines à gaz) peuvent être développées par le privé.

NB: Cela n’a pas toujours été le cas. Autour de 1900, des entreprises privées se sont lancées dans les voies de chemin de fer, le canal de Suez, mines, etc. mais le contexte était différent: pas de règlementation « fluctuante », étalon-or pour les monnaies …

1742.  Michel Le Rouméliote | 6/06/2021 @ 18:01 Répondre à ce commentaire

papijo (#1741), D’accord avec vous, sauf pour l’aspect historique. Les chemins de fer n’ont jamais été rentables et ont dû être nationalisés. Ils ont participé à la crise boursière de 1857 : https://fr.wikipedia.org/wiki/Panique_de_1857
Le tunnel sous la Manche a été une arnaque pour les petits porteurs, sans parler du scandale de Panama en 1892. Pour les infrastructures lourdes, seul l’État peut assumer des coûts aussi colossaux. Idem pour la conquête spatiale.

1743.  Demokratia | 6/06/2021 @ 18:13 Répondre à ce commentaire

papijo (#1741),
Merci pour votre commentaire très intéressant. Vous dites que cela a pu exister dans un contexte différent. D’où vient le contexte ? Il vient, comme vous le dites, pour une grande part de la règlementation. Et qui décide de la règlementation : les pouvoirs publics. On peut donc émettre l’hypothèse, que si le marché ne fonctionne pas bien, c’est en grande (?) partie parce que les pouvoirs publics ne font pas bien leur travail.
Un exemple : tout le monde parle des banques, super prédatrices, ultra-libérales…. Après la crise de 2008, les gouvernements et l’Europe ont révisé la règlemtation bancaire, une des choses a été de savoir qui perdait quoi en cas de faillite. Et on a pu remarquer, que les actionnaires d’une banque qui faisait faillite ne perdaient pas forcément leur capital, contrairement aux entreprises normales. On accuse les banques d’en (ab)user. Mais qui a permis une telle chose ?
Autre exemple : avec les dettes faramineuses des états, on voit poindre le risque de faillite des états, qui retomberait sur les banques, et donc les avoirs des clients (la Grèce par exemple). On va condamner les banques. Mais pourquoi les banques achètent-elles tant d’obligations à des états qui ne pourront pas rembourser ? Car l’état, qui a besoin d’argent, a décidé que les obligations d’état sont un placement sans risque, et que donc les fonds de pensions DOIVENT investir au moins x % (je crois que c’est 60 en France, mais ne suis pas sûr) en titres sans risque. En cas de faillite de l’état et de grosse perte sur le fond de pension de Mme Michu, à qui la faute ?
Le marché, quand il n’est pas dévoyé, peut fonctionner dans la plupart des cas. Cela ne veut pas dire qu’il n’y aura pas de faillites ou de problèmes, mais leur empleur sera limitée. A long terme, on ne PEUT PAS s’éloigner beaucoup de l’équilibre du marché. La preuve en est la faillite des états communistes dans les années 80 : si on produit et vend sans respecter les coûts de production, on ruine un pays.

1744.  Demokratia | 6/06/2021 @ 18:25 Répondre à ce commentaire

Michel Le Rouméliote (#1739),
Vous dites que le privé se plie aux dictat débiles des pouvoirs publics. N’est-ce pas un peu normal ? C’est un exemple de marchés non libre. Si le marché automobile était libre, on peut penser que les constructeurs ne feraient pas tant de voitures électriques. Mais ils sont sensés suivre les lois. Si ils ne le faisaient pas, que diraient-on d’eux ?
J’aime toujours l’exemple de l’armée. Lorsqu’un certain nombre de militaires font « une lettre ouverte », qui d’ailleurs n’appelle pas du tout à une quelconque révolte, les media hurlent déjà à la tentative de coup d’état. Non, l’armée doit obéir !
Lorsqu’un militaire obéit aux lois de son pays, aux ordres reçus, et qu’on estime qu’ils enfreignent des conventions internationales, on lui explique gentiment qu’il devait se rebeller, ne pas obéir et qu’obéir c’est un crime.
C’est la même chose entre lanceur d’alerte et un complotiste. Dénoncer quelque chose, si l’idée plaît, on louera le lanceur d’alerte courageux. Si l’idée déplaît, on dénocera l’affreux complotiste (au hasard, Snowden, selon que vous êtes pro ou anti américain traditionaliste, ou Julien Assange).

1745.  douar | 9/06/2021 @ 8:36 Répondre à ce commentaire

Dans la France Agricole, cette rubrique s’intitule habituellement « Climat » et paraît en fin de mois, même parfois, une semaine avant la fin du mois, si celui ci a été « chaud » (plus que la « moyenne »)
Mais là, étrangement, cette rubrique devient « Météo », parue 10 jours après la fin du mois.
Explication: il a fait plus froid, ça devient donc de la météo.
Logique.

1746.  Michel Le Rouméliote | 9/06/2021 @ 11:37 Répondre à ce commentaire

Demokratia (#1744), Attention ! Il y a une différence de taille entre se conformer à une législation qui va dans le sens de l’intérêt général et à une instrumentalisation de la législation pour aboutir à un changement de société autoritaire. Pour rester dans l’automobile, l’obligation de la ceinture de sécurité ou les limitations de vitesse se justifient par leur apport évident à la sécurité routière. L’obligation de remplacer les véhicules à moteur thermique par des électriques au nom de la lutte contre le réchauffement climatique marque une volonté de changer la société en profondeur sans que le peuple ne soit consulté. Il s’agit d’un coup de force car on n’a jamais vu dans l’histoire un État décider du remplacement d’une forme d’énergie à une autre autoritairement. les évolutions énergétiques se sont produites par l’adoption par les citoyens et les entreprises de formes d’énergie plus efficaces. Ainsi, ce n’est pas l’État qui a décidé de remplacer le charbon de bois par la houille (sauf pour les barbecues !), ni la houille par le pétrole, mais les avantages comparatifs constatés par les utilisateurs. L’État a ensuite régulé les usages.
Il ne faut pas oublier que pour une loi soit acceptable, il ne suffit pas qu’elle ait été adoptée dans la légalité, mais il faut, au préalable, qu’elle soit légitime. Exemple classique : les décrets-lois de Vichy sont légaux si l’on admet la validité juridique de l’armistice (ce que de Gaulle a contesté dès le début à juste raison), mais ils sont dans tous les cas illégitimes. Ce qui a été confirmé par l’abrogation de tous les textes de Vichy en 1944. Ainsi, la désobéissance des industriels comme Peugeot ou Ricard est parfaitement justifiée entre 1940 et 1944.

1747.  Demokratia | 10/06/2021 @ 3:54 Répondre à ce commentaire

Michel Le Rouméliote (#1746),
Tout à fait d’accord avec vous. Il y a bien sûr une différence entre une loi légitime et légale et une loi légale mais illégitime. Le problème est que la justice applique ce qui est légal. C’est le principe même de « l’état de droit ». Vous pouvez toujours plaidez que la loi est illégitime, vous serez condamné quand même. Il n’est donc pas étonnant que les personnes (physiques ou morales) se plient aux lois, légitimes ou non. Et si la désobéissance de Peugeot ou Ricard était justifiée, cela ne s’est bien terminé que parce que le régime de Vichy n’a pas duré longtemps.
Il est toujours difficile de juger de la légitimité d’une chose : mariage homosexuel, avortement, euthanasie, légalisation de la drogue…. ce qui sera légitime pour l’un ne le sera pas pour l’autre.
Il me semble que c’est Herman Goering qui aurait dit au procès de Nürnberg quelque chose du genre que les « crimes » commis par les nazis n’en étaient que dans la mesure où ils avaient perdu la guerre. Tant qu’ils étaient au pouvoir, le droit était pour eux.

1748.  Pigouille | 25/07/2021 @ 0:06 Répondre à ce commentaire

France tv sport présente les images de la flamme d’hydrogène écologiste aux JO de Tokyo. Prenez nous pour des ânes, la flamme d’hydrogéne est invisible, méga chaude et se déclenche spontanément au contact de l’air. Pas besoin d’allumette. Au vu des images, Ca ressemble à du bon vieux pétrole d’une chaudière thermique. https://twitter.com/francetvsport/status/1418586865532346368

1749.  Bernnard | 25/07/2021 @ 0:57 Répondre à ce commentaire

Pigouille (#1748),
Oui une torche d’hydrogène est peu visible et ne correspond pas à la couleur de ce qui est montré. https://youtu.be/YNWSoEL7NOI

1750.  gus | 25/07/2021 @ 10:10 Répondre à ce commentaire

Ca se confirme vous ne savez que dire des âneries. On peut colorer une flamme d’hydrogène (c’est d’ailleurs une invention japonaise).

je ne reviendrai pas ici, je sais que la bêtise n’est pas contagieuse mais sait-on jamais.

https://patentscope.wipo.int/search/fr/detail.jsf?docId=WO2017208746