Le réchauffement climatique, une réalité indiscutable selon Rajendra Pachauri


• • • • •

Titre Lehman Brothers
Rajendra Pachauri, directeur du GIEC

De plus en plus de preuves montrent que l'homme est responsable du changement climatique, et la crise financière constitue un arrêt temporaire de la recherche de solutions à ce problème, d'après ce que le directeur du Groupe Intergouvernemental d'experts des Nations Unies sur l'Evolution du Climat (GIEC) a déclaré mardi.

Rajendra Pachauri, dont le groupe a remporté le Prix Nobel de la paix 2007 avec l'ancien vice-président des Etats-Unis Al Gore, a déclaré que cette crise pourrait constituer pendant deux à trois mois un frein à la résolution des problèmes sur le long terme, tels que le réchauffement climatique.

« Les preuves sont de plus en plus importantes chaque jour. Nous avons beaucoup plus de preuves disponibles par rapport au rôle des êtres humains dans le changement climatique » a-t-il déclaré à Reuters. « On a toutes les raisons d'agir sur ce qui a déjà été prouvé ».

Le GIEC, qui regroupe le travail de 2500 experts, a déclaré l'an dernier qu'il était sûr à 90% que le genre humain était le responsable du réchauffement climatique et prévoyait plus de sécheresses, de canicules, d'inondations et une augmentation du niveau des mers.

Rajendra Pachauri a déclaré qu'en ce moment tout semblait être « mis en veille » à cause des inquiétudes qui entourent le système financier. « Je suis absolument certain que le changement climatique est la dernière chose à laquelle les gens pensent en ce moment ».

« Mais cette question n'a pas totalement disparue » a-t-il ajouté. « Un jour ou l'autre, les individus se repencheront sur ce problème ».

La mer de glace de l'Arctique par exemple, a considérablement fondu en septembre 2007 (elle a atteint son niveau le plus bas) et a également énormément fondu cette année.

Les preuves sont de plus en plus importantes
chaque jour. Nous avons beaucoup plus de
preuves disponibles par rapport au rôle des
êtres humains dans le changement climatique
Rajendra Pachauri, directeur du GIEC

Rajendra Pachauri a rejeté la vision sceptique selon laquelle le réchauffement climatique a cessé parce que l'année la plus chaude depuis que les archives ont commencé (au 19ème siècle) est l'année 1998. Cette année a été considérablement réchauffée par la force du phénomène El Nino dans l'Océan Pacifique.

« Onze des douze dernières années font partie des années les plus chaudes jamais enregistrées. La tendance est très claire » indique Rajendra Pachauri. Il a prévu que la crise financière pourrait conduire les individus à se demander comment la société pourrait agir pour réduire la dépendance aux carburants fossiles » et passer aux énergies renouvelables telles que l'énergie éolienne, solaire ou hydraulique.

Plus de 190 gouvernements ont accepté d'élaborer un nouveau traité climatique des Nations Unies d'ici la fin de l'année 2009 pour remplacer le Protocole de Kyoto, qui engage 37 nations industrialisées à réduire leurs émissions de 5% en moyenne par rapport aux niveaux de 1990 d'ici 2012.

Rajendra Pachauri a déclaré qu'il espérait que le monde puisse parvenir à une action forte d'ici la fin de l'année 2009. Il a ajouté que le prochain président américain, qu'il s'agisse du démocrate Barack Obama ou du républicain John McCain, ferait plus de choses pour lutter contre le changement climatique.

Il a minimisé le rôle de la candidate républicaine à la vice-présidence, Sarah Palin, gouverneur de l'Alaska, qui affirme que ce sont les changements naturels qui peuvent expliquer le changement climatique, au même titre que l'influence humaine.

« Je ne m'inquiéterais pas trop à son propos » a-t-il déclaré, en disant qu'elle n'aurait probablement pas beaucoup d'influence sur la question.

« Je pense que d'ici deux à trois mois, ou peu de temps après que le président aura pris ses fonctions (en janvier), ce dernier devra envisager des solutions permanentes… et le changement climatique sera une partie importante de ces solutions ».

Source


185 réponses à “Le réchauffement climatique, une réalité indiscutable selon Rajendra Pachauri”

  1. Eh bien sur le RCA, il va devoir avaler bien des couleuvres !

    @Jeff : j’ai un problème avec votre lien.

  2. Merci.
    Juste une précision : NS veut juste garder la présidence de l’Eurogroupe (zone euro) pas celle l’UE (il ne peut pas). Il est en train de se faire un tas de copains.
    Allez, je fais une prédiction… il va se planter 😉

  3. Eh oui! Tant pis M. Pachauri. Barack Obama l’a bien dit : la première chose à faire c’est de se sortir du merdier économique (voir lien). Le reste n’est dans l’immédiat que secondaire…

  4. “[…] most of the observed increases in temperatures over the last 60 years is very likely due to increases in human-generated greenhouse gas concentrations.”

    Ha! ha! « is very likely due » ≠ « is due ». Cette modalité est importante, car elle donne à entendre qu’on ne peut pas parler de certitude et que le doute est donc permis. Quant à savoir comment la traduire exactement en termes de probabilité, c’est une autre histoire…

  5. Pachauri a des terres à refourguer ?

    Le nouveau président des Maldives Mohamed Anni Nasheed a affirmé que son gouvernement allait économiser pour acheter de nouvelles terres au cas où cet archipel de l’océan Indien disparaîtrait dans les eaux en raison du réchauffement climatique.
    Les Maldives, paradis des touristes avec ses plages de sable blanc et ses eaux transparentes, situées au sud de l’Inde, sont constituées de 1.192 îles coraliennes. Le pays a été frappé en décembre 2004 par le tsunami en Asie.

    Le point le plus élevé des Maldives est à seulement 2,3 m d’altitude et près de 80% des terres de l’archipel sont situées à moins d’un mètre au-dessus du niveau de la mer.

    Mohamed Anni Nasheed, un ex-prisonnier politique, qui a remporté la première élection présidentielle démocratique aux Maldives, a précisé au Guardian de lundi que son gouvernement allait commencer à mettre de côté une partie des recettes générées par le tourisme, qui s’élève à un milliard de dollars, au cas où le pire arriverait à son pays.

    « On ne peut rien faire pour arrêter le changement climatique par nous-mêmes aussi devons nous acheter des terres ailleurs », a-t-il estimé.

    « On ne veut pas quitter les Maldives, mais on ne veut pas devenir des réfugiés climatiques vivant dans des tentes pendant des dizaine d’années », a ajouté Mohamed Anni Nasheed.

    Il a indiqué avoir déjà abordé le sujet avec plusieurs pays et les a trouvés « réceptifs ». L’Inde et le Sri Lanka constituent la première destination, en raison de cultures et de climats comparables avec ceux des Maldives. L’Australie est également une option.

    Pour mener à bien ce projet, le président de l’archipel envisage de créer « un fonds souverain », alimenté par le tourisme, comme les pays arabes le font avec leurs revenus pétroliers. « Le Koweït peut investir dans des compagnies, nous on investira dans l’acquisition de terres », a-t-il précisé.

  6. Données de l’Université du Colorado sur l’élévation du niveau de la mer du coté des Maldives….

  7. Et re une couche d’intox !

    2008 sera la dixième année la plus chaude depuis 1850 – expert

    il y a 2 heures 18 min
    Reuters

    L’année 2008 est en passe de devenir la dixième année la plus chaude depuis 1850, a déclaré mardi un éminent scientifique spécialiste du climat, prévenant que la communauté internationale sous-estimait le réchauffement climatique.

    L’année la plus chaude depuis que les mesures de température existent fut 1998, suivie par 2005 et 2003. La dixième place fait de 2008 l’année la moins chaude depuis 1999.

    Phil Jones, directeur de l’Unité en recherche climatique de l’Université d’East Anglia, explique ce relatif ‘ralentissement’ dans le réchauffement par l’influence exceptionnelle cette année du phénomène de refroidissement naturel dans l’océan Pacifique connu sous le nom de La Nina.

    « La Nina dans le Pacifique a duré plus longtemps que nous ne l’avions envisagé », a déclaré Jones dans un entretien à Reuters.

    Jones estime par ailleurs que les mesures de température sous-estiment le réchauffement climatique en raison de l’absence de relevés dans l’Arctique entre 1961 et 1990, des années témoin pour juger de l’évolution.

    « Le monde est probablement un peu plus chaud que nous ne le mesurons », a-t-il dit.

    La banquise arctique a fondu à son plus bas niveau à l’été 2007 et a presque égalé ce record cette année. Selon l’Onu, cette région pourrait subir un réchauffement deux fois plus rapide que le reste de la surface terrestre.

    Selon Jones, les mesures actuelles sous-estiment également la température des océans d’environ 0,5 degré celsius.

    Alister Doyle, version française Clément Dossin

    Après les bidouillages/cafouillages du GISS sur les températures du mois d’octobre, les prêcheurs d ‘apocalypse et ceux qui lisent dans le vol des hirondelles en remettent une couche.

    La dixième place fait de 2008 l’année la moins chaude depuis 1999.

    Pourquoi pas la 11ième année la moins chaude (ou la plus froide depuis 1998 ?

    Maintenant on sous-estime la température parce qu’on a pas de données dans l’Arctique entre 61 et 90 : il faut m’expliquer… (a-t-on celles de l’Antarctique ?)
    On n’a pas non plus les températures entre l’an 1 et l’année 1989, c’est gênant aussi…

    Et pour la Niña cela a l’air plus compliqué que prévu :

    La nature n’est pas docile….

  8. “Le monde est probablement un peu plus chaud que nous ne le mesurons”, a-t-il dit.

    Nous mesurons 14,5°C pour la température planétaire mais la « vraie » valeur doit être 15°C, à moins que ce ne soit 16°C.

    C’est « chaud » 16°C, Phil Jones doit être en caleçon. 🙄

  9. @Chria,

    Le lien vient du fait que les géologues déduisent des données climatiques des couches sédimentaires : le diplôme initial est une chose(1), ce qu’il faut voir ce sont les publications de l’auteur , c’est à dire son expérience en la matière.

    Que dit cet article de non-fondé ou de non argumenté ou de fallacieux ?

    Voilà ce qui est intéressant…

    (1) Nous sommes tous amenés à évoluer dans notre boulot et donc à acquérir de nouvelles compétences l’expérience professionnelle est aussi importante que les diplômes, d’autant que je connais des diplômés de différentes sortes, dont la compétence reste bien vaine et des non-diplômés dont le niveau de réflexion et la culture de certains sujets est notable…

  10. Je lirais l’article ce soir, je n’ai rien contre les géologues, au contraire. Mais certains ont la fâcheuse habitude de se prendre pour des « vrais » scientifiques et se la ramène à tout bout de champs, en dénigrant toutes sciences qui ne comporte pas une grosse dose de maths. J’ai déjà vu cela, même dans les facs, et je ne parle même pas d’Allègre…
    Mais bon là n’est pas le propos, si je disais à quoi cela rime, c’est qu’on a des études de partout qui dise tout et son contraire. Ca devient le vrai foutoir !

  11. « Encore un géologue climatologue. je me demande bien à quoi cela rime ».

    C’est sûr, qu’est ce qu’un géologue sait du climat par rapport à un spécialiste de la modélisation qui côtoie tous les jours les climats… virtuels sur ordinateurs ou un « éminent climatologue » ingénieur des chemins de fer ayant un diplôme en économie (j’ai nommé l’inégalable Pachauri, chef des « 2500 spécialistes du climat » du GIEC).

  12. Sur le site de Jean Martin, il y a une mise à jour sur l’effet de serre: les oreilles de Pachauri et consort doivent s’allonger…
    J’en recommande la lecture et celle des liens associés pour les plus costauds en sciences.

  13. Manifestement l’irradiance solaire totale joue un rôle….

  14. @Araucan,

    Manifestement l’irradiance solaire totale joue un rôle….

    Mesurée à la source ou à l’arrivée ?

  15. l’article en 112 est intéressant car il montre clairement que deux théories s’affrontent. Pourtant, et je reste là sur mes convictions, aucune preuve n’existe dans un camps comme dans l’autre. Je suis à fond d’accord avec Easterbrook sur son analyse. Mais je suis en parfaite contradiction avec sa conclusion. L’objectif n’est pas de savoir qui a raison ou tort, mais de savoir quels sont les facteurs des variations climatiques. Auncun modèle ne permettra de le savoir. Et personne ne peut prouver que le dégazage humain n’est pas de conséquences actuelles ou futures.
    On ne peut malheureusement rien faire contre l’interconnexion. Tout à grande échelle a forcément un impact quelque part. mais pour comprendre cet impact, encore faut-il qu’il (ils) soit dans notre champs de conscience…
    Et c’est pourquoi il faut encore attendre, mettre de l’argent dans la recherche sans a priori politique (idéalisme ?), pour comprendre s’il existe un problème ou pas (c’est là aussi la finalité du débat) !
    Attendre… Parfois c’est pas la bonne solution
    Arrêtons de dégazer, passons aux énergie sans GES (je ne dis pas renouvelable), et on verra bien.

  16. L’objectif n’est pas de savoir qui a raison ou tort, mais de savoir quels sont les facteurs des variations climatiques.

    Mais on s’en tape de savoir les facteurs des variations climatiques !
    Les variations voire dérèglements climatiques, il y en a toujours eu et l’homme a toujours fait avec, ne serait ce qu’en construisant une maison avec un toit de plus en plus solide.
    A la rigueur, savoir les facteurs qui provoquent des tremblements de terre, c’est mille fois plus utile vu le nombre de morts que ça provoque chaque année. Et pourtant, c’est des millions de fois moins financé niveau recherche que cette c@$$#ie de « protection climatique ».

    S’il n’y avait pas cette hystérie qui a permis de financer des « recherches » totalement stupides et vaines dans le style l’influence du changement climatique sur la vie des lemmings ou sur le taux de suicide en Italie (ne riez pas, c’est véridique, cf la liste compilée par Skyfall).
    Bref, ces alibis vaseux de recherche ou de principe de précaution, c’est du foutage de gueule planétaire, une disgrâce millénaire pour la science moderne et une insulte sans pareil pour les grands hommes de sciences qui ont contribué à bâtir une civilisation du progrès.

  17. L’objectif n’est pas de savoir qui a raison ou tort, mais de savoir quels sont les facteurs des variations climatiques.

    Si il faut savoir qui a raison ou tort, parce maintenant cela va couter très cher pour des choses pas très utiles, ou pas urgentes.

    Connaître les causes des variations climatiques, c’est de la science fondamentale , ce sera peut-être utile, mais on ne le sait pas. Pour le moment, il n’y a que des théories qui s’affrontent et surtout des modèles (avec bien trop de limites) qui ne donnent que des certitudes pour ceux qui en ont besoin, qui sont aussi ceux qui se font capter par les idéologies de tout poil : pour le moment c’est celle des khmers verts qui prévaut et ils ont contaminé beaucoup de monde.
    C’est intéressant mais il n’y a pas de quoi pour le moment d’en faire la justification d’un nouvel ordre économique mondial, avec une nouvelle monnaie basée sur la tonne de CO2 évitée.

    miniTax a raison on pourrait mettre plus de moyens pour détecter les tremblements de terre par exemple ou lutter sérieusement contre le paludisme.

    Le principe de précaution, c’est la généralisation de la trouille permanente devant le nouveau et l’inconnu, amplifiée par les médias, en oubliant qu’il y a des gens qui meurent bêtement de froid ou de faim. Ceux là on les oublie: c’est tellement plus classe de s’angoisser devant des évènements qui ne se produiront que dans 100 ans et de faire semblant de se priver pour économiser trois litres de fuel…

  18. Je m’imagine en train d’expliquer -dans quelques décennies- à mes petits enfants qu’il était une fois une FARCE qui a réussi à faire croire à un paquet de couillons qu’il est plus urgent de financer des modèles qui prévoient le climat à 100 ans plutôt que des modèles qui prévoient des tremblements de terre 100 secondes à l’avance, qu’il faut dépenser des centaines de milliards/an à réduire le CO2 (sans y arriver) pendant que plus d’un millions de gens/an meurent du paludisme, d’une mort entièrement évitable avec 10x moins d’argent.

    Je ferai des grimaces pendant qu’ils lèveront les yeux au ciel en pensant que je raconte des fables.

  19. @123_Araucan

    Le principe de précaution, c’est la généralisation de la trouille permanente devant le nouveau et l’inconnu, amplifiée par les médias, en oubliant qu’il y a des gens qui meurent bêtement de froid ou de faim.

    Eh oui, le principe dit bêtement ceci et appliqué au problème du RCA, conduit aussi bêtement à ceci:

  20. La technique dans ce genre de situation, c’est de mettre le couteau sous la gorge aux gens, c’est à dire dans des situations matérielles ou psychiques, où il n’est quasiment pas possible de dire non parce que sinon cela vous exclut du groupe et fait de vous un hérétique. Et les hérétiques on les brûle (en vrai ou en effigie).

    Regardez le Grenelle de l’environnement en France ou le vote de la loi sur le Climat en Angleterre : personne n’ose rien dire ( même Allègre on ne l’entend plus).
    Les gens vont chipoter sur des virgules (cf la résolution du Sénat, ou la bataille de Giscard sur les éoliennes) mais cela reste à la marge.

    L’autre aspect tragique de toute cette histoire c’est que cela masque de fait les autres problèmes mais aussi que l’on a fait de la lutte contre les GES, le moyen de résoudre tous ces problèmes au détriment de solutions plus simples et plus efficaces, mais qui ne correspondent pas à la vision politique de ceux qui influencent ll’opinion.

    Par exemple : fr.news.yahoo.com/2/20081111/video/vwl-une-rvolution-verte-pour-lafrique-acb3f14.html

  21. @Araucan,

    Merci, je savais cela, mais là aussi les farceurs mettent un flou tellement artistique en faisant semblant de croire qu’étant donné les faibles variations de ce facteur, on devait le négliger, sans aller voir, par exemple les variation d’albédo de notre planète.

  22. http://www.lemonde.fr/planete/….._3244.html

    L’ITV du Monde de Claude Lorius.
    Qu’en pensez-vous ???
    Catastrophisme… ???

    Un expert du climat appelle à « un sursaut de l’homme »
    Né en 1932 à Besançon, père de la glaciologie moderne, Claude Lorius doit recevoir, mercredi 12 novembre, à Tokyo, le prix Blue Planet, l’une des plus prestigieuses récompenses internationales dans le domaine de l’environnement. En 1987, avec Jean Jouzel et Dominique Raynaud, il a été le premier à exploiter la présence de CO2 dans les carottes de glaces polaires pour établir un lien
    expérimental entre changements climatiques et concentrations des gaz à effet de serre.
    […]
    Un peu plus de vingt ans après vos travaux publiés en 1987 dans la revue Nature, tout le monde se pose la question : est-ce réversible ?
    Honnêtement, je suis très pessimiste… Sur les CFC (chlorofluorocarbures), on voit bien que l’arrêt de leur utilisation a permis de réduire le trou dans la couche d’ozone, mais en ce qui concerne la crise climatique, on sait que même si on stabilisait aujourd’hui les émissions de CO2, ce gaz à effet de serre ne disparaîtrait pas pour autant. Il est là pour un moment…
    Il est difficile de dire si on a dépassé les limites, mais il est évident qu’on va subir un réchauffement : on prévoit d’ici la fin du siècle un bond climatique qui pourrait être équivalent à celui que la planète a franchi en dix mille ans pour passer de l’âge glaciaire à l’holocène ! Et je ne vois pas que l’homme ait actuellement les moyens d’inverser la tendance.
    […]
    Je ne crois pas que l’homme va disparaître. Les paysages vont changer, les glaciers vont fondre : la liste des impacts est impressionnante parce que, sur cette question, tout est interdépendant… Ainsi, si le permafrost – ce couvercle de glace qui recouvre les sols arctiques – fond, il va libérer du méthane qui, en retour, va accentuer l’effet de serre et aider ainsi à la fonte des glaces. Et plus la surface de celles-ci diminue, plus leur pouvoir réfléchissant disparaît, amplifiant encore le réchauffement…
    C’est sûr, nous aurons des catastrophes, des cataclysmes, des guerres. Les inondations, les sécheresses, les famines s’amplifieront, mais l’homme sera toujours là. Ce que nous devons comprendre, c’est que nous entrons dans une nouvelle ère, l’anthropocène, où pour la première fois dans l’histoire de la Terre, l’homme gouverne l’environnement. Il est la première cause des menaces et modifications qui pèsent sur la planète : à lui de savoir ce qu’il veut en faire et comment il va se comporter avec elle.

  23. La déprime chez les personnes âgées cela existe….

    « C’est un peu court jeune homme… »!!!!!!!!!!!!

    Il fait autorité ce Lorius ????????
    Ou en est-il resté au trou de la couche d’ozone…??????

  24. Voici sa biographie scientifique trouvée sur le site du CNRS : ce serait un des ou l’inventeur des mesures des gaz contenus dans les carottes de glace en tant qu’indicateur des climats passés. Il est re-lecteur à Nature aussi…

    Mais cela n’empêche pas que son pessimisme peut être le signe d’une déprime…malgré la rafale de médailles reçues (et certainement méritées)

    http://www.cnrs.fr/cw/fr/pres/…..age02.html

  25. @Araucan,

    Merci pour l’info.

    Je lis entre autres :

    «…Le signal d’alarme que nous avons tiré a été entendu, et pour certains problèmes, ozone par exemple ou plomb des essences, des choses se sont arrangées… »

    Dans l’article du Monde il parle des CFC interdits ce qui auraient résolu le « trou » d’ozone.
    C’est surprenant, comment un scientifique de cette qualité peut-il (ou veut-il…) ignoré que le « trou » n’a rien à voir avec la présence des CFC…
    Et donc comment peut-on accorder crédit à ces « prévisions » catastrophistes ?

    Bonne soirée !

  26. Cela s’est arrangé parce que une convention internationale a été faite, mais que la « solution » était déjà trouvée. Mais il n’empêche que le trou d’ozone s’agrandit alors que les CFC diminuent….

  27. @miniTAX,
    Je pense que c’est vraiment important de connaitre ce qui fait varier le climat, car cela fait parti de notre compréhension de notre milieu, et ce n’est pas que de la science fondamentale, à partir du moment où on considère que la science peut avoir un aspect pragmatique et innovant sur plusieurs décennies.
    Et comparer les investissements mis dans le CC et ceux qui ne sont pas mis dans les tremblements de terre, cela me rappelle les comparaisons qui étaient faite avec les voyages dans l’espace, et puis aujourd’hui avec l’argent mis dans les banques. Loin de juger cette façon de penser, je me questionne plus sur les raisons qui font que tel ou tel sujet soit en haut ou en bas de la hiérarchie des préoccupations et de l’argent investit. La fin dans le monde, les maladies, les guerres, etc., sont-elles moins importante que la conquête de l’espace, le CC ou les banques ?
    C’est en fait juste une question de rentabilité. Hors il semblerait bien que beaucoup ont vu dans le CC un moyen de se faire de l’argent tout en attirant la sympathie des gens moyennant une bonne propagande.

  28. Oups! Voici la suite, désolé :

    Par le passé, rappelle-t-il, sous l’effet des changements de climat, des sociétés ont totalement sombré dans le nord du Groenland, ou partiellement disparu sur l’île de Pâques. D’autres se sont déplacées en abandonnant leurs terres et ont survécu, tels les Mayas frappés autour de 800 par la sécheresse.

    Groenland : qui et quand? La disparition des habitants de l’ïle de Pâques est, entre autres causes probables, attribuée à la déforestation. Quant à la sécheresse qui aurait forcé les Mayas à se déplacer, quel est son lien avec le RCA? Vraiment, et je le regrette, c’est n’importe quoi comme arguments.

  29. On voit bien là le problème du glissement sémantique de CC en RCA qui est passé dans le langage courant ….

    Autre perle

    Barack Obama est intelligent

    On l’espère, parce que si les USA se payent deux demi QI de suite, cela va être dur pour le reste du monde….

  30. GIEC 2, voir ce lien

    Extrait :

    Il s’agit de mettre à la disposition des défenseurs de la diversité du vivant un outil aussi puissant pour évaluer la disparition des espèces animales et végétales que le GIEC, couronné en 2007 par le prix Nobel de la paix.

    On devine la suite. On a du boulot en perspective…

  31. idée française pour un nouveau machin, qui va répéter ce que disent déjà l’UICN, la CDB, les ONG, l’UE…
    On devrait échapper aux modèles (ou en tout cas, ils seront nettement plus grossiers 😉 , par contre la question des inventaires et causes de disparation/raréfaction laissera de la place aux commentaires, surtout lorsque le RCA sera invoqué…

  32. @142_Araucan
    Prédiction. On omettra volontairement les nouvelles espèces que l’on découvrira et les nouvelles espèces qui émergent, et l’on nous fera la morale, sans preuve, que le changement climatique (CC) (sic) est en partie responsable de la disparition, effective ou annoncée, de plusieurs espèces naturelles. Triste agenda. Le paradis était avait l’homme; après l’homme, c’est l’enfer. Et il en est responsable. Alléluia!

  33. Je m’en vais me coucher sur cette réflexion : qu’elle est la bonne température moyenne du globe? Quel est le profil idéal de l’écologie de la planète? Quelles espèces méritent de vivre? En fonction de quelle norme? Sur quoi fonder cette norme? Montres-moi… (« Ce qui ne peut pas être montré ne peut pas être dit. », Ludwig Wittgenstein, Tractatus logico-philosophicus, 1921, proposition 4.1212.)

  34. Sirius (#145),
    Depuis des années je demande quelle est la bonne température.

    Je n’ai jamais eu le début d’ine esquisse de réponse sur aucun forum.

  35. Si seulement…

    L’adoption d’ici la fin de l’année du plan d’action de l’Union européenne contre le réchauffement climatique sera délicate mais il n’y pas « pas d’échappatoire », a estimé mardi le ministre de l’Ecologie Jean-Louis Borloo.

    « C’est une tâche extrêmement difficile mais nous n’avons pas d’échappatoire », a déclaré M. Borloo devant l’Assemblée nationale, rappelant que l’objectif était de parvenir à un accord d’ici le Conseil européen des 11 et 12 décembre.

    « Nous sommes rentrés dans une phase cruciale de cette discussion (…) La tentation, devant la complexité, de ne pas sauter l’obstacle, elle est forcément importante », a-t-il expliqué.

    « Il faut le faire, c’est vital, mais dans chacun des cas, pour chacune des directives, il faut le faire dans des conditions telles que ce soit socialement acceptable », a-t-il souligné.

    « Ce paquet énergie-climat, c’est, si nous y parvenons, la démonstration pour d’autres continents que c’est possible et que c’est faisable », a-t-il ajouté.

    Le paquet énergie-climat, qui prévoit la réduction de 20% des émissions de CO2 d’ici 2020, se heurte en particulier aux résistances des pays de l’est de l’Europe, parmi lesquels la Pologne, qui a brandi la menace d’un veto.

    Ca me rappelle le « il n’y a pas de plan B en cas de « non » » entendu pendant la campagne sur le référendum sur la constitution européenne…
    ALLEZ LA POLOGNE !!!

  36. Pendant que Borloo nous saoule avec la « protection du climat » et « le virage vert » sensés nous sauver de la crise, les Chinois ont décidé d’investir des sommes ahurissantes dans les grands travaux pour moderniser leur réseau ferré pour stimuler la croissance touchée par la baisse des exports.

    Accrochez-vous bien: 150 nouveaux projets, 515 milliards $(!) (6,16 yuan/$) sur les 3 prochaines années. Mais c’est vrai, le train, techno éprouvée et vieille de 3 siècles, c’est tellement peu glamour par rapport aux énergies « alternatives » et à l’économie verte qui elles au moins ont un parfum d’aventure (économique).